Les baromètres Eskimoz révèlent l'impact du GEO sur le marché
Découvrez comment le Generative Engine Optimization redéfinit la visibilité des marques en 2025 avec des études inédites d'Eskimoz.

+9 baromètres et une photographie inédite du marché français : en octobre 2025, Eskimoz publie une série d’études qui chahutent les repères du marketing digital. À mesure que les moteurs conversationnels s’imposent dans les parcours en ligne, la visibilité de marque se joue désormais dans les réponses des IA. Le Generative Engine Optimization s’installe comme nouveau terrain de compétition.
GEO, le nouvel étage du référencement qui capte l’attention
Le Generative Engine Optimization ne remplace pas le SEO, il l’étend. Les moteurs conversationnels comme ChatGPT, Google Gemini ou Perplexity synthétisent des sources, délivrent des réponses contextuelles et font moins de place aux clics. La présence d’une marque ne se mesure plus seulement à un classement en dix liens bleus, mais à un taux de mention dans les réponses générées et au trafic potentiel associé.
Avec la montée en puissance des usages de l’IA, ignorer ce canal devient risqué pour l’acquisition comme pour la notoriété. Les baromètres publiés par Eskimoz en octobre 2025 éclairent ce basculement et proposent un cadre de mesure qui s’applique aux principaux moteurs IA du moment. Leur enseignement principal tient en une idée simple : la visibilité se gagne avant la requête, par la qualité des actifs éditoriaux et la densité de la preuve externe.
Pourquoi l’IA redistribue l’attention en ligne
Les réponses génératives concentrent l’attention sur une zone réduite de l’écran et limitent le nombre de liens sortants. En conséquence :
- la capacité à être mentionné explicitement prime sur la seule position SEO classique,
- les contenus vérifiables et citables (presse, rapports officiels, Wikipédia) deviennent des leviers déterminants,
- la bataille de visibilité se joue autant sur la preuve tierce que sur le contenu propriétaire du site.
Neuf baromètres Eskimoz : périmètre, méthode et métriques clés
Les études d’Eskimoz s’appuient sur une base composée de 1 200 sites d’entreprises françaises et 50 000 prompts testés sur une période de 60 jours, de juillet à septembre 2025. Trois moteurs conversationnels ont été analysés : ChatGPT, Google Gemini et Perplexity. Les classements combinent deux scores principaux : le taux de mention des marques et le trafic potentiel associé à ces mentions.
La méthodologie vise à capter la réalité de réponses dynamiques et contextualisées. En agrégant des requêtes sectorielles, l’analyse fait émerger des champions qui ne sont pas toujours ceux des classements SEO traditionnels. Viuz souligne l’originalité de ce dispositif d’évaluation, inédit sur le marché français à cette échelle.
Dans les baromètres Eskimoz, le taux de mention mesure la fréquence à laquelle une marque est citée de manière explicite dans les réponses générées par un moteur conversationnel pour un corpus de prompts sectoriels. Il ne s’agit pas d’un classement SEO classique, mais d’un indicateur de présence dans le texte produit par l’IA, indépendamment du positionnement organique des pages.
Classements sectoriels : qui domine réellement les réponses d’IA
Les neuf baromètres mettent au jour des lignes de force par secteur. Ils révèlent une corrélation entre notoriété de marque, densité éditoriale, présence sur Wikipédia et citations en presse spécialisée. Plusieurs leaders émergent.
Automobile : Renault, Dacia et Peugeot prennent le lead
Sur ChatGPT, Renault, Dacia et Peugeot dominent les réponses, avec des taux de citation élevés. La force de l’ADN industriel, un écosystème de contenus abondant et une histoire documentée favorisent leur présence. Côté pièces et accessoires, Oscaro tire son épingle du jeu, portée par une marque media-friendly et un historique de visibilité en ligne.
Assurance et mutualisme : MAIF, MAAF, GMF en première ligne
Les marques disposant de programmes éditoriaux structurés, de politiques de transparence et de comparatifs publics s’imposent plus souvent dans les réponses génératives. MAIF, MAAF et GMF capitalisent sur une présence digitale assertive et un vocabulaire d’offre bien balisé.
Banques de détail : Crédit Agricole, LCL et Fortuneo
La combinaison notoriété de longue date, réseaux de distribution et services en ligne soutient les résultats du Crédit Agricole, de LCL et de Fortuneo. Les requêtes liées aux produits bancaires grand public ou à la relation client instrumentent particulièrement ces marques auprès des moteurs conversationnels.
