Augmentation des frais bancaires chez La Banque Postale en 2026
Découvrez les hausses prévues pour 2026 à La Banque Postale et comment elles impactent les clients.

+36,4 % sur les transferts PEL ou CEL, +10,5 % sur la tenue de compte, nouvelles grilles de cartes : La Banque Postale revalorise ses tarifs au 1er janvier 2026. L’établissement, qui compte environ 11 millions de clients, s’éloigne de son image de banque la moins chère, dans un marché où les hausses se multiplient et se structurent.
Tarifs 2026 à La Banque Postale : ce qui change au 1er janvier
La Banque Postale officialise une nouvelle marche haussière sur plusieurs lignes de services. Les frais de tenue de compte progressent à 25,20 euros par an contre 22,80 euros. Les virements occasionnels en agence passent à 6 euros, et plusieurs cartes Visa voient leur cotisation annuelle renchérie.
Cette mise à jour tarifaire arrive après un premier tour de vis en 2025. Elle se distingue par une accentuation ciblée sur des opérations accompagnées en agence et sur des services premium, tout en conservant une hausse plus modérée sur certaines cartes grand public.
À retenir sur l’entrée en vigueur
Les nouveaux tarifs s’appliquent à compter du 1er janvier 2026. Les grilles ont été diffusées auprès des clients, notamment via les supports digitaux. Plusieurs lignes sensibles comme la tenue de compte, les virements en agence et les cartes premium sont concernées. Les détails ont été analysés par la presse spécialisée à partir de la grille 2026 (MoneyVox).
Comptes, virements et cartes : hausses détaillées et impacts chiffrés
La progression est hétérogène selon les produits. Les opérations nécessitant un accompagnement en agence et les cartes haut de gamme enregistrent les plus fortes hausses, quand certaines cartes grand public évoluent de manière plus contenue.
- Tenue de compte : 25,20 euros par an en 2026, contre 22,80 euros précédemment, soit +10,5 %. Cette évolution intervient après une progression de +11,76 % en 2025.
- Virements occasionnels en agence : 6 euros en 2026, contre 5,50 euros, soit +9,1 %. En 2025, la hausse avait été de +10 %.
- Carte Visa Classic : 47,60 euros par an en 2026, contre 45,80 euros, soit +3,9 %.
- Carte Visa Premier : 141,20 euros en 2026, contre 138,80 euros, soit +1,7 %.
- Carte Visa Platinum : 214 euros en 2026, contre 204,40 euros, soit +4,7 %. En 2025, la hausse avait été de +3,65 %.
- Carte Visa Infinite : 345,20 euros en 2026, contre 329,60 euros, soit +4,7 %. En 2025, la progression avait été de +0,73 %.
Sur ces catégories, l’écart entre 2025 et 2026 confirme une normalisation par paliers, avec un rythme plus marqué sur la tenue de compte et les virements guichet. Pour les cartes, la montée est contenue sur Classic et Premier, plus affirmée sur Platinum et Infinite.
Tenue de compte : frais fixes annuels facturés pour l’administration du compte courant et les services de base associés.
Virement occasionnel en agence : opération ponctuelle initiée au guichet, avec intervention d’un conseiller. Plus coûteuse que l’ordre saisi en ligne, compte tenu du temps de traitement.
Cartes bancaires : la tarification varie selon les plafonds, les garanties et les avantages associés. Les cartes premium intègrent des services additionnels de voyage et d’assurance.
Assurances cartes et épargne logement : les lignes les plus inflationnistes
Deux familles de produits concentrent l’essentiel des hausses en 2026 : le transfert des produits d’épargne logement et les assurances adossées aux cartes haut de gamme.
- Transfert PEL ou CEL : 75 euros en 2026, contre 55 euros, soit +36,4 %. C’est la progression la plus forte observée dans la grille.
- Assurances associées aux cartes : l’offre Alliatys évolue à la hausse sur plusieurs segments.
- Carte Infinite : 32,20 euros par mois, contre 30,70 euros.
- Carte Platinum : 31,30 euros par mois, contre 20,30 euros.
- Carte Premier : 15,42 euros par mois, contre 15 euros.
- Carte Classic : 7,70 euros par mois, contre 7,35 euros.
