Rexel améliore ses prévisions de ventes 2025 grâce à la discipline
Découvrez comment Rexel ajuste ses prévisions 2025 avec une croissance de 3 % à jours constants, marquée par une forte discipline commerciale.

+3 % à jours constants au troisième trimestre 2025 : Rexel remonte légèrement son curseur pour l’exercice, galvanisé par un trimestre solide et une traction mieux répartie entre Amérique du Nord et Europe. Les investisseurs saluent la trajectoire et les objectifs de marge maintenus, gages d’une discipline opérationnelle assumée.
Troisième trimestre 2025 : progression organique, stabilité publiée
Rexel a généré 4,76 milliards d’euros de ventes entre juillet et septembre 2025. En données publiées, l’évolution ressort à -0,1 % par rapport au troisième trimestre 2024, mais le groupe affiche une croissance de 3 % à nombre de jours constants, un indicateur privilégié par les distributeurs pour neutraliser les effets calendaires. Ces éléments découlent du communiqué officiel de Rexel, relayé par la presse financière spécialisée (Investir).
Le directeur général, Guillaume Texier, note une continuité des tendances observées depuis le début de l’année, avec une amélioration graduelle des moteurs de croissance des deux côtés de l’Atlantique. La firme met en avant une exécution commerciale robuste et un mix d’activité porté par l’électrification et les solutions durables.
La croissance à nombre de jours constants élimine l’impact du calendrier (ponts, jours fériés, variations d’ouverture) pour refléter une performance opérationnelle plus comparable d’une année sur l’autre. Cet indicateur est particulièrement pertinent pour les métiers de la distribution, où la base de clients professionnels est sensible aux calendriers de chantiers et d’approvisionnement.
En pratique, la combinaison d’un léger recul publié et d’une hausse à périmètre et jours comparables traduit un environnement demandant de la discipline commerciale. Les arbitrages sur les volumes, les prix et le mix produits restent clés pour préserver l’équilibre entre part de marché et rentabilité.
Cap 2025 rehaussé : un cran au-dessus sur les ventes à jours constants
Après ce troisième trimestre, le groupe relève sa prévision de chiffre d’affaires 2025 à une légère croissance à jours constants, quand il visait jusque-là une performance stable à légèrement positive. Ce recalibrage demeure mesuré, mais il signale une confiance renforcée dans les tendances de fin d’année et un pilotage plus fin des relais de croissance.
Le message reste prudent : Rexel ne promet pas d’accélération brutale, mais ajuste le guidage en cohérence avec la traction visible dans ses zones phares. Les fondamentaux commerciaux tiennent, avec un panier d’offres qui capte la montée en puissance de l’électrification, la rénovation énergétique et les projets d’infrastructures. La digitalisation de la vente et de la relation client soutient également la résilience.
Ce que change la révision 2025 chez Rexel
La nouvelle trajectoire se résume en trois points :
- Ventes : passage de la stabilité à une légère croissance à jours constants.
- Marge d’EBITA ajusté : objectif maintenu autour de 6 %.
- Conversion de l’EBITDAAL en flux de trésorerie disponible avant intérêts et impôts : cible d’environ 65 %.
Ces repères signalent une priorité à la rentabilité et à la génération de cash, sans prise de risque excessive sur les volumes.
Marges et cash-flow : des objectifs confirmés, gages de discipline financière
Rexel conserve ses ambitions de marge d’EBITA ajusté à environ 6 %, une cible cohérente avec son positionnement de distributeur multi-spécialiste. La société réaffirme également sa volonté de convertir environ 65 % de l’EBITDAAL en flux de trésorerie disponible avant intérêts et impôts. Cette orientation renforce l’attention portée au besoin en fonds de roulement, aux stocks et à la maîtrise des loyers liés aux contrats de location capitalisés.
Dans un environnement de coûts énergétiques volatils, l’exigence sur les marges et la conversion cash protège le bilan et les capacités d’investissement. Elle permet aussi de traverser les cycles sans fragiliser l’outil commercial, notamment les plateformes logistiques, la qualité de service et la transformation digitale.
EBITDAAL signifie EBITDA après loyers. Chez Rexel, il s’entend comme l’EBITA diminué des loyers payés au titre des contrats de location capitalisés. L’objectif de conversion d’environ 65 % en flux de trésorerie disponible avant intérêts et impôts met l’accent sur la capacité de l’entreprise à transformer sa performance opérationnelle en cash, un indicateur clé pour la distribution BtoB.
