L’entreprise Sharelock, qui propose aux cyclistes des cadenas de vélo en libre-service, a annoncé avoir bouclé une levée de fonds de quatre millions d’euros. Avec ce financement, la start-up compte mettre à disposition ses cadenas connectés dans de nouvelles villes, notamment en Île-de-France.

Sharelock : une levée de fonds de quatre millions d’euros

Quatre millions d’euros : voilà le montant que la start-up Sharelock a récolté au cours de sa première levée de fonds. Ce tour de table a été mené auprès du fonds d’investissement Breega et de la Banque des territoires.

C’est une belle réussite pour cette start-up créée il y a à peine un an. Ce financement va permettre à Sharelock de proposer son service de cadenas de vélo partagés dans de nouvelles villes.

Des cadenas de vélo en libre-service

Après le confinement, nombreux sont les Français qui ont préféré pédaler plutôt que de prendre les transports en commun. Cependant, beaucoup d’entre eux se sont confrontés à un problème majeur : le vol de vélo. Rien qu’à Paris, plus de 4 000 bicyclettes ont été volées entre janvier et août 2020, selon les chiffres de la préfecture de Police de Paris. Cet aspect représente un véritable frein à la pratique quotidienne du vélo.

C’est pour pallier ce problème et donc, pour inciter les citadins à se déplacer à vélo, que Nicolas Louvet et Alexandre Molla ont fondé Sharelock. Le concept est simple : proposer des cadenas de vélo sûrs à chaque coin de rue. « D’après nos études, résoudre, à grande échelle, le sujet du stationnement sécurisé, c’est garantir au minimum un doublement de la part modale vélo », commente ainsi Nicolas Louvet.

Les cadenas de vélo Sharelock ont l’avantage de pouvoir s’intégrer à du mobilier urbain qui existe déjà. De cette manière, il n’est pas nécessaire de réaliser de gros travaux, comme dans le cas des stations de vélos partagés. La ville doit simplement fournir une autorisation d’occupation du domaine public.

Le cadenas de vélo Sharelock

Réserver son cadenas de bicyclette

Pour les utilisateurs, c’est très simple. Il leur suffit de réserver leur cadenas au moyen d’une application mobile.

Si le cadenas est malmené, le propriétaire de la bicyclette reçoit automatiquement une alerte. Si par malheur, on lui vole sa petite reine, il reçoit alors une compensation de 200 euros.

Les cyclistes peuvent accéder à ce service de deux façons :

  • soit de manière illimitée, en payant un abonnement de 10 € par mois,
  • soit de manière ponctuelle, en déboursant 0,50 € pour 24 heures de location.

Des cadenas de vélo connectés qui améliorent la mobilité

Les cadenas de vélo de Sharelock sont des objets connectés. Aussi, chacun enregistre un certain nombre d’informations. « Nous pouvons connaître la fréquence d’usage de chaque cadenas, de chaque utilisateur, le temps moyen où les cadenas sont occupés, les différents types de trajets réalisés par un utilisateur », explique Nicolas Louvet.

Le recueil de ces informations n’a qu’un but : améliorer la mobilité des villes. En effet, la jeune pousse partage ensuite ces informations avec les municipalités. De cette façon, elles peuvent mettre en place des politiques de transport ou d’urbanisme mieux adaptées à leur territoire.

Sharelock déploie ses cadenas de vélo partagés dans de nouvelles villes

Les cadenas de vélo de Sharelock sont efficaces. Les deux fondateurs de la jeune pousse en ont effectivement testé une centaine à Rouen pendant neuf mois. Les cadenas se sont montrés particulièrement robustes. « Sur les 2000 sessions réalisées, aucun vol n’est à signaler, ni aucun vandalisme. Tous les cadenas sont encore en place et ont résisté à des températures très basses, très élevées ou encore à la neige », indiquent Nicolas Louvet et Alexandre Molla.

Le concept de Sharelock est innovant et répond à de vrais besoins. Les co-fondateurs de la start-up souhaitent alors déployer leur service dans de nouvelles villes. Ils pensent d’abord à celles de l’Île-de-France. « C’est un territoire que nous avons choisi en raison de sa grande disparité », précisent-ils.

De nouveaux services et de nouveaux marchés en perspective

Les fondateurs de Sharelock visent également de nouveaux types de marchés, comme celui des entreprises. Selon eux, leur solution pourrait intéresser à la fois les entreprises de transport collectif, les bailleurs sociaux et les grandes sociétés. « Notre service se déploie facilement et limite les coûts car [ces acteurs] n’ont pas à gérer la maintenance, nous nous en occupons », souligne Nicolas Louvet.

Enfin, les co-fondateurs de la start-up travaillent aussi à l’élaboration de nouveaux services. Ils pensent notamment à une assurance.

Pour assurer son développement, la jeune entreprise prévoit de recruter prochainement. Les petites reines ont de beaux jours devant elles.