La start-up nantaise Huvy lève 1,1 million d’euros pour son outil d’intelligence artificielle dédié au dépistage du mélanome
L’entreprise propose aux professionnels de santé sa solution qui analyse une photo prise par les patients et effectue une recommandation.
Léonie Schröder et Bryan Boulé ont fondé la start-up Huvy en 2021 avec une ambition : améliorer l’accès au dépistage et le parcours de soins dermatologiques. Pour cela, la jeune entreprise a développé une solution qui s’appuie sur l’intelligence artificielle. Huby a récemment annoncé avoir bouclé une levée de fonds de 1,1 million d’euros.
L’intelligence artificielle au service du dépistage du mélanome
La jeune entreprise Huvy, basée à Nantes, est partie d’un constat : « moins de médecins, mais des cas de mélanomes multipliés par 3 chez les femmes et par 5 chez les hommes depuis une trentaine d'années, d'après l’Institut national du cancer », comme elle l’explique dans un communiqué. A cette problématique s’ajoute la difficulté pour les patients à trouver un médecin et à obtenir un rendez-vous. Pourtant, « la gravité de ces cancers cutanés incite au moindre doute à consulter au plus vite », prévient la start-up.
Alors, les deux fondateurs Léonie Schröder et Bryan Boulé ont souhaité développer une solution dédiée aux professionnels de santé, utilisable par les patients eux-mêmes. En effet, les patients sont invités à prendre une photo de leur grain de beauté, puis à « la soumettre à l'application qui s'appuie sur l’IA pour analyser la photo et formuler une recommandation ». La photo est analysée en temps réel et les résultats sont instantanés. Le professionnel de santé reçoit les informations et peut informer son patient et prendre les meilleures décisions, en prenant en compte la globalité des éléments, tels que les antécédents du patient. L’objectif : permettre « une détection plus précoce des patients à risque ». Par exemple, le médecin peut rediriger son patient vers un dermatologue.
Pour Huvy, les bénéfices d’une telle solution sont non seulement sociaux, dans une démarche de d’améliorer l’accès aux soins, mais il s’agit aussi de réaliser « un tri préalable à la consultation spécialiste, permettant d’optimiser [le] temps d’expertise sur les cas complexes ».
Une première levée de fonds pour Huvy
Les tests cliniques ont permis à la solution conçue par Huvy de déterminer les risques « avec une justesse de 95 % ». La start-up précise que l’entraînement de ses algorithmes devrait améliorer les performances de son outil.
Pour continuer à développer son outil et atteindre de nouveaux objectifs, la start-up nantaise a récemment bouclé sa première levée de fonds. En effet, elle a levé 1,1 million d’euros auprès du fonds NACo et d’investisseurs privés, « auxquels s'ajoutent les apports non-dilutifs de Bpifrance et la Communauté d'agglomération Royan Atlantique ». Grâce à ce premier financement, la start-up, accompagnée par l’incubateur IMT Starter et La Rochelle Technopole, compte « avancer sur la phase de réglementation, notamment pour l'obtention de la certification Dispositif Médical au niveau européen », précise-t-elle dans son communiqué. L’objectif : pouvoir commercialiser sa solution dans le courant de l’année 2024.