L’annonce d’Alta Ares a suscité l’attention de nombreux observateurs du secteur de la défense. Entre volonté d’industrialiser ses technologies et ambition de servir les forces européennes, la jeune pousse tricolore s’impose comme un acteur émergent en matière d’IA embarquée au service des armées. Voici un décryptage détaillé de cette première levée de fonds et de ses enjeux.

Un démarrage audacieux pour une startup née en 2024

Immatriculée en janvier 2024, la société française Alta Ares a fait parler d’elle dès ses premiers mois d’existence. Derrière cette initiative, on retrouve cinq profils complémentaires : Hadrien Canter (CEO), Stanislas Walch (ex-top 5 Regulatory), Théo Bondarec (spécialiste en computer vision), Hadrien Bernard (ingénieur logiciel) et Alain Henry (ex-IBM). L’équipe, épaulée par le général de brigade Corentin Lancrenon, a rapidement concentré ses efforts sur un même objectif : fournir des solutions d’IA déployables en environnements hostiles, sans dépendre du cloud ou de la connectivité traditionnelle.

La singularité d’Alta Ares réside dans son approche intégrée : au lieu de s’appuyer sur des infrastructures externes ou de simples prototypes, la startup teste et valide immédiatement ses technologies en conditions réelles. Ce parti-pris opérationnel lui a permis de s’adapter rapidement aux besoins pressants de l’armée ukrainienne, ravagée par un conflit qui mobilise des systèmes de surveillance et de reconnaissance complexes.

« Ares » est la transcription latine du dieu de la guerre chez les Grecs, tandis que « Alta » renvoie à l'idée d'élévation ou de hauteur en latin. Le concept associe donc la notion d’engagement militaire à celle de hauteur stratégique, soulignant l’ambition d’offrir des solutions qui dominent le terrain.

La sensibilité du marché de la défense et l’impératif de souveraineté numérique en Europe expliquent en partie l’engouement autour d’Alta Ares. Alors que la recherche et le développement dans l’aérospatiale et la sécurité demandent habituellement plusieurs années avant d’obtenir la moindre validation, la jeune pousse française a déjà obtenu un retour terrain dans un cadre très concret. Cette réactivité est devenue un argument de poids pour convaincre les investisseurs.

Un tour de table à 2 millions d’euros : premiers soutiens majeurs

En annonçant une levée de fonds de 2 millions d’euros, Alta Ares fait sensation dans le cercle, souvent discret, des technologies dédiées à la défense. Plusieurs acteurs de premier plan ont participé au tour : Expansion et Starburst Ventures mènent la danse, rejoints par Durandal Capital, spécialisé dans la sécurité, Apeiron, un family office basé à Londres, Better Angle, Kima Ventures et Apok Invest.

Concrètement, cette enveloppe financière permettra à la société de franchir un nouveau cap : l’industrialisation de ses solutions. Si le prototype a déjà fait ses preuves sur le terrain, le passage à une échelle plus vaste exige un effort soutenu de production et de déploiement. Alta Ares prévoit ainsi de renforcer son équipe technique et d’accélérer la démarche de certification auprès de différentes instances militaires.

Le secteur de la défense suscite un fort intérêt en raison d’exigences technologiques élevées (IA, cybersécurité, etc.), d’un besoin constant d’innovation et d’un potentiel commercial considérable, surtout dans un contexte où de nombreux pays européens revoient à la hausse leur budget militaire.

L’objectif affiché de la startup : déployer ses logiciels auprès des 27 armées européennes, et plus largement auprès de l’OTAN. Pour y parvenir, Alta Ares devra démontrer la robustesse de ses technologies dans différents scénarios : conditions climatiques variées, protocoles de communication restreints, contraintes de stockage local, etc. Autrement dit, c’est un défi à la fois technologique et logistique.

