Marseille Fos, premier port français, se prépare à passer un cap décisif avec la construction d’un nouveau siège social visant à moderniser l’ensemble de ses infrastructures.

Cette initiative à 120 millions d’euros s’inscrit dans une démarche d’ouverture vers la métropole marseillaise tout en renforçant l’attrait du port sur le plan économique et logistique.

Le contexte d’un port stratégique en France

Avec près de 70,5 millions de tonnes de marchandises manutentionnées en 2024, Marseille Fos occupe une place majeure dans le commerce méditerranéen. Cette vaste plateforme portuaire, dirigée par le Grand Port Maritime de Marseille (GPMM), connecte 500 ports répartis dans 160 pays, confirmant son rôle de porte d’entrée du sud de l’Europe et de carrefour maritime concurrentiel au niveau mondial.

Le portefeuille d’activités de Marseille Fos s’étend bien au-delà du transport de conteneurs. Il abrite des sites industriels d’envergure comme des raffineries, des installations chimiques et sidérurgiques, ainsi qu’un large spectre de services logistiques. Malgré la conjoncture parfois incertaine, le trafic conteneurisé a affiché une progression de 9 % en 2024, attirant sur place des acteurs mondiaux comme la compagnie MSC, qui a vu son trafic bondir de 75 %. Les transformations en cours laissent présager une croissance soutenue, même si le port doit composer avec des défis géopolitiques, économiques et environnementaux.

Depuis plusieurs années, l’équipe de direction, emmenée par Hervé Martel, met en œuvre une stratégie de développement ambitieuse, qui conjugue des objectifs de modernisation, de durabilité et d’intégration urbaine. Alors que la zone de la Joliette se métamorphose progressivement, la construction d’un nouveau siège apparaît comme un signal fort de renouveau et de confiance dans l’avenir de la place portuaire marseillaise.

La stratégie du GPMM s’élabore autour de trois axes majeurs : le renforcement des capacités portuaires, la diversification des activités (énergies renouvelables, logistique, tourisme), et l’intégration harmonieuse au tissu urbain. Cette triple approche permet de pérenniser un modèle économique créateur d’emplois et de valeur ajoutée pour la région PACA.

Une nouvelle impulsion immobilière au cœur de la Joliette

C’est dans le prolongement direct de cette politique de transformation que s’inscrit la décision de bâtir, d’ici le troisième trimestre 2028, un siège flambant neuf. Le projet s’articule autour d’un contrat de partenariat public-privé (PPP) conclu avec le groupe Eiffage, spécialisé dans la construction et les concessions. Cette infrastructure, envisagée sur 8 800 m² pour accueillir plus de 300 collaborateurs, aspire à incarner un exemple d’éco-conception et de performance énergétique au sein du panorama portuaire français.

L’enveloppe totale de 120 millions d’euros, prise en charge par Eiffage Concessions, couvre la conception, la construction, le financement et la maintenance du futur bâtiment, ainsi que la création d’un institut de formation accolé à ce nouveau siège. Au-delà de l’architecture contemporaine qu’il promet, ce complexe vise à s’inscrire dans une dynamique de durabilité plus large, comme en témoignent ses certifications BDM Argent (Bâtiments Durables Méditerranéens) et HQE Excellent.

Le saviez-vous : certifications BDM et HQE

La certification BDM valorise l’éco-construction et l’intégration bioclimatique dans l’arc méditerranéen, tandis que HQE Excellent atteste d’un véritable engagement en matière d’efficacité énergétique, de choix de matériaux durables et de confort des usagers. Obtenir ces deux labels simultanément conforte la crédibilité environnementale du projet.

Si l’ambition environnementale du nouveau siège est claire, elle s’accompagne aussi d’un souci d’esthétisme et d’intégration au paysage historique de la Joliette. À quelques pas de la mer Méditerranée, le futur bâtiment symbolisera la volonté du port d’être en adéquation avec son temps, tant du point de vue de la performance que de l’image.

