Surge obtient de quoi financer l'ouverture de son propre laboratoire et la commercialisation de sa solution
Surge, start-up franco-américaine derrière PreCyte, une technologie prédisant les probabilités de complications post-opératoires, a levé 7,5 millions d'euros.
Surge, start-up franco-américaine qui œuvre pour améliorer la médecine de précision, vient de lever 7,5 millions d'euros. Fort de cette levée de fonds, la start-up envisage de commercialiser sa solution d'ici à 2025. Cette dernière permettra aux chirurgiens, à partir d'une prise de sang faite sur une personne s'apprêtant à subir une intervention chirurgicale lourde, d'estimer les probabilités que cette dernière développe des complications post-opératoires.
Une levée de fonds 3 fois supérieure à celle de 2022
Dans « Good Morning Business », le CEO de Surge, Julien Hédou, a annoncé le 27 mars que Surge avait levé 7,5 millions. Ce total est quasiment le triple de ce qui avait été levé en 2022. En effet, en septembre de cette année-là, Surge avait récolté 2,6 millions d'euros. Cette deuxième levée de fonds se décompose en deux investissements. Le premier provient de Bpifrance qui a contribué à hauteur de 2,2 millions d'euros. Le second, dont le montant s'élève donc à 5,3 millions d'euros, Surge le doit à :
- Eurazeo ;
- Kima ;
- Teampact ;
- Et Malakoff.
Ce financement permettra à la start-up alsacienne de finaliser l'ouverture de son laboratoire de recherche, SurgeLab, au sein de l'hôpital Cochin à Paris. Surge utilisera également ces fonds pour financer la commercialisation de sa solution mêlant médecine de précision et intelligence artificielle : PreCyte. Ce qui est une priorité d'après Julien Hédou : « Notre priorité est de finaliser l’industrialisation de notre premier produit PreCyte et de lancer une première phase commerciale. Avec des premières institutions phares pilotes en Europe et aux États-Unis ! »
Prédire les risques de complications post-opératoires avec PreCyte
PreCyte n'aurait pas pu voir le jour si les deux cerveaux qui en sont à l'origine ne s'étaient pas rencontrés :
- Julien Hédou, bio informaticien de formation passé par Stanford ;
- Brice Gaudillère, alumnus de Stanford également, dont le laboratoire d'immunologie permet de cartographier le système immunitaire des patients.
Conjointement, leurs compétences ont permis de mettre au point un algorithme, PreCyte. Ce dernier permet aux chirurgiens de prédire les risques qu'un patient sur le point de subir une intervention chirurgicale lourde de développer des complications. Si les probabilités sont élevées chez une personne, les hôpitaux prolongeront l'hospitalisation de celle-ci, et inversement. La préparation pré-opératoire des patients pourra aussi être optimisée, par exemple en adoptant un régime alimentaire approprié.
Selon Julien Hédou, Surge tire sa force de sa « capacité d’allier à cette expertise biologique la dimension de l’intelligence artificielle pour les [les cartographies du système immunitaire des patients] interpréter. Notre objectif est de rendre disponibles ces cartographies de systèmes immunitaires sous forme d’informations cliniquement pertinentes. »
PreCyte a d'ores et déjà passé avec succès trois essais cliniques : deux aux États-Unis et un en France. Surge est actuellement en attente du « marquage CE » qui permettra sa commercialisation. Julien Hédou confie : « On espère pouvoir commencer à commercialiser d’ici à 2025. C’est concomitant pour le marché américain. »