Le programme d'investissement d'avenir (PIA) va financer un plan d'aide financière pour la French Tech.

Après le premier plan de secours, de 4 milliards d'euros, annoncé fin mars, Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie doit annoncer aujourd'hui un plan d'aide de plus de 600 millions d'euros pour aider la French Tech à se relever après la crise du Covid-19.

C'est le programme d'investissements d'avenir (PIA) qui va financer la quasi totalité du programme. Un fonds d'investissement : le "French Tech souveraineté" va être créé, puis sera géré par la BPI (banque publique d'investissement). Le but du plan : préserver les starts-ups françaises, face à l'appétit voraces des prédateurs étrangers.

Le plan sera d'abord doté de 150 millions d'euros. Puis le plan pourra être augmenté, à plus de 500 millions l'année prochaine, cela en fonction de besoins des start-ups.

335 millions d'euros doivent aussi être débloqués en vue d'aider le financement des start-ups pour différents dispositifs :

  • 80 millions pour aider au renforcement de la trésorerie entre deux levées de fonds ;
  • 100 millions pour proposer des prêts bancaires aux "jeunes pousses prometteuses" ;
  • 120 millions pour l'accompagnement des entreprises innovantes ;
  • 20 millions pour un concours d'aide à l'innovation ;
  • 15 millions pour un concours d'aide à l'intelligence artificielle.

Des aides sur tous les plans, de la création de start-ups au recrutement...

Afin aussi de ne pas bloquer ou retarder la création de nouvelles start-ups, le gouvernement a prévu de financer des "mesures de soutien à la maturation et à l'incubation de projets technologiques", pour un budget de 180 millions d'euros. Dans ce but, le secrétaire d'état au numérique devra annoncer d'ici la fin du mois de juillet une liste de "verrous" législatifs et réglementaires susceptibles d'être levés ; ainsi les procédures seront allégées.

Pour soutenir le recrutement de jeunes diplômés dans le secteur de la Tech, le gouvernement prévoit aussi de financer de nombreuses actions d'informations. En effet, avant la crise, les start-ups françaises (entre 10 000 et 20 000recensées et employant actuellement plus de 100 000 personnes) avaient prévu de créer 25 000 emplois en 2020. "Les entreprises technologiques seront au coeur de la reconstruction économique de notre pays et de sa puissance. Les soutenir est un impératif." a déclaré Bruno Le Maire.