Malàkio atteint une capacité de production quadruplée
Malàkio lève 1 million d'euros pour doubler son chiffre d'affaires, visant 500 000 euros d'ici 2025.

À Nantes, Malàkio accélère sa transformation: la PME de design circulaire, née dans l’atelier, prépare une nouvelle phase industrielle et un tour de table d’environ 1 million d’euros. En ligne de mire: un outil de production agrandi, une offre mieux distribuée et une gouvernance renforcée pour soutenir une croissance attendue à 500 000 euros de chiffre d’affaires en 2025.
Capacité quadruplée et cap des 500 000 euros: un palier industriel franchi
Fondée en 2021 par Hugo Kermarrec et Morgan Guyader, Malàkio a fait de la valorisation des déchets coquilliers un levier de design durable. D’abord installée à Bouguenais, près de Nantes, l’entreprise a industrialisé ses procédés de coulage, ponçage et finition pour transformer coquilles d’huîtres, de moules et de Saint-Jacques en objets d’art de la table, de décoration et luminaires.
En un an, la société affirme avoir multiplié par quatre sa capacité de production. Ce saut tient à deux moteurs: l’investissement dans une machine et l’optimisation des flux et du stockage, combinés à un doublement de la productivité par salarié. L’équipe passe à 11 personnes en 2025, incluant les deux fondateurs, un nouvel associé et huit équivalents temps plein.
Sur le plan économique, Malàkio anticipe 500 000 euros de chiffre d’affaires en 2025, soit un doublement sur un an. Rapporté aux effectifs, l’ordre de grandeur du revenu par tête traduit une structure encore en montée en puissance: il s’agit d’un point d’équilibre délicat, caractéristique des PME de matériaux innovants où la productivité par poste grimpe par paliers, au rythme des investissements process.
Qui est malàkio et comment l’offre s’est construite
Née d’une volonté de réduire l’empreinte matière du design, Malàkio s’est d’abord faite connaître par ses objets de table issus de coquillages broyés, puis par des collaborations en sous-traitance dans le luxe, un débouché qui valide la qualité de finition recherchée par la marque. Les installations se sont réparties entre Bouguenais et Rezé, reflétant un ancrage dans la métropole nantaise et son écosystème d’artisans, de designers et de plasturgistes.
Capacité quadruplée: ce que cela change opérationnellement
Multiplier par quatre la capacité dans un atelier de transformation matière implique:
- Un lissage des goulots d’étranglement sur le coulage et la finition.
- Des gabarits et moules mieux standardisés pour réduire les rebuts.
- Un stockage et une préparation matière plus fluides pour alimenter les postes.
- Une montée en compétences sur des postes critiques, source de productivité par salarié.
Conséquence économique: la baisse du coût unitaire permet d’ouvrir certaines références à des prix d’accès sans dégrader le positionnement premium des lignes phares.
La chaîne de valeur comprend le collecte-tri, le broyage, le mélange avec liants et adjuvants, le moulage, la finition puis la distribution. Le point de vigilance économique réside dans la stabilité d’approvisionnement des coquilles, la reproductibilité du grain et de la teinte, ainsi que la conformité sanitaire des objets en contact alimentaire. L’intégration partielle du broyage et des finitions critiques apporte un avantage de coût et de qualité, au prix d’investissements en machines et de procédures qualité plus rigoureuses.
Financement: cap sur 1 million d’euros et renforcement des fonds propres
Pour soutenir la montée d’échelle, Malàkio prépare une levée d’environ 1 million d’euros à l’horizon 2026-2027. La cible: des business angels spécialisés et des fonds d’investissement, notamment régionaux.
La société a déjà ouvert son capital début 2025 pour renforcer ses fonds propres d’environ 50 000 euros afin d’équiper l’atelier. Ce volet privé est complété par un appui de 56 000 euros du Fonds de la métropole nantaise pour l’innovation dans le réemploi.
Ce séquencement capitalistique témoigne d’une stratégie classique des PME industrielles émergentes: amorcer par de petits tickets, prouver l’effet performance sur le process et la productivité, puis engager un tour significatif qui finance à la fois capex, recrutements et commerce. La clé du prochain tour sera la lisibilité des unit economics par gamme et canal, et la démonstration d’une capacité à absorber du volume sans diluer la marge brute.