Pour les directions financières, la stabilité de la marge d’EBITA ajusté et la cible de conversion de l’EBITDAAL composent une base de valorisation lisible, au moment où le coût du capital reste déterminant pour les décisions d’allocation de ressources. Le maintien de ces repères, malgré les tensions sur certains intrants, crédibilise la trajectoire 2025.
Amérique du Nord et Europe : répartition des moteurs sur un marché en mutation
La performance trimestrielle rappelle la complémentarité des géographies de Rexel. Les États-Unis</strong) ont profité d’une demande soutenue dans les infrastructures et les énergies renouvelables, relais identifiés par plusieurs analyses sectorielles. L’Europe demeure plus contrastée, marquée par un contexte macroéconomique modéré, mais des niches dynamiques liées à la rénovation, l’efficacité énergétique et l’électrification des usages.
États-Unis : infrastructures et renouvelables en soutien
Les marchés nord-américains ont compensé des poches de faiblesse européenne. Le mix produits évolue vers davantage de solutions pour l’électrification, l’intégration des renouvelables et la mise aux normes de sites industriels et tertiaires. Cette assise offre un socle de volumes et un pricing power plus robuste qu’attendu, porté par la vitalité des projets d’infrastructures et d’équipements énergétiques.
Europe : électrification en marche, macroéconomie prudente
En Europe, la demande progresse de façon plus sélective. Les chantiers liés à la rénovation énergétique et à l’efficacité électrique tirent le marché, tandis que la conjoncture reste mesurée.
En France, la croissance du PIB a été confirmée à +0,1 % au premier trimestre 2025 par la Direction générale du Trésor, signe d’un atterrissage en douceur mais sans accélération marquée. Rexel a su privilégier les segments en croissance pour préserver la dynamique organique.
Pour un distributeur, la transition énergétique se traduit par :
- un panier d’offres enrichi en solutions de rendement énergétique, d’électrification et d’intégration des renouvelables;
- un besoin de compétences techniques renforcées en agence et en support;
- un pilotage des stocks plus fin sur des produits à évolution technologique rapide.
Cette mutation favorise les acteurs bien capitalisés, capables d’investir dans la formation, la donnée et la logistique.
Réaction boursière : signal positif sur la crédibilité de la trajectoire
La mise à jour des objectifs a été bien accueillie en Bourse. Le titre Rexel a progressé de 2,3 % pour s’établir à 29,11 euros peu après l’annonce, une réaction qui reflète la confiance du marché dans la gouvernance et l’exécution opérationnelle. Ce rebond intervient alors que le groupe maintient un discours de rigueur sur les marges et le cash, sans surpromettre sur la croissance.
Sur les réseaux sociaux professionnels, plusieurs analystes ont salué la constance de la trajectoire nord-américaine et la capacité du groupe à stabiliser l’Europe par des relais liés à l’électrification. Ces commentaires, non prescriptifs, corroborent le signal adressé par le marché au lendemain de la publication.
Concurrence et investissements adjacents : lignes de force du secteur
La distribution de matériel électrique reste au cœur d’un écosystème stimulé par les infrastructures, l’efficacité énergétique et les technologies vertes. Les annonces d’investissements chez certains acteurs de l’écosystème soulignent la profondeur de ces tendances. Des articles de presse ont par exemple mis en avant des engagements significatifs dans les datacenters aux États-Unis, accélérant la demande en équipements électriques de haute performance.
Legrand : datacenters et accélération américaine
La presse économique a rapporté des investissements additionnels de Legrand aux États-Unis en 2025, notamment orientés vers les datacenters, illustrant la vigueur de ce segment à forte intensité capitalistique. Pour Rexel, l’essor de ces infrastructures se traduit indirectement par un regain de besoin en distribution électrique, connectique, systèmes de gestion d’énergie et services associés. L’ensemble du secteur bénéficie de cette demande structurelle, qu’elle provienne des énergies renouvelables, des réseaux ou du cloud.
Au plan mondial, plusieurs études sectorielles évoquent un marché électrique en croissance annuelle moyenne de l’ordre de 4 à 5 % d’ici 2030. Un tel rythme, s’il se matérialisait, soutiendrait la demande adressable pour les distributeurs, en particulier sur les gammes liées à la transition énergétique et à la numérisation des installations.
Qui est Rexel : repères, gouvernance et priorités 2025
Fondé en 1967 et coté à la Bourse de Paris, Rexel sert des clients dans 24 pays avec plus de 26 000 collaborateurs. Le groupe a généré en 2024 un chiffre d’affaires d’environ 19 milliards d’euros, selon ses publications réglementées. Le pilotage est assuré par Guillaume Texier, directeur général, qui conduit la stratégie axée sur l’électrification, la durabilité et la digitalisation de l’expérience client.
