Inauguration d'une centrale solaire innovante à Bayet
Découvrez l'impact environnemental de la nouvelle centrale solaire de Bayet, capable de produire 38 GWh et d'alimenter 17 000 habitants.
À Bayet, dans l’Allier, TotalEnergies et la communauté de communes Saint-Pourçain Sioule Limagne ont inauguré le 19 septembre 2025 une centrale solaire de nouvelle génération. Affichant 33 MWc installés et une production annuelle visée de 38 GWh, le site s’inscrit dans la montée en puissance du photovoltaïque en Auvergne-Rhône-Alpes et accroît l’empreinte régionale du groupe sur les énergies bas carbone.
Un jalon industriel à bayet : 33 mwc connectés au réseau
Installée à proximité immédiate d’une centrale à cycle combiné gaz exploitée par TotalEnergies, la centrale solaire de Bayet consolide l’ancrage énergétique du territoire. L’inauguration, organisée le vendredi 19 septembre 2025, a rassemblé élus, représentants locaux et acteurs de la filière, confirmant l’intérêt économique et industriel de ce projet dans l’Allier.
Le positionnement du parc au sol, au contact d’une infrastructure électrique d’envergure, favorise une exploitation rationalisée et des synergies opérationnelles. À l’échelle régionale, l’actif contribue à étoffer un mix de production plus résilient, en phase avec la trajectoire nationale de neutralité carbone à l’horizon 2050.
Synergies industrielles : solaire et cycle combiné gaz
La cohabitation du photovoltaïque et du cycle combiné gaz sur un même pôle énergétique est stratégique. Le gaz reste mobilisable pour l’appoint et la flexibilité, tandis que le solaire apporte une production décarbonée en journée. Cette complémentarité opérationnelle renforce la sécurité d’approvisionnement local et la valorisation de l’infrastructure réseau déjà présente.
Chiffres clés de Bayet à retenir
La centrale solaire de Bayet s’impose comme l’une des plus importantes installations photovoltaïques de l’Allier.
- Puissance installée : 33 MWc.
- Modules : 58 200 panneaux photovoltaïques.
- Production annualisée : 38 GWh, soit l’équivalent de la consommation de plus de 17 000 habitants.
- Émissions évitées : 10 000 tonnes de CO2 par an.
Performances attendues et métriques clés
Avec 58 200 panneaux installés, le site vise une production de 38 GWh par an. À titre d’équivalence, cette production correspond à l’alimentation de plus de 17 000 habitants, un ordre de grandeur utile pour mesurer l’impact au niveau local. Selon TotalEnergies, la centrale comptera parmi les actifs solaires les plus dimensionnés du département.
Les équivalences de type « habitants alimentés » s’appuient sur la consommation résidentielle moyenne d’électricité, hors usages industriels. Elles visent un ordre de grandeur, non une mesure contractuelle. Pour Bayet, TotalEnergies retient une correspondance de plus de 17 000 habitants à partir des 38 GWh estimés.
Effets environnementaux mesurables et gestion du site
La centrale de Bayet s’accompagne d’un écopâturage opérationnel, avec plus de 150 ovins mobilisés pour l’entretien des emprises. Ce mode de gestion limite les engins mécaniques, donc la consommation de carburants et la compaction des sols, tout en créant des corridors écologiques favorables à la biodiversité locale.
Sur le volet climat, l’exploitant avance un volume d’émissions de CO2 évitées de 10 000 tonnes par an. Au-delà du signal environnemental, cet indicateur intéresse aussi les entreprises et collectivités attentives à la comptabilisation carbone de leurs achats ou de leurs politiques d’énergie durable.
À l’échelle nationale, des initiatives analogues se diffusent sur de nouveaux gisements, y compris le solaire flottant mentionné par TotalEnergies à La Flèche. L’extension de ces pratiques, de la conception à l’exploitation, conforte l’acceptabilité locale des projets et leur ancrage territorial.
L’écopâturage apporte un triple avantage : réduction des coûts de fauchage, maîtrise de la végétation autour des câbles et structures, et amélioration du bilan environnemental du site. Dans un contexte d’augmentation des capacités solaires, cette solution devient un standard d’entretien sobre et sécurisé, compatible avec l’exploitation continue des installations.
Ppa avec jcdecaux : sécurisation de 10 gwh sur 20 ans
Une part de la production est contractualisée via un PPA de 20 ans avec JCDecaux, pour un volume de 10 GWh par an. À l’échelle du site, cela représente environ un quart de la production annuelle estimée, avec un acheteur corporate identifié, pratique désormais bien implantée en France pour stabiliser l’approvisionnement en électricité renouvelable et les trajectoires d’émissions.
Ce mécanisme permet à l’émetteur de sécuriser une part de ses revenus sur la durée du contrat et à l’acheteur d’accéder à une énergie verte à prix contractuel, sous des modalités définies de volume et de profil. Dans une période de volatilité des marchés de l’électricité, il s’agit d’un outil de gestion des risques de plus en plus mobilisé par les directions financières et achats.