Qu’attendre du tour: allocation du capital et métriques de suivi
Pour un tour d’1 million d’euros, l’allocation du capital peut raisonnablement viser: des machines et outillages, l’extension des locaux à court terme, des embauches ciblées en production et commerce, la normalisation qualité et l’outillage du site e-commerce. Côté métriques, trois axes compteront pour les investisseurs: le taux de rebuts, le temps de cycle par référence et le panier moyen par canal. Sur ces fondamentaux, un effet de taille peut déclencher un cercle vertueux: plus de volume, de meilleurs achats, un coût unitaire en retrait, et une compétitivité prix maîtrisée.
Repères juridiques d’une levée de fonds en préindustrialisation
Pour des PME de matériaux, la levée peut recourir à divers instruments:
- Augmentation de capital classique: émission d’actions nouvelles avec pacte d’associés structurant la gouvernance et les clauses de liquidité.
- Obligations convertibles: outil de dette hybride qui préserve la trésorerie à court terme avec conversion future selon des conditions définies.
- Bons de souscription attachés à des obligations ou actions: incitations alignées avec la performance.
Le choix dépend de la visibilité sur le plan d’affaires, du profil des investisseurs et de la nécessité d’aménager des ratchets en cas d’écart sur les objectifs. En amont, soigner la data room technique et qualité est déterminant pour sécuriser la due diligence.
L’appui de 56 000 euros du fonds métropolitain dédié au réemploi atteste d’un alignement avec les priorités publiques: réduction des déchets, économie circulaire, relocalisation des savoir-faire. Ce type de soutien, souvent conditionné à des jalons d’investissement, peut réduire le coût du capital global en limitant la dilution initiale. Sa bonne articulation avec la levée privée doit toutefois préserver la simplicité du montage pour ne pas ralentir l’exécution.
Gouvernance: l’arrivée d’un troisième associé pour structurer l’organisation
Au 1er rang des évolutions: la gouvernance s’étoffe avec Thibault Longueville, entrepreneur du mobilier, qui devient troisième associé en janvier 2025. Son rôle: consolider les ressources humaines, professionnaliser la gestion et clarifier la structuration au moment où l’entreprise change d’échelle. Le timing est pertinent: un pilotage robuste précède la levée, rassure investisseurs et partenaires commerciaux, et réduit le risque d’exécution lors des augmentations de cadence.
Parallèlement, Malàkio initie une logique d’accélération de jeunes pousses complémentaires. Une première initiative concerne Hugo Kerbrat, qui développe un matériau à base d’algues. Malàkio n’y est pas simple mentor: la société entre au capital des projets accompagnés, tissant des relations industrielles et commerciales susceptibles d’agrandir son portefeuille de matériaux au service du design durable.
Hugo kerbrat: matériaux à base d’algues et stratégie d’alliances
En choisissant des alliances sur des matériaux biosourcés voisins, Malàkio élargit sa proposition de valeur. La logique: répondre à des cahiers des charges variés avec une palette de textures et d’usages capable d’adresser l’hôtellerie-restauration, le retail, le luxe et l’habitat. L’entrée au capital, plutôt qu’un simple contrat de distribution, favorise la co-innovation, l’accès anticipé aux prototypes et une coordination fine sur les tests normatifs.
Pourquoi renforcer la gouvernance avant une levée
- Clarté des rôles: feu vert aux décisions d’investissement sans friction.
- Prévisibilité: calendrier d’industrialisation et d’embauches mieux tenus.
- Crédibilité: attractivité accrue auprès de fonds spécialisés industrie et climat.
Dans les dossiers industriels, la qualité du comité de direction pèse autant que les chiffres de la roadmap.
Un comité stratégique réunissant fondateurs, nouvel associé et profils externes sectoriels peut fluidifier la prise de décision sur l’outillage, les normes, la roadmap produit. L’enjeu n’est pas d’ajouter des strates, mais de créer un rythme d’arbitrages compatible avec des cadences de production croissantes, tout en gardant une exigence qualité propre aux marchés BtoB design et luxe.
