Partenariat stratégique de Coraxes avec Sodero pour 2030
Coraxes et Sodero unissent leurs forces pour transformer l'outil industriel et viser 5 millions d'euros de CA en 2025.

À Plancoët, Coraxes change de braquet. Le spécialiste breton de la mécanique de précision ouvre son capital à Sodero pour accélérer sa trajectoire industrielle, avec un objectif assumé de doublement d’activité d’ici 2030. La société, qui emploie 30 personnes, vise un chiffre d’affaires proche de 5 millions d’euros en 2025. Aux côtés de l’investisseur régional, Cita et le management participent à l’opération.
Feu vert à une prise de participation pour doper l’outil industriel
La transaction annoncée en septembre 2025 acte l’entrée de Sodero au capital de Coraxes sous la forme d’une prise de participation minoritaire. Le montage intervient aux côtés du management et de Cita, avec un mandat clair : donner de l’oxygène à l’appareil productif et préparer une stratégie de croissance externe dès 2026.
Selon les informations relayées par la presse économique, le renforcement en fonds propres doit se traduire par des investissements ciblés dans de nouveaux moyens de production. Pour une entreprise positionnée sur des marchés d’ultra-exigence, l’enjeu n’est pas tant d’ajouter des machines que d’optimiser l’ensemble du flux : capabilité, contrôle métrologique, traçabilité, qualification, et robustesse des procédés.
Une opération minoritaire orchestrée avec des partenaires établis
Le schéma capitalistique reste contrôlé par l’équipe dirigeante, avec l’appui de Cita, tandis que Sodero vient sécuriser le financement du plan industriel. Largillière Finance a conseillé l’opération. Ce format minoritaire apporte une gouvernance souple, préservant l’agilité opérationnelle indispensable aux métiers d’usinage de pièces techniques de petite dimension.
Cap 2030 : un doublement d’activité comme ligne de mire
Le cap annoncé est net : doubler l’activité d’ici 2030. Dans l’usinage de précision, cela impose des gains de productivité, une meilleure disponibilité des équipements et un pilotage fin des séries unitaires ou récurrentes, sans compromis sur la qualité. L’enjeu est aussi commercial : étendre les références sur les quatre filières cibles, renforcer les qualifications fournisseurs et élargir le portefeuille clients.
Chiffres-clés annoncés par Coraxes
Ce qui est confirmé à ce stade :
- 30 salariés basés à Plancoët, Côtes-d’Armor.
- Près de 5 millions d’euros de chiffre d’affaires visé en 2025.
- Environ 300 000 pièces usinées par an selon un reportage publié fin 2023 (Ouest-France).
- Prise de participation minoritaire de Sodero, aux côtés de Cita et du management.
- Objectif : doubler l’activité d’ici 2030.
Coraxes, un maillon précis des chaînes d’approvisionnement stratégiques
Implantée en Bretagne, Coraxes conçoit et réalise des pièces techniques de petite dimension à l’unité ou en série. Elle intervient sur des segments où la performance se mesure en microns : défense, aéronautique, spatial, nucléaire.
Ces filières exigent des procédés qualifiés, une traçabilité totale et une conformité stricte aux cahiers des charges. Le positionnement de Coraxes l’inscrit dans des supply chains où la fiabilité conditionne la sécurité des systèmes finaux.
Usinage de précision : la cadence et la constance
Dans un atelier modernisé à Plancoët, l’entreprise produit des composants critiques, pièces uniques comme séries récurrentes. Un reportage régional fin 2023 évoquait environ 300 000 pièces annuelles, certaines destinées à des programmes spatiaux, attestant de la maturité technique du site et de sa capacité à tenir des tolérances serrées tout en respectant les délais de livraison.
Ancrage régional, empreinte nationale
L’implantation costarmoricaine joue un double rôle. Elle permet de sécuriser l’amont avec un écosystème de sous-traitants et de partenaires, tout en facilitant l’intégration dans les projets nationaux et européens des filières défense et aéronautique. Le choix d’investir à Plancoët confirme la volonté de consolider un pôle de compétences sur place, sans renoncer aux ambitions commerciales au-delà de la Bretagne.
La performance des systèmes militaires et aéronautiques dépend d’une multitude de composants mécaniques hautement fiables. Les industriels recherchent des partenaires capables de garantir des tolérances strictes, une répétabilité parfaite et une traçabilité complète. Les exigences de qualification et de documentation sont élevées : elles transforment la fabrication en un processus autant industriel que réglementaire.
Accélération industrielle : équipements, productivité et qualité au premier plan
La montée en puissance attendue s’appuie sur des financements dédiés à l’outil de production. Le cœur du programme porte sur la disponibilité machine, l’automatisation ciblée, la stabilité process et la métrologie en ligne. L’usinage de précision impose d’orchestrer l’ensemble : préparation d’outillages, programmation, contrôle, logistique interne, documentation qualité.