La hausse des assurances cartes, particulièrement marquée sur Platinum, reflète l’inflation des garanties et des services de protection. Pour les transferts PEL ou CEL, la revalorisation consolide le coût d’un service administratif spécifique, souvent rare mais sensible pour les ménages mobiles.
Ordres de grandeur 2026 chez La Banque Postale
- Tenue de compte : +10,5 %.
- Virement occasionnel au guichet : +9,1 %.
- Cartes Visa Classic et Premier : hausses contenues, entre +1,7 % et +3,9 %.
- Cartes Visa Platinum et Infinite : +4,7 %.
- Transfert PEL ou CEL : +36,4 %.
- Assurances cartes Alliatys : revalorisation sur l’ensemble des segments, particulièrement sur Platinum.
Tendance nationale : OTB et Service-Public quantifient la hausse 2024-2025
Cette revalorisation s’inscrit dans une dynamique plus large observée en France. L’Observatoire des tarifs bancaires a mesuré une augmentation moyenne de 3,1 % entre juin 2024 et avril 2025, au-dessus d’une inflation limitée à environ 1 % sur la période (OTB). Sur la décennie 2015 à 2025, l’OTB indique une hausse cumulée de 17,6 % des principaux frais facturés aux particuliers.
Les informations institutionnelles publiées en 2025 ont confirmé l’élargissement des hausses sur des postes récurrents, comme la tenue de compte et les cartes de paiement. La presse économique relève également une inflation des frais de retrait, des virements et des agios, sur une trajectoire ascendante en 2025.
Au regard des moyennes nationales rappelées dans les publications de l’OTB en 2025, la poussée de +10,5 % sur la tenue de compte chez La Banque Postale en 2026 ressort significativement au-dessus de la tendance, tout comme le +9,1 % sur les virements effectués au guichet. Cela rapproche mécaniquement la banque des niveaux du marché sur ces lignes, notamment face aux réseaux traditionnels qui avaient jusqu’ici augmenté plus modérément.
L’Observatoire des tarifs bancaires agrège des paniers représentatifs de services figurant dans les plaquettes tarifaires transmises par les établissements. Les variations sont calculées à composition comparable, ce qui permet de suivre des évolutions structurelles. Les chiffres cités sur 2024-2025 s’entendent en moyenne nationale sur un panier de frais courants.
Comparer ses frais bancaires en pratique
- Consulter la plaquette tarifaire 2026 reçue par email ou via l’espace client.
- Reporter ses usages réels : virements au guichet, retraits hors réseau, carte, assurances.
- Utiliser un comparateur institutionnel pour estimer la facture annuelle sur un profil donné.
- Évaluer les offres packagées et les remises éventuelles au sein de la même banque.
- Chiffrer l’économie potentielle avant tout changement d’établissement.
Pourquoi ces ajustements tarifaires : contraintes technologiques et réglementaires
Plusieurs facteurs structurent le mouvement haussier. Les coûts opérationnels ont été recalibrés par une inflation certes modérée sur 2024-2025, mais persistante sur l’énergie, les salaires et les achats externes. S’y ajoutent des investissements soutenus de digitalisation, en front comme en back office, et un durcissement des exigences cyber et de continuité d’activité.
Le règlement DORA impose aux acteurs financiers un rehaussement de la résilience opérationnelle numérique, avec des obligations de tests, de cartographie des risques et de gestion des prestataires critiques. Pour les banques de détail, la mise en conformité mobilise des budgets IT et conformité conséquents.
Les associations de consommateurs ont, de leur côté, pointé l’écart entre hausses de prix et inflation récente, soulignant des mouvements parfois supérieurs aux coûts subis. En octobre 2025, des critiques publiques ont ciblé les banques traditionnelles pour la vitesse de revalorisation des plaquettes par rapport aux gains d’efficience affichés en ligne.
Objectif : renforcer la résilience numérique des institutions financières.
Périmètre : gouvernance des risques ICT, tests de pénétration avancés, gestion des incidents majeurs, cadre pour les prestataires tiers critiques.
Effets attendus : hausse des coûts de contrôle interne et IT à court terme, bénéfices de réduction des incidents à moyen terme. Entrée en application en 2025, avec des jalons graduels sur la période suivante.