Une usine de 1 000 m² d’ici 2027-2028 et des mètres carrés supplémentaires dès 2025
Le projet industriel s’énonce clairement: bâtir un site de 1 000 m² d’ici 2027-2028, dédié à la production en série pour la marque Maison Malàkio. Le plan inclut un espace prototypage, un showroom et des ateliers d’éco-conception. Ce montage sert trois objectifs: accroître le débit, accélérer les cycles d’itération avec les distributeurs et intégrer la dimension pédagogique auprès des clients et partenaires.
À plus court terme, une extension des locaux actuels est engagée. L’atelier doit passer de 300 m² à 520-540 m² d’ici fin 2025, soit +220 à +240 m².
Ce gain permettra d’installer des lignes plus continues, de dédier des zones à la finition et d’agrandir l’aire de stockage. L’effet attendu: une meilleure disponibilité des références, moins de ruptures et une baisse des temps de changement de série.
Un capex ciblé pour sécuriser qualité, cadence et marge
Dans ce type d’atelier matériaux, le bon capex n’est pas seulement un agrandissement: il s’agit d’investir dans des équipements qui réduisent les variances de process, apportent une répétabilité et réduisent les pertes. En termes financiers, c’est la condition pour protéger la marge brute tout en s’ouvrant à des volumes plus larges, notamment via des partenaires distributeurs exigeants en termes d’OTIF et de non-conformités.
Points d’attention lors d’un changement d’échelle:
- Flux: cartographier les parcours matières et intégrer les postes de contrôle qualité au fil de l’eau.
- Traçabilité: lotir les coquilles par provenance et granulométrie pour stabiliser les rendus.
- Maintenance: planifier les arrêts et pièces critiques pour éviter des taux d’indisponibilité pénalisants.
- Sécurité et hygiène: formaliser les procédures liées à la poussière de broyage et au travail de finition.
Objectif: un atelier qui grandit sans perdre la finesse de rendu qui fait la signature de la marque.
Calendrier industriel: jalons réalistes
- 2025: extension à 520-540 m², stabilisation du process et préparation de la levée.
- 2026: finalisation du tour, commandes machines, préconfiguration des lignes et formation.
- 2027-2028: mise en service du site de 1 000 m², montée en cadence progressive.
Ce séquencement limite les risques d’exécution et étale l’investissement tout en sécurisant la qualité.
Stratégie commerciale: multicanal assumé et prix travaillés
Malàkio déploie une approche multicanale autour de Maison Malàkio: BtoB, BtoC et BtoBtoC via son site. Les produits ciblent revendeurs, concept-stores, boutiques de musées, hôtels et restaurants. Le catalogue couvre objets de décoration, art de la table et luminaires avec des pièces comme bougeoirs, miroirs, plateaux, dessous de verre, patères et appliques.
En parallèle, l’entreprise développe du mobilier sur catalogue et sur mesure, et relance une offre de plans de travail et comptoirs installés via un réseau de marbriers-agenceurs partenaires. Sur les prix, la marque reste positionnée haut de gamme tout en rendant certaines références accessibles par un gel voire une baisse des tarifs sur quelques objets. Objectif: démocratiser l’accès aux matériaux de réemploi sans dégrader la perception de qualité.
Maison malàkio: articulation catalogue et projets
La marque réunit deux logiques complémentaires. La première: des références standard, utiles pour roder la production, fiabiliser les délais et alimenter les distributeurs.
La seconde: des projets sur mesure à forte valeur ajoutée, qui entretiennent la créativité, le savoir-faire et la capacité à se distinguer sur des usages complexes. La combinaison des deux lisse les cycles et permet d’amortir plus vite les investissements process.
Haworth, silvera et résistub: partenaires pour changer d’échelle
Les distributeurs jouent un rôle d’amplificateur commercial. Haworth, basé à Montaigu, opère dans l’aménagement d’espaces de travail.
Silvera apporte son ancrage dans l’univers du design et du mobilier contemporain. Résistub, de son côté, relaie la gamme sur des segments où la différence matière prime. Pour une PME comme Malàkio, ces canaux offrent des volumes prévisibles et un cadre d’exigences qui tirent la qualité vers le haut.
