La presse italienne annonce qu’un nouveau fonds indiciel sur la défense dans l’espace indopacifique (excluant les entreprises chinoises) verra bientôt le jour. Porté par HANetf, il sera coté dès le mois de juillet sur les plus grandes places boursières européennes et pourrait attirer l’attention des investisseurs avides d’innovations sectorielles.

Nouveau chapitre de la défense financière

Le prochain ETF de HANetf entend offrir une exposition très ciblée sur les entreprises de la région indopacifique. Cette zone, qui englobe les marchés de l’Inde, du Japon, de la Corée du Sud, de l’Australie et de Taïwan (entre autres), connaît une dynamique de réarmement symbolisant des enjeux géopolitiques plus complexes. L’exclusion des sociétés chinoises de cet ETF est un choix stratégique, soulignant la volonté de se concentrer sur des acteurs clés partenaires ou potentiellement alignés avec des politiques de sécurité occidentales.

Afin de saisir tout l’intérêt de ce produit, il convient de rappeler que les risques de tension dans cette zone sont alimentés par divers facteurs : renforcements navals régionaux, querelles liées à la souveraineté maritime ou encore développement d’alliances militaires inédites. Les pays cités désirent tous ajuster leur posture défensive et moderniser leurs équipements, ce qui stimule la demande pour les technologies de pointe dans l’aéronautique, la cybersécurité et d’autres secteurs liés à la sécurité.

Sur le plan purement économique, cette spécialisation dans l’indopacifique répond à une large tendance : les investisseurs cherchent de nouveaux vecteurs de croissance dans un monde incertain et instable. Offrir un panier d’entreprises actives dans les industries de défense et de sécurité ouvre un spectre d’opportunités, mais pose aussi la question de l’éthique de financer ces secteurs sensibles. Toutefois, de nombreux fonds institutionnels et particuliers voient dans ces investissements un moyen de se protéger des soubresauts économiques liés aux crises internationales et de participer à l’innovation technologique qui découle de la recherche militaire.

Une initiative au croisement de la géopolitique et de la finance

Les industries de défense, par nature, sont souvent corrélées aux politiques gouvernementales, et l’Asie-Pacifique représente depuis quelques années un point d’équilibre précaire. D’un côté, les États-Unis et leurs alliés constituent un bloc historique soutenant une vision du libre-échange et d’investissements internationaux. De l’autre, la Chine, puissance montante, se positionne comme un concurrent direct, impulsant sa propre présence militaire dans la région.

En se focalisant sur les états stratégiques comme l’Inde, le Japon, la Corée du Sud ou l’Australie, HANetf vise des sociétés cotées réputées pour leurs avancées dans la haute technologie militaire. Ces entreprises produisent notamment des systèmes de défense antimissile, des drones sophistiqués, des sous-systèmes aérospatiaux, ou encore des solutions de protection cyber. Nul doute que cette spéculation autour de la défense en zone indopacifique suscitera un certain engouement pour les investisseurs cherchant à diversifier leur portefeuille dans un secteur clé, en particulier dans le contexte actuel de repositionnement militaire mondial.

En France, le sujet pourrait intéresser les institutionnels (banques, compagnies d’assurances, caisses de retraite) qui souhaitent accroître leur exposition internationale, tout en restant soucieux de la solidité et de la croissance de leurs placements. D’autant plus que la géopolitique et la recherche de rendement ne sont désormais plus dissociables, comme l’a démontré la conjoncture mondiale de ces dernières années.

La gamme existante de produits défensifs signés HANetf

Avant ce lancement, HANetf proposait déjà des ETFs spécialisés dans le domaine, à l’instar du “Future of Defence Ucits ETF” et du “Future of European Defence Ucits ETF”. Le premier, introduit en 2023, a rapidement dépassé 2,5 milliards de dollars d’encours, signe d’un réel appétit du marché pour un produit exposé à la défense et à la sécurité sous toutes ses formes (systèmes de surveillance, équipements terrestres, aéronautiques, etc.). Le second, centré sur la défense européenne, a lui aussi su convaincre : “Future of European Defence Ucits ETF” bénéficie déjà de plus de 120 millions d’euros d’actifs à peine quelques mois après sa création.

Cet engouement pour la thématique n’est pas anodin. En effet, les placements dans la défense, longtemps considérés comme “non-ESG” ou particulièrement controversés, ont vu leur image transformée. Les décideurs politiques européens multiplient les appels pour développer une autonomie stratégique, notamment depuis les différentes crises qui ont secoué le globe. L’OTAN confirme d’ailleurs la nécessité d’accroître les budgets militaires nationaux, encourageant indirectement le secteur privé à investir dans le renforcement des capacités locales.

