SiPearl lève une série A de130 M€ et dévoile Rhea1
SiPearl lève 130 M€ en série A pour accélérer Rhea1, microprocesseur exascale européen soutenu par TSMC, EIC, France 2030 et Cathay Venture.
SiPearl vient de clôturer de manière définitive sa levée de fonds en série A pour un montant total de 130 millions d'euros, confirmant ainsi son rôle majeur dans le paysage européen des semi-conducteurs à haute performance. Cette réussite financière, associée au lancement prochain de son microprocesseur Rhea1, suscite de nouvelles ambitions pour l’industrie du supercalcul en Europe.
Une dynamique porteuse pour la R&D et l’exascale
Le secteur du calcul haute performance (High-Performance Computing ou HPC) occupe aujourd’hui une place stratégique dans la compétitivité et la souveraineté numérique des États. Avec l’essor de l’intelligence artificielle et la complexité grandissante des simulations scientifiques, la demande en microprocesseurs spécialisés ne cesse de croître. Dans ce contexte, SiPearl est parvenu à lever des capitaux considérables au cours d’une série A révolutionnaire, qui représente un jalon essentiel pour l’industrie européenne du fabless.
Le terme exascale désigne la capacité à réaliser au moins un milliard de milliards d’opérations par seconde, un palier décisif pour les disciplines qui exigent une puissance de calcul colossale : exploration spatiale, météorologie de pointe, analyses génomiques ou conception de nouveaux matériaux. L’objectif affiché par la Commission européenne, à travers des initiatives comme EuroHPC Joint Undertaking, est de développer une infrastructure technologique susceptible de placer l’Europe au niveau des leaders mondiaux du supercalcul.
Le nouveau microprocesseur Rhea1 de SiPearl a vocation à équiper JUPITER, le tout premier supercalculateur exascale européen, dont l’exploitation sera assurée par le Forschungszentrum Jülich en Allemagne. Au-delà de ce déploiement phare, l’engagement de SiPearl dans des projets de R&D ambitieux (comme Aero, OpenCUBE, HIGHER, Riser, Excellerat, MAX, ODISSEE ou encore Plasma-PEPSC) confirme l’ampleur et la robustesse d’un écosystème orienté vers la performance et l’autonomie technologique.
Le HPC se réfère à l’ensemble des technologies et méthodes permettant d’effectuer très rapidement un nombre massif de calculs. Les supercalculateurs sont des machines conçues spécifiquement pour exécuter des millions (voire des milliards) d’opérations simultanément, ce qui accélère la recherche scientifique, l’analyse de données complexes et le développement d’innovations industrielles.
Une levée de fonds historique : 130 millions d’euros
Le financement de 130 millions d’euros, obtenu dans le cadre de la série A de SiPearl, se décompose en plusieurs tranches. La dernière, de 32 millions d'euros, vient d’être souscrite par plusieurs acteurs de renom dont l’European Innovation Council (EIC), l’État français via French Tech Souveraineté (rattaché au programme France 2030) et le nouvel investisseur Cathay Venture basé à Taïwan. Cette opération, considérée comme la plus importante pour une entreprise européenne de semi-conducteurs sans usine, témoigne de l’intérêt soutenu pour les innovations deeptech du Vieux Continent.
L’injection de capitaux vise deux objectifs principaux : d’une part, accélérer l’industrialisation du microprocesseur Rhea1, dont la production vient d’être confiée à TSMC (Taiwan Semiconductor Manufacturing Company), et d’autre part, développer des gammes de processeurs de nouvelle génération qui répondront aux besoins futurs en calcul intensif, intelligence artificielle et gestion de data centers.
« Nous sommes fiers d’avoir pu réunir un tel soutien financier, qui confirme la pertinence de notre approche technologique et de notre vision pour le HPC européen », souligne la direction de SiPearl, qui insiste sur la nécessité de renforcer l’indépendance européenne en matière de semiconducteurs.
Bon à savoir sur la série A
Une série A est généralement la première levée de fonds institutionnelle d’une start-up. Elle intervient après une phase initiale de financement (amorçage). L’objectif est de soutenir la croissance, de développer les produits et d’accéder à de nouveaux marchés. Pour la filière deeptech, ces fonds sont essentiels à la R&D, souvent plus longue et coûteuse que dans d’autres secteurs.
Rhea1 : un processeur conçu pour les calculs du futur
Au cœur de la proposition de valeur de SiPearl se trouve Rhea1, un processeur de dernière génération qui revendique 80 cœurs Arm Neoverse V1 et plus de 61 milliards de transistors. Il s’agit là d’une prouesse technique inédite en Europe, susceptible de transformer la manière dont nous abordons la conception de supercalculateurs.
Grâce à sa mémoire à large bande passante (HBM), Rhea1 vise des performances hors norme, tout en se distinguant par une sobriété énergétique essentielle à l’heure où la consommation électrique des centres de données préoccupe de plus en plus les pouvoirs publics. D’après les informations diffusées par SiPearl, les premiers échantillons commerciaux de Rhea1 seront disponibles début 2026. Toute l’infrastructure logicielle (compilateurs, bibliothèques et outils) est également prévue pour rendre ce composant pleinement opérationnel sur des charges de travail scientifiques et industrielles variées.
La dimension écologique n’est pas la seule préoccupation : la souveraineté européenne est également renforcée par la mise en place d’une infrastructure autonome de conception dans le nord de la France. Des serveurs et émulateurs dédiés y sont déployés pour réaliser des simulations précises avant le lancement industriel, ce qui réduit les risques et optimise les performances.
Le terme "tape-out" désigne l’étape où la conception électronique du processeur est finalisée et transférée à la fonderie pour la production des puces physiques. Concrètement, toutes les données numériques sont validées, vérifiées et envoyées à l’usine de semi-conducteurs. La fonderie peut alors graver le silicium selon les spécifications fournies, garantissant la fiabilité et l’optimisation de la puce.
Des retombées géopolitiques : l’alliance européenne-taïwanaise
SiPearl entretient des liens solides avec l’écosystème taïwanais depuis sa création. Le choix de confier la fabrication de Rhea1 à TSMC, le leader mondial des fonderies indépendantes, témoigne de la confiance mutuelle entre l’entreprise française et l’industrie taïwanaise. L’arrivée de Cathay Venture dans l’actionnariat en est une nouvelle illustration. Cette société de capital-investissement de premier plan est motivée par la conviction que les atouts de l’Europe en conception, combinés au savoir-faire asiatique dans la fabrication, peuvent créer une dynamique win-win.
La collaboration entre SiPearl et des acteurs taïwanais se traduit also par une équipe mixte (incluant un Chief Scientist Officer franco-taïwanais) et un dirigeant qui a travaillé durant sept ans pour MStar (rachetée depuis par MediaTek). Selon les observateurs, cette complémentarité reflète une tendance globale : les chaînes de valeur sont de plus en plus internationales, de la conception à la production, en passant par la distribution. Au-delà de l’aspect purement industriel, la consolidation de ce partenariat répond à la volonté de l’Union européenne de préserver son autonomie stratégique dans le domaine des technologies de rupture.
L’engagement des partenaires : de l’Union européenne à la France
L’élan autour de SiPearl s’explique également par la mobilisation de grands acteurs institutionnels. L’European Innovation Council (EIC), par le biais de son fonds EIC Fund, agit en tant que catalyseur pour combler le manque de financement dans les technologies d’avenir. Les pouvoirs publics français, de leur côté, soutiennent l’entreprise via French Tech Souveraineté, intégré au programme France 2030. L’objectif est multiple : encourager la recherche, attirer les talents et créer une filière européenne de semi-conducteurs fabless compétitive face aux concurrents nord-américains et asiatiques.
SiPearl bénéficie également du soutien d’investisseurs historiques, tels que l’entreprise britannique Arm, connue pour ses architectures de processeurs largement utilisées dans les secteurs de la mobilité et de l’embarqué, ou encore le groupe Atos, via sa branche Eviden. Sans oublier la Banque Européenne d’Investissement (BEI). En complément, un syndicat bancaire piloté par la Caisse d’Epargne Rhône-Alpes se tient également aux côtés de l’entreprise pour sécuriser le volet financier de son expansion.
Des initiatives européennes majeures : JUPITER, Aero, OpenCUBE…
La montée en puissance de SiPearl prend racine dans le cadre plus vaste de l’European Processor Initiative (EPI), destinée à rapatrier en Europe le savoir-faire en microprocesseurs. Cette volonté de renforcer les capacités du Vieux Continent se matérialise dans plusieurs programmes collaboratifs :
- JUPITER : le supercalculateur exascale hébergé en Allemagne, véritable totem du HPC européen, qui s’appuiera sur Rhea1.
- Aero et OpenCUBE : deux projets qui explorent des cas d’usage concrets du HPC dans l’aéronautique et le cloud souverain.
- HIGHER et Riser : ils visent la création d’infrastructures matures pour consolider les services de cloud computing et d’IA.
- Excellerat, MAX, ODISSEE et Plasma-PEPSC : ces initiatives couvrent des domaines comme la simulation de matériaux, l’exploration de la matière noire ou encore la gestion du plasma pour la recherche en fusion nucléaire.
L’enjeu central de ces projets réside dans la capacité de l’Europe à s’approprier les outils qui façonneront l’économie de demain, en particulier dans les secteurs critiques (défense, santé, climat, intelligence artificielle). SiPearl y joue un rôle essentiel grâce à la puissance et à l’efficacité énergétique optimisées de Rhea1.
La souveraineté numérique renvoie à la capacité d’une nation ou d’un groupe de nations à maintenir un contrôle stratégique sur ses infrastructures, ses données et ses technologies clés. Dans le secteur du HPC, disposer de processeurs conçus localement offre une indépendance face aux éventuelles restrictions d’exportation ou conflits géopolitiques qui pourraient menacer l’approvisionnement en puces.
Une progression stratégique vers la série B
En prévision de la série B annoncée pour les prochains mois, la priorité de SiPearl est de transformer l’essai en accélérant l’industrialisation et en diversifiant son portefeuille de produits. La troisième tranche de financement (32 millions d’euros) servira notamment à finaliser la phase de production de Rhea1 avant sa commercialisation début 2026, tout en poursuivant la recherche sur la génération suivante de microprocesseurs pour adresser de nouveaux segments.
Le positionnement de SiPearl se veut à la fois ambitieux et prudent. L’entreprise ne souhaite pas se limiter au HPC scientifique, mais envisage aussi de pénétrer les data centers orientés IA et cloud, où les besoins en traitement sont tout aussi importants. Cette stratégie d’élargissement de marché, couplée à la reconnaissance internationale d’acteurs influents comme TSMC et Cathay Venture, conforte la trajectoire d’hyper-croissance qu’anticipe la jeune pousse française.
Dans les mois qui viennent, les regards se tourneront vers la phase de test des premiers échantillons Rhea1. Les centres de calcul et partenaires OEM (Original Equipment Manufacturer) auront l’opportunité de valider la pertinence du processeur sur des scénarios d’usage complexes, mêlant intelligence artificielle et calcul intensif.
Zoom sur SiPearl : origine et ambitions
L’entreprise SiPearl a vu le jour en janvier 2020, soutenue financièrement dès son lancement par l’Union européenne. Issue du consortium EPI, la société a su s’entourer de partenaires prestigieux issus de la recherche, de l’industrie et des centres de supercalcul.
En l’espace de cinq ans, ce concepteur de microprocesseurs a structuré une équipe multiculturelle de près de 200 collaborateurs répartis en France, en Espagne et en Italie. Son infrastructure souveraine est implantée dans le nord de la France, où elle héberge des serveurs de test et des émulateurs spécialisés pour la conception de semi-conducteurs. Outre la dimension purement technique, SiPearl se veut un champion européen, capable de concurrencer les géants extra-européens de l’industrie.
Cette vision hybride, mariant excellence technique et souveraineté, se concrétise puisque la société est désormais pilotée par un groupe d’actionnaires diversifié. Son CEO et fondateur, Philippe Notton, est lui-même un familier de l’univers taïwanais, tandis que le conseil d’administration compte sur la participation de figures clés du secteur des semi-conducteurs. Dans une optique de long terme, SiPearl a fait le choix de partenaires agiles, capables de soutenir son ascension sur plusieurs fronts : fabrication, mise en réseau, distribution et intégration dans les systèmes de calcul intensif.
Le concept de fabless
Une entreprise « fabless » conçoit des puces, mais ne dispose pas de ses propres usines de fabrication. Elle délègue la production à des fonderies spécialisées, comme TSMC. Ce modèle réduit les coûts et les risques liés à la construction et la gestion d’usines, tout en permettant une plus grande flexibilité technologique et géographique.
Anatomie d’un partenariat géostratégique
La consolidation des liens entre l’Europe et Taïwan dans le secteur des microprocesseurs a des implications économiques et politiques profondes. Taïwan héberge certaines des fonderies les plus avancées au monde, tandis que l’Europe aspire à retrouver une part d’autonomie industrielle. L’investissement de Cathay Venture illustre cet intérêt mutuel pour une collaboration durable.
En effet, le nouveau venu dans l’actionnariat de SiPearl dispose d’un portfolio majoritairement tourné vers les semi-conducteurs et l’électronique de pointe. L’objectif consiste à amplifier la présence de la société taïwanaise en Europe, où la transition numérique et la demande en composants se renforcent rapidement. De son côté, l’entreprise française bénéficie d’un soutien financier, d’un savoir-faire et d’un accès sans précédent aux réseaux asiatiques de production et de distribution.
Avec Rhea1, SiPearl inaugure une nouvelle ère de collaboration internationale. Les équipes de Taïwan y trouvent un terrain d’innovation stimulant, tandis que les décideurs européens perçoivent l’opportunité de disposer d’un acteur local, crédible sur le plan technologique, pour fournir le marché continental du HPC. Au-delà de la simple relation commerciale, cette synergie contribuera à renforcer la robustesse de la filière européenne, désormais mieux armée pour affronter les aléas de la chaîne d’approvisionnement.
Impacts et applications : une convergence IA, HPC et centres de données
Dans le contexte actuel de transition numérique, la convergence entre l’intelligence artificielle, le HPC et les data centers est inévitable. Les grandes entreprises, les laboratoires de recherche et les entités gouvernementales doivent analyser d’importants volumes de données en seulement quelques secondes. L’architecture de Rhea1, plus efficiente et profilée pour les besoins exascale, offre une alternative inédite sur un marché encore dominé par quelques entreprises américaines.
Grâce à sa compatibilité avec des frameworks d’IA tels que TensorFlow ou PyTorch, le processeur Rhea1 est susceptible d’être exploité pour des tâches d’inférence complexes (reconnaissance d’images, automatisation de processus, modélisation prédictive…). La capacité mémoire généreuse et la bande passante élevée répondent aux exigences critiques d’apprentissages algorithmiques gourmands. Dans le même temps, le HPC classique trouve également sa part avec des simulations physiques, des modélisations climatiques et des recherches médicales exigeantes.
Dans la durée, la stratégie de SiPearl devrait couvrir de multiples segments verticaux : de la sécurité-défense, où la vitesse de traitement est cruciale, jusqu’aux applications industrielles de plus en plus pointues (maintenance prédictive, jumeaux numériques, etc.). La volonté de se positionner sur plusieurs marchés clés pourrait donner à l’entreprise une résilience face aux fluctuations cycliques de la demande mondiale en semi-conducteurs.
Compléments d’analyse : un regard sur les défis futurs
En dépit de son succès actuel, SiPearl doit faire face à des enjeux de taille. Le premier défi concerne le temps de mise sur le marché : la concurrence internationale est féroce, et les cycles de développement dans la conception de processeurs se comptent en années. L’entreprise doit donc maintenir un rythme soutenu de R&D pour ne pas perdre son avance technologique.
Le second défi relève de la scalabilité et de la capacité à intégrer les futurs standards informatiques, notamment dans le domaine de l’IA quantique ou des architectures hétérogènes (CPU-GPU-FPGA). Pour répondre à ces besoins, l’orchestration des talents et la croissance organique de l’entreprise devront être soigneusement gérées, d’autant plus que les profils recherchés (ingénieurs en architecture, experts en compilation et en optimisation) sont particulièrement prisés sur le marché mondial.
Enfin, la hausse continue de la demande en calcul intensif implique également de rationaliser la consommation énergétique. Les supercalculateurs exascale risquent de nécessiter des centaines de mégawatts pour fonctionner, ce qui amène SiPearl et ses partenaires à développer des solutions novatrices en matière de refroidissement et d’optimisation des ressources.
L’avis des institutions et des experts
D’après Anders Dam Jensen, Directeur Exécutif d’EuroHPC JU, l’aboutissement du microprocesseur Rhea1 est un signe fort de la montée en puissance de l’Europe dans le calcul haute performance. Il souligne que la capacité à manier efficacement ces ressources est cruciale pour le leadership technologique et pour l’autonomie stratégique. Du côté du consortium EPI, dont SiPearl est issue, on confirme que la réalisation de Rhea1 représente un jalon essentiel dans la feuille de route tracée initialement pour rapatrier les technologies de conception en Europe.
Sur un plan plus large, les experts estiment également que la participation de Cathay Venture ouvre des opportunités de diversification à Taïwan. Ce dernier pourrait envisager d’investir dans d’autres start-up européennes afin de renforcer ses positions. L’État français, pour sa part, n’a pas caché son ambition de faire de la nation un pôle d’excellence technologique et industrielle, en s’appuyant notamment sur des partenaires solides, un écosystème local dynamique et un cadre réglementaire favorable.
Perspectives sur le marché mondial du HPC
Le marché mondial du calcul haute performance est prévu pour croître d’environ 7 % par an sur la prochaine décennie, porté par l’essor de l’IA, de l’industrie 4.0 et de la simulation scientifique. Les processeurs conçus pour l’exascale joueront un rôle pivot dans les infrastructures critiques et la recherche fondamentale de nombreux pays.
Éléments financiers et partenariats clés
La répartition du tour de table reflète la volonté d’agglomérer un pool d’acteurs complémentaires. Aux côtés du CEO-fondateur, figurent des entreprises stratégiques comme Arm, le groupe Atos (via Eviden), ainsi que des établissements bancaires renommés. L’amplitude de la levée de fonds en série A place SiPearl dans une situation confortable pour entamer la phase d’industrialisation et de commercialisation de Rhea1.
Le soutien de la Banque Européenne d’Investissement (BEI) se révèle déterminant pour muscler la feuille de route. L’intervention d’un syndicat bancaire piloté par la Caisse d’Epargne Rhône-Alpes témoigne également de l’attrait local pour une technologie hautement concurrentielle. Les observateurs financiers indiquent que l’ouverture de la prochaine série B pourrait susciter un intérêt international encore plus fort, compte tenu de l’engouement manifesté par des acteurs industriels majeurs.
Un avenir à haute intensité
En définitive, la réussite de la série A de SiPearl, qui totalise 130 millions d’euros, marque un pas décisif vers l’ambition d’une Europe plus souveraine et plus innovante. Grâce à la mise en production de Rhea1 et au foisonnement de collaborations stratégiques, l’entreprise s’empare d’un créneau longtemps dominé par quelques grandes firmes internationales. Les liens tissés avec Taïwan, l’implication des organismes publics et la qualité de la R&D menée sur le territoire européen laissent entrevoir une nouvelle ère pour le HPC, l’IA et la compétitivité industrielle.
Alors que la puissance de calcul devient l’un des piliers de la croissance future, SiPearl apporte une réponse concrète et ambitieuse à la quête d’excellence technologique en Europe.