Tiamat lève 30 millions d’euros pour construire une usine de production de batteries sodium-ion
L’entreprise française annonce un tour de table de 30 millions d’euros, qui constitue la première étape de sa troisième levée de fonds.
L’entreprise Tiamat, fondée en 2017 et issue du CNRS, est spécialisée dans la conception et la fabrication de batteries sodium-ion. La start-up basée à Amiens (Somme) annonce avoir bouclé la première étape de sa troisième levée de fonds, pour un montant de 30 millions d’euros. Ce financement lui permettra notamment d'ouvrir une grande usine de production dans les Hauts-de-France et de passer à l’échelle industrielle.
Des batteries sodium-ion pour plusieurs utilisations
Tiamat fabrique des batteries sodium-ion, en s’appuyant notamment sur près de 10 ans de recherches, menées entre autres par le Collège de France, le CSIC (le Conseil supérieur de la recherche scientifique, situé à Barcelone, en Espagne) et certaines unités de recherche du Centre national de la recherche scientifique (CNRS). L’objectif : concevoir des batteries qui peuvent représenter une alternative aux batteries lithium-ion. En effet, « s’appuyant sur des matériaux abondants, Tiamat garantit une chaîne d’approvisionnement souveraine et indépendante, ainsi qu’une stabilité des prix très différenciante dans le monde de la batterie », indique l’entreprise dans un communiqué.
La société indique que ses batteries sodium-ion sont rechargées rapidement et présentent une longue durée de vie. « Tiamat couvre les besoins d’électrification sur les marchés de la mobilité (routière, ferroviaire, maritime et aérienne), des applications stationnaires, des besoins hors route et des outils électriques ». La start-up a notamment intégré sa batterie sodium-ion à certains équipements d’outillage électroportatif, à travers la gamme Dexter vendue par l’enseigne Leroy-Merlin. Elle ajoute avoir « également conclu un accord de fourniture avec la société autrichienne Kite Rise sur le marché stationnaire du peak shaving ». Depuis 2023, l’entreprise fait partie des lauréates de la French Tech 2030.
Avec cette levée de fonds, Tiamat annonce la construction d’une usine dans les Hauts-de-France
Lancée en 2017, l’entreprise française compte une équipe de 25 personnes. Afin de poursuivre son développement, elle a récemment annoncé un financement de 30 millions d’euros, qui correspond à la première phase de sa troisième levée de fonds. Pour cette nouvelle étape, Tiamat a mobilisé plusieurs investisseurs : Stellantis Ventures, Arkema, MBDA, Bpifrance. Ses investisseurs historiques, Finovam, CAP3RI, Nord France Amorçage, la SICAE de la Somme et Céleste Management ont également pris part à ce tour de table.
L’entreprise indique que ce financement sera complété par une prochaine levée de fonds « en fonds propres d’une taille similaire avec l’entrée de nouveaux investisseurs, ainsi qu’un mix de dettes et de subventions amenant le financement total de cette première tranche autour de 150 millions d’euros ».
Cet important tour de table permet à Tiamat d’ouvrir une usine de production pour ses batteries sodium-ion. Située dans les Hauts-de-France, cette gigafactory, dont la construction démarrera prochainement, « emploiera à terme plus d’un millier de personnes ». Elle permettra à l’entreprise d’assurer ses premières commandes. La première tranche de cette usine devrait être opérationnelle fin 2025.