Jcdecaux : stratégie et résultats
Leader mondial du mobilier urbain, JCDecaux indique que cet accord lui permettra d’alimenter environ 20 % de ses installations en électricité d’origine renouvelable. Le PPA signé à Bayet illustre la manière dont les entreprises non énergétiques actionnent le levier de la consommation décarbonée, au-delà des seuls mécanismes de garanties d’origine.
Dans les PPA privés, la définition du profil de livraison, les clauses de flexibilité volumétrique, l’allocation des risques d’intermittence et la durée d’engagement sont déterminants. Un PPA sur 20 ans ancre une visibilité pluriannuelle utile pour les plans de décarbonation et de couverture, avec un partage des risques adapté aux besoins de l’acheteur et du producteur.
État des renouvelables en france : signaux 2023 et lecture économique
Les données nationales confirment la progression du renouvelable électrique, stimulée par le déploiement du photovoltaïque. En 2023, la production d’énergie primaire française a augmenté de 13 %, le taux d’indépendance énergétique a atteint 56,3 % et la France est redevenue exportatrice nette d’électricité. Sur la même période, la consommation primaire réelle a progressé de 1,6 % tandis que la consommation finale corrigée du climat a diminué de 4 % (ministère de la Transition écologique, Bilan énergétique 2023).
Les renouvelables ont représenté 15,4 % de la consommation d’énergie primaire en 2023. Par ailleurs, la filière a mobilisé 14,4 milliards d’euros d’investissements et soutenu 102 000 emplois équivalents temps plein en 2021. Le déficit des échanges physiques d’énergie s’est contracté de 12 % en 2023, signe d’une amélioration de la balance énergétique grâce à une production accrue.
Pour les acteurs industriels et les collectivités, la dynamique traduit un double signal : un système électrique en voie de rééquilibrage et un cadre d’investissement qui se structure. Les PPA, dont celui signé à Bayet, s’inscrivent dans cette transformation, en associant visibilité prix et empreinte carbone réduite sur le long terme.
Repères nationaux à garder en tête
- Part des renouvelables dans la consommation d’énergie primaire en 2023 : 15,4 %.
- Indépendance énergétique : 56,3 % en 2023.
- Investissements dans les renouvelables : 14,4 Md€ en 2021.
- Emplois soutenus par la filière : 102 000 ETP en 2021.
- France exportatrice nette d’électricité en 2023, avec un déficit des échanges physiques en recul de 12 %.
Ces indicateurs, tirés des publications officielles, cadrent la montée en puissance du solaire et de l’éolien en France, dans un contexte de réinvestissement productif et d’arbitrages carbone renforcés.
Stratégie de totalenergies : ancrage local, diversification globale
Bayet illustre la stratégie d’actifs multi-énergies de TotalEnergies en France : le couplage géographique avec une centrale à cycle combiné gaz offre des synergies d’exploitation, tandis que le PPA avec un grand compte comme JCDecaux sécurise une part du revenu et valorise la production bas carbone auprès d’un utilisateur final.
À l’international, le groupe a annoncé en septembre 2025 la signature d’un accord de fourniture de GNL avec la Corée du Sud, reflétant une approche de portefeuille qui combine énergies renouvelables et gaz naturel liquéfié. En France, TotalEnergies explore aussi le solaire flottant avec un projet à La Flèche, signe d’un élargissement des gisements exploitables au-delà du foncier classique.
Ces mouvements confirment une logique de mix énergétique pragmatique : mobiliser des renouvelables compétitifs quand ils sont disponibles et s’appuyer, en complément, sur des capacités pilotables pour stabiliser le système. L’émergence de contrats privés d’achat d’électricité vient, de son côté, raffermir les plans d’investissement et l’appétence des grands acheteurs pour les volumes verts de long terme.
Le déploiement de parcs solaires à l’échelle des 33 MWc contribue à la trajectoire de neutralité carbone en injectant des volumes d’électricité décarbonée. Leur intégration à des PPA favorise la bancabilité des projets, essentielle pour accélérer les capacités installées et accompagner la réindustrialisation verte.
Ce que bayet dit de la transition énergétique française
La mise en service de la centrale de Bayet met en évidence un triptyque qui s’installe dans les territoires : des actifs renouvelables dimensionnés, des contrats PPA pour sécuriser la valeur dans le temps, et une exploitation attentive aux co-bénéfices environnementaux, ici via l’écopâturage. À l’échelle nationale, la consolidation des indicateurs 2023 conforte cette trajectoire et soutient les investissements attendus en 2025.
Bayet, un signal au-delà de l’Allier
En combinant production décarbonée, visibilité contractuelle et gestion écologique, Bayet envoie un signal opérationnel clair aux porteurs de projets et aux acheteurs d’énergie en quête de volumes verts stables.