Des moyens neufs pour des procédés stabilisés
L’investissement annoncé vise à optimiser les capacités. Le pilotage sera déterminant pour éviter la sous-utilisation des actifs et le goulot d’étranglement au contrôle. Les indicateurs à suivre incluent le taux d’utilisation des machines, le taux de rebut, les temps de changement de série, et le lead time. La combinaison machines-conducteurs-méthodes fera la différence.
Rigueur de production et discipline documentaire
L’augmentation des volumes doit s’accompagner d’une discipline qualité renforcée. Les filières en jeu exigent des enregistrements exhaustifs, depuis la réception matière jusqu’au certificat de conformité, en passant par les contrôles dimensionnels. L’industrialisation réussie repose autant sur l’intégrité documentaire que sur la performance d’usinage.
Croissance organique : gains de productivité, montée en cadence, élargissement des référencements clients. Croissance externe : acquisitions ciblées d’actifs ou de sociétés complémentaires pour gagner du temps sur des savoir-faire, des qualifications ou des positions commerciales. En 2026, Coraxes envisage d’activer ce second levier, selon les éléments communiqués.
Un cadre français porteur : investissement, innovation et fiscalité stabilisée
L’annonce s’inscrit dans une phase où la France attire des capitaux et soutient l’industrialisation des technologies. Le Sommet Choose France 2025 a listé 40,8 milliards d’euros d’annonces d’investissements et 53 projets, signe d’un environnement résolument pro-industriel (DGE). Ce climat profite indirectement aux entreprises de la chaîne mécanique, en particulier lorsque leurs marchés finaux sont stratégiques.
France 2030 : fenêtres d’opportunité pour l’industrie
Des appels à projets France 2030 publiés par l’administration économique en juillet 2025 encouragent l’investissement productif et les technologies avancées. Cette dynamique crée un effet d’entraînement sur les sous-traitants qualifiés, qui peuvent bénéficier de la montée en cadence des donneurs d’ordre, notamment dans l’aéronautique et la mobilité avancée.
Fiscalité des sociétés et incitations r&d
Le taux standard de l’impôt sur les sociétés en France est maintenu à 25 % en 2025. Les dispositifs d’allègement en matière d’innovation contribuent à améliorer l’équation économique des projets industriels. Pour une PME d’usinage, la stabilité fiscale compte autant que la visibilité sur les carnets de commande pour valider des plans d’investissement pluriannuels.
Ce que France 2030 change pour une PME de précision
Plusieurs effets d’entraînement sont généralement observés :
- Visibilité accrue sur les programmes industriels portés par les donneurs d’ordre.
- Accès facilité à des projets de montée en cadence nécessitant des partenaires qualifiés.
- Focalisation sur la souveraineté dans les chaînes de valeur sensibles, favorable aux acteurs ancrés en France.
Gouvernance et partenaires : la force du trio management, cita, sodero
La réussite d’un plan de doublement d’activité ne repose pas uniquement sur les moyens matériels. Elle exige une gouvernance alignée, des partenaires financiers patience-capital, et un accompagnement de transaction expérimenté. À ce titre, la configuration réunissant le management, Cita et Sodero coche les cases de la complémentarité.
Rôle de l’investisseur régional
Sodero, fonds ancré dans le Grand Ouest, apporte plus que des fonds propres. L’investisseur apporte un réseau d’industriels, une connaissance opérationnelle des PME et la capacité à jalonner un plan de développement dans la durée. Sa position minoritaire conforte l’alignement avec l’équipe dirigeante pour exécuter le plan sans rigidifier l’organisation.
Intermédiation et exécution financière
Largillière Finance, en tant que conseil de l’opération, a structuré la transaction au bénéfice de la trajectoire industrielle annoncée. Dans des contextes de filières régulées et d’exigences de qualification, le timing de l’opération par rapport au cycle de commandes est un facteur clé : il s’agit d’investir au bon moment, ni trop tôt ni trop tard.
Une prise de participation minoritaire bien calibrée peut suffire à débloquer des capex, renforcer les fonds propres et améliorer la relation bancaire, sans alourdir la gouvernance. Elle préserve la rapidité de décision du dirigeant, essentielle lorsque les cadences clients évoluent rapidement ou que les validations techniques arrivent par vagues.
Quels effets locaux en bretagne : emploi, compétences et compétitivité
La montée en charge d’un atelier d’usinage se traduit souvent par des besoins en compétences techniques : préparation, réglage, conduite, contrôle, méthodes, supply chain. Le bassin de Plancoët, déjà industriel, dispose d’atouts, mais l’attractivité des métiers reste un sujet central pour livrer plus, plus vite et avec le même niveau de qualité.