Exemple avec Corinne Vezzoni & Associés

Le groupement en charge de ce défi réunit notamment le cabinet Corinne Vezzoni & Associés, reconnu pour sa capacité à valoriser le patrimoine local tout en proposant des solutions architecturales audacieuses. L’équipe se compose également de Matonti-Politi Architecture & Patrimoine, ainsi que des bureaux d’études Projex et TPFI, sans oublier les filiales internes à Eiffage comme Eiffage Énergie Systèmes et Eiffage Génie Civil.

Cette approche plurielle, fédérant des expertises complémentaires, devrait façonner un édifice à la pointe de la technologie. Les premiers rendus sont attendus pour septembre 2025, offrant ainsi un aperçu concret de l’impact visuel et fonctionnel attendu dans cette zone clé de Marseille.

Redessiner le quartier de la Joliette

Dans l’optique de renforcer l’attractivité du port, le GPMM envisage une requalification ambitieuse de plusieurs espaces alentours. Le siège actuel, datant des années 1960, sera démoli afin de libérer un passage paysager, rendant le front de mer plus accessible aux Marseillais et aux visiteurs. De la même manière, l’îlot regroupant la halle patrimoniale J0 sera rénové pour accueillir des espaces mixtes, mariant culture, tertiaire et animation commerciale.

Le cœur de la stratégie du port réside dans la préservation du patrimoine maritime tout en lui insufflant de nouvelles vocations. Ainsi, l’une des nefs de la halle J0 sera disponible pour des événements culturels, tandis que la seconde conservera sa dimension opérationnelle durant une partie de l’année. Cet équilibre entre héritage et modernité, entre besoins économiques et culturels, est au centre du renouveau urbain espéré.

Ports d’Europe : stratégie et résultats

Une telle réhabilitation n’est pas inédite en Europe. Plusieurs grands ports – à l’instar de Rotterdam ou d’Anvers – ont mûri des projets où la cohabitation entre activité portuaire et espace culturel s’avère fructueuse. Cette synergie favorise une meilleure compréhension du rôle logistique majeur d’un port, tout en offrant aux résidents et aux touristes des lieux de vie et de découverte attractifs.

À Marseille, ce modèle prend forme à travers la mise en place prochaine d’un Port Center, espace d’interprétation qui dévoilera l’histoire et les coulisses portuaires. Les responsables entendent s’appuyer sur un concept déjà adopté par d’autres métropoles maritimes, où la dimension pédagogique contribue à solidifier l’acceptabilité sociale des développements portuaires et à susciter un véritable engouement local.

La halle J0, construite au XIXe siècle, est appelée à devenir un lieu emblématique de la nouvelle Joliette. À travers un réaménagement complet, les visiteurs pourront découvrir des expositions, des performances culturelles et même des bureaux dédiés à la gestion d’activités portuaires.

Le projet J1 enfin relancé

Parallèlement, la revalorisation du hangar J1 fait également parler d’elle. Victime de nombreux reports depuis que Vinci Construction France, ADIM Provence et la Banque des Territoires ont remporté l’appel à projets en 2019, ce bâtiment reste un point névralgique dans la continuité du front de mer. Selon les dernières annonces, la direction du port prévoit de lever le voile sur des avancées concrètes dès septembre 2025, espérant ainsi rattraper les retards inquiétants qui ont jalonné ce chantier.

L’enjeu est considérable car le J1, qui aurait pu tomber en désuétude, dispose d’un emplacement privilégié pour devenir un lieu incontournable de Marseille. L’idée, également soutenue par le président du conseil de surveillance Christophe Castaner, est de faire de cet espace un pôle multifonctionnel, conjuguant l’accueil d’activités liées au transport maritime et la création d’une zone de déambulation pour les riverains.

La diversification des activités de croisière

Le port de Marseille ambitionne par ailleurs de renforcer son offre en matière de croisières, avec la mise en place d’une gare maritime à J4, sans pour autant négliger les enjeux environnementaux. On estime en effet que 4 millions de passagers transitent par Marseille chaque année, entre ferries et bateaux de croisière.

L’extrémité du quai J4 est un secteur déjà chargé d’histoire Moderne : il borde le Mucem, un emblème culturel inauguré en 2013, ainsi que la Cathédrale de la Major, joyau patrimonial. Sur cet espace, un appel d’offres lancé en décembre 2024 n’a pas abouti, mais le GPMM demeure déterminé, allant jusqu’à envisager d’assurer lui-même la maîtrise d’ouvrage pour concrétiser son projet.