Quand l’IA embarquée devient un atout tactique

Alta Ares met au cœur de sa stratégie deux produits phares, pensés pour fonctionner en mode autonome : Gamma et Ulix. Le premier, Gamma, se concentre sur la vision par ordinateur (computer vision) appliquée aux flux vidéo. Il est capable de détecter en temps réel des véhicules ou des groupements d’infanterie, même dans des circonstances difficiles. Aux dires de ses concepteurs, il ne s’agit pas de remplacer l’opérateur humain, mais de soulager la charge de surveillance et d’accélérer les prises de décision.

De son côté, Ulix s’occupe de la gestion des données opérationnelles. En milieu militaire, la quantité de vidéos et d’images collectées par les drones est immense, mais leur exploitation est souvent lacunaire. Ulix propose une plateforme de Machine Learning Operational (ML Ops) pour reprendre en main la totalité du cycle de vie de ces données, de leur stockage local jusqu’à l’entraînement de nouveaux modèles d’IA. Pour les régiments, c’est la garantie d’exploiter de manière optimale des téraoctets de données critiques, sans être dépendants d’un prestataire cloud.

Bon à savoir : l’IA embarquée

Contrairement à des systèmes connectés en permanence, l’IA embarquée exécute ses calculs localement. Elle nécessite moins de bande passante et renforce la sécurité, puisqu’elle ne dépend pas d’une liaison internet continue. Dans un environnement militaire, c’est un avantage crucial pour éviter tout risque d’interception ou de panne réseau.

Cette logique d’autonomie totale séduit les armées soucieuses de maîtriser leurs chaînes de transmission. Dans un environnement aussi sensible que le théâtre d’opération ukrainien, l’absence de lien cloud ou de serveurs distants est perçue comme un critère décisif de sécurité. Au-delà de la technologie elle-même, Alta Ares met donc en avant une politique de souveraineté numérique, alignée avec les objectifs de défense européens.

Victoire à l’Innovation Challenge 2025 de l’OTAN : un label majeur

Grâce à ses premières applications concrètes, Alta Ares a décroché l’Innovation Challenge 2025 de l’OTAN. Ce concours, lancé par l’Alliance atlantique, a pour vocation d’identifier et de soutenir les solutions les plus prometteuses en matière de renseignement, d’optimisation logistique ou encore de cybersécurité. Pour la startup française, c’est un gage de crédibilité et une vitrine internationale très convoitée.

L’obtention de cette distinction intervient dans un contexte où les alliances militaires redoublent d’efforts pour moderniser leurs capacités de défense. D’un côté, la guerre en Ukraine a rappelé que les conflits modernes combinent équipements de pointe et dispositifs archaïques. De l’autre, l’OTAN s’inscrit dans une logique de coopération entre États membres pour renforcer la cohérence et l’interopérabilité des forces.

Pour Alta Ares, l’enjeu réside maintenant dans la gestion de la demande : la reconnaissance de l’OTAN pourrait encourager d’autres organismes ou forces armées à se positionner. La jeune pousse devra donc consolider sa chaîne de production et former son personnel pour répondre à des commandes potentielles à plus grande échelle.

Ces challenges organisés par l’Alliance atlantique mettent en relation des startups, des laboratoires et des industriels avec des responsables militaires. Les lauréats bénéficient d’une mise en visibilité, d’un accompagnement technique et parfois de financements supplémentaires. L’objectif est de stimuler l’innovation pour maintenir un avantage stratégique.

Déploiement en Ukraine : un test grandeur nature

Bien avant son trophée auprès de l’OTAN, Alta Ares a été confrontée à la réalité du terrain en Ukraine. Le PDG, Hadrien Canter, y a passé une partie de son lycée, créant ainsi des liens amicaux solides. Lorsque la guerre a éclaté, en février 2022, certains de ses proches ont été directement mobilisés. C’est dans ce contexte que la startup a été amenée à tester ses solutions, Gamma et Ulix, auprès des forces locales.

Du point de vue opérationnel, cet engagement a permis à l’équipe d’obtenir un retour d’expérience inestimable. En effet, confronter des algorithmes d’analyse vidéo aux aléas du front (climat, brouillage éventuel, identifications multiples) constitue un laboratoire sans équivalent. Les retours des brigades ont nourri l’amélioration continue de la technologie, et la faisabilité d’une IA embarquée a rapidement été confirmée.