Réseau marbriers-agenceurs: le chaînon d’exécution
La relance des plans de travail et comptoirs via un réseau de marbriers-agenceurs est stratégique: elle transfère la pose et l’interface chantier à des partenaires qualifiés, tout en gardant la maîtrise matière et finition. Ce modèle limite le besoin d’intégration en aval tout en garantissant l’expérience client sur des ouvrages techniques soumis à des contraintes d’usage et de résistance.
Segments clients adressés et propositions de valeur
- Retail et hôtellerie-restauration: robustesse, entretien facilité, esthétique singulière.
- Luxe: finitions premium, séries limitées, co-développement de textures.
- Boutiques de musées et concept-stores: storytelling matière, origine locale, pièces iconiques.
- Particuliers exigeants: matériaux responsables et design durable à prix maîtrisés sur des objets d’accès.
Chaque segment dispose d’une promesse claire: impact visuel, origine maîtrisée et durabilité d’usage.
La coexistence des canaux invite à calibrer des gammes différenciées et des minimums de commande pour les distributeurs. Un pricing par famille produit, avec un écart de marge cible par canal, aide à préserver la cohérence. En parallèle, le site direct-to-consumer sert de vitrine et de laboratoire pour tester des nouveautés avant d’industrialiser.
Un environnement d’innovation porteur: french tech et choose france en arrière-plan
L’essor de Malàkio s’inscrit dans un écosystème public-privé favorable à l’éco-conception et à l’industrialisation des jeunes PME. Le programme French Tech 2030 accompagne des entreprises innovantes sur des thèmes comme le climat et l’économie circulaire. Sans figurer parmi les lauréats 2023, Malàkio s’aligne sur ces objectifs par ses choix matières et son modèle de production.
En parallèle, la dynamique d’attractivité économique joue en faveur des acteurs industriels. Le Sommet Choose France 2025 a annoncé 40,8 milliards d’euros d’investissements et 53 projets, un signal de confiance utile à l’ensemble des filières industrielles, y compris le design et les matériaux (source: DGE).
La sixième promotion du French Tech Next40/120, dévoilée en juin 2025, met en avant des trajectoires de croissance capables d’entraîner leur chaîne de valeur. Même sans appartenance à ces listes, une PME comme Malàkio bénéficie de cet effet d’entraînement: normalisation des ambitions, diffusion de méthodes et attractivité des profils.
French tech next40/120: effets d’entraînement concrets
Le signal prix du capital, les exigences de gouvernance et la culture de mesure de la performance issues de ces promotions rejaillissent sur tout l’écosystème. Les partenaires bancaires, les fournisseurs et les talents ajustent leurs attentes et leurs pratiques: l’industrialisation d’une PME de design responsable devient une trajectoire plausible, lisible, bancable. En retour, le tissu local capte des compétences et une appétence pour l’innovation industrielle qui profitent aux chantiers d’atelier et de supply chain.
Aides publiques mobilisables pour l’économie circulaire
- Fonds locaux dédiés au réemploi et à l’innovation: soutien à l’investissement matériel et aux études.
- Dispositifs de l’État orientés transition écologique: appels à projets, subventions à l’industrialisation.
- Accompagnements French Tech: structuration, visibilité, mise en réseau avec les financeurs.
Le succès passe par un mix public-privé bien séquencé, pour capter les aides sans alourdir le pilotage.
Les annonces d’investissements d’ampleur attirent fournisseurs, compétences et prestataires de qualité sur les territoires. Pour une PME nantaise du design durable, cela se traduit par un meilleur accès aux talents, des processus plus professionnels chez les partenaires et un réseau d’acteurs plus structuré. Le bénéfice indirect est réel, même sans subvention directe ou label national.
L’histoire de malàkio et sa trajectoire vers une pme structurée
De la création en 2021 à la mise en place d’une équipe de 11 personnes en 2025, Malàkio illustre une montée en puissance maîtrisée. Les premiers articles de presse consacrés à l’atelier de Bouguenais mettaient en avant l’ingéniosité de la transformation de coquilles en objets du quotidien et des collaborations avec des maisons du luxe. En janvier 2024, le projet était déjà reconnu pour sa capacité à conjuguer esthétique et réemploi, conférant une signature visuelle aux pièces issues de coquilles broyées.