Avec ce nouvel instrument en préparation, HANetf densifie son offre et couvre désormais une zone géographique où la compétition féroce et la moindre friction géopolitique peuvent potentiellement influer sur les marchés mondiaux. Les experts s’accordent à dire que la question de l’autonomie militaire et de la cybersécurité est devenue un pilier dans la stratégie internationale, d’où l’intérêt de mettre en avant une telle thématique de placement.

Bon à savoir : la cyberdéfense au croisement de l’innovation

Les enjeux cyber dans l’indopacifique sont considérables. La numérisation de la société et la multiplication des menaces informatiques poussent les entreprises locales et internationales à se doter des meilleures technologies. C’est un sous-secteur en plein boom, offrant à la fois une sécurité renforcée et des opportunités d’investissement (R&D, infrastructures, solutions appliquées aux réseaux critiques).

Forte résonance du marché français

La France, depuis plusieurs années, cherche à réorienter sa stratégie d’investissement vers des secteurs d’avenir. Les entreprises de défense, de sécurité et d’aérospatiale françaises (telles que Thales, Safran ou Airbus) ont longtemps été les fers de lance de l’innovation. Cependant, l’émergence rapide d’acteurs asiatiques bouscule la hiérarchie mondiale, et les professionnels hexagonaux sont enclins à diversifier leurs avoirs en se tournant vers ces nouvelles puissances montantes.

Dans ce contexte, ce nouvel ETF a le potentiel d’intéresser une clientèle française avide d’optimiser sa position sur le marché mondial de la défense. Il est certes axé sur la zone indopacifique, mais la France conserve des liens forts dans la région, tant sur les plans militaire que diplomatique, renforçant d’autant plus l’attrait pour ce produit. Par ailleurs, certaines banques françaises ont déjà annoncé vouloir soutenir la montée en puissance des secteurs de sécurité dans l’Asie-Pacifique, anticipant un déplacement du centre de gravité économique dans les décennies à venir.

En parallèle, de nombreux professionnels du droit des affaires et du conseil se positionnent pour mieux cerner les questions réglementaires autour de ces marchés. Les législations régissant la vente d’armes ou l’exportation de technologies sensibles varient d’un pays à l’autre, si bien que l’arrivée d’un ETF dédié contribue à la discussion autour de la traçabilité et de l’éthique de ces investissements. Les investisseurs institutionnels sont contraints de justifier à leurs clients ou administrés la pertinence de financer des secteurs liés à la défense, quand bien même l’argument sécuritaire est de plus en plus audible.

Qui est HANetf ? Genèse et développement

Fondée par deux pionniers de l’industrie des fonds indiciels en Europe, Hector McNeil et Nik Bienkowski, la plateforme HANetf connaît aujourd’hui une expansion soutenue. Après avoir fait leurs armes au sein de sociétés réputées telles qu’ETF Securities, Boost ETP et WisdomTree Europe, ces entrepreneurs ont décidé en 2017 de lancer un concept novateur : une solution de type “white-label” dédiée aux ETF.

Autrement dit, HANetf se présente comme un prestataire externalisé permettant à d’autres gestionnaires d’actifs ou à des partenaires institutionnels de proposer leurs propres ETFs ou ETCs sur le marché européen, sans avoir à supporter les lourdeurs opérationnelles (réglementation, distribution, marketing…). En quelques années, la société s’est distinguée en multipliant les lancements à grand succès, comme le premier ETC aurifère sponsorisé par la Monnaie Royale britannique, ou encore un ETP sur le bitcoin listé sur Deutsche Börse Xetra.

La flexibilité et la réactivité font partie intégrante de l’ADN de HANetf. Leurs équipes se targuent d’être en mesure de déployer de nouveaux produits très rapidement, tirant parti de leurs réseaux et de leurs compétences légales. Cette capacité à “innover vite” a contribué à forger la réputation d’avant-garde de la marque, d’autant plus dans un secteur où la réactivité peut faire la différence sur des marchés fluctuants.

Les investisseurs institutionnels ou les gestionnaires d’actifs disposent parfois d’idées de stratégies sur des segments de marché encore peu exploités. Grâce à l’offre “white-label”, ils peuvent se concentrer sur la conception de l’ETF (ou ETC), en confiant la partie opérationnelle, réglementaire et logistique à des spécialistes comme HANetf. Résultat : un temps de mise sur le marché accéléré et un risque d’erreur réduit.

Cette philosophie a permis de propulser HANetf sur le devant de la scène. Le lancement imminent de l’ETF consacré à la défense indopacifique illustre encore une fois cette dynamique d’innovation, répondant à la demande répétée pour des véhicules d’investissement bien ciblés et alignés sur l’actualité géopolitique.

