Rofim, une jeune pousse marseillaise, a développé une plateforme de télé-expertise pour faciliter la transmission des données lourdes avec son réseau privé. Elle a levé 5 millions d’euros pour enrichir son offre et la déployer en Europe. 

Rofim, un des pionniers de la télémédecine

Créée en 2018 par un chirurgien, David Bensoussan, Rofim a pour ambition de répondre au manque de solutions techniques et sécurisées pour transférer les données médicales. 

La jeune pousse propose via sa plateforme les services de télé-expertise, de téléconsultation et une messagerie sécurisée. Elle offre également la possibilité d’organiser des réunions de concertation pluridisciplinaire pour un meilleur suivi du patient. L’objectif est de fluidifier la prise en charge des patients avec les équipes médicales.

Grâce à son réseau privé, le praticien peut donc recevoir une image de la même qualité que l’originale ainsi que la manipuler sans perdre de qualité. Avant, les solutions qui s’offraient aux praticiens pour la transmission des dossiers étaient uniquement des services de coursier ou un envoi par WhatsApp : il manquait un service centralisé. 

La plateforme se destine aux praticiens et professionnels de santé : médecins, dentistes, kinésithérapeutes, infirmières, ou encore pharmaciens…

À ce jour, plus de 5 000 praticiens et 350 établissements de santé exploitent la plateforme et ses services. Pour les professionnels de santé libéraux,  la plateforme est totalement libre d’accès. Les établissements de santé quant à eux souscrivent une redevance ou un abonnement.  

Un tour de table qui amorce une nouvelle étape

La start-up du secteur de la e-santé a bénéficié d’un contexte porteur : la généralisation des télétransmissions suite à la pandémie et à une simplification législative. De plus, Rofim a créé dès ses débuts un comité scientifique de 30 professionnels de la santé. Ce comité teste les solutions de la plateforme, ce qui a permis de convaincre certains des investisseurs. 

Cette levée de fonds en série A a réuni 5 millions d’euros. Parmi les principaux investisseurs, on compte Orange Ventures Impact, la Banque des Territoires et Régions Sud Investissement. Rofim devient  ainsi « la première start-up du secteur de la e-santé à rejoindre le portfolio d’Orange Ventures » comme l’a souligné Jérôme Berger, président du fonds. 

Ce tour de table va permettre, d’une part de renforcer les équipes commerciale, développement et communication. D’autre part, la jeune pousse mettra l’accent sur la R&D et l’expansion de l’offre dans les hôpitaux. En effet, l’ambition de Rofim est d’équiper un millier de centres hospitaliers français et européens dès 2022.