Créée en 2017, NamR souhaite devenir leader de la Data Intelligence dans le secteur de la data environnementale. En 2020, son chiffre d’affaires était de 3,6 millions d’euros. Même avec des résultats aussi encourageants, NamR ne compte pas s’arrêter là. La jeune pousse annonce son introduction en bourse.

NamR, le futur leader européen de la data environnementale…

NamR : la greentech leader en France

Son nom NamR vient de  « Name the reality » ou  « Name her » et pourrait se traduire par « donne la réalité ». Cette greentech se sert en fait de ses données pour décrire les bâtiments, les territoires et les environnements. À partir de ces informations, elle émet des stratégies de transitions écologiques. Ensuite, elle a pour mission de choisir la stratégie la plus idoine, celle aux meilleurs impacts. 

Le secteur du bâtiment serait responsable de 18 % des émissions nationales de gaz à effet de serre, voir 40% si on inclut les matériaux de construction et les mobilités interbâtiments. C’est pour lutter contre les conséquences environnementales, que la start-up a, en 2017, décidé de créer ce business. Aujourd’hui, elle est la seule du secteur sur le marché français, ce qui en fait la leader française.

Le fonctionnement de NamR

NamR prend comme matière première l’open data, et complète alors ses données en les recoupant entre elles et en créant sa propre database.

Le fonctionnement de NamR est le suivant : la start-up utilise des données de base non-exploitées afin que les entreprises puissent « to know their building, know their risk, know their customer ». Concrètement, l’objectif est que chaque entreprise puisse apprendre à se connaître elle-même. Cela se fait grâce à cette Data Intelligence. De cette manière, les entreprises prennent connaissance de ces données et commencent à agir en conséquence. 

Dans un communiqué officiel, NamR affirme que ces données sont « inexploitables en l’état car hautement hétérogènes et lacunaires », et que grâce à NamR, elles permettent de trouver « une base d’attributs unifiée, enrichie, inédite, exhaustive, facilement accessible et directement exploitable ».

À ce jour, les prospects sont nombreux. On trouve parmi ses clients des entreprises, collectivités, territorialités, sociétés d’ingénierie et de BTP, propriétaires fonciers, assureurs et financeurs. La start-up a déjà capté 20 % du marché de l’assurance habitation. 

…entre en bourse sur Euronext Growth

Une levée de fonds et une entrée en bourse

8 millions d’euros, c’est ce que la start-up souhaite obtenir afin de faire son entrée en bourse en toute sérénité. Ce lundi 31 mai, une belle partie de la somme a déjà été récoltée. Au total, 5,6 millions d’euros sont déjà acquis grâce à des sociétés d’investissement. Effectivement, trois d’entre elles ont amassé presque trois-quart de l’objectif : Inocap Gestion, Sycomore Asset Management et Financière Arbevel. 

L’entrée en bourse sur Euronext Growth est prévue pour le 15 juin 2021, et aura, évidemment, plusieurs objectifs, détaillés ci-dessous. L’offre de NamR sera de 784 313 actions. Le prix ? 10,20 euros par action, prix ferme.

Pourquoi NamR entre en bourse ?

Chloé Clair, directrice générale de la start-up, n’a rejoint l’aventure que récemment. Ancienne CTO pour Vinci Construction, elle a de fortes ambitions pour la start-up NamR. Habituée des grands groupes à forte croissance, elle avoue avoir été séduite par le projet : « L’importance conférée à la donnée pour créer un écosystème plus respectueux du vivant, l’hypercroissance de l’entreprise témoignant de la pertinence du modèle et l’agilité de NamR à se positionner sur des sujets divers variés m’ont convaincue dès le premier rendez-vous. ».

Reçue ce matin sur BFM Business, Chloé Clair, précise que les objectifs de cette entrée en bourse et de cette « petite levée de fonds » sont multiples :

  • rester leader français et garder son avancée technologique ;
  • « se développer rapidement » en renforçant sa plateforme technologique, via l’enrichissement de sa base de données ;
  • « gagner vite en notoriété auprès des acteurs institutionnels et des grands groupes » ;
  • devenir le leader européen incontestable du secteur (la start-up espère offrir son offre dans trois pays européens d’ici à 2023) ;
  • séduire un plus grand nombre d’acteurs économiques ;
  • recruter des jeunes talents, enjeu majeur de son développement ;

À ce jour, 45 employés travaillent pour la start-up. Au cours de son entretien matinal auprès de Christophe Jakubyszyn et Sandra Gandoin, la directrice générale affirme alors :

« Là, on est un champion français, on veut devenir un champion européen de la data et la place à prendre sur la data, c’est aujourd’hui. »

En conclusion, la start-up souhaite mettre sa solution technologique facilitant le maniement des connaissances en termes de performance énergétique et environnementale des bâtiments sur le devant de la scène.