Contexte géopolitique et influence sur la stratégie d’investissement

Les tensions en mer de Chine, l’évolution rapide des alliances sécuritaires (à l’image du “Quad” entre les États-Unis, l’Inde, l’Australie et le Japon) et la volonté de certains pays d’exister sur l’échiquier mondial poussent les gouvernements à rivaliser d’initiatives pour moderniser leur marine, leur aviation et leurs systèmes de défense terrestres. Tous ces développements ont une répercussion directe sur le secteur privé, de la conception de nouveaux chasseurs-bombardiers à l’installation d’outils de cryptographie de pointe.

Ainsi, l’indopacifique est devenu un véritable “terrain d’essai” pour les stratégies de défense de demain. La haute technologie y occupe une place majeure : optiques sophistiquées, radars et senseurs longue portée, satellites de communication, ou encore armements de précision. Dans un monde globalisé, l’innovation passe souvent par le biais d’entreprises partenaires, parfois localisées dans plusieurs pays, rendant les chaînes de production transnationales. De ce fait, un ETF couvrant l’ensemble de ces acteurs est susceptible de simplifier la recherche d’opportunités pour les investisseurs, tout en permettant une diversification thématique ciblée.

ETF (Exchange Traded Fund) : Fonds indiciel négocié en Bourse, offrant une exposition à un panier de valeurs.
UCITS (Undertakings for Collective Investment in Transferable Securities) : Réglementation européenne garantissant aux investisseurs un niveau de sécurité et de transparence, permettant de distribuer facilement ces fonds dans plusieurs pays d’Europe.

Analyse financière : un secteur à la fois cyclique et soutenu

De nombreux analystes décrivent la défense comme un secteur “contracyclique” : même en période de ralentissement économique, les dépenses militaires demeurent un poste budgétaire difficile à compresser. Les tensions internationales, les obligations de souveraineté et les engagements dans les organisations de coopération (OTAN, AUKUS, etc.) créent un filet de sécurité pour les entreprises du secteur.

Néanmoins, il convient de noter que ce marché n’est pas exempt de risques. En effet, les cycles d’achat d’équipement peuvent varier suivant les gouvernements en place ou les aléas électoraux. De plus, les arbitrages budgétaires internes à chaque nation peuvent retarder certains projets massifs, ou bien changer leur nature, ce qui influence la demande.

En parallèle, la croissance du segment de la cybersécurité dans la région indopacifique vient compenser les éventuelles fluctuations d’autres sous-secteurs. Contrairement à l’achat de matériel lourd (chars, navires), la cyberdéfense nécessite une mise à jour continue des logiciels et des algorithmes, assurant un flux de revenus plus récurrent aux acteurs impliqués. Les investisseurs s’y retrouvent par la perspective de gains potentiellement plus fluides et moins dépendants des grandes commandes ponctuelles.

Aspects légaux et réglementaires : un point de vigilance

Les acteurs désireux de se positionner sur cet ETF doivent se pencher sur les implications juridiques : voitures de combat, systèmes de ciblage, logiciels de surveillance, autant de produits qui peuvent être soumis à des restrictions commerciales. Dans l’UE, l’exportation d’armements est étroitement encadrée, et différents pays imposent leurs propres règles sur ces transactions.

D’un autre côté, la zone Asie-Pacifique présente également son lot de spécificités législatives, notamment sur les technologies duales (civiles et militaires) ou la propriété intellectuelle. Les entreprises cotées dans cet ETF devront faire preuve d’une rigueur accrue pour protéger leurs brevets ou pour s’assurer du respect des lois internationales. Les conseillers en droit et en fiscalité internationale auront un rôle important à jouer, surtout pour sécuriser les investissements et vérifier que les flux de capitaux sont en accord avec les normes en vigueur.

Le fait que HANetf ait choisi de bannir les entreprises chinoises de sa sélection reflète aussi la sensibilité géopolitique. Face à un climat compliqué dans le commerce international avec la Chine, il semble plus simple pour l’émetteur de se concentrer sur des partenaires considérés comme “alliés” ou présentant moins de risques de sanctions et d’instabilité réglementaire.

Éclairage : le rôle des réglementations internationales

Le Traité sur le commerce des armes (TCA), entré en vigueur en 2014, vise entre autres à réguler les transferts d’armements conventionnels. Bien que tous les pays ne l’aient pas ratifié, cet accord informe largement l’approche légale de la vente d’armes. Les politiques d’exportation européennes et américaines cherchent souvent à respecter ses principes, pour éviter les détournements de matériel.

