Cofondée en 2022 par Maxime Schacht et Amine Bourki, la start-up spécialisée dans la vision assistée par ordinateur boucle son premier tour de table avec succès. Basée dans le quartier d’Euralille, la start-up espère industrialiser ses solutions et agrandir son équipe.

Une levée de fonds pour assurer le développement de la start-up

La levée de fonds a été réalisée grâce à BeAngels, le réseau européen de business angels, et au fonds Wesley Clover. De plus, de nombreux investisseurs privés, en France et à l’international, ont participé à la levée de fonds

La somme collectée (1,4 million d’euros) devrait notamment permettre à la start-up d’industrialiser sa production. De plus, elle cherchera à élargir son réseau de clients intégrateurs, avec un focus sur la France et l’Europe de l’Ouest. De même, elle espère lancer en juin de cette année VizioCount, une solution permettant de compter en temps réel les personnes et les véhicules. Enfin, VizioSense espère agrandir son équipe, en ciblant particulièrement les chercheurs et les ingénieurs en deep learning et en computer vision.

Un parking qui utilise VizioPark, la solution créée par VizioSense. Les places disponibles sont marquées en vert.

VizioSense : une première solution remarquée

Fondée en 2022 par Maxime Schacht, expert en IoT, et Amine Bourki, chercheur en vision par ordinateur, VizioSense est conjointement installée à l’Alacrité, à Lille, et à Station F, à Paris. La start-up s’est fait connaître grâce à sa première solution : une solution de stationnement intelligent. En effet, cette dernière permet à l’usager de prendre connaissance du taux d’occupation d’un parking et d’estimer le temps de stationnement sur place. 

La solution de VizioSense, appelée VizioPark, cible essentiellement les collectivités, les gestionnaires d’infrastructures et les compagnies de transport. En effet, VizioSense espère révolutionner le transport urbain. Selon Maxime Schacht : « On concurrence des technologies historiques qui font ce travail avec des plots magnétiques s’appuyant sur le poids pour déterminer l’occupation ou non de la place. Elles ferment les unes après les autres parce qu’elles ne sont plus intéressantes en termes de coût : d’abord parce qu’il faut un plot par place alors que les capteurs voient 15 places d’un coup, ensuite parce qu’il faut percer la chaussée pour intégrer un plot et le changer tous les deux ans quand les piles ne fonctionnent plus ».

Le capteur, basé sur l’Edge-IA, permet de couvrir jusqu’à une centaine de places, en fonction de la configuration de l’outil. Ce dernier a su séduire les collectivités et entreprises investies dans la mobilité urbaine durable et la réduction des émissions de CO2. 

VizioPark présente également pour avantage de protéger les données de ses utilisateurs, en traitant les images localement et non pas via un cloud. Maxime Schacht explique : « En clair, ce sont des caméras bridées qui ne sortent pas d’image ni de vidéo. On traite l’enregistrement localement pour en extraire uniquement la donnée qui nous intéresse, à savoir l’occupation de la place de parking, c’est la seule qui transite entre le capteur et la plateforme du client ».