Capacités humaines et transmission des savoir-faire
À mesure que l’outil s’étoffe, la transmission des pratiques entre opérateurs expérimentés et nouvelles recrues devient un chantier prioritaire. La standardisation des méthodes et la documentation opérationnelle réduisent la variabilité et accélèrent la montée en autonomie. L’enjeu est d’autant plus fort que les marchés visés exigent une fiabilité absolue.
Souveraineté et sécurisation des délais
Sur des applications sensibles, la localisation de la production joue un rôle stratégique pour garantir la disponibilité des composants et maîtriser les lead times. Un acteur breton bien outillé et qualifié contribue à réduire la dépendance aux chaînes d’approvisionnement allongées, tout en garantissant le respect des standards français et européens.
Indicateurs à suivre d’ici 2026 pour mesurer l’impact
- Capacité installée vs taux d’utilisation des machines.
- Taux de service et respect des délais sur les programmes clients.
- Taux de rebut et non-conformités, indicateurs clés en filières réglementées.
- Progression du chiffre d’affaires vers l’objectif annoncé à horizon 2030.
- Qualifications et référencements supplémentaires dans les filières stratégiques.
Qui est coraxes ? de l’atelier costarmoricain aux marchés de haute exigence
Coraxes siège à Plancoët, dans les Côtes-d’Armor. L’entreprise produit une large gamme de pièces techniques de petite dimension, à l’unité comme en série, et adresse des marchés où les tolérances sont strictes et les exigences de contrôle élevées. Elle a su, au fil des années, structurer un atelier moderne où chaque étape du process est documentée et suivie.
Coraxes : expertise et références
Les composants réalisés par Coraxes s’intègrent dans des systèmes critiques de la défense, de l’aéronautique, du spatial et du nucléaire. L’entreprise s’est hissée au rang de partenaire fiable sur des applications exigeant autant la répétabilité que la traçabilité. Elle affiche une ambition mesurable pour 2025 : un chiffre d’affaires proche de 5 millions d’euros et la préparation d’une étape d’expansion industrielle.
Envergure et calibrage des moyens
Avec 30 salariés, Coraxes opère dans une configuration agile, adaptée aux séries courtes et aux exigentes pièces unitaires. La montée en puissance à venir devra préserver cette agilité tout en sécurisant des capacités additionnelles. Cela suppose un calibrage fin des investissements, du recrutement et de la qualification des procédés.
Un renforcement en fonds propres via une prise de participation améliore la structure financière : plus de capitaux permanents, meilleure notation crédit, flexibilité pour cofinancer des capex et des besoins en fonds de roulement. Ce socle facilite l’exécution d’un plan industriel, notamment lorsque les cycles de facturation s’allongent avec l’arrivée de nouveaux programmes.
Relais de croissance confirmés pour 2026 et au-delà
L’entreprise prévoit, à partir de 2026, des acquisitions ou partenariats afin d’étendre son empreinte. Sans détailler de cibles, la logique est claire : compléter l’offre, gagner du temps sur certaines qualifications, ou se rapprocher de nouveaux marchés finaux. L’appui de Sodero et l’expérience de Cita constituent des atouts pour mener ces démarches.
Cap commercial et discipline d’exécution
Le potentiel de croissance est réel, mais il repose sur la capacité à livrer plus, mieux et à coûts maîtrisés. La clé tient dans la discipline d’exécution : planification, MRP, pilotage des stocks, TMS interne, gestion des aléas. Le passage d’un certain seuil de chiffre d’affaires passe souvent par la robustesse des processus, autant que par l’acquisition d’équipements.
Dans cette trajectoire, la Bretagne industrielle fournit un socle de compétences et de partenaires qui facilite les coopérations. Les retombées locales peuvent se traduire par de la création d’emplois et des investissements additionnels si la courbe de commandes se confirme, notamment dans les filières défense et aéronautique.
Ce que l’ouverture du capital de coraxes dit de l’industrie française
L’opération Coraxes illustre la montée en intensité d’un tissu d’ETI et de PME industrielles prêtes à investir pour suivre l’accélération des filières stratégiques. Elle montre qu’une solution minoritaire bien structurée peut enclencher un cycle vertueux : capex, référencements, volumes, puis potentiellement rapprochements ciblés dès 2026. La trajectoire annoncée donne un repère clair au marché : un doublement de l’activité d’ici 2030, soutenu par un ancrage régional fort et des partenaires financiers alignés.
À court terme, la réussite se mesurera à la concrétisation des investissements, à la maîtrise des délais et à la signature de nouvelles références dans les quatre filières cibles. Les signaux macro restent favorables, entre annonces d’investissements et mesures de soutien à l’industrialisation, ce qui conforte la pertinence du calendrier retenu pour l’opération (Choose France 2025, DGE). Prochaine étape attendue : le déploiement opérationnel et les premiers marqueurs tangibles de la montée en capacité.