Grâce à une technologie brevetée, qui repose sur l’utilisation d’éoliennes de toit et de panneaux solaires, la start-up française WIND my ROOF « vise à transformer les bâtiments en véritables acteurs de leur transition énergétique ». Fondée en 2018 par Antoine Brichot et Yanis Maacha, la jeune entreprise vient de boucler une levée de fonds de 2 millions d’euros auprès de plusieurs investisseurs. 

Des solutions installées sur les toits des bâtiments

En adressant sa solution aux domaines de la logistique, du tertiaire, du logement collectif ou encore aux bâtiments publics, WIND my ROOF permet aux structures de produire et consommer leur propre électricité. Pour cela, la start-up a conçu un des WindBox®, « composées d’une turbine éolienne (puissance : 1500 W) et de deux panneaux solaires photovoltaïques (puissance : 820 W) ». L’idée : utiliser la puissance du vent et la lumière du soleil pour créer de l’énergie, tout en présentant « un bilan carbone deux fois plus faible que le mix national en moyenne », développe WIND my ROOF dans un communiqué.

Créée en 2018 après la réalisation d’un premier prototype en 2017, WIND my ROOF a démarré la production en série de ses dispositifs en février 2022. Installées généralement par cinq, et parfois jusqu’à des centaines d’unités, ces WindBox® peuvent « représenter jusqu’à 40 % d’autoconsommation », en fonction du bâtiment sur lequel elles sont installées. Par ailleurs, « pour gérer le surplus de production potentiel, WIND my ROOF travaille également sur des projets de stockage de toute ou partie de la production »

La start-up installe ses dispositifs sur les toits des bâtiments.

La technologie développée par WIND my ROOF lui a permis de remporter le challenge étudiant du Prix de l'innovation VINCI en 2016. L’équipe de la start-up, composée de 14 personnes, est amenée à grandir dans les prochains mois et les prochaines années.

Des projets en France et en Europe

Après une première levée de fonds de 600 000 euros, réalisée début 2020, WIND my ROOF annonce en cet automne un nouveau tour de table, cette fois d’un montant de 2 millions d’euros. Pour ce financement, la start-up s’est tournée vers le Groupe Idec, EIT InnoEnergy, VINCI Energies et Antoine Fuentes.

Ces 2 millions d’euros devraient permettre à la jeune entreprise de poursuivre ses investissements en recherche et développement, « diversifier les applications de ses solutions, minimiser l’impact environnemental de l’électricité produite, et encourager une intégration architecturale harmonieuse des nouveaux projets ». L’objectif sera également de recruter une dizaine de personnes, d’ici 2025, pour accompagner le développement européen de l’entreprise.

L’un des derniers projets mis en place par WIND my ROOF est situé à Amiens. Il s’agit de l’installation de « 10 nouvelles WindBox® sur le bâtiment de la SICAE de la Somme et du Cambraisis ». Un projet dont l’objectif est de « créer un micro-réseau énergétique à l'échelle du bâtiment ». L’entreprise prévoit d’autres projets en France, mais aussi en Belgique, au Luxembourg et en Allemagne.