Sur le plan moral, la démarche est née d’un véritable élan de solidarité. Mais, au fil du temps, ce lien humanitaire a pris la forme d’un partenariat technologique. Pour Alta Ares, c’est l’opportunité de positionner ses solutions dans un conflit où la vision augmentée et la gestion de données font souvent la différence. Pour l’armée ukrainienne, c’est un apport concret, permettant de mieux se préparer aux différentes offensives adverses.

Bon à savoir : coordination avec des forces étrangères

La coordination d’une jeune entreprise française avec l’armée ukrainienne doit respecter des protocoles précis. Les technologies duales (à usage civil et militaire) sont régies par des réglementations strictes, notamment en matière d’exportation et de propriété intellectuelle. Ces règles visent à éviter le transfert de technologies sensibles à des entités non autorisées.

Comprendre la force d’Ulix : la data au service des algorithmes

Parmi les axes d’innovation d’Alta Ares, la plateforme Ulix occupe une place de choix. Alors que Gamma est plus aisément perceptible – un logiciel d’analyse vidéo en temps réel, répondant à un besoin de surveillance immédiate – Ulix intervient en coulisses pour transformer les données brutes en véritables ressources exploitables à long terme.

Dans le domaine militaire, la course à la puissance algorithmique ne se limite pas à la précision de la détection : il s’agit aussi de mettre à jour rapidement les modèles en fonction de l’évolution des menaces, des mouvements adverses et des conditions environnementales. Ulix fournit un environnement de ML Ops, autrement dit un ensemble d’outils pour entraîner, déployer et monitorer les modèles IA sur le terrain.

L’idée est de donner aux utilisateurs finaux (en l’occurrence, les armées) la liberté de raffiner leurs algorithmes au fil des missions. Les données collectées par les drones ne dorment plus dans un stockage inactif : elles alimentent en permanence le modèle, ce qui accroît le niveau de pertinence et de fiabilité de la détection. Cette boucle vertueuse permet de personnaliser l’IA en fonction du contexte local, renforçant d’autant l’efficacité opérationnelle.

La quête de souveraineté : pourquoi l’Europe s’y intéresse

Le domaine de la défense est particulièrement sensible en Europe, où la question de la souveraineté numérique est devenue un enjeu stratégique. Confier ses données de vol, ses images et ses opérations d’entraînement à un prestataire distant peut poser de sérieux problèmes, notamment quand on considère la multiplicité des acteurs privés non européens sur le marché du cloud.

Avec des solutions entièrement déportées en local, Alta Ares répond aux besoins de certaines armées qui souhaitent limiter au maximum leur dépendance envers des fournisseurs extérieurs. Gamma et Ulix fonctionnent ainsi dans des environnements isolés, souvent déconnectés d’internet. Cette architecture “offline” est un gage de sécurité des données stratégiques et un facteur essentiel pour convaincre des forces armées, habituées à un haut degré de confidentialité.

La souveraineté numérique consiste pour un État ou un groupement d’États (comme l’UE) à maîtriser ses infrastructures et ses données. Elle inclut la capacité à protéger ses systèmes d’information, à développer des technologies clés en interne et à encadrer l’usage de ces technologies selon des normes propres.

Cette approche s’inscrit dans un mouvement plus large : l’Union européenne tente de créer un écosystème d’innovations pérenne autour de la défense, afin de préserver son indépendance technologique. À terme, la collaboration entre Alta Ares et diverses armées européennes pourrait servir de modèle pour encourager d’autres jeunes pousses à concilier innovation et sécurité.

