Greenway sécurise 32 millions d'euros pour transformer le marché des paiements
Découvrez comment Greenway, la fintech, lève 32 millions d'euros pour révolutionner les paiements d'entreprise en 2025.

32 millions d'euros sécurisés pour une fintech lancée début 2025. Greenway met la pression sur le marché des paiements d'entreprise avec une promesse simple et ambitieuse: une seule carte pour regrouper les dépenses pros et activer un levier RSE à chaque transaction. L'annonce du 18 septembre 2025 acte un changement d'échelle pour un acteur encore jeune, mais déjà bien identifié par les grands comptes.
Un financement de 32 millions d'euros pour accélérer une stratégie produit déjà en place
Greenway a officialisé une levée de fonds structurée en deux composantes: 2 millions d'euros en equity et 30 millions d'euros d'emprunt, soit un total de 32 millions d'euros mobilisés pour déployer son offre en France. Les informations relayées par des médias spécialisés confirment la participation de Socadif Capital Investissement, filiale du Groupe Crédit Agricole, aux côtés de business angels.
Le tour de table intervient quelques mois seulement après le démarrage commercial, au début de l'année 2025. En rassemblant fonds propres et dette, Greenway balise un financement destiné autant au go-to-market qu'à la robustesse opérationnelle. La société vise une montée en puissance rapide tout en limitant la dilution du capital.
Ce montage financier est notable pour une fintech corporate française. Il dénote une confiance des investisseurs dans un modèle qui associe répétitivité des revenus, contrôle fin de la dépense et mission d'impact intégrée au produit. D'après les communiqués et reprises médiatiques, l'annonce date du 18 septembre 2025 (JDN et Finyear).
Les chiffres de la levée de Greenway
Structure financière communiquée et relais presse confirmés:
- Equity 2 millions d'euros.
- Dette 30 millions d'euros.
- Total 32 millions d'euros.
- Investisseurs Socadif Capital Investissement et business angels.
- Annonce 18 septembre 2025.
Une carte unique pour rationaliser les dépenses pro et réduire la friction administrative
Le produit central de Greenway est une carte de paiement destinée aux collaborateurs qui regroupe plusieurs usages jusqu'ici éclatés entre différents émetteurs ou supports. Sont notamment intégrés titres-restaurant, carburant, déplacements, recharges électriques, cartes cadeaux et frais de logement. L'ambition est claire: unifier les flux de dépenses professionnelles pour donner aux directions financières une vision consolidée et aux équipes opérationnelles un parcours sans friction.
La carte est adossée au réseau Mastercard, ce qui maximise l'acceptation chez les commerçants et sur les terminaux standards. Au-delà du confort utilisateur, l'approche facilite l'intégration des contrôles et des paramétrages dans un seul back-office, évitant la multiplication des portails et des règles dispersées par usage.
Fonctionnement des plafonds différenciés
La solution intègre des plafonds paramétrables qui varient selon le type de dépense et le profil de l'utilisateur. Les montants autorisés peuvent s'ajuster automatiquement en fonction de la catégorie de frais.
Ce principe répond à deux impératifs des entreprises: maîtriser le risque de dépassement et simplifier la conformité au moment de la note de frais. Le paramétrage granulaire des limites, combiné à l'acceptation réseau, vise à réduire les arbitrages au cas par cas côté managers.
Mastercard et traçabilité des opérations
L'ancrage sur le réseau Mastercard favorise une traçabilité fine des transactions grâce aux données de paiement normalisées. Pour les services financiers, cela se traduit par des exports plus homogènes et par une meilleure catégorisation des dépenses. L'enjeu est de limiter les tâches manuelles de réconciliation et d'asseoir la qualité des justificatifs au fil de l'eau.
Réunir des avantages hétérogènes sur une carte unique permet de mutualiser les règles et d'aligner l'expérience pour les collaborateurs. Dans la pratique, les contrôles d'usage doivent rester spécifiques à chaque catégorie.
Exemple: des règles distinctes s'appliquent aux titres-restaurant et aux dépenses carburant. La valeur ajoutée se joue alors dans le moteur d'autorisations et la hiérarchisation des priorités, afin d'éviter les collisions d'usage et d'assurer la conformité.
Gouvernance, investisseurs et feuille de route sociale
Derrière l'offensive produit, on trouve un pilotage porté par Pierre-Yves Roizot, cofondateur et CEO, décrit comme ancien dirigeant de la fintech Mooncard. Son ambition stratégique intègre une dimension ESG dès le design du modèle économique.
Greenway affirme avoir créé une fondation financée par un prélèvement de 1 % sur chaque transaction effectuée avec ses cartes. Selon la société, les clients orientent les projets à financer au bénéfice d'actions à impact social ou environnemental.
Cette contribution intégrée aux flux de paiement associe geste d'usage et don fléché. L'équipe dirigeante exprime la volonté d'inscrire cette initiative dans la durée, avec une ambition élevée: faire de la fondation l'une des cinq plus importantes en France d'ici trois ans.
Côté financement, la présence de Socadif Capital Investissement, filiale du Groupe Crédit Agricole, ancre la société dans un cadre d'investisseurs familiers des contraintes réglementaires et des enjeux de scalabilité dans les paiements. L'apport en dette complète la logique d'expansion, avec une pression mesurée sur la dilution actionnariale.