Le marché de la croisière représente une manne financière pour le port et la ville de Marseille. Les retombées incluent la hausse de la consommation touristique (hôtels, restaurants, transport local). Toutefois, cette industrie est aussi critiquée pour son empreinte environnementale. D’où l’ambition d’une approche plus raisonnée et durable de ce segment.

Renforcer la compétitivité malgré un climat complexe

Dans un univers maritime ultra-concurrentiel, le port de Marseille doit maintenir son attractivité auprès des grands armateurs internationaux. Les investissements colossaux prévus – non seulement pour les infrastructures immobilières, mais aussi pour les installations logistiques et les zones industrielles de Fos-sur-Mer – reflètent cette volonté de capitaliser sur la position géographique stratégique qu’offre la cité phocéenne.

En complément du trafic de marchandises, la zone de Fos-sur-Mer héberge la Forme 10, l’une des plus grandes formes de radoub disponibles pour la réparation navale en Europe. Attirer davantage de compagnies maritimes pour la maintenance de leurs navires est une opportunité économique non négligeable. Toutefois, les enjeux financiers, souvent tributaires des fluctuations mondiales, imposent un pilotage agile et une veille constante sur l’évolution des marchés.

Marseille Fos : stratégie et résultats

Malgré les obstacles, Marseille Fos a su tirer profit de situations inattendues. Par exemple, la crise en mer Rouge a provoqué un détournement des navires vers des routes plus longues, allant jusqu’à contourner le continent africain. Au-delà des surcoûts logistiques, ce bouleversement a permis au port d’enregistrer un surcroît de trafic, avec un impact positif sur la chaîne de transbordement régionale.

Cette résilience trouve également appui dans la diversité des flux gérés : hydrocarbures, conteneurs, vracs solides ou liquides, ferries et croisières. Bien que certains secteurs puissent connaître des aléas conjoncturels, la plus grande force de Marseille Fos reste sa capacité à absorber les variations grâce à la multiplicité des filières.

Accent sur la décarbonation et la durabilité

La nouvelle stratégie de développement du GPMM inclut un vaste programme de décarbonation. Les ports sont souvent montrés du doigt pour leur contribution aux émissions de CO2, notamment lorsqu’un paquebot stationne à quai et fait tourner ses moteurs. Pour contrer cette problématique, Marseille Fos a investi dans des solutions d’alimentation électrique à quai, permettant aux navires d’éteindre leurs moteurs et de réduire significativement leur empreinte carbone.

Dans la même lignée, l’avitaillement en GNL (gaz naturel liquéfié) commence à se structurer afin de promouvoir des carburants plus propres dans la navigation maritime. Le port expérimente également des prototypes de navires 100 % électriques, comme le Massalia, afin de comprendre l’impact opérationnel et financier de telles innovations.

En parallèle, le soutien aux énergies renouvelables offre des perspectives industrielles substantielles. Le projet DEOS (Développement de l’Éolien Offshore) incarne la volonté de Marseille Fos de se positionner comme un acteur majeur dans la filière éolienne flottante en Méditerranée. Avec l’aménagement d’environ 75 à 80 hectares à Fos-sur-Mer, l’objectif est de structurer une chaîne d’approvisionnement pour l’assemblage de ces éoliennes, de la logistique à la maintenance, générant potentiellement plus d’un million de tonnes de trafic supplémentaire.

Exemple avec Hambourg

À l’instar du port de Hambourg, pionnier en matière de logistique basée sur l’hydrogène, Marseille Fos mise sur l’hydrogène vert pour alimenter une partie de son écosystème industriel et pour créer des carburants de synthèse (methanol, e-kérosène). Les projections font état d’une capacité de production de 84 000 tonnes d’hydrogène vert par an à l’horizon 2031, insufflant une nouvelle dynamique dans les secteurs maritime et aéronautique.

Ces efforts concentrés sur la transition énergétique témoignent de la volonté du port d’anticiper les futures réglementations environnementales et de consolider son leadership pour concilier compétitivité et responsabilité sociétale.

