La start-up Dark lève 5 millions de dollars pour son micro-lanceur spatial
Dark, start-up française du secteur du spatial, vient de lever 5 millions de dollars pour lancer des satellites depuis n'importe quel aéroport.
Dark est une start-up du secteur du spatial qui conçoit des micro-lanceurs pour envoyer des satellites dans l’espace depuis n’importe où sur la Terre. Elle annonce aujourd’hui avoir bouclé une levée de fonds de 5 millions de dollars. Ce financement doit lui permettre de développer son système qui pourrait être implanté en France dès 2026.
Une levée de fonds de 5 millions de dollars pour le lanceur spatial de la start-up Dark
Dark est une toute jeune start-up à l’origine d’un concept innovant qui pourrait révolutionner l’industrie du spatial. Elle a en effet pensé une solution pour permettre de mettre des satellites en orbite depuis un simple aéroport.
Afin de concrétiser ce projet, la jeune pousse vient de lever 5 millions de dollars en amorçage. Cette opération a été rendue possible grâce à la participation des fonds d’investissement Eurazeo, Frst et Kima Ventures. « Nous sommes fiers de soutenir un projet ambitieux unique au monde, et qui plus est avec des fondateurs et des équipes exceptionnelles », a commenté Benoist Grossmann, CEO d’Eurazeo Investment Manager et board member du CNES.
Les micro-lanceurs, un moyen de démocratiser l’accès à l’espace
Avec ce lanceur spatial, la start-up Dark veut démocratiser l’accès à l’espace. Concrètement, la jeune pousse travaille sur un micro-lanceur qui viendrait équiper des avions. Autrement dit, avec ce système, on pourrait envoyer des satellites dans l’espace depuis un avion équipé en ce sens. Cela donnerait donc la possibilité de lancer ces appareils depuis n’importe quel aéroport sur Terre. Les structures qui travaillent dans le spatial ne seraient alors plus autant dépendantes des pas de tir.
Le micro-lanceur spatial de Dark apparait comme une solution idoine pour faciliter les échanges entre la Terre et l’espace. Comme l’explique Bruno Raillard, cofondateur et Managing Partner chez Frst, « la proche banlieue de la Terre devient progressivement une zone industrielle où s’implantent de multiples activités de pointe. Cette explosion des cas d’usages doit s’accompagner d’un changement de paradigme quant aux moyens de transport disponibles pour assurer des allers-retours bientôt quotidiens entre la Terre et ce nouveau territoire – mais aussi pour l’entretenir. »
Les micro-lanceurs de Dark pourraient avoir plusieurs finalités. Par exemple, ils pourraient servir à mettre des satellites en orbite. Ils seraient également capables d’envoyer des appareils dans l’espace pour récupérer des déchets spatiaux. Enfin, ils seraient en mesure d’approvisionner des micro-usines spatiales. « L’Europe avait manqué la première vague des micro-lanceurs verticaux, commencée aux États-Unis il y a une dizaine d’années. Avec ses micro-lanceurs aéroportés réutilisables, Dark offre une solution réactive, adaptable et modulaire, pleinement en phase avec les enjeux industriels d’un marché encore balbutiant », poursuit Benoist Grossmann.
Le micro-lanceur de Dark présent en France dès 2026
Cette levée de fonds donnera les moyens à Dark de gagner son pari en passant à la réalisation concrète de son micro-lanceur spatial. « Une fusée capable de telles missions est évidemment un challenge technologique, mais le défi est surtout de construire l’organisation capable de la développer et de l’opérer », confie le cofondateur et CEO de la jeune pousse, Clyde Laheyne. « Nous sommes maintenant en train de finaliser le consortium industriel qui nous permettra de développer les premières maquettes fonctionnelles », ajoute Guillaume Orvain, l’autre cofondateur de Dark, et CTO.
L’objectif affiché de la start-up est d’effectuer un premier vol en France dès 2026. La flotte de lanceurs à destination d’activités commerciales devrait, quant à elle, être prête en 2028.
Pour mener à terme ces projets, l’entreprise qui fonctionne aujourd’hui avec 11 salariés compte bien s’agrandir. « D’ici 4 ans, nous prévoyons d’avoir plus de 300 employés répartis entre notre siège et notre site industriel », partage ainsi Clyde Laheyne. L’entreprise a l’intention de s’entourer des meilleurs talents. Pour ce faire, Guillaume Orvain projette d’« aller chercher des profils expérimentés dans le monde entier. »