Rassemblement des équipes, optimisation des flux de données et montée en cadence des essais. En rapatriant ses laboratoires de biologie et de R&D à Blanquefort, le groupe Berkem choisit un modèle de R&D intégré pour accélérer l’innovation en chimie du végétal. L’annonce, officialisée le 4 septembre 2025, traduit une stratégie de centralisation assumée afin d’accroître sa capacité de conception et de mise sur le marché.

Transfert des laboratoires à blanquefort : un pivot opérationnel planifié

Le groupe Berkem a confirmé le transfert de ses laboratoires de biologie et de recherche du pôle santé, beauté et nutrition depuis le site industriel de Gardonne, en Dordogne, vers son siège de Blanquefort, en Gironde. Selon l’entreprise, dix laboratoires sont désormais regroupés sur un seul site. L’opération s’inscrit dans une logique de simplification, de coordination et de réduction des distances entre la conception et la décision.

Ce rassemblement a deux objectifs majeurs. D’abord, renforcer la transversalité entre synthèse, extraction et formulation, socle des innovations en actifs biosourcés. Ensuite, faciliter l’industrialisation des lots pilotes, grâce à un accès de proximité aux équipes de management, aux fonctions support et aux infrastructures centrales.

Le laboratoire principal devient un hub polyvalent, relié à des modules spécialisés d’analyse et de biologie. Cette architecture vise à fluidifier le passage de la recherche fondamentale vers la formulation appliquée, avec des protocoles mutualisés et des bancs d’essai partagés.

Pourquoi centraliser la R&D à Blanquefort

Le regroupement sur un site unique permet de :

  • Réduire le time-to-market en limitant les aller-retour entre sites et en optimisant les arbitrages techniques.
  • Mutualiser les équipements lourds d’analyse et de caractérisation, coûteux et sensibles.
  • Améliorer l’attractivité RH avec un bassin universitaire de premier plan à proximité.
  • Renforcer la protection des données et la confidentialité des projets stratégiques.

Un modèle r&d recentré pour accélérer l’innovation

Le dispositif de R&D repositionné privilégie les boucles courtes entre idée, test, validation et industrialisation. Les équipes remontent les résultats analytiques plus vite, et la duplication des essais se réduit. L’intégration des laboratoires d’analyse et de biologie favorise la conception d’actifs ciblés et l’amélioration d’ingrédients existants, en cosmétique, nutraceutique, agroalimentaire et phytopharmaceutique.

Cette organisation est également un levier d’alignement avec les partenaires académiques. Le rapprochement avec l’université de Bordeaux doit se traduire par des échanges plus fréquents de protocoles, des co-encadrements et des projets de maturation technologique. L’ambition affichée consiste à accélérer la qualification de nouveaux actifs et à sécuriser les dossiers réglementaires en amont des lancements commerciaux.

Pour un acteur de la chimie du végétal, le couplage extraction-synthèse-formulation constitue un avantage concurrentiel déterminant. Il s’agit de créer des plateformes d’actifs modulables, capables de répondre à des cahiers des charges plus exigeants en naturalité, efficacité et stabilité, tout en maîtrisant les coûts de revient.

Le pôle agrège des lignes de recherche orientées vers :

  • La cosmétique : actifs anti-oxydants, anti-âge, agents apaisants, stabilisants biosourcés.
  • La nutraceutique : extraits standardisés, biodisponibilité, profils polyphénoliques.
  • Les solutions phytopharmaceutiques : alternatives végétales pour limiter l’usage de pesticides de synthèse.

La transversalité permet de capitaliser sur des procédés communs d’extraction et de purification, tout en déclinant des spécifications adaptées à chaque marché.

Capacités renforcées par des acquisitions ciblées

Le plan de centralisation s’articule avec deux rachats opérés en 2025. En mars, Berkem a acquis les Laboratoires Eriger, une jeune société tourangelle reconnue pour sa technologie d’encapsulation PhytoVec. En avril, le groupe a complété son dispositif en reprenant Biopress, spécialisée dans l’approvisionnement en matières végétales, et implantée en Gironde.

Ces opérations, financées notamment par des fonds propres, consolident la chaîne de valeur de l’amont à l’aval. Eriger apporte un savoir-faire d’encapsulation végétale facilitant la stabilisation d’actifs sensibles. Biopress sécurise l’accès à des intrants naturels et diversifie les origines d’approvisionnement.