Leviers d'impact revendiqués par Greenway
- 1 % prélevé par transaction pour une fondation à vocation sociale et environnementale.
- Choix des actions soutenues par les clients utilisateurs.
- Couplage usage-impact afin d'améliorer la communication interne et la marque employeur.
Le rattachement d'un micro-prélèvement à chaque transaction crée un flux d'impact indexé sur l'usage réel. Pour une direction financière, l'intérêt tient à la traçabilité des montants fléchés et à la cohérence des indicateurs RSE. L'approche évite les campagnes ponctuelles et installe un mécanisme récurrent, plus lisible dans un reporting extra-financier.
Traction commerciale, objectifs 2025 et mécanique de revenus
La jeune fintech revendique plusieurs dizaines de clients déjà signés, y compris des acteurs de premier plan du secteur public et des transports. Sont cités la SNCF, la région Grand-Est et la région Auvergne-Rhône-Alpes. Ce mix public-privé donne un signal sur la pertinence de la proposition de valeur pour des organisations multisites et fortement réglées sur la dépense.
Le modèle économique s'articule autour d'un abonnement mensuel payé par l'entreprise et d'une commission par transaction. Cette structure hybride lie la couverture des coûts de plateforme à la volumétrie des paiements, ce qui aligne l'éditeur et le client sur l'adoption interne.
Sncf: un client référencé
La SNCF figure parmi les clients mentionnés. Pour une infrastructure de cette taille, la gestion des plafonds par catégorie de dépense et la consolidation des flux peuvent représenter des gains de productivité dans le traitement des dépenses du quotidien. Aucune donnée détaillée n'est communiquée sur le périmètre déployé.
Région grand-est: un intérêt des collectivités
La région Grand-Est est citée parmi les clients. Cette présence indique un intérêt des collectivités pour la centralisation des frais et la possibilité d'encadrer les usages par règles unifiées. Aucune information chiffrée spécifique n'est fournie sur l'ampleur du déploiement.
Région auvergne-rhône-alpes: standardiser les parcours
La région Auvergne-Rhône-Alpes est également citée. Pour des entités territoriales, l'industrialisation des processus de dépense et la visibilité granulaire sur les catégories de frais sont au cœur des attendus. Aucun détail complémentaire n'est communiqué sur la volumétrie ou les cas d'usage précis.
Sur le plan des objectifs, Greenway annonce 65 000 utilisateurs et 25 millions d'euros de volume de paiements traités d'ici fin 2025. La société vise la rentabilité à la même échéance, point d'étape majeur pour un modèle à revenus récurrents. Pour soutenir cette trajectoire, l'effectif passerait de 25 à environ 50 collaborateurs d'ici la fin de l'année 2025, avec des recrutements envisagés en développement, marketing et ventes.
Un volume de 25 millions d'euros, à l'échelle d'une fintech corporate en première année, renseigne davantage sur la trajectoire d'adoption que sur la taille du marché. La clé réside dans la profondeur d'usage par client et dans la capacité à faire basculer davantage de catégories de dépenses sur la carte unique. Les coûts d'acquisition se lisent alors au regard de la rétention et de l'up-selling par fonctionnalités.
Positionnement face aux acteurs établis et cadre de marché en france
Greenway arrive sur un terrain occupé par des grands émetteurs de titres-restaurant et des solutions de fleet, dont la force est la spécialisation et la profondeur d'acceptation. L'angle de différenciation de la fintech tient à la centralisation multi-usages et à l'intégration RSE. Cette combinaison répond au besoin de simplifier les parcours tout en renforçant le pilotage des dépenses.
Le marché français montre des signaux favorables à ce type d'innovation en 2024 et 2025, notamment via la dynamique de financement des technologies B2B et les initiatives publiques orientées vers l'innovation. Ainsi, le programme France 2030 est doté de 54 milliards d'euros et cible des filières d'avenir, tandis que le Sommet Choose France 2025 a mis en lumière 40,8 milliards d'euros d'investissements étrangers pour 53 projets annoncés le 19 mai (DGE, 19 mai 2025).
Les publications spécialisées mentionnent par ailleurs une progression des montants investis dans les fintechs en 2024, avec un focus accru sur les solutions B2B. Le programme French Tech 2030, lancé en 2023, illustre l'accompagnement d'entreprises innovantes intégrant des impacts positifs. Ces éléments cadrent l'environnement dans lequel Greenway entend se développer.
Qui est greenway
Fintech française orientée entreprises, Greenway s'est lancée commercialement début 2025. Le dirigeant, Pierre-Yves Roizot, a occupé des responsabilités dirigeantes au sein de Mooncard avant de cofonder cette nouvelle structure. Sa vision produit associe maîtrise des dépenses et mécanique d'impact embarquée, dans un format carte unique adossé à Mastercard.
Environnement public porteur pour l'innovation
Deux jalons macro sont à noter pour l'écosystème:
- France 2030: enveloppe de 54 milliards d'euros orientée vers la recherche et l'innovation.
- Choose France 2025: 40,8 milliards d'euros d'investissements étrangers annoncés lors du sommet du 19 mai pour 53 projets.
Ces signaux renforcent l'attractivité de la France pour les projets technologiques à fort contