Silvr lève des fonds en revenue-based financing
Silvr, pépite de la fintech, a bouclé son deuxième tour de table à hauteur de 130 millions d'euros en revenue-based financing.
Silvr, spécialiste du financement, a finalement utilisé sa propre solution pour sa levée de fonds, une petite innovation dans le secteur des start-up ! En effet, la jeune pousse vient d’annoncer un tour de table à hauteur de 130 millions d’euros dont 112 levés en revenue-based financing. Explications…
Une des plus grosses levées de fonds européennes en revenue-based financing
L’annonce de cette levée de fonds sonne comme une nouveauté dans le milieu des financements pour plusieurs raisons. Tout d’abord, parce que c’est l’une des plus importantes jamais levées en Europe : 112 millions d’euros. Mais aussi parce que le revenue-based financing (RBF) commence à émerger en Europe.
Concrètement, à quoi correspond cette nouvelle technique ?
Le revenue-based financing ou le financement par royalties consiste à reverser un loyer à ses investisseurs à la place de leur céder des parts au capital. Ce système permet un financement non dilutif du capital. Les fonds récoltés sont alors considérés comme une dette. Il s’agit bien de crédit : les investisseurs prêtent la somme et la pépite rembourse en fonction de son chiffre d’affaires.
Ce mode de financement arrive peu à peu en France. Plusieurs entreprises proposent des solutions pour accompagner et mettre en relation les start-up qui s’orientent vers cette solution.
Pour l’heure, Silvr fait office d’exemple à suivre car la majeure partie de sa levée de fonds se constitue justement en revenue-based financing. En effet, sur 130 millions d’euros, seuls 12 millions ont été levés en equity (parts au capital). Ce tour de table alternatif a réuni plusieurs investisseurs tels que XAnge, Otium, Bpifrance, Eurazeo et Isai. Des business angels ont également rejoint l’aventure comme Alexandre Prot, Steve Anavi et Raphaël Vullierme, tous des fondateurs d’autres pépites tricolores.
Le financement va, quant à lui, permettre de recruter une centaine de collaborateurs dans l’année, de développer des partenariats avec des instituts bancaires et de mettre en place un fonds de dette propre à la start-up.
L’algorithme de Silvr, son atout
Silvr propose justement une solution de financement par royalties. La plupart des solutions en RBF se concentrent sur un secteur économique particulier comme les solutions SaaS ou l’e-commerce.
À l’inverse, Silvr veut toucher tous les modèles économiques du digital.
Tous les clients ciblés par la pépite ont au moins un élément commun. Soit ils ont une bonne visibilité sur la variation de trésorerie, soit ils ont une dépendance au marketing qui offre, in fine, une visibilité sur les dépenses et les recettes.
Ensuite, Silvr a mis au point un modèle de scoring pour évaluer le risque de crédit. L’algorithme prend en compte plusieurs critères comme la rentabilité, le potentiel de croissance, les données d’audience, le marché concerné ou encore les comptes bancaires…
Avec l’analyse de ces données, l’entreprise réalise une projection des revenus à venir sous les 24 heures. Une fois le crédit validé, elle peut mettre en place plusieurs formes de financement. Par exemple, pour un client du e-commerce, elle délivre une carte bancaire virtuelle dédiée aux dépenses marketing.
Ce type de financement a vocation à se démocratiser, car il offre aux start-up une nouvelle alternative face à la fameuse levée de fonds par valorisation. Financement à suivre…