Laboratoires eriger : stratégie et résultats

Fondée en 2019, Eriger a développé la technologie PhytoVec, qui cible l’encapsulation d’actifs chlorophylliens à destination de la cosmétique. Le rachat ancre chez Berkem une compétence différenciante sur la protection des actifs et la libération contrôlée, un enjeu clé pour la stabilité, la sensorialité et l’efficacité in vivo.

Cette intégration permet de décliner des gammes d’actifs avec des profils de pénétration et de rémanence mieux maîtrisés. Pour Berkem, il s’agit d’augmenter la valeur des portefeuilles d’ingrédients, en renforçant la preuve d’efficacité et les marges associées aux actifs premium.

Biopress : stratégie et résultats

Basée en Gironde, Biopress complète le modèle par l’amont. Son expertise renforce la sécurisation des matières premières végétales et la traçabilité, des critères déterminants pour les certifications et la conformité des dossiers réglementaires. L’acquisition permet de lisser les aléas d’approvisionnement et de réduire le risque exogène lié aux récoltes.

Au total, le rapprochement R&D et l’intégration verticale apportée par Eriger et Biopress constituent une proposition robuste pour l’industrie. La combinaison doit se traduire par des cycles de développement plus courts et une montée en gamme des actifs.

Technologie PhytoVec en bref

PhytoVec est une approche d’encapsulation végétale qui vise à protéger des actifs sensibles tout en pilotant leur libération. Les bénéfices attendus sont :

  • Stabilité accrue face à la lumière et à l’oxydation.
  • Meilleure biodisponibilité de l’actif ciblé.
  • Réduction des excipients non indispensables.
  • Optimisation de la sensorialité dans les formules cosmétiques.

Paramètres financiers et fiscaux du déménagement

À l’échelle comptable, la relocalisation des laboratoires représente un investissement de plusieurs millions d’euros, entre travaux, transfert d’équipements et qualification d’infrastructures. Une partie des dépenses est susceptible d’entrer dans l’assiette du crédit d’impôt recherche, qui permet d’alléger la facture fiscale des dépenses de R&D éligibles selon les règles en vigueur.

En parallèle, l’intégration des acquisitions 2025 doit produire des synergies de marge grâce à la rationalisation des achats et à la montée en gamme des actifs. L’entreprise, cotée sur Euronext Growth depuis 2021, a déclaré un chiffre d’affaires 2024 de 40,4 millions d’euros. Sa trajectoire est soutenue par le repositionnement R&D et la sécurisation de l’amont.

Selon ses publications financières, Berkem vise une croissance renforcée en 2025, portée par les premières retombées du plan d’intégration et par un mix produits plus riche. L’entreprise anticipe une augmentation du chiffre d’affaires grâce aux synergies industrielles et à l’élargissement du portefeuille d’actifs à plus forte valeur ajoutée (rapports AMF).

Berkem depuis euronext growth : discipline financière et cap industriel

L’introduction sur Euronext Growth a donné au groupe une visibilité plus large et un accès à des financements diversifiés. Les exigences de transparence et de reporting ont conduit à une discipline accrue sur les investissements et les cycles de développement. Le pilotage fin des dépenses d’innovation et la priorisation par valeur créée s’inscrivent dans cette logique.

Le redéploiement des laboratoires à Blanquefort s’analyse comme un projet d’efficacité opérationnelle. Il est conçu pour réduire les frictions entre R&D et production et mieux arbitrer les dépenses de capex et d’opex liées aux plateformes d’extraction et de formulation.

La structuration du projet autour d’un site unique facilite :

  • La traçabilité des temps passés et la documentation technique, utiles à l’éligibilité CIR.
  • L’optimisation des amortissements des équipements de recherche, mieux planifiés et utilisés.
  • La capitalisation documentaire via un référentiel commun de protocoles, rapports d’essais et validations.

Cette organisation permet une lecture plus claire des projets pilotes et des dépenses associées, un plus lors des échanges avec l’audit et la finance.