Des ambitions au-delà de la vidéo : la fusion de données

Fort de ce succès initial, Alta Ares ne compte pas s’arrêter à la détection en temps réel et à la gestion de données vidéo. Selon son CEO, la prochaine étape consistera à fusionner différentes sources – radar, visuelles et acoustiques – pour offrir une vision encore plus fine du terrain. Cette intégration élargie est cruciale pour identifier, par exemple, des drones furtifs ou détecter des mouvements camouflés dans un environnement nocturne.

En d’autres termes, l’entreprise vise à créer une plateforme unifiée capable de regrouper et d’analyser simultanément plusieurs types d’informations. Un capteur acoustique pourrait ainsi confirmer la présence d’un véhicule avant même que le radar n’en détecte la signature, tandis qu’un flux vidéo pourrait compléter l’identification. Ce degré de pluridisciplinarité rendrait la surveillance nettement plus fiable et réduirait les risques de fausse alerte.

Titre du bloc encadré : la fusion de données

La fusion de données consiste à combiner diverses sources d’information afin de produire une image plus complète et cohérente. Dans le cas d’Alta Ares, cette technique permettra d’améliorer la détection de menaces sur plusieurs fronts (visuels, sonores, radars), réduisant les angles morts et augmentant la précision du renseignement.

Sur le plan technique, cette évolution implique de développer des interfaces standardisées entre les différents capteurs, ainsi que des algorithmes spécialisés dans la corrélation de données hétérogènes. L’effort est substantiel, mais il répond à une exigence croissante au sein des armées, qui doivent jongler avec un nombre toujours plus vaste de dispositifs de collecte d’information.

L’écosystème français de la défense : contexte et perspectives

Si la France n’a pas la réputation d’être le pays européen le plus en pointe sur les startups duales (civil et militaire), la tendance s’inverse peu à peu. L’émergence d’Alta Ares témoigne de l’existence d’un terreau favorable à l’innovation, combinant un savoir-faire en IA, une expertise historique dans l’aéronautique et un réseau d’ingénieurs compétents. Des programmes publics incitatifs, comme ceux portés par la Direction générale de l’Armement (DGA) ou le ministère des Armées, commencent à accroître la visibilité de ces jeunes acteurs.

Par ailleurs, le conflit en Ukraine a fait prendre conscience aux décideurs français et européens de la nécessité d’investir dans des technologies de défense modernes. Au-delà des drones de surveillance, l’IA permet d’automatiser tout un pan de la logistique et de la protection des troupes. Les solutions comme celles d’Alta Ares trouvent donc un écho favorable, soutenu par une volonté politique de renforcer l’autonomie stratégique de l’Europe.

Du point de vue industriel, la France dispose déjà de grands groupes (Dassault Aviation, Thales, Safran) qui pourraient un jour s’intéresser à des startups prometteuses pour compléter leur offre ou accélérer certains programmes. La collaboration entre grands comptes et jeunes entreprises innovantes est un levier de croissance encore sous-exploité dans l’Hexagone, mais qui commence à faire ses preuves.

La prudence réglementaire dans l’IA de défense

À mesure que l’IA pénètre le secteur militaire, les questions éthiques et légales se posent avec une acuité grandissante. Les autorités françaises et européennes se montrent particulièrement vigilantes quant à la transparence et la traçabilité des algorithmes utilisés pour la reconnaissance ou la prise de décision. Des débats émergent pour définir les lignes rouges à ne pas franchir, notamment concernant les systèmes d’armes létaux autonomes.

Alta Ares se dit consciente de ces enjeux et insiste sur la dimension « aide à la décision » de ses produits, plutôt que sur un remplacement total de l’opérateur humain. Il s’agit de simplifier la tâche de surveillance, d’analyse et de coordination, sans pour autant déléguer la responsabilité d’action à un logiciel. Cette distinction est capitale pour se conformer aux règlementations internationales en vigueur.

Au niveau français, le cadre légal se formalise progressivement. Des comités d’éthique et des conseils scientifiques veillent à encadrer l’intégration de l’IA dans la défense, de façon à préserver les valeurs et les engagements internationaux du pays. Les acteurs privés, quant à eux, sont invités à développer des chartes internes encadrant la conception et l’usage de ces technologies.