Énergie et réseaux : Enedis, RTE, GRDF
Les contextes techniques et réglementaires favorisent les opérateurs d’infrastructures dont la mission est largement documentée. Enedis, RTE et GRDF apparaissent fréquemment dans les réponses, notamment lorsqu’il s’agit de réseau, raccordement ou gestion de pointe. La citation de rapports officiels et d’autorités sectorielles renforce leur exposition.
Luxe : LVMH et Chanel, une visibilité modulée par les plateformes
Dans un univers où storytelling et presse mode pèsent lourd, LVMH et Chanel émergent. Toutefois, les baromètres soulignent une variabilité inter-plateformes des taux de citation, signe que le corpus source et la fraîcheur des données influencent le rendu des moteurs.
Médias : Le Monde et Le Figaro résistent à la désintermédiation
Contrairement aux craintes d’une érosion totale du trafic au profit de réponses agrégées, les médias d’information générale restent fortement cités. Le Monde atteint 64,4 % de taux de citation et Le Figaro 53,3 % sur ChatGPT, selon les baromètres. Les résumés IA de Google pourraient toutefois reconfigurer une partie de l’audience avec des impacts encore à documenter.
Différences entre moteurs : un même prompt, des résultats divergents
ChatGPT, Google Gemini et Perplexity n’utilisent ni les mêmes données, ni les mêmes pondérations. Une marque forte chez l’un peut être moins visible chez l’autre. Implications concrètes :
- adapter les contenus aux schémas de citations dominants,
- travailler la preuve externe multicanal (presse, organismes publics, Wikipédia),
- surveiller les promesses d’« up-to-date » qui varient selon les moteurs et leurs mises à jour.
Un taux de mention n’est pas un trafic effectif. Il indique une probabilité d’exposition textuelle. Les résultats peuvent aussi dépendre :
- du jeu de prompts choisi,
- de la période observée et des mises à jour des moteurs,
- de l’existence de contenus récents ou d’événements médiatiques.
Utiliser ces baromètres comme outil de pilotage, pas comme vérité absolue.
De la mention IA au business : acquisition, marque et gestion du risque
Dans un environnement de réponses directement consommables, la conversion ne suit pas toujours un clic. Le GEO cherche à maximiser l’éligibilité d’une marque dans les recommandations et à inscrire ses arguments dans le corps même de la réponse générée. Les enjeux se déclinent en trois axes.
- Acquisition : capter l’intention quand la requête produit un résumé, en visant des mentions qualifiées et des liens utiles.
- Marque : sécuriser la cohérence du narratif, éviter les approximations ou incohérences dans les réponses IA, corriger les zones d’ombre documentaires.
- Risque : surveiller les contenus tiers, prévenir les hallucinations liées à des informations obsolètes ou pauvres, activer un droit de réponse lorsque c’est possible.
Autrement dit, la performance dans les moteurs conversationnels n’est pas qu’une affaire de mots-clés. Elle repose sur une stratégie de preuve ancrée dans des sources fiables, à jour, citer-friendly et diffusées sur des supports que les IA réutilisent.
Les modèles GEO estiment le trafic potentiel à partir du volume de requêtes, de la position de la marque dans la réponse (première citation, citation secondaire), de la présence d’un lien et de l’intention de l’utilisateur. Ce n’est pas une mesure d’audience certifiée, mais un proxy décisionnel utile pour arbitrer les priorités contenus.
Capteurs publics et PME : une dynamique française à amplifier
Les signaux macro convergent. Le Baromètre France Num 2025 montre une progression nette de l’appétence des dirigeants de TPE et PME pour l’IA, avec 65 % qui y voient un levier de productivité, contre 52 % un an plus tôt. Et près d’une entreprise sur deux déclare utiliser des outils d’IA pour les tâches courantes, en hausse par rapport à 2024 (Baromètre France Num 2025).
Sur le terrain de l’innovation, la Direction générale des Entreprises a communiqué en juillet 2025 les lauréats d’un appel à manifestation d’intérêt dédié à des solutions d’IA pour le service public. Parmi les projets retenus, une majorité d’entreprises françaises conforte la vigueur de l’écosystème. De tels développements diffusent des compétences et des briques technologiques qui rejaillissent sur les usages privés, y compris le GEO.