Emploi en gironde et trajectoire régionale du secteur

Le regroupement à Blanquefort doit générer des recrutements ciblés en R&D, notamment en biologie analytique, formulation et data scientifique appliquée à la chimie du végétal. Pour la Gironde, l’arrivée de compétences supplémentaires nourrit un écosystème déjà orienté biotechnologies et chimie verte.

Plus largement, la dynamique régionale soutient ces investissements. En Nouvelle-Aquitaine, les dépenses en R&D des industries chimiques ont progressé, contribuant à un effet d’entraînement sur la filière et sur l’emploi qualifié (INSEE, 2024). Dans ce contexte, la consolidation des laboratoires de Berkem ajoute un maillon aux chaînes de valeur locales, de la matière première aux solutions d’ingrédients fonctionnels.

Du côté de Gardonne, l’entreprise sécurise les activités industrielles et l’expertise de production, tout en repositionnant la R&D au plus près des fonctions centrales. L’enjeu consiste à préserver l’équilibre entre performance opérationnelle et développement de nouveaux actifs.

Effets attendus sur l’emploi qualifié

Les recrutements R&D attendus portent sur :

  • Profils biologistes pour les analyses prédictives et la caractérisation des extraits.
  • Ingénieurs process pour l’industrialisation et la qualité des lots pilotes.
  • Formulateurs pour l’assemblage d’actifs et l’optimisation des textures.
  • Réglementaire pour structurer les dossiers et accélérer l’accès au marché.

Gouvernance et cadre juridique du transfert

Sur le plan légal, le regroupement des laboratoires s’effectue dans le respect des obligations d’information-consultation des représentants du personnel. Lorsque la mobilité modifie un élément essentiel du contrat de travail, l’accord du collaborateur constitue le principe. Dans le cas d’une organisation multisitée, la présence de clauses de mobilité et les mesures d’accompagnement doivent être clarifiées et encadrées.

La réussite d’un tel transfert repose sur une documentation sociale solide, une communication nourrie et une conduite du changement structurée. Pour les équipes de R&D, l’impératif est de préserver la continuité des projets, d’assurer la requalification des équipements sur le nouveau site et de planifier les phases critiques sans rupture de conformité.

Points d’attention dans le cadre d’un transfert d’activités :

  • Information et consultation des instances représentatives sur le projet, son calendrier et ses impacts.
  • Modalités de mobilité selon les clauses contractuelles et les mesures d’accompagnement prévues.
  • Maintien de la conformité sur les protocoles de sécurité, traçabilité et qualité pendant la période de bascule.
  • Prévention des risques logistiques et humains via tests de continuité, jalons et points de bascule sécurisés.

Un pilotage RH et QHSE coordonné limite les frictions et les retards dans la montée en régime post-transfert.

Écosystème bordelais, cnrs et anr : accélérer les preuves de concept

Le repositionnement à Blanquefort s’appuie sur l’écosystème de l’université de Bordeaux en chimie et biologie. Le groupe mise sur des projets communs pour améliorer la performance de ses actifs, en s’appuyant sur des plateformes technologiques partagées et sur des dispositifs de financement compétitifs, avec des enveloppes qui peuvent atteindre plusieurs centaines de milliers d’euros par projet sur des appels ANR.

La proximité académique facilite l’accès à des compétences rares, à des référentiels analytiques et à des réseaux de recherche. Pour une chimie du végétal en quête d’industrialisation rapide, le passage de la preuve de concept à l’échelle pilote repose sur des validations multi-sites, des essais comparatifs et des protocoles robustes de reproductibilité.

Partenariats public-privé : points de vigilance

Pour maximiser l’impact scientifique et industriel, il convient de :

  1. Clarifier la propriété intellectuelle en amont, notamment la valorisation des résultats.
  2. Aligner les jalons scientifiques aux contraintes de time-to-market et aux cycles budgétaires.
  3. Standardiser les méthodes et protocoles d’essai pour assurer la comparabilité des données.
  4. Anticiper la conformité réglementaire dès la phase de design des études.

Marchés adressés et contraintes réglementaires : cosmétiques, nutraceutique, agro et phytopharma

La stratégie de Berkem cible quatre familles de marchés. En cosmétique, l’enjeu est d’apporter des actifs efficaces, stables et biosourcés, compatibles avec les référentiels de naturalité et les chartes éco-responsables. La capacité à mener des claims robustes et à documenter l’efficacité in vitro et in vivo conditionne la valeur perçue des ingrédients.