Synthèse financière et perspectives d’investissement

Pour cerner l’ampleur de la démarche, on peut souligner que les investissements prévus atteignent plus d’un milliard d’euros sur cinq ans. Cette enveloppe finance non seulement la construction du nouveau siège, mais également l’avancement des projets stratégiques liés aux énergies renouvelables (éolien, hydrogène). À cela s’ajoutent les travaux d’aménagement urbain sur la Joliette et l’amélioration du réseau de transport ferroviaire et fluvial.

Par ailleurs, le modèle de financement repose sur des mécanismes publics-privés permettant au port de mutualiser les risques. Malgré la présence d’aléas fiscaux et d’incertitudes géopolitiques, le GPMM s’efforce d’optimiser la répartition des charges entre l’État, les opérateurs privés et les collectivités territoriales, de sorte à maintenir un calendrier soutenable pour ces multiples initiatives.

Métriques Valeur Évolution
Investissement total pour la transformation (5 ans) 1 Md€ +15% vs prévisions initiales
Bâtiment du nouveau siège 120 M€ PPP signé en juillet 2023
Trafic conteneurisé en 2024 1,5 M EVP +9% vs 2023

La réalisation effective de ces chantiers suppose une forte coordination avec les pouvoirs publics, notamment pour les questions de réglementation environnementale et de maîtrise des nuisances sonores. Les partenariats locaux (région, ville de Marseille, chambres de commerce) seront aussi décisifs pour garantir que ces changements profitent à l’ensemble du territoire.

Un moteur économique pour la métropole

Le choix d’inscrire le nouveau siège à proximité immédiate de la ville confirme la volonté d’intégration urbaine. L’impact sur l’emploi local se révèle considérable, puisqu’on attend aussi la création de postes dans le BTP, la maintenance, la restauration et l’animation touristique. Les commerces de proximité pourraient bénéficier d’une hausse de la fréquentation autour de la Joliette, quartier déjà en pleine mutation.

Outre la création d’emplois, la capitale phocéenne ressentira sans doute un renforcement de son attractivité sur le plan international. Des investisseurs étrangers, sensibles aux démarches durables, pourraient saisir l’opportunité de s’implanter dans un port qui mise sur l’innovation et la transition écologique.

Qui est Eiffage ?

Eiffage, géant européen de la construction, participe de longue date à des projets de grande envergure. Ses divisions veillent à la fois à la conception technique, à la réalisation sur site et à la maintenance. Pour Marseille Fos, la signature du PPP représente un signe de confiance mutuelle entre un acteur industriel réputé et l’entité portuaire marseillaise. Le groupe, présent dans plus de 50 pays, s’est illustré dans le financement et la construction d’infrastructures de transport, d’immeubles tertiaires et d’équipements énergétiques. Son savoir-faire devrait assurer la fiabilité et la pérennité du nouveau siège du GPMM.

En assurant un service complet – depuis la conception jusqu’à l’exploitation technique – Eiffage garantit un suivi sur mesure pendant la durée du contrat. Ce modèle de concession, fréquent dans le domaine des infrastructures lourdes, permet aux acteurs publics de gérer le risque financier et d’échelonner les dépenses dans le temps, tout en mettant à contribution l’expertise d’opérateurs privés aguerris.

Une ouverture culturelle et patrimoniale renforcée

L’ambition d’un « port plus ouvert sur la ville » se traduit concrètement par la création de zones d’interaction dédiées au public. En plus des futurs espaces culturels, expositions et lieux pédagogiques, le GPMM veut instaurer un dialogue plus direct avec les habitants. Cet âge d’or s’accompagne d’un renouveau esthétique : la destruction du siège vieillissant laisse place à des espaces verts, des promenades, et une perspective inédite sur la Méditerranée.

Cette réappropriation des berges par les Marseillais pourrait donner un second souffle au tourisme local et, par extension, soutenir la croissance des secteurs hôteliers et de la restauration. Selon les urbanistes, cette modernisation de la façade maritime pourrait revigorer l’image internationale de Marseille, déjà portée par son statut de Capitale européenne de la culture en 2013.