Clients particuliers et entreprises : quels leviers pour amortir la facture
Pour un client détenteur d’une carte premium et d’un PEL ou CEL, la facture 2026 peut augmenter de plusieurs dizaines d’euros, voire davantage en cumulant assurance carte et services accompagnés. Les ménages modestes, souvent clients de La Banque Postale pour ses tarifs historiquement accessibles, sont particulièrement exposés aux lignes fixes comme la tenue de compte.
Des marges d’optimisation existent néanmoins. Les opérations en ligne évitent les surcoûts du guichet pour les virements ponctuels. Les offres packagées peuvent amortir la cotisation de carte si elles correspondent à un usage réel. Enfin, la mobilité bancaire reste une option encadrée par la loi, avec un processus simplifié et une bascule des prélèvements et virements récurrents.
Mobilité bancaire et délais pratiques
La loi Hamon de 2014 facilite le changement de banque. Les démarches sont largement prises en charge par l’établissement d’arrivée. Le délai observé pour transférer les opérations récurrentes se situe autour de 22 jours, selon des données sectorielles publiées en 2025.
Boursorama Banque : positionnement prix en 2025
Dans l’univers des banques en ligne, des acteurs maintiennent des frais de tenue de compte à 0 euro en 2025, ce qui peut réduire la facture pour des profils essentiellement digitaux. Ce différentiel ne couvre toutefois pas toutes les lignes, notamment pour les cartes premium, les retraits hors zone ou certains services spécifiques. La comparaison doit donc intégrer l’usage réel du client.
- Identifier les lignes fixes et récurrentes : tenue de compte, carte, assurance carte.
- Quantifier les opérations assistées utilisées sur l’année : virements en agence, oppositions, retraits non habituels.
- Estimer la fréquence d’usage des garanties premium pour éviter de payer des services peu utilisés.
- Comparer avec les packs de la même banque et avec une banque en ligne pour un profil digital.
- Décider en connaissance de cause, en intégrant les coûts de transition éventuels.
Profil et positionnement de La Banque Postale
La Banque Postale s’est imposée comme un acteur de référence pour l’accessibilité bancaire, adossée au groupe La Poste. Son ancrage grand public et territorial explique un portefeuille large de clients, dont une part importante de ménages à budget contraint et de profils préférant la relation physique en agence.
Qui est La Banque Postale ?
Filiale du groupe La Poste, La Banque Postale opère les métiers de la banque de détail et propose une gamme étendue de services au quotidien. Sa clientèle, estimée à environ 11 millions de personnes, a longtemps bénéficié de tarifs compétitifs. L’actualisation 2025-2026 marque toutefois un rapprochement vers les niveaux du marché sur certaines lignes, en particulier celles mobilisant des ressources en agence et les cartes premium.
- Profil digital basique : hausse concentrée sur la tenue de compte et une carte Classic. Impact mesuré, sous réserve d’éviter le guichet.
- Profil premium : carte Platinum ou Infinite plus assurance carte. Impact significatif, renforcé par la hausse des assurances.
- Épargnant mobile : transfert PEL ou CEL en 2026. Impact ponctuel marqué de 75 euros en cas de transfert.
Ces ordres de grandeur dépendent étroitement de la fréquence d’usage et des services additionnels souscrits. Un diagnostic précis suppose d’additionner les lignes réellement utilisées sur 12 mois.
Ce que devront surveiller les clients en 2026
La priorité est d’objectiver sa facture annuelle. Pour les clients de La Banque Postale, l’effet prix sera très variable selon le panier d’usages. Les comptes avec virement agence, les cartes premium et les assurances associées tirent la hausse. À l’inverse, un usage strictement digital, avec carte Classic et opérations en ligne, amortit le surcoût.
À l’échelle du marché, la hausse moyenne observée en 2024-2025 par l’OTB suggère un atterrissage plus calme en 2026 pour la plupart des établissements. La marche choisie par La Banque Postale sur la tenue de compte et certaines opérations l’aligne davantage sur les standards du secteur, sans gommer pour autant la concurrence exacerbée des acteurs en ligne.
Les arbitrages des clients orienteront la suite. Surveiller, comparer, puis décider en fonction de ses usages réels restera la meilleure boussole.