Gouvernance financière : marges, cash et gestion des loyers
Les objectifs 2025 confirment un cadre d’exécution sobre : marge d’EBITA ajusté autour de 6 % et conversion d’environ 65 % de l’EBITDAAL en cash avant intérêts et impôts. Cette discipline est cohérente avec un modèle où la gestion du besoin en fonds de roulement, la rotation des stocks et la maîtrise des loyers IFRS 16 sont des déterminants majeurs du cash-flow libre.
Priorités opérationnelles : électrification, solutions durables et digital
Pour 2025, le groupe met l’accent sur la montée en gamme des solutions d’efficacité énergétique, les offres liées aux renouvelables et la mise à niveau des systèmes électriques dans les bâtiments tertiaires et industriels. En parallèle, la digitalisation (plateformes e-commerce, outils de devisage, services data) sert l’acquisition client et la rétention, tout en alimentant un meilleur pilotage des marges via l’analytique.
Macroéconomie et chaînes d’approvisionnement : paramètres à surveiller
À l’échelle européenne, l’activité économique reste mesurée. En France, la confirmation d’une croissance du PIB à +0,1 % au premier trimestre 2025 cadre avec une demande plus sélective, imposant une gestion fine des gammes et des prix. Les coûts énergétiques et certaines tensions géopolitiques continuent d’exiger un suivi attentif des chaînes d’approvisionnement.
Sur le plan international, les signaux venus d’Asie du Sud-Est, où des initiatives économiques ont été mises en avant par des institutions publiques françaises à l’automne 2025, peuvent influer sur les équilibres de marché. À court terme, ces effets restent indirects pour la distribution européenne, mais la profondeur des échanges mondiaux en équipements et composants électriques justifie une veille active.
Normes comptables et lecture des comptes
Rexel applique les IFRS, avec une attention particulière à la présentation des indicateurs non-GAAP utiles à la compréhension du modèle de distribution. L’usage de métriques comme EBITA et EBITDAAL permet de mieux appréhender la profitabilité récurrente et la génération de trésorerie, en tenant compte des loyers capitalisés qui pèsent sur la structure de coûts.
- EBITA ajusté : mesure la performance opérationnelle courante, hors effets non récurrents.
- EBITDAAL : souligne l’impact des loyers IFRS 16 et rapproche les cash-flows de la réalité économique.
- Conversion cash : la cible d’environ 65 % est un guide opérationnel pour 2025.
Pour les investisseurs, ces repères offrent une grille de lecture stabilisée, condition nécessaire à la réduction de l’incertitude et à la valorisation de long terme.
Lecture marché : pourquoi la hausse du titre semble cohérente
Le relèvement des ventes à jours constants combiné au maintien des objectifs de marges et de cash envoie un double signal. Côté top line, le groupe valide une trajectoire légèrement meilleure qu’attendue. Côté bottom line, il sanctuarise la discipline sur les taux de marge et la conversion en cash, des critères décisifs pour un distributeur exposé à des cycles de commandes parfois heurtés.
Ce binôme croissance rentable et visibilité financière éclaire la réaction positive de l’action, rebondie de 2,3 % à 29,11 euros à la suite de l’annonce. En toile de fond, Rexel bénéficie d’une thématique porteuse, celle de l’électrification et de la transition énergétique, dont l’ampleur se mesure désormais au rythme des projets publics et privés, des États-Unis à l’Europe.
Cap 2025-2026 : jalons à surveiller chez Rexel
La trajectoire mise à jour pour 2025 s’appuie sur des fondamentaux robustes, sans promesse excessive. Les prochains mois permettront d’évaluer la tenue du mix géographique avec une Amérique du Nord qui soutient l’ensemble et une Europe où l’électrification offre des poches de croissance. La capacité à préserver une marge d’EBITA ajusté proche de 6 % tout en convertissant environ 65 % de l’EBITDAAL en cash restera le cœur du dossier pour les investisseurs.
À plus long terme, les relais que sont les renouvelables, les infrastructures critiques et la digitalisation des usages devraient continuer d’alimenter le marché adressable. Le recentrage des objectifs de Rexel en 2025, crédibilisé par un troisième trimestre solide, va dans le sens d’une exécution régulière et d’un pilotage financier précis, conditions nécessaires à une croissance durable.
Les chiffres clés proviennent du communiqué officiel de Rexel et des comptes rendus de la presse financière spécialisée (Investir).