Quelques mois après son lancement, TheraSonic réalise sa première levée de fonds, en collectant 1 million d’euros. L’entreprise française travaille sur un dispositif médical robotisé, dédié au traitement des maladies neurologiques. Pour ce financement, elle s’est tournée vers deux investisseurs.

Améliorer la délivrance de médicaments dans le cerveau

Avec sa solution robotisée, ne nécessitant ni chirurgie ni opération, TheraSonic veut apporter de nouvelles méthodes pour le traitement des maladies neurologiques. Elle cible d’abord les métastases cérébrales qui, comme elle le rappelle dans un communiqué, « affectent plus de 30 000 nouvelles personnes chaque année en France ». Elle ajoute : « le traitement des cancers cérébraux représente un marché de près de 4 milliards d'euros en 2023 et pourrait atteindre 7 milliards d'euros en 2033, porté par l’augmentation de l’incidence des cancers et l’amélioration des traitements des tumeurs périphériques ».

Alors, la solution qu'elle propose vient améliorer la délivrance de médicaments dans le cerveau. Elle consiste en des sessions courtes d’administration ciblée d’ultrasons. « Combinés à l’injection intraveineuse de microbulles, ces ultrasons focalisés induisent une augmentation transitoire de la perméabilité des vaisseaux sanguins cérébraux ce qui permet l’accès des médicaments à leurs cibles dans le cerveau », décrit l’entreprise. 

Benoit Larrat et Anthony Novell, les cofondateurs de Therasonic, combinent près de 30 ans de recherche. Leurs travaux « ont été valorisés par plusieurs brevets et plus de 40 publications scientifiques internationales ». L’équipe a été accompagnée pendant trois ans par le CEA, à travers son programme Magellan, dans le cadre du lancement de l’entreprise. Ensuite, à l’automne 2023, par le Paris-Saclay Cancer Cluster. Cela lui permet de bénéficier « d’un accès privilégié à l’écosystème de la lutte contre le cancer (formations, réseau d’experts, bureaux, essais cliniques, etc.) ».

Un tour de table pour lancer son premier essai clinique

Afin de poursuivre son développement, TheraSonic a pu boucler sa première levée de fonds. L’objectif : « concrétiser rapidement le premier essai clinique de notre technologie, avec l’objectif d’en apporter le bénéfice aux patients le plus rapidement possible », annonce Benoit Larrat dans le communiqué diffusé à l’occasion de ce financement. En complément, l’entreprise indique déjà travailler sur « des partenariats avec l’industrie pharmaceutique (...) pour démontrer la plus value de l’approche ultrasonore pour différentes classes thérapeutiques et différentes indications médicales ».

Cette première opération d’un montant de 1 million d’euros, marque le soutien du venture studio européen M2care. Pour le cofondateur, il s’agit d’un choix « pertinent car il contribue au développement de la société en apportant des expertises complémentaires aux compétences scientifiques et médicales et nous permet de concentrer nos premiers recrutements sur la technologie ». Le second investisseur prenant part à ce tour de table est Gustave Roussy Transfert, filiale de Gustave Roussy, le premier centre de lutte contre le cancer en Europe, pour qui le projet porté par Therasonic est « aussi innovant que prometteur ».