L’entreprise de prêt-à-porter Make My Lemonade, fondée par Lisa Gachet, s’engage dans une levée de fonds communautaire. Si vous souhaitez comprendre pourquoi cette démarche suscite tant d’intérêt et quelles en sont les implications légales et financières, cet article est fait pour vous.

Un nouveau chapitre pour Make My Lemonade

Depuis près d’une décennie, Make My Lemonade incarne l’audace dans la mode française en mariant la créativité à un souci réel d’inclusion. L’initiative récente de collecte de fonds sur Lita.co n’est pas un simple appel à l’investissement : c’est un tournant qui consolide la volonté de la marque de poursuivre son expansion, tout en restant fidèle à ses valeurs.

Contrairement à de nombreuses entreprises qui optent pour des tours de table auprès de fonds d’investissement traditionnels, Lisa Gachet préfère miser sur la participation d’une communauté déjà sensible à l’ADN de la marque. Ainsi, chacune et chacun peut apporter sa pierre à l’édifice et devenir actionnaire.

Pour bien cerner la démarche, il est nécessaire de s’intéresser aux différentes étapes de cette opération, mais aussi aux règles encadrant ce type d’initiative en France. Au-delà du simple appel aux épargnant·e·s, cette levée de fonds reflète la dynamique grandissante du financement collaboratif dans l’Hexagone.

Enjeux et perspectives : repenser le financement d’une mode inclusive

Le secteur de la mode évolue à vive allure : il est traversé par des questionnements sur la durabilité, l’accessibilité et la responsabilité sociétale. Make My Lemonade, déjà très avancé dans ces domaines, souhaite franchir une nouvelle étape de croissance.

Afin de soutenir l’élargissement de la gamme de tailles (objectif annoncé : du 32 au 54 avant la fin de l’année), l’ouverture de boutiques physiques et le développement de produits pour la maison (The Lemonade Home), cette levée de fonds communautaire se révèle cruciale.

En plus de la valorisation économique évidente, il y a un enjeu moral : comment faire participer celles et ceux qui se sentent déjà concernés par l’approche inclusive et créative de la marque ? À travers Lita.co, Make My Lemonade offre la possibilité à chacun·e, à partir de 500 euros, d’investir au capital de l’entreprise. C’est un seuil abordable par rapport aux montants exigés dans des investissements plus classiques ou auprès de fonds spécialisés.

Les étapes clés de cette levée de fonds

Pour comprendre le calendrier et les enjeux, voici un récapitulatif des moments forts :

  1. À partir du 26 mars : les futur·e·s actionnaires peuvent consulter un dossier complet sur la plateforme Lita.co. Ils y découvrent le business plan et posent un intérêt d’investissement.
  2. La semaine du 22 avril : c’est le lancement de la collecte pour ceux et celles qui se sont pré-inscrit·e·s. Les places sont limitées et la priorité est donnée aux personnes ayant manifesté leur volonté d’investir lors de la première phase.
  3. Fin mai : fin de l’opération. Les souscriptions validées aboutissent, faisant officiellement de chaque participant·e un actionnaire de Make My Lemonade.

Cette structure en trois temps semble conçue pour sécuriser l’opération, offrir une transparence aux investisseurs et limiter le risque d’un engorgement de dernière minute. En effet, la pré-collecte et la collecte préliminaire sont essentielles pour jauger l’enthousiasme et permettre à l’entreprise de calibrer sa campagne.

La pré-collecte est une période cruciale. Elle permet aux éventuel·le·s actionnaires de manifester leur intérêt en amont, sans forcément bloquer immédiatement la somme souhaitée. C’est une manière pour l’entreprise de jauger l’engagement de la communauté et d’ajuster ses objectifs de financement.

Zoom sur la plateforme Lita.co

Peu de plateformes de crowdfunding se sont spécialisées dans l’investissement « à impact ». Lita.co, agréée par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), offre à des investisseurs particuliers la possibilité de financer directement des entreprises à forte dimension sociétale.

Depuis sa création, Lita.co participe à un véritable changement de paradigme : l’investissement n’est plus seulement réservé aux élites financières, et l’on peut désormais choisir de placer son argent dans des projets porteurs de sens. C’est cet esprit qui a séduit Make My Lemonade, soucieuse d’associer sa communauté à ses projets.