Focus sur la gestion des défis et opportunités

Malgré les atouts mis en avant, le port doit naviguer dans un contexte complexe. Des facteurs externes, comme la conjoncture économique mondiale et la pression concurrentielle d’autres ports européens, imposent une vigilance permanente. La mise en œuvre d’un projet urbain et environnemental d’une telle ampleur requiert un pilotage rigoureux pour tenir les délais et contrôler les coûts supplémentaires qui pourraient survenir.

En interne, la direction doit également veiller à fédérer les différents corps de métier impliqués : ingénieurs, urbanistes, architectes, opérateurs maritimes, collectivités locales, associations de riverains et d’usagers du littoral. L’équilibre entre l’exigence de rentabilité et la nécessaire préservation de l’environnement reste un sujet fondamental. Toutefois, les dirigeants affichent leur optimisme, arguant que la réussite des programmes antérieurs – comme l’installation des terminaux conteneurs modernisés à Fos ou la gestion efficace de la logistique pétrochimique – prouve la capacité du GPMM à passer à l’échelle supérieure.

Un port au service de la transition énergétique

Au-delà du siège, la vision du port répond à une logique de réindustrialisation verte et de transition énergétique. Les multiples acteurs économiques présents sur le site ont déjà amorcé des projets visant à réduire massivement leur empreinte carbone. Qu’il s’agisse de la production d’hydrogène ou de l’accueil d’unités d’éolien flottant, Marseille Fos se positionne en pionnier d’un nouveau modèle de logistique maritime soutenable.

Parallèlement, des partenariats stratégiques (TotalEnergies, Engie, CMA CGM, etc.) se tissent afin de développer des solutions collectives en matière de réduction d’émissions de gaz à effet de serre. Le port pourrait même devenir un centre d’expérimentation à grande échelle pour des technologies propres, attirant laboratoires de recherche et start-up spécialisées dans l’éco-innovation.

Dans cette optique, le lien avec l’agglomération marseillaise s’avère crucial. Offrir aux citoyens et aux entreprises locales un cadre où la logistique, l’urbanisme et la durabilité forment un ensemble cohérent peut générer un cercle vertueux, stimulant l’économie tout en préservant la biodiversité et la qualité de vie.

Une stratégie à long terme pour la ville et le port

Alors que l’horizon 2028 verra sortir de terre le nouveau siège, l’ensemble du quartier de la Joliette aura lui aussi entamé sa reconversion. J0, J1 et J4, s’ils parviennent à tenir leur promesse, dessineront un visage inédit de la métropole. À la fois ancrée dans son passé maritime et tournée vers une dynamique internationale, Marseille Fos espère marquer durablement l’esprit des investisseurs et des visiteurs.

Pour pérenniser cette mutation, un suivi précis des objectifs et un reporting régulier s’imposent. On peut s’attendre à ce que le GPMM communique régulièrement sur l’état d’avancement des travaux, l’obtention des certifications écologiques ainsi que les retombées concrètes en termes d’emplois et d’activité économique.

Quel horizon pour Marseille Fos ?

Avec l’arrivée de nouvelles infrastructures et la requalification de sites historiques, le port veut s’affirmer comme un hub intermodal d’ampleur européenne. Une partie de ce succès dépendra néanmoins des évolutions réglementaires et du contexte géopolitique, particulièrement dans le secteur de l’énergie.

Perspectives finales

À travers cette nouvelle étape, Marseille Fos redéfinit son positionnement au sein de la Méditerranée. L’émergence d’un siège moderne à la pointe de l’innovation, conjuguée à la volonté de doter le port d’outils technologiques et écologiques de premier plan, illustre une ambition forte : conjuguer efficacité économique, rayonnement culturel et engagement environnemental. Le soutien d’Eiffage, les efforts de décarbonation et la volonté d’ouverture vers la ville forment un écosystème prometteur, dont la concrétisation sera à suivre de près dans les prochaines années.

Marseille Fos s’érige ainsi en port témoin, démontrant qu’une croissance durable et une intégration urbaine réussie peuvent tracer la voie d’une nouvelle ère pour l’activité portuaire en France.