Qui se cache derrière Alta Ares : un focus sur l’équipe dirigeante

L’initiative d’Alta Ares est portée par cinq cofondateurs aux parcours variés, une combinaison souvent essentielle pour répondre à la complexité du secteur de la défense. Hadrien Canter, le CEO, a évolué dans l’écosystème entrepreneurial et garde un lien affectif fort avec l’Ukraine. Son leadership est complété par les compétences de Stanislas Walch, expert en réglementation, de Théo Bondarec, as de la computer vision, de Hadrien Bernard, focalisé sur la conception logicielle, et d’Alain Henry, passé par IBM.

Le conseil stratégique est assuré par le général de brigade Corentin Lancrenon, dont la carrière militaire lui confère une légitimité particulière pour guider les décisions de la startup. Ce partenariat entre civils et militaires, inédit dans l’univers des jeunes pousses, offre à Alta Ares une vue d’ensemble sur les processus et exigences de l’armée.

La mention “Ex-top 5 Regulatory” indique que l’un des cofondateurs (Stanislas Walch) a travaillé dans un cabinet majeur axé sur les questions réglementaires et juridiques. Cette expertise se révèle cruciale pour naviguer dans un secteur où les contraintes légales sont nombreuses et évolutives.

Au quotidien, l’équipe veille à harmoniser ses compétences pour faire avancer les différentes briques de la startup : développement logiciel, validation technique, respect de la réglementation, démarches de certification, levées de fonds, etc. Cette transversalité fait partie intégrante de l’ADN d’Alta Ares : une approche pragmatique, à mi-chemin entre innovation et connaissance fine du terrain.

Les défis à venir : industrialisation et collaboration européenne

Désormais, le principal chantier pour Alta Ares réside dans l’industrialisation de ses solutions Gamma et Ulix. Passer de prototypes fonctionnels à des produits en série implique d’établir une chaîne logistique fiable et d’optimiser les coûts de production. Il faut également structurer un service après-vente pour assister les unités militaires qui adopteront ces IA.

Sur le plan commercial, la concurrence est réelle, même si les acteurs ne sont pas toujours visibles. Plusieurs startups européennes et nord-américaines travaillent également sur l’analyse vidéo en temps réel ou la gestion des données de terrain. Alta Ares devra donc se démarquer par sa qualité d’exécution, sa réactivité et la promesse de conserver une cybersécurité exemplaire.

Enfin, au niveau européen, l’entreprise devra naviguer entre les différentes procédures d’achat public et les spécificités de chaque armée. Les 27 États membres possèdent leurs propres contraintes organisationnelles, leurs priorités stratégiques et leurs protocoles de test. D’où l’importance pour Alta Ares de faire valoir l’agnosticisme matériel de Gamma (compatible avec tout type de drone) et la flexibilité d’Ulix pour gérer différentes sources de données.

Cap sur l’avenir : une vision au-delà du marché français

La portée des solutions Alta Ares pourrait s’étendre bien au-delà de la seule Ukraine ou du seul paysage national français. À mesure que l’OTAN explore de nouveaux moyens de mutualiser ses efforts de renseignement et de défense, des partenariats internationaux pourraient voir le jour. Les alliances stratégiques, voire les contrats de grande envergure, pourraient donner à la jeune pousse l’opportunité de devenir un leader européen dans le domaine de l’IA embarquée.

Pour l’heure, l’histoire ne fait que commencer. Le plus grand défi pour Alta Ares sera de transformer sa dynamique initiale en une croissance pérenne, sans se diluer dans la complexité du secteur. Les investisseurs, eux, misent sur sa capacité à garder un temps d’avance en matière de vision augmentée et de ML Ops, deux pans très demandés dans le renseignement militaire moderne.

Alta Ares symbolise la nouvelle génération de startups françaises qui placent l’exigence militaire, la souveraineté et l’innovation au cœur de leur ADN, ouvrant ainsi la voie à un écosystème de défense résolument tourné vers la haute technologie.