Comment D & S Groupe améliore la sûreté nucléaire en 2025 ?
Découvrez comment D & S Groupe renforce son rôle en sûreté nucléaire grâce à la consolidation des marchés CEA et à l'acquisition de DNUC.

Des marchés réunifiés au sein du CEA, une acquisition ciblée dans le démantèlement, et une accélération du recrutement d’ingénieurs en sûreté : D & S Groupe enclenche un nouveau cycle. L’entreprise gardoise, installée à Bagnols-sur-Cèze, mise sur la stabilité opérationnelle et la montée en gamme technique pour capter la croissance d’une filière nucléaire en pleine réorganisation.
Contrats cea regroupés : un changement d’échelle pour d & s groupe
En juillet 2025, D & S Groupe s’est vu confier, en cotraitance aux côtés d’Assystem, trois marchés auprès du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives. Ces prestations concernent Marcoule dans le Gard, Cadarache dans les Bouches-du-Rhône et le pôle de Paris-Saclay en Essonne. Le CEA, établissement public à caractère industriel et commercial, pilote sur ces sites des activités de recherche et d’ingénierie de haute intensité.
Ce recentrage contractuel met fin à un morcellement historique. Jusqu’ici, l’ingénierie de sûreté nucléaire s’organisait autour de dizaines d’accords séparés, souvent partagés entre plusieurs sociétés, rendant les mobilités fréquentes et la planification délicate. La nouvelle architecture, avec un titulaire clairement identifié et des partenaires solides, clarifie les responsabilités et les priorités techniques.
Pour D & S Groupe, l’enjeu est double. D’une part, consolider son rôle dans le pilotage d’activités sensibles où l’exigence de qualité et de traçabilité est maximale. D’autre part, sécuriser une visibilité pluriannuelle qui facilite la gestion des compétences et la continuité des missions en sûreté.
Assystem : titulaire et chef de file
Assystem porte l’essentiel de la contractualisation et coordonne les prestations. D & S Groupe intervient comme partenaire spécialisé, avec une expertise centrée sur la sûreté, le démantèlement et la gestion de projets complexes. Cette répartition tire parti d’un modèle coopératif : un chef de file structurant et des acteurs techniques disposant d’un ancrage territorial fort.
Sites concernés : marcoule, cadarache, paris-saclay
Marcoule concentre des activités liées au cycle du combustible et aux opérations de démantèlement d’installations anciennes. Cadarache se distingue par des programmes de recherche avancée et la proximité d’ITER, projet international dédié à la fusion. Paris-Saclay fédère laboratoires, plateformes de tests et ingénierie amont, au contact d’un écosystème académique et industriel dense.
Fin de la dispersion contractuelle
Le passage d’une mosaïque de 50 à 60 contrats à des marchés mieux structurés induit un effet direct sur les organisations. Les allers-retours d’ingénieurs entre sociétés concurrentes devraient diminuer, tandis que les démarches de transfert de connaissances s’accélèrent. La réduction des frictions administratives permet de concentrer les ressources sur la maîtrise technique et la tenue des jalons.
Pourquoi la consolidation des marchés CEA compte
La simplification contractuelle réduit les doublons, améliore la traçabilité documentaire et favorise la continuité des analyses de risques. Pour les industriels, elle facilite la planification des ressources critiques. Pour le CEA, elle harmonise les standards de sûreté et renforce l’efficacité des revues de conformité.
Le regroupement des contrats renforce les interfaces techniques : une chaîne d’autorité plus claire, des référentiels de sûreté alignés, des revues de pairs mieux coordonnées, et des plans de charge plus lisibles pour les ingénieurs. Le gain se mesure surtout en qualité de coordination, un point crucial pour la gestion des écarts et le suivi des actions correctives.
Emploi qualifié : effets immédiats et stratégie de rétention
Le nouvel atterrissage contractuel se traduit par un besoin renforcé d’ingénieurs en sûreté. D & S Groupe, qui mobilise aujourd’hui environ 25 profils dédiés sur ces missions, vise un quasi-doublement des effectifs. L’entreprise s’aligne ainsi sur une tendance lourde du secteur : la tension sur les métiers critiques de l’aval du cycle et de la sûreté d’exploitation.
Au-delà du volume, l’arbitrage se joue sur la stabilité. Le dirigeant, Julien Feja, l’affirme : le cadre pluriannuel doit réduire la volatilité des équipes, facteur de risque pour les projets sensibles. D & S prépare un plan d’intégration progressif, avec un accompagnement renforcé et des binômes seniors-juniors pour accélérer la montée en autonomie.
Objectif de staffing et profils recherchés
Les recrutements visent des ingénieurs sûreté et facteurs organisationnels et humains, des spécialistes d’évaluation de risques, des coordinateurs de dossiers de sûreté et des chefs de projet. Une partie des postes concerne l’ingénierie documentaire, la tenue des exigences et la préparation des audits externes.
Rétention des talents et stabilisation des missions
La réduction des passages d’un prestataire à l’autre doit limiter les pertes d’information. D & S promeut des parcours structurés par site et par thématique technique, pour créer des filières internes visibles. Cette stabilité est un argument clé, au même titre que la formation continue et l’accès à des sujets de pointe, notamment à Cadarache.
Tension sur les compétences en sûreté : éléments de cadrage
La filière fait face à une pénurie structurelle d’ingénieurs en sûreté, alimentée par la relance des programmes et le vieillissement des effectifs. Les services de l’État rappellent la nécessité de renforcer les viviers locaux, en particulier dans les départements à forte implantation nucléaire, comme la Drôme et le Gard. La stabilisation des marchés et la visibilité des missions sont des leviers d’attractivité.
Croissance externe maîtrisée : intégration de dnuc et alliance avec cyclife engineering
En juin 2025, D & S Groupe a franchi une étape stratégique avec l’acquisition de DNUC via sa filiale Fildem, en partenariat capitalistique avec Cyclife Engineering, filiale d’EDF. DNUC, basée à Orsan, apporte 80 salariés et environ 8 millions d’euros de chiffre d’affaires concentre son savoir-faire sur les opérations de démantèlement et d’assainissement.
Cette opération double l’ambition interne sur un marché en forte demande : la déconstruction d’installations en fin de vie, les assainissements lourds, et la gestion des matrices de déchets. Elle crée de facto un continuum de compétences entre ingénierie de sûreté amont, préparation d’intervention, exécution et clôture d’opérations.
Dnuc : compétences de terrain dans le gard
Les équipes de DNUC opèrent au plus près des chantiers. Elles maîtrisent des environnements contraints, les pratiques d’accès en zones réglementées, la découpe et le conditionnement, ainsi que la radioprotection opérationnelle. L’intégration avec les équipes de D & S doit fluidifier la boucle d’ingénierie : analyses de risques, plans de prévention, dossiers de mise en conformité, puis retour d’expérience sur le terrain.
Cyclife engineering : apport d’ingénierie issue d’edf
La présence de Cyclife Engineering apporte une architecture technique et des méthodes d’ingénierie éprouvées, utile pour standardiser la préparation des chantiers de démantèlement. L’enjeu est d’industrialiser ce qui peut l’être tout en respectant le caractère unique de chaque installation, de ses historiques d’exploitation et de ses inventaires de déchets.
Plusieurs facteurs structurent la demande : vieillissement d’installations, modernisation du parc, exigences de remise en conformité, et évolution des référentiels de sûreté. Le démantèlement ne se limite pas au retrait des équipements : il englobe l’assainissement des structures, la décontamination, la caractérisation des déchets et leur filière d’évacuation. La traçabilité et la sûreté constituent le fil rouge de bout en bout.
Indicateurs 2024-2025 : trajectoire chiffrée et lisibilité accrue
D & S Groupe affiche un chiffre d’affaires 2024 d’environ 32 millions d’euros et vise 38 millions d’euros en 2025. L’effectif global devrait dépasser 550 collaborateurs, intégrant les équipes de DNUC et les nouvelles embauches d’ingénieurs en sûreté. Cette progression illustre l’effet combiné des marchés CEA et de la croissance externe.
Le passage à l’échelle s’appuie sur une politique d’intégration prudente. La matrice d’alignement des compétences a pour objectif de fiabiliser les plans de charge, en évitant la surchauffe sur les profils rares. L’amélioration de la prévisibilité contractuelle contribue à stabiliser la trésorerie opérationnelle et à cadencer les investissements en formation.
Les données chiffrées mettent en évidence un effet de levier significatif sur la productivité. Un volume contractuel mieux lisible permet de densifier les pipelines de livrables, de séquencer les revues de sûreté et d’optimiser la gouvernance documentaire, sans multiplier les interfaces.
Point notable : l’objectif de 38 M€ en 2025 illustre l’alignement entre croissance organique et acquisitions récentes, conforté par des éléments publiés dans la presse économique spécialisée (source : Le Journal des Entreprises).
Ancrage territorial et gouvernance des risques
D & S Groupe capitalise sur son ancrage à Bagnols-sur-Cèze, à proximité immédiate de Marcoule. Cette implantation favorise les synergies avec l’écosystème régional, de la formation aux projets de démantèlement en passant par la radioprotection. La logistique et la connaissance des réseaux locaux deviennent des avantages compétitifs.
La gouvernance des risques reste le cœur du modèle. L’entreprise structure ses missions autour de référentiels robustes : analyse de sûreté, gestion documentaire, conformité aux exigences des autorités et culture de retour d’expérience. Le pilotage par indicateurs d’écarts et l’anticipation des points d’arrêt techniques sont renforcés par la stabilité des équipes.
Bagnols-sur-cèze et le sillon nucléaire du sud-est
Le Gard et les Bouches-du-Rhône concentrent un tissu industriel nucléaire dense, entre Marcoule et Cadarache. La proximité géographique réduit les temps d’intervention et facilite les mobilisations rapides sur des sujets critiques. Pour D & S, cette densité crée un bassin d’emploi spécialisé et des opportunités de coopération interentreprises.
Maîtrise des risques et conformité
Sur le terrain, la distinction entre sûreté, sécurité et radioprotection impose une coordination fine des analyses et des plans d’action. L’exigence de traçabilité, de formalisation des hypothèses et de tenue des dossiers de sûreté constitue un socle d’assurance qualité. D & S déploie des architectures documentaires cadrées pour répondre aux audits et aux revues périodiques.
La sûreté vise à prévenir les incidents et accidents ayant un impact sur les personnes et l’environnement du fait des activités nucléaires. La sécurité couvre les actes de malveillance et l’accès aux installations. La radioprotection concerne l’exposition aux rayonnements. Dans les projets, ces dimensions se recoupent mais ne se confondent pas, d’où l’importance d’une gouvernance claire.
Qui est d & s groupe : histoire, métiers, positionnement
Créée en 2007, l’entreprise s’est développée au fil de projets réglementés, jusqu’à opérer aujourd’hui sur une dizaine de sites en France. En 2024, elle emploie environ 500 salariés et réalise 32 M€ de chiffre d’affaires. Son portefeuille de métiers couvre la sûreté nucléaire, les opérations de démantèlement et la gestion de projets sensibles à forte dimension documentaire.
La montée en puissance des programmes, portée par les marchés du CEA et l’acquisition de DNUC, fixe un cap : élargir la base d’ingénieurs, solidifier les processus et faire du retour d’expérience un actif opérationnel. La différenciation repose sur la capacité à maîtriser le risque sur l’ensemble d’une chaîne projet.
Naissance en 2007 et expansion multi-sites
D & S a construit sa crédibilité sur des lots techniques exigeants. La dispersion géographique de ses sites permet d’accompagner les grands donneurs d’ordre au plus près des installations. Cette présence de terrain nourrit les retours d’expérience et alimente les référentiels internes.
Portefeuille d’expertises : sûreté, démantèlement, management de projets
Les équipes interviennent à la fois en amont des opérations pour cadrer les exigences, pendant les chantiers pour piloter la conformité, et en aval pour capitaliser le retour d’expérience. Cette approche séquentielle réduit les discontinuités entre ingénierie et exécution, particulièrement critiques lors d’opérations d’assainissement et de démantèlement.
Chaîne de valeur D & S : où se crée la valeur
Trois moments clés concentrent la valeur ajoutée : cadrage et justification de sûreté en amont, pilotage des écarts pendant l’exécution, capitalisation post-opération. Plus la continuité des équipes est forte, plus la boucle d’amélioration continue est efficace.
Les trois piliers techniques activés par les marchés cea
Les contrats remportés activent trois piliers techniques chez D & S : la sûreté, le démantèlement et la gestion de projet. Chacun d’eux répond à une exigence particulière du CEA, avec des interfaces et des jalons dédiés.
Analyse de sûreté et justification technique
Les équipes structurent les démarches de justification, élaborent des études de risques, tiennent les plans de surveillance et les grilles d’exigences, et préparent les revues. L’objectif est de garantir la robustesse des hypothèses et la maîtrise des aléas techniques, documentés et audités.
Démantèlement et assainissement
La montée en puissance des chantiers d’assainissement impose une coordination rigoureuse entre ingénierie de préparation, radioprotection, exécution et tri des déchets. L’intégration de DNUC conforte la capacité d’intervention opérationnelle, tout en consolidant les méthodes de traçabilité et de contrôle.
Gestion de projet et tenue des jalons
La réussite d’un projet sensible se joue dans la continuité : jalons tenus, écarts maîtrisés, dossiers à jour, interfaces claires. La présence d’un titulaire net et de partenaires identifiés rationalise la gouvernance. Les équipes disposent d’un périmètre stabilisé pour planifier charges et compétences.
Lecture sectorielle : ce que révèle l’accélération de d & s
Le cas D & S illustre le moment que traverse la filière française. D’un côté, des besoins croissants en sûreté, préparation de dossiers et démantèlement. De l’autre, une rareté de profils formés sur ces sujets exigeants. Les donneurs d’ordre structurent les marchés pour réduire les frictions et fiabiliser les trajectoires de recrutement.
La dynamique actuelle s’observe aussi dans d’autres segments industriels liés à l’énergie, avec une reprise des investissements et un regain d’activité signalé par plusieurs acteurs boursiers et industriels, même si les trajectoires diffèrent selon les métiers et les portefeuilles (observations relayées par la presse économique spécialisée).
Marcoule, cadarache, paris-saclay : des empreintes techniques distinctes
La spécialisation des sites CEA impose d’ajuster les référentiels et les pratiques. À Marcoule, les enjeux de fin de vie d’installations et de gestion de déchets dominent. À Cadarache, la complexité des projets de recherche et l’environnement international d’ITER nécessitent une ingénierie de sûreté très structurée. À Paris-Saclay, la diversité des plateformes et la proximité académique alimentent l’innovation.
Innovation et reconnaissance
Les distinctions reçues par les travaux de Cadarache soulignent l’importance d’une ingénierie d’excellence. Au-delà du symbole, ces reconnaissances reflètent la maturation d’approches méthodologiques et d’outils d’analyse, précieux pour standardiser certaines bonnes pratiques sans diluer les spécificités des sites.
Gouvernance interne : continuité, capitalisation, transparence
D & S renforce ses processus internes pour accompagner la montée en charge. Les cycles de revue, l’auditabilité documentaire et le suivi des actions deviennent le quotidien de la chaîne managériale. Les indicateurs de maturité et de risque sont diffusés aux équipes pour anticiper les points sensibles.
La priorité affichée est la cohérence entre l’ambition commerciale et la capacité à soutenir les projets dans la durée. La charte interne de gestion des compétences insiste sur l’accompagnement des jeunes ingénieurs et la valorisation des retours d’expérience des profils seniors. Cette approche hybride vise à équilibrer rapidité d’exécution et exigence de sûreté.
Mesures de stabilisation rh
Parmi les axes mis en avant : parcours métiers, tutorat renforcé, outils de capitalisation et valorisation des compétences transverses. L’objectif est d’offrir des trajectoires visibles et d’éviter les rotations démobilisantes, coûteuses en savoir tacite.
Transparence opérationnelle
La tenue d’indicateurs partagés et l’organisation de revues multiprojets facilitent la circulation de l’information. Les retours d’expérience alimentent des bibliothèques de cas, utiles pour anticiper les risques récurrents et réduire les temps de diagnostic.
Effets business : visibilité accrue et discipline de livraison
Les marchés CEA offrent une visibilité propice à un pilotage rigoureux des marges et des délais, tout en gardant l’attention sur la conformité. La discipline de livraison passe par la priorisation des ressources critiques et la granularité des jalons, facteur de fiabilité vis-à-vis du donneur d’ordre.
Sur le plan commercial, l’entreprise consolide son image de partenaire d’exécution dans l’écosystème nucléaire. La combinaison sûreté + démantèlement + gestion de projets constitue un triptyque lisible pour les clients, en particulier sur des sites multi-activités comme Marcoule et Cadarache.
Capacité d’absorption
L’acquisition de DNUC place D & S face à un défi classique d’intégration : harmoniser process, outils et culture. L’approche retenue consiste à standardiser l’essentiel (référentiels, sécurité, qualité) tout en préservant l’agilité opérationnelle de terrain. La mesure du succès se fera à l’aune de la performance sur chantier et de la satisfaction du CEA.
Chaîne d’approvisionnement et sous-traitance
La qualité des partenaires en radioprotection, instrumentation, décontamination et logistique de déchets demeure un facteur clé. D & S s’attache à sécuriser ses prestataires critiques et à formaliser les exigences contractuelles pour garantir un socle commun de performance et de conformité.
Le rôle du cea dans l’orientation de la filière
En tant qu’EPIC, le CEA façonne la feuille de route scientifique et technique de la filière. En regroupant des marchés, l’établissement favorise la continuité des équipes et la cohérence des référentiels. Cette méthode stimule une approche industrielle plus mature de la sûreté et du démantèlement, deux terrains où la constance prime sur l’effet d’annonce.
Pour des entreprises comme D & S, ce cadre permet d’inscrire l’effort dans le temps long. La conséquence directe, c’est une transformation du recrutement : on n’empile pas seulement des effectifs, on structure des filières métiers et on investit dans la transmission.
Itération et capitalisation
La chronologie des projets CEA, marquée par des paliers d’autorisation et des contrôles réguliers, favorise les boucles d’amélioration continue. Les industriels y trouvent un terrain de progression : documentation plus robuste, anticipation des points d’arrêt, réduction des écarts récurrents.
Effet d’entraînement
Les méthodes et outils de justification de sûreté développés pour ces sites rayonnent ensuite vers d’autres donneurs d’ordre. Les disciplines consolidées à travers ces marchés deviennent des standards de facto pour l’ensemble de la filière.
Feuille de route 2025 : passage à l’échelle et rigueur d’exécution
L’année 2025 doit confirmer la trajectoire. L’objectif financier de 38 M€ traduit l’alignement entre croissance organique et intégration de DNUC, avec des embauches ciblées sur les compétences critiques. Sur le plan opérationnel, l’entreprise mise sur une approche à la fois méthodique et pragmatique : normes, outils et processus, mais aussi proximité de terrain et réactivité.
La capacité à absorber la charge supplémentaire sans compromettre la sûreté sera l’indicateur déterminant. Des jalons intermédiaires sont prévus pour ajuster les plans de charge, lisser les pics d’activité et préserver la qualité des livrables documentaires, souvent cœur des revues d’autorisation.
Gestion documentaire et auditabilité
L’un des enjeux les plus sensibles demeure la qualité documentaire. D & S renforce son outillage pour suivre exigences, écarts, preuves et actions correctives. Cet effort conditionne la vitesse de traitement des observations et, in fine, la tenue des jalons majeurs.
Formation et transfert de compétences
La montée en puissance passe par des modules de formation interne, la formalisation de guides de bonnes pratiques et la systématisation des retours d’expérience. Le binômage et l’accompagnement des nouvelles recrues sont particulièrement soignés, afin de sécuriser la courbe d’apprentissage sur des sujets de haute technicité.
Capacité d’influence : quand les chantiers façonnent la doctrine
Les projets menés sur des sites phares comme Cadarache et Marcoule nourrissent l’état de l’art. À mesure que les équipes progressent dans la standardisation de leurs analyses, elles contribuent à une doctrine plus stable du démantèlement et de la sûreté opérée. Cette stabilité bénéficie à l’ensemble de l’écosystème, des autorités aux industriels.
Pour D & S, l’influence se gagnera par la qualité de l’exécution, la robustesse des dossiers et la constance des résultats. Les distinctions qui valorisent les réalisations de Cadarache montrent qu’un niveau d’excellence est atteignable lorsque l’ingénierie, la rigueur documentaire et l’exécution se répondent.
Économie d’apprentissage
L’accumulation de cas et de données opérationnelles ouvre la voie à des gains de productivité mesurables : moins de rework documentaire, écarts réduits, temps de réponse raccourcis. C’est sur ce terrain que la croissance durable se consolide.
Effets territoriaux
Dans des bassins d’emploi spécialisés, la stabilité des marchés attire des profils qui, autrement, se détourneraient de la filière. L’écosystème local — écoles, PME techniques, services — se renforce, amplifiant les externalités positives pour l’emploi qualifié.
Ce que ces avancées impliquent pour l’écosystème nucléaire français
Avec des marchés CEA réorganisés, une acquisition ciblée dans le démantèlement et un plan de recrutement ambitieux, D & S Groupe incarne une phase où la filière privilégie la continuité, la qualité et la lisibilité. La progression des indicateurs 2024-2025, soutenue par une gouvernance de projet rigoureuse, confirme que la stabilité contractuelle peut se traduire en performance opérationnelle.
La suite dépendra de la capacité à maintenir la discipline documentaire et à faire grandir une génération d’ingénieurs en sûreté. Les jalons 2025 doivent entériner ce passage d’échelle et consolider la crédibilité acquise auprès du CEA et des partenaires industriels.
Au croisement de la sûreté, du démantèlement et de la gestion de projets, D & S Groupe illustre la montée en maturité d’une filière nucléaire qui mise sur la stabilité contractuelle et l’exigence d’exécution pour transformer la demande en résultats durables.