Perspectives économiques à court et moyen terme

Si le produit est lancé en juillet, les premiers mois qui suivent la cotation seront cruciaux pour jauger de son attractivité. Le niveau des volumes échangés et l’évolution de la valorisation du panier de titres sélectionnés permettront de savoir si la demande des investisseurs institutionnels, mais aussi des particuliers, est réelle ou simplement spéculative.

Certains experts financiers soulignent que la hausse des tensions dans cette zone du globe peut potentiellement doper la valeur des actions des entreprises spécialisées dans la défense. Toutefois, comme toute introduction, il est nécessaire d’observer les fluctuations et les stratégies politiques. En cas d’apaisement rapide des tensions ou de signature de traités de coopération, le secteur pourrait connaître moins de frénésie.

Au-delà de l’aspect purement sécuritaire, un ETF centré sur l’indopacifique englobe également des perspectives industrielles : ces sociétés utilisent souvent les technologies de pointe dans l’électronique embarquée, la propulsion, ou les composites avancés. À long terme, la recherche de substituts aux énergies fossiles et l’adaptation aux obligations environnementales pourraient influencer l’orientation de l’industrie de défense, ouvrant peut-être de nouvelles opportunités d’innovation.

Recommandations et stratégies pour les investisseurs français

Compte tenu de l’offre variée d’ETF dans la défense et l’aérospatial, il est sage de comparer ce nouveau produit de HANetf avec d’autres solutions déjà présentes sur le marché. L’approche régionale (Indopacifique) le différencie nettement des ETFs globaux ou européens, offrant une complémentarité potentielle dans un portefeuille diversifié.

Pour l’investisseur prudent, une allocation raisonnable et maîtrisée reste la règle de base. Les secteurs militaires peuvent générer de la volatilité et sont intimement liés aux décisions politiques, parfois imprévisibles. Ensuite, il importe de se renseigner en amont sur la composition exacte du fonds : quels sous-secteurs, quelles entreprises clés, quel est le ratio d’exposition à la cybersécurité par rapport à l’équipement lourd, etc. Les gérants d’actifs et les conseillers honnêtes orientent souvent leurs clients vers la transparence afin de bien mesurer les tenants et aboutissants d’un tel placement.

Par ailleurs, il convient de souligner qu’en France, la prise en compte des critères ESG connaît une forte croissance. Les investisseurs institutionnels doivent plus que jamais être en mesure de justifier leurs choix, surtout lorsqu’il s’agit d’investir dans l’armement. Si le nouvel ETF se montre vigilant sur des points comme la gouvernance et le respect des droits humains, il pourrait bénéficier d’un soutien plus marqué de la part d’acteurs soucieux de concilier rendement et responsabilité.

D’un point de vue purement technique, la cotation sur plusieurs places boursières européennes lui garantit une bonne accessibilité et une liquidité accrue. Il sera donc plus aisé, pour un investisseur basé en France, d’acheter et de vendre ce produit selon sa stratégie et ses contraintes de timing.

La répartition géographique : identifier les pays couverts et leurs risques politiques.
La diversification sectorielle : poids de l’aéronautique, de la cybersécurité, des systèmes navals, etc.
Les frais de gestion : comparer le TER (Total Expense Ratio) pour optimiser la rentabilité à long terme.
Les encours : un encours élevé indique souvent la solidité du produit et de sa liquidité.

Retour sur les chiffres et l’essor continu des ETFs

Le marché mondial des ETFs a connu une croissance exponentielle ces dernières années, attirant aussi bien les investisseurs particuliers que professionnels. Selon les rapports annuels de BlackRock et d’autres acteurs majeurs, la capitalisation totale des ETFs mondiaux dépasse désormais plusieurs trillions de dollars, témoignant de leur poids dans le secteur financier.

Dans l’Hexagone, l’attractivité des fonds indiciels a largement progressé grâce à une plus grande familiarité du grand public avec ces véhicules de placement. Le mode de trading en Bourse, la transparence des portefeuilles et la possibilité de cibler précisément un thème (la défense, l’énergie verte, la robotique, etc.) en font un instrument privilégié pour diversifier un portefeuille en toute simplicité.

Au-delà des chiffres, c’est la facilité d’accès qui séduit : sans exiger un capital énorme, l’ETF ouvre la porte à des expositions internationales complexes à reproduire manuellement. Dans le cas précis de la défense en Indopacifique, se constituer une panoplie d’actions appropriées exigerait un effort de recherche considérable, alors qu’un ETF sectoriel réalise cette tâche en amont, moyennant des frais de gestion plus ou moins compétitifs.