Le mode opératoire est simple : les utilisateurs créent un compte, parcourent les dossiers disponibles et choisissent où investir leurs économies. Une fois la campagne finalisée, un pacte d’associés est signé, encadrant les droits de vote et de cession. Cette mécanique permet donc une véritable participation à la gouvernance de l’entreprise.

Bon à savoir sur Lita.co

Lita.co est labellisée ESUS (Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale) et Finansol (FAIR). Ces agréments attestent de l’implication de la plateforme dans l’économie sociale et solidaire. Ils garantissent également une transparence dans le suivi des projets et le respect de critères éthiques.

Qui est Lisa Gachet ? Genèse de la marque

Lisa Gachet, styliste de formation, se lance dans l’aventure Make My Lemonade en 2013. À l’origine, il s’agissait surtout d’un blog et de tutos de couture originaux. Le succès est immédiat. La marque se formalise peu à peu, avec des collections qui mettent en avant la couleur, la féminité et la liberté. Sa signature ? Des pièces pétillantes et polyvalentes, qui reflètent un art de vivre joyeux.

La croissance est d’abord modeste mais solide. En préférant un développement progressif à la recherche de gains rapides, Make My Lemonade a su créer une communauté très fidèle. Un aspect essentiel de son identité est l’inclusivité : l’objectif affiché est de prendre en compte un éventail large de morphologies, d’âges et de styles.

Derrière l’image créative et colorée, Lisa Gachet revendique depuis ses débuts un positionnement « fait main », du moins dans l’esprit, pour encourager chacun·e à oser des pièces qui sortent de l’ordinaire. Aujourd’hui, la marque célèbre ses 10 ans et souhaite franchir un nouveau cap, tout en restant à l’écoute de ses clients et de leurs besoins.

Miser sur l’accessibilité : élargir les tailles et le réseau de boutiques

En France, l’offre de prêt-à-porter pour les tailles supérieures au 44 est encore trop souvent réduite. Make My Lemonade veut casser les codes. Cette volonté se concrétise dans le projet d’extension de gammes de tailles, pour aller jusqu’au 54.

Parallèlement, la marque espère étoffer son réseau de boutiques physiques. Ces points de vente servent à renforcer le lien de proximité avec la clientèle et à rendre les vêtements plus facilement essayables, pour mieux adapter chaque pièce à sa morphologie. Au-delà du commerce en ligne, la présence en boutique procure un ancrage local et une expérience plus immersive.

La mode inclusive ne se limite pas à proposer un large panel de tailles. Elle implique aussi la prise en compte des réalités de différentes morphologies : profondeur des bonnets pour les hauts, ajustements spécifiques pour les hanches, etc. Dans un contexte où la diversité des corps est de plus en plus reconnue, cette approche séduit un public varié.

Pourquoi choisir le financement collaboratif plutôt qu’un fonds d’investissement ?

Souvent, lorsqu’une entreprise souhaite accélérer son développement, elle se tourne vers des fonds d’investissement, prêts à injecter des capitaux pour booster la croissance. Toutefois, cette voie traditionnelle peut avoir un revers : la dilution du pouvoir de décision et la nécessité de se plier à des exigences parfois éloignées de la vision initiale.

Avec une levée de fonds communautaire, Make My Lemonade cherche à maintenir sa liberté créative et son indépendance stratégique. En impliquant des actionnaires issus de sa communauté, l’entreprise s’assure un soutien aligné sur sa philosophie. De plus, cette opération contribue à nourrir une relation plus transparente et plus proche avec ses clientes et clients.

Ce choix n’est pas anodin dans l’univers de la mode, où la pression financière peut conduire à des compromis sur la qualité ou l’identité. Cette initiative fait écho à une tendance montante : l’investissement participatif, ou comment redonner du sens à son épargne en soutenant des marques qui défendent des valeurs fortes.

Le cadre légal : droits et devoirs des actionnaires

Quand on investit dans une société, on obtient en contrepartie des droits d’associé. Dans le cas de Make My Lemonade, devenir actionnaire signifie bénéficier de :

  • Droits de vote : la possibilité d’exprimer son avis lors des assemblées générales.
  • Droits à l’information : accès aux comptes annuels, au bilan de l’entreprise et à diverses informations sur la gestion.
  • Droits financiers : en cas de revente des parts ou de distribution de dividendes, l’actionnaire peut profiter d’une plus-value.

D’un point de vue légal, l’entreprise et ses investisseurs signent un pacte d’associés, qui encadre notamment les modalités de cession des parts. Ce document décrit les obligations réciproques, ainsi que la gouvernance. En respectant les règlements de l’AMF, Make My Lemonade et Lita.co fournissent ainsi toutes les garanties nécessaires pour protéger la communauté d’investisseurs.

Comprendre le régime IR-PME et ses avantages fiscaux

En France, l’État encourage l’investissement dans les entreprises non cotées, considérées comme essentielles à la vitalité économique et à la création d’emplois. Un dispositif fiscal existe pour motiver ces placements : l’IR-PME (souvent désigné sous l’appellation « loi Madelin »).

Concrètement, lorsque vous investissez dans une PME éligible, vous pouvez bénéficier d’une réduction d’impôt sur le revenu équivalant à 18 % du montant investi. Cette déduction s’applique dans la limite d’un plafond (plafond général de 9 000 euros de réduction d’impôt pour une personne seule, 18 000 euros pour un couple soumis à imposition commune, sauf modifications législatives récentes). Il est toutefois important de vérifier chaque année l’évolution des plafonds et conditions d’éligibilité.

Qu’est-ce que la holding d’investissement ?

Parfois, lors d’un financement participatif, les actionnaires investissent au travers d’une société holding. Celle-ci regroupe les parts de nombreux petits investisseurs. Le rôle de la holding est d’assurer une meilleure gestion et de simplifier la gouvernance, tout en protégeant les droits de chaque participant. Dans le cas de Make My Lemonade, le montage juridique précis est détaillé dans le pacte d’associés mis à disposition des investisseurs.

L’IR-PME apporte un avantage immédiat aux particuliers souhaitant diversifier leur épargne, mais comme tout investissement, il reste soumis à un risque de perte en capital. Les perspectives de gains sont liées à la réussite du projet, ce qui rend indispensable une analyse rigoureuse de la solidité financière de l’entreprise.

Risques et opportunités : ce qu’il faut savoir avant d’investir

Chaque placement comporte une part d’incertitude, et le capital investi n’est jamais garanti. Dans le cas de Make My Lemonade, la rentabilité à moyen ou long terme dépendra de la capacité de la marque à développer ses lignes de produits et à faire fructifier sa notoriété.

Les principaux risques incluent :

  • Risque d’illiquidité : il peut être difficile de revendre ses parts rapidement.
  • Risque de perte : en cas de contre-performance ou de difficultés, le capital investi peut être partiellement ou totalement perdu.
  • Dépendance au marché de la mode : les tendances peuvent évoluer, et la concurrence est rude.

Les opportunités résident notamment dans :

  • La croissance d’un secteur inclusif : une offre de mode qui va au-delà des standards traditionnellement proposés séduit un public large.
  • Un avantage fiscal pour les actionnaires, sous réserve de répondre aux critères légaux.
  • Une dynamique communautaire : les investisseurs peuvent prendre part aux grandes orientations stratégiques.

Devenir actionnaire donne accès aux Assemblées Générales, où se discutent la stratégie, les comptes annuels et d’éventuels projets de développement. C’est un espace essentiel pour exprimer sa voix, poser des questions et comprendre en profondeur la situation de l’entreprise.

La stratégie Make My Lemonade : développement maîtrisé et diversification

Au fil des ans, la société a prouvé qu’elle pouvait croître de manière stable. Avec un bilan financier qu’elle qualifie elle-même de « solide », Make My Lemonade vise désormais une accélération stratégique. Outre l’ouverture de nouvelles boutiques et l’élargissement de la gamme de tailles, le lancement de la ligne maison « The Lemonade Home » promet de diversifier les revenus.

Cette branche dédiée à l’univers de la maison explore déjà plusieurs axes : linge de table, décoration, vaisselle et autres objets du quotidien. L’objectif : capitaliser sur la notoriété acquise dans le textile pour proposer un style similaire, joyeux et audacieux, dans l’aménagement intérieur.

Dans un contexte économique incertain, la diversification est un gage de résilience. Si la mode vestimentaire subit un ralentissement, l’offre maison peut compenser une partie du manque à gagner. C’est un modèle d’affaires plus robuste, déjà pratiqué par plusieurs grandes enseignes, mais que Make My Lemonade adapte à sa propre identité.

Le point de vue de la rédaction : une initiative qui reflète une mutation profonde

En tant que rédacteurs spécialisés dans l’actualité légale et financière, nous observons que l’économie participative est en pleine effervescence. L’opération de Make My Lemonade illustre bien comment des entreprises peuvent opter pour des modèles de financement alternatifs, moins dépendants des circuits institutionnels.

Ce phénomène va de pair avec la montée en puissance de la RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises). Autrefois cantonnée à un angle purement philanthropique, la RSE s’intègre de plus en plus au cœur des stratégies commerciales. Dans ce cas précis, le choix d’impliquer sa communauté fait écho à la valeur d’inclusion prônée par la marque.

Si cette campagne aboutit, elle pourrait servir de vitrine et inciter d’autres acteurs à explorer le financement communautaire pour préserver leurs valeurs initiales et conserver une plus grande autonomie.

Analyse : vers une accélération du « crowdequity » en France ?

Depuis plusieurs années, les pouvoirs publics encouragent le financement participatif, notamment par le biais d’ordonnances facilitant la création de plateformes et le relèvement de certains plafonds d’investissement. L’exemple de Make My Lemonade souligne la pertinence de cette voie pour les entreprises de taille moyenne, déjà bien installées et désirant passer un cap.

Le « crowdequity » (ou investissement en capital) continue de gagner du terrain. Au départ, on l’associait plutôt à des startups en quête de premiers fonds. Aujourd’hui, des marques plus matures comme Make My Lemonade y ont recours, soutenues par un public en attente de projets à fort impact social.

Cette évolution témoigne d’une plus grande démocratisation financière : de simples particuliers, sans être des professionnels de la finance, peuvent détenir des parts d’une entreprise en plein essor. Ils jouent ainsi un rôle d’actionnaires-citoyens, soucieux de la mission sociétale de leurs placements.

Focus sur le marché français du prêt-à-porter

Selon une étude de l’Institut Français de la Mode, le marché national du prêt-à-porter pèse plusieurs dizaines de milliards d’euros chaque année. Toutefois, la concurrence y est féroce, et les marques indépendantes doivent se différencier par la créativité ou la singularité de leur positionnement. Les consommateurs attachent de plus en plus d’importance à la transparence et à la responsabilité écologique, deux dimensions que Make My Lemonade s’efforce de valoriser.

Le parti pris inclusif : un atout sur le marché français

Au-delà de l’aspect esthétique, les entreprises qui s’engagent en faveur de la diversité et de l’accessibilité gagnent en légitimité auprès de la clientèle. Le « plus-size » (taille 46 et au-delà) reste souvent un segment négligé, alors même qu’il correspond à une part importante de la population.

Make My Lemonade n’est pas la seule marque à élargir sa gamme de tailles, mais elle s’est illustrée par un discours authentique et un engagement progressif. À l’échelle française, l’impact d’une telle démarche est loin d’être négligeable. Beaucoup d’acteurs de la mode se limitent encore à un 44, ce qui peut laisser de côté une frange importante de consommateur·trice·s.

En investissant dans Make My Lemonade, les particuliers ne soutiennent pas seulement une entreprise : ils participent à un mouvement sociétal qui fait de l’inclusivité une norme au lieu d’une exception.

Un tour d’horizon des bonnes pratiques pour les futur·e·s actionnaires

Participer à une levée de fonds dans la mode n’est pas anodin. Avant de s’engager, mieux vaut étudier plusieurs éléments :

  • Analyse financière : consulter les bilans, le chiffre d’affaires, la marge, l’endettement.
  • Étude de marché : évaluer la concurrence, les tendances, la pérennité du segment visé.
  • Vision long terme : comprendre la stratégie globale de la marque et sa feuille de route future.

C’est dans cette optique que Lita.co met à disposition un dossier approfondi, permettant aux potentiels investisseurs de prendre leur décision de manière éclairée. De son côté, Make My Lemonade semble miser sur la transparence : calendrier, objectifs et perspectives sont clairement annoncés.

La place des investisseurs dans la gouvernance

La souscription au capital d’une PME à travers une plateforme participative ne vous donne pas forcément un siège permanent au conseil d’administration. Toutefois, vous obtenez un droit de vote en assemblée générale et vous pouvez faire entendre votre voix dans les décisions stratégiques soumises à consultation des actionnaires.

Lisa Gachet, lors de ses déclarations, insiste sur la nécessité pour les nouveaux actionnaires d’adhérer à l’ADN de la marque. Le but : préserver l’indépendance tout en favorisant un échange constructif. Cette démarche de co-construction est plutôt novatrice dans la mode, secteur souvent dirigé de manière très centralisée.

L’histoire derrière The Lemonade Home

Au cœur du projet Make My Lemonade se trouve la volonté d’insuffler de la créativité dans le quotidien de chacun. Dans cette optique, The Lemonade Home va bien au-delà d’une simple ligne de produits dérivés. L’idée est de proposer du linge de table, des accessoires et de la déco qui reprennent les motifs colorés et la touche légère de la marque.

Ce virage vers l’équipement de la maison n’est pas un repositionnement abrupt, mais l’aboutissement d’une réflexion amorcée depuis longtemps. Le fil conducteur : rendre le quotidien plus joyeux, que ce soit via un vêtement ou une nappe. Les bénéfices espérés de cette diversification ? Fidéliser la clientèle en lui permettant d’adopter un univers cohérent, de la garde-robe à l’intérieur de la maison.

De nombreuses marques de prêt-à-porter (Zara Home, H&M Home, etc.) ont lancé leur ligne dédiée à la maison. Cela s’explique par la complémentarité des publics, mais aussi par la volonté de lisser les risques. En cas de baisse des ventes de vêtements, la déco peut servir de source de revenus alternative.

Inclusion, indépendance et ambition : un trio gagnant ?

Le discours de Lisa Gachet met en lumière trois piliers : l’inclusion, l’indépendance et l’ambition. Sur le plan stratégique, ces éléments agissent comme un moteur de développement.

  • Inclusion : séduire une clientèle hétérogène, trop souvent ignorée par la mode mainstream.
  • Indépendance : rester maître de la direction artistique et éviter les compromis avec des investisseurs purement financiers.
  • Ambition : saisir les opportunités offertes par un marché en mutation, sans craindre d’innover.

L’articulation de ces trois volets nécessite toutefois un modèle économique solide, soutenu par une communauté prête à investir. C’est précisément l’équilibre que recherche Make My Lemonade via cette levée de fonds sur Lita.co.

Impact sur la mode française et vue à long terme

La mode française jouit d’une renommée internationale, alimentée par des maisons historiques et des designers visionnaires. Pourtant, les consommateurs attendent de plus en plus de transparence, d’éthique et de responsabilité. Cette évolution crée un espace pour des marques indépendantes, capables de proposer autre chose que des collections ultra-industrielles.

Make My Lemonade occupe cette niche depuis ses débuts. L’entreprise aspire maintenant à s’y ancrer davantage, en multipliant les points de contact et en créant un écosystème complet autour de sa marque. Avec l’ouverture de boutiques et l’expansion de la gamme de tailles, la marque veut élargir son impact et renforcer son image d’acteur atypique et positif dans l’industrie du prêt-à-porter.

À moyen terme, le défi sera de réussir une montée en puissance sans perdre son esprit artisanal et sa proximité avec la communauté. Le financement participatif, s’il est mené avec succès, devient un levier pour garder cette cohérence : il promeut la participation directe de fidèles, et non la dépendance à de grands capitaux externes.

Un horizon plus large

La campagne de financement communautaire de Make My Lemonade, via Lita.co, propose une vision d’avenir singulière : intégrer la communauté au cœur de la stratégie d’expansion. À la clé, une opportunité de soutenir une mode plus inclusive, tout en participant à l’émergence d’un nouveau modèle de financement responsable en France.

Il est encore trop tôt pour prédire le succès final de cette démarche, mais les indicateurs sont encourageants. L’engouement pour la marque, l’attrait pour une économie participative et l’environnement fiscal favorable (IR-PME) fournissent un contexte propice.

S’engager dans cette levée de fonds communautaire, c’est faire le choix d’une aventure humaine et financière, ancrée dans des valeurs fortes, et tournée vers une mode plus accessible pour tous.