En nutraceutique, la standardisation des extraits et la biodisponibilité guident les développements. Les attentes en matière d’authenticité, de traçabilité et de preuves cliniques s’intensifient. La demande européenne pour les compléments à base d’extraits végétaux progresse, conduisant les acteurs à sécuriser matières premières et capacités analytiques pour délivrer des profils constants.

En agroalimentaire et phytopharmaceutique, les solutions biosourcées visent à réduire l’usage de substances de synthèse, avec des alternatives végétales et des co-formulants plus sûrs. Des rapports publics ont fait état de baisses d’intrants chimiques dans certaines filières, parfois significatives, sous l’effet des solutions alternatives et des plans de réduction sectoriels.

La micro ou nano-encapsulation peut :

  • Protéger des actifs sensibles contre l’oxydation et la lumière.
  • Améliorer la pénétration ou la libération ciblée dans un tissu ou une matrice.
  • Réduire la charge en conservateurs dans certaines formulations.

Points de vigilance :

  • Caractérisation fine des vecteurs et de leur innocuité.
  • Qualification des matériaux au regard des référentiels applicables.
  • Transparence d’étiquetage et conformité aux exigences d’information.

De la donnée au produit : gains d’efficacité attendus

La concentration des laboratoires doit accélérer la boucle de validation entre essais d’efficacité, profils de stabilité et développement des formulations. En réduisant les barrières physiques et organisationnelles, Berkem espère capturer plus vite les signaux utiles et corriger plus tôt les trajectoires techniques à faible potentiel.

Sur le plan de la qualité, le fait de standardiser les méthodes et d’harmoniser la documentation raccourcit les cycles d’homologation interne. Cette rigueur offre un avantage concurrentiel sur des marchés où la preuve d’efficacité et la reproductibilité priment.

Enfin, l’industrialisation des lots pilotes, au plus près des décideurs et des lignes de production, doit réduire le coût des itérations et minimiser les retours en arrière. Les arbitrages deviennent plus rapides, la priorisation s’améliore, et l’adéquation produit-marché se construit plus tôt dans le cycle.

Éléments macroéconomiques et positionnement régional

La chimie du végétal bénéficie d’un contexte porteur, mêlant contraintes réglementaires et attentes consommateurs en faveur du biosourcé. En Nouvelle-Aquitaine, la progression des investissements de R&D dans les industries chimiques contribue à un mouvement de fond en faveur de l’innovation et de l’emploi qualifié, que l’on retrouve dans les écosystèmes bordelais et girondins (INSEE, 2024).

Ce cadre macro s’articule avec des politiques publiques qui encouragent les filières à s’éloigner des intrants chimiques traditionnels et à privilégier des solutions issues de ressources renouvelables. Les efforts pour réduire l’empreinte environnementale, tout en préservant l’efficacité et la sécurité, dessinent une opportunité industrielle pour les acteurs capables de prouver la performance de leurs actifs naturels.

Sur ce terrain, Berkem capitalise sur sa présence régionale et la proximité avec un réseau universitaire dense. Le transfert à Blanquefort matérialise cet ancrage et crée des points de contact plus fréquents avec des compétences rares, inscrire l’innovation au cœur de la chaîne de valeur et accélérer la mise à l’échelle.

Pilotage des risques et exigences de conformité

La consolidation physique des laboratoires augmente la superficie de recherche concentrée sur un seul site, ce qui implique un pilotage renforcé des risques QHSE. Plans de continuité, redondances critiques, gestion des stocks sensibles et protocoles d’urgence doivent être alignés sur la nouvelle empreinte opérationnelle.

Sur le réglementaire, l’anticipation est déterminante. La structuration précoce des dossiers, la gestion des preuves d’efficacité, la traçabilité des lots d’essai et la documentation de sécurité forment un triptyque de conformité. La centralisation facilite ces exigences par l’harmonisation des méthodes et la consolidation documentaire.

La stratégie inclut une montée en compétence sur la donnée. L’analyse statistique des essais, la qualification des écarts et l’usage de modèles prédictifs peuvent réduire les itérations et sécuriser les décisions de go/no-go. Cet appui data, crucial pour l’efficacité R&D, gagne en pertinence dans une organisation centralisée.

Montée en gamme et création de valeur par les actifs

La valeur dans la chimie du végétal se crée au croisement de la performance et de la conformité. En renforçant l’encapsulation, la standardisation des extraits et la maîtrise des procédés, Berkem cherche à déplacer son mix produits vers des actifs haut de gamme. Cette montée en gamme est un moteur de marge opérationnelle lorsque la preuve d’efficacité et la reproductibilité sont établies.

La présence de Biopress dans la chaîne d’approvisionnement soutient ce mouvement par plus de maîtrise sur la qualité des intrants et sur la traçabilité. Les tensions sur certaines matières végétales exigent de sécuriser volumes, diversité des sources et contractualisation. La résilience amont devient un différenciateur économique tangible.

Le positionnement du groupe, couplant innovation technique et sécurisation amont, vise une évolution progressive du panier d’offres, avec une part plus large d’actifs premium. Ce schéma suppose une gouvernance pipeline rigoureuse pour arbitrer les ressources sur les projets à plus fort potentiel.

Ce que le transfert change pour les clients de berkem

Pour les marques cosmétiques, nutraceutiques et agro, un partenaire de R&D centralisé peut offrir des cycles de développement plus courts et des réponses plus rapides aux demandes spécifiques. L’accès à des compétences variées sur un même site facilite la co-construction de cahiers des charges et la mise en place d’essais adaptés.

La consolidation des laboratoires favorise aussi la personnalisation des actifs et la capacité de décliner les profils d’ingrédients selon les contraintes de formulation. Dans la mesure où les preuves d’efficacité sont mieux documentées et plus rapides à produire, les délais de validation côté client peuvent se réduire.

Enfin, un amont sécurisé comme celui de Biopress diminue le risque de rupture ou de variabilité de qualité des matières. Dans les secteurs sensibles à la constance des profils analytiques, c’est un argument clé pour la continuité d’activité.

Cap industriel, ressources humaines et culture d’innovation

La réussite du transfert ne tient pas uniquement aux murs et aux équipements. Elle suppose une culture projet renforcée et un alignement des équipes autour d’indicateurs partagés. La mise en place de rituels R&D, la gouvernance par jalons et l’évaluation continue des risques techniques contribuent à cette dynamique.

Sur le plan RH, la capacité à attirer et retenir des profils scientifiques pointus est stratégique. Le bassin bordelais et l’université de Bordeaux exposent Berkem à une réserve de talents. Couplée à des projets d’envergure et à une ambition internationale, cette attractivité peut soutenir l’augmentation du nombre d’essais, la diversification des plateformes et la qualité des preuves générées.

L’entreprise confirme le maintien de ses exigences de qualité et de sécurité tout au long de la phase de bascule. L’efficacité d’un tel projet se mesurera, dans les prochains mois, à la vitesse d’absorption des nouvelles capacités et aux gains visibles sur le calendrier de lancement des ingrédients.

Pour une chimie du végétal plus compétitive en europe

La consolidation opérée par Berkem s’inscrit dans la compétition européenne des ingrédients biosourcés. Les marchés ciblés récompensent les acteurs capables d’articuler innovation validée, conformité anticipée et sécurisation amont. Sur ce terrain, les choix de 2025 visent à améliorer la lisibilité du pipeline et l’efficacité des investissements R&D.

L’entreprise entend également renforcer ses partenariats académiques et industriels, en misant sur des co-développements et des preuves d’usage plus rapides. Si la montée en gamme des actifs se confirme, le positionnement sur des marchés internationaux, notamment en Asie et aux États-Unis, pourrait gagner en crédibilité, à condition d’aligner la documentation réglementaire et les capacités industrielles.

La feuille de route suppose une vigilance constante sur les coûts, les risques opérationnels et l’évolution des standards. Mais le socle centralisé de Blanquefort, avec dix laboratoires mutualisés, offre une base solide pour accélérer l’innovation et renforcer la compétitivité.

Avec un siège renforcé à Blanquefort, une chaîne de valeur consolidée par Eriger et Biopress, et un pipeline de R&D plus ramassé, Berkem parie sur la centralisation pour transformer l’innovation en avantage économique durable.