Réflexion plus large sur l’avenir des investissements défensifs

Dynamiser l’industrie de la défense n’est pas anodin : les retombées technologiques, souvent impulsées par les besoins militaires, irriguent ensuite le marché civil. Les chercheurs, ingénieurs et industriels se retrouvent dans un écosystème particulièrement stimulant. Les experts économiques évaluent fréquemment l’impact indirect de l’innovation de défense : systèmes GPS, progrès en électronique, intelligence artificielle, détection radar, etc. Tout cela est partie intégrante de la démarche d’investissement à long terme.

Par ailleurs, on assiste à une certaine évolution des mentalités : financer les secteurs défensifs est désormais perçu par certains comme un moyen d’entretenir la stabilité internationale, à condition, bien sûr, de respecter les cadres institutionnels et l’équité réglementaire. Les flux financiers encouragent la recherche de solutions sur-mesure pour contrer des menaces diversifiées, qu’il s’agisse de piratages informatiques à grande échelle ou d’attaques conventionnelles.

Reste que la question de l’éthique demeure sensible : si le développement d’armements plus performants peut dissuader les agressions, il peut également alimenter les confrontations. Les investisseurs responsables demeurent vigilants et poussent parfois les émetteurs d’ETF à justifier leurs choix de titres, voire à exclure certains fabricants controversés. Quelques grands gestionnaires de fonds internationaux intègrent désormais des filtres éthiques plus poussés pour répondre à la pression de leurs clients.

Regard professionnel sur l’annonce de HANetf

Du point de vue d’un rédacteur spécialisé dans l’actualité économique et financière, l’annonce de HANetf démontre encore une fois la forte réactivité du marché aux contextes géopolitiques. Lorsqu’un secteur connaît une dynamique renforcée (ici, la course au réarmement dans l’indopacifique), les solutions d’investissement se multiplient rapidement. Cela répond à un besoin, autant qu’à la volonté d’offrir aux acteurs financiers des outils sophistiqués et prêts à l’emploi.

Pour la France, réputée pour sa filière défense, cette annonce résonne comme un pas de plus vers la globalisation de la gestion d’actifs. Les gestionnaires nationaux pourront ainsi proposer à leurs clients (institutionnels, entreprises, particuliers fortunés) un produit international spécifique, gage de diversification et de rendement potentiel, même si on ne saurait occulter les risques liés à l’instabilité de cette région.

On notera également l’évolution du discours autour des secteurs “sensibles”. Alors que certaines entreprises subissaient jadis un quasi-black-out médiatique, la course technologique et la reconfiguration des alliances mondiales rendent désormais la défense plus visible. Les responsables d’ETF soulignent régulièrement la portée stratégique de leurs produits, voyant la défense non plus uniquement comme un domaine polémique, mais aussi comme un vecteur d’innovation et de consolidation pour l’économie.

Au final, il s’agira pour chaque investisseur de bien évaluer les tenants et aboutissants : la gestion des risques, l’évaluation éthique, la cohérence avec sa stratégie patrimoniale, etc. Dans ce cadre, l’ETF dédié au réarmement indopacifique pourrait se révéler un instrument pertinent pour saisir les opportunités tout en surfant sur la vague des nouvelles technologies militaires.

Une ouverture prometteuse vers de nouveaux enjeux

Ce prochain lancement sur les principales Bourses européennes, prévu en juillet, témoigne d’une tendance lourde : la mondialisation des portefeuilles s’oriente de plus en plus vers les régions où la croissance du PIB et les budgets de défense affichent leurs ambitions. L’indopacifique, souvent qualifié de “nouveau centre du monde” par les analystes, alimente aujourd’hui une partie croissante de la recherche en innovation duale (civile et militaire).

Pour HANetf, cette diversification géographique consolide sa place parmi les leaders des ETFs thématiques. Avec déjà deux produits performants dans le domaine de la défense, l’entrée sur le marché asiatique et océanien conforte son statut d’acteur majeur de la mise à disposition rapide de nouveaux concepts financiers.

Désormais, l’attente se porte sur la composition précise de ce nouvel ETF et sur les entreprises qui y figureront. Les investisseurs guetteront aussi les éventuelles répercussions à plus long terme, notamment sur la gouvernance des sociétés émettrices et sur leur capacité à capter les capitaux étrangers. Dans un écosystème mondial changeant, chaque région se doit de soutenir ses atouts, et l’Asie-Pacifique déploie manifestement beaucoup d’efforts pour occuper le devant de la scène en matière de défense.

Cet article, riche en perspectives, invite à prendre du recul sur la transformation géopolitique qui redessine la finance et les choix d’investissement de demain.