Une idée révolutionnaire ?

Pourquoi tout n’est pas automatisé dans les champs ? Tout simplement car les tâches qui y sont réalisées par un agriculteur pourraient être trop difficiles à faire pour des machines. 

La jeune start-up Agreenculture se pose donc de plus en plus la question suivante : “Ne faudrait-il pas proposer aux agriculteurs de suivre leurs tracteurs à distance grâce à des caméras installées sur ces dernièrs ?” Des tests ont ainsi été réalisés. En effet, durant la pandémie de la Covid-19, Christophe Aubé, le fondateur d’Agreenculture a fait plusieurs tests à ce sujet. Il a commencé par développer un service sécurisé de télé-opération de robots agricoles et de tracteurs en champs.

L’objectif de la start-up est à terme de proposer aux agriculteurs de suivre et piloter leurs tracteurs à distance. Ce serait possible dans un rayon de 600 km maximum, et cela, directement depuis leurs téléphones.

Agreenculture propose l’équipement sur chaque tracteur au prix de 7500 euros. Puis le service de téléopération au prix de 100 euros par mois en moyenne. Le service étant proposé en zone rurale, les agriculteurs ont seulement besoin d’avoir la 3G. De plus, Christophe Aubé ajoute : « Notre boîtier introduit des composants de sécurité, l’échange d’information est lui aussi intègre. C’est évidemment très important car on permet à une personne à distance de prendre en main un robot ». 

Cela rassure ainsi sur la qualité du matériel fourni mais aussi sur la simplicité d’utilisation pour les agriculteurs. 

Agreenculture, un partage de connaissances à l’international

Les machines agricoles n’ont pas de dérogation pour circuler sur les routes de façon autonome. Pour cela, à Bruxelles ainsi qu’à Genève, plusieurs chantiers se déroulent pour mettre à jour la réglementation.

Aujourd’hui, la Commission européenne intègre toutes les nouvelles technologies à la directive dite Machines. De plus, l’organisation internationale de la normalisation reçoit des propositions de fabricants de robots agricoles pour revoir la norme Iso18497. Cette norme, proposée à l’international, permettrait d’indiquer si le tracteur fonctionne ou non grâce à un signal lumineux.

Ces changements permettront de faciliter l’exploitation intelligente des appareils en adaptant les lois et les normes en vigueur aux nouvelles technologies.