En 2025, l’entreprise franchit un cap: productivité doublée par salarié, capacité multipliée par quatre, gouvernance musclée et cap sur une prochaine levée de fonds. Ces évolutions valident la transition d’une startup vers une PME industrielle en devenir. La démarche ne vise pas seulement à augmenter le volume, mais à conforter la qualité, l’identité matière et l’empreinte responsable, dans un périmètre géographique qui valorise les circuits courts et l’économie circulaire.
Un concept produit-matière qui sort du lot
En plaçant la matière au cœur de la proposition de valeur, Malàkio est en phase avec une demande croissante pour des objets à la fois durables et désirables. La gamme couvre des usages du quotidien et des pièces de mobilier, permettant de jouer sur l’effet collection tout en ouvrant la porte à des projets d’aménagement. Cette stratégie multiplie les points de contact avec les prescripteurs et les lieux d’exposition: le showroom prévu sur le prochain site viendra amplifier ce portefeuille d’opportunités.
Deux repères chiffrés à garder en tête
- 500 000 euros en 2025: un jalon de chiffre d’affaires qui confirme le passage à l’échelle atelier.
- 1 million d’euros de levée visée d’ici 2026-2027: un ticket calibré pour une préindustrialisation ambitieuse, mais maîtrisée.
La trajectoire doit prouver la répétabilité des performances avec l’extension à 520-540 m² d’ici fin 2025, avant le saut vers 1 000 m².
Trois indicateurs guident la performance:
- Taux de rebut par référence: qualité et capabilité du process.
- Temps de cycle: débit par poste et capacité de montée en série.
- Mix produits-canaux: marge brute pondérée et stabilité des flux.
Bien suivis, ces KPI favorisent une croissance qui préserve la rentabilité, tout en gardant un espace pour l’innovation.
Une dynamique locale et sectorielle qui se renforce
Le tissu économique nantais montre une appétence confirmée pour des matériaux responsables. Les clientèles BtoB de l’hôtellerie-restauration et du retail y cherchent à conjuguer expérience client et impact réduit. Pour Malàkio, c’est un cumul d’avantages: proximité des gisements de matières, réseau d’agents et distributeurs, et accès à des soutiens locaux favorables au réemploi.
L’entreprise s’inscrit dans une filière où l’innovation matière est un différenciateur clé. La collaboration avec des distributeurs nationaux, couplée à un réseau d’installateurs, crée un pont entre la micro-série artisanale et des volumes plus industriels. Ce pont est difficile à tenir, mais c’est là que se crée la valeur: conserver l’identité matière tout en atteignant des volumes compatibles avec les attentes de la distribution organisée.
Design, process et distribution: un triangle d’exigences
L’ambition prix suppose un haut niveau d’exécution: pas de compromis sur la finition, des délais stables et un storytelling technique crédible. Les distributeurs, de leur côté, exigent des références pérennes et un service après-vente maîtrisé.
Enfin, le design doit rester distinctif pour éviter la banalisation du matériau. Ce triangle n’est viable qu’avec une industrialisation progressive et une gouvernance qui tranche vite.
Ce que malàkio dit de l’économie circulaire appliquée au design
Avec sa montée d’échelle et un tour de table en préparation, Malàkio illustre le potentiel industriel du réemploi de résidus marins. La démonstration est à la fois technique et commerciale: on peut allier matériau recyclé, qualité perçue et mise en marché organisée. Si le passage à 1 000 m² se déroule au rythme annoncé, la PME nantaise pourrait devenir l’une des références françaises du design circulaire en petite et moyenne série, au croisement des univers hospitality et retail (les grandes tendances repérées au Sommet Choose France 2025 placent ces sujets au cœur des priorités industrielles).
La suite se jouera dans l’exécution: livrer les volumes, tenir les délais, stabiliser les coûts unitaires, et protéger ce qui fait la signature des pièces Malàkio. C’est à ce prix que la marque franchira durablement le cap entre atelier d’excellence et PME industrielle structurée.
La matière fait l’histoire, mais la méthode fait l’industrie.