Repères France Num 2025 utiles aux décideurs
- 65 % des dirigeants de TPE/PME considèrent l’IA comme un levier de productivité, contre 52 % en 2024.
- Près de une sur deux utilise l’IA au quotidien, avec une hausse significative en un an.
- Les secteurs énergie et automobile figurent parmi les plus engagés dans l’adoption d’outils numériques et d’IA.
Lecture business : ces chiffres valident l’opportunité de structurer des feuilles de route GEO combinant contenus, données et PR dès 2025.
RGPD, données et marques : lignes de force juridiques à intégrer
Optimiser pour des moteurs conversationnels ne dispense pas de respecter le cadre juridique. Au contraire, la visibilité GEO se gagne en s’appuyant sur des sources opposables et des contenus exacts. Trois points d’attention récents structurent les pratiques en France :
- Base légale et transparence : les traitements de données à des fins d’analyse et de personnalisation doivent reposer sur une base légale documentée, avec une information claire des utilisateurs.
- Minimisation et sécurité : produire des contenus citables ne justifie aucune exposition de données sensibles. Les politiques internes, la gouvernance de la donnée et l’hygiène de publication restent décisives.
- Droits des personnes : toute activation data-driven liée au GEO doit préserver les droits d’accès, de rectification et d’opposition.
La conséquence opérationnelle est directe : un GEO efficace privilégie les sources publiques et vérifiables et s’appuie sur une documentation robuste des produits et services, évitant de mobiliser des données personnelles au-delà de ce qui est nécessaire.
Construire un dispositif GEO performant : priorités concrètes pour 2025
Au regard des baromètres, les marques les mieux classées combinent quatre ingrédients. L’objectif n’est pas la recette universelle, mais des fondamentaux non négociables.
- Notoriété et preuve éditoriale : développer des contenus pédagogiques, techniques et sectoriels, enrichis de sources externes reconnues.
- Autorité documentaire : soigner la page Wikipédia lorsqu’elle existe, publier des rapports, FAQs, guides et documentations produits, tous régulièrement mis à jour.
- SEO technique irréprochable : balisage, données structurées, performance web, fiches produits complètes et interliens contextuels.
- Relations médias : obtenir des mentions en presse spécialisée et dans des documents officiels, qui sont souvent repris par les moteurs IA.
Le pilotage doit associer directions marketing, communication et data, avec un suivi mensuel des taux de mention et des réponses typiques sur les prompts stratégiques de la marque.
Checklist d’actions à impact rapide
- Cartographier les prompts cœur de métier et vérifier les réponses obtenues sur ChatGPT, Google Gemini et Perplexity.
- Établir un plan de comblement de preuves : sources officielles, citations presse, pages de référence.
- Mettre à jour les pages piliers produits et services avec des éléments factuels citables.
- Structurer un monitoring mensuel des taux de mention et des sources citées par les moteurs.
RTE : stratégie et résultats
Dans l’énergie, RTE bénéficie d’une forte visibilité lorsque les requêtes mobilisent des sources institutionnelles. Les citations d’avis et bilans de l’autorité sectorielle confortent l’entreprise dans les réponses génératives, un atout sur des sujets techniques et de réseau.
Crédit Agricole : stratégie et résultats
La densité d’informations bancaires grand public et l’héritage de marque soutiennent la présence du Crédit Agricole dans les réponses IA. Les requêtes autour des offres courantes et de la relation client agissent comme multiplicateurs d’exposition.
Le Monde : stratégie et résultats
La puissance éditoriale et la profondeur d’archives du Monde expliquent ses taux de citation élevés dans les baromètres. Les moteurs IA s’appuient volontiers sur des titres de référence pour contextualiser leurs réponses.
Ancrage public et compétitivité privée : ce qui se joue en 2025
Avec des baromètres dédiés et une mesure plus claire, le GEO quitte le stade de l’intuition pour entrer dans l’outillage stratégique. Les entreprises françaises disposent à la fois d’un écosystème public dynamique et d’une base de méthodes pour structurer leur visibilité dans les réponses d’IA. Le défi consiste désormais à industrialiser ces pratiques, sans sacrifier la conformité et la qualité de l’information.
Les marques qui prendront l’avantage seront celles qui transforment leur capital éditorial en preuve citée, mesurent leur présence utile et font du GEO un réflexe transverse.