De nouvelles perspectives pour le crumbler
Après une année 2020 compliquée suite à la crise, le créateur du Crumbler dévoile ses nouvelles ambitions pour démocratiser son produit.
Vous avez peut-être déjà entendu parler du crumbler, cette machine qui permet de recycler le pain. Après un démarrage fracassant avec un grand succès rencontré en 2019 auprès des boulangeries françaises avec des machines vendues comme des petits pains ; l'entreprise qui les commercialise, Expliceat, a connu un coup d'arrêt en 2020 suite à la crise.
Afin de bien entamer 2021, Expliceat a prévu de nouvelles stratégies pour remettre le crumbler sur le devant de la scène.
Le crumbler, une machine pour recycler les pains invendus
La mise au point du crumbler vient d'un constat simple. Le pain est en France une des denrées alimentaires les plus achetées, mais aussi une denrée qui perd vite de sa valeur. Pour les boulangers, il n'est pas possible de vendre le pain de la veille aux clients ; ou alors certainement pas au même prix que du pain frais.
Le crumbler permet de broyer le pain invendu pour le transformer en chapelure. Les boulangers ou pâtissiers peuvent ainsi le réutiliser sous cette nouvelle forme dans leurs autres préparations.
D'après Franck Wallet, le créateur du crumbler, une machine utilisée dans une seule boulangerie permet de valoriser entre 1 et 1,5 tonne de pain par an. Cette donnée, mise à l'échelle des 30 000 boulangeries recensées en France, promet des avancées notables en matière de recyclage anti-gaspi.
De nouvelles pistes pour développer les ventes du crumbler
Cette année 2020, a marqué un quasi-arrêt des ventes. Elle a permis à l'équipe d'Expliceat de réfléchir à une nouvelle stratégie de commercialisation.
Le but est désormais de démocratiser le crumbler. « Il faut que ça devienne normal d’avoir un crumbler dans sa boulangerie », martèle Franck Wallet.
La machine, qui coûte 2000 € HT, est, d'après la start-up, amortie en moins d'un an. En ce sens, c'est un argument majeur pour les boulangers, afin de leur permettre de valoriser leurs invendus et de limiter les pertes. « La consommation de la clientèle des boulangeries est très variable d’un jour à l’autre, et soumise à des impondérables comme la météo : le client sort moins dès qu’il pleut par exemple », explique Franck Wallet. « C’est donc très dur pour le boulanger d’ajuster le volume de pain à produire. Notre solution est de transformer le pain invendu en chapelure. » Les boulangers peuvent ensuite soit la vendre telle quelle, soit confectionner de nouveaux pains ou des recettes sucrées ou salées (cookies, muffins, pâte à pizza…).
Franck Wallet, le créateur du crumbler, à côté de sa machine
En dehors des ventes en France, Expliceat prévoit aussi de développer ses ventes à l'étranger et de viser d'autres secteurs. Ainsi, après deux magasins tests, l'entreprise souhaite désormais proposer le crumbler à la vente dans la grande distribution. Carrefour et Auchan ont déjà montré leur intérêt pour la machine pour leurs hypermarchés et supermarchés.
Par ailleurs, pour convaincre le plus grand nombre de clients potentiels, l'entreprise a prévu de proposer désormais un mois d'essai. Les boulangers pourront ainsi tester le crumbler avant de décider de l'acheter ou non.
En plus de tout cela, Expliceat a fait valider la machine par deux entités pour donner plus de poids à cette innovation. Ainsi, le laboratoire national de la boulangerie-pâtisserie et le laboratoire de la chambre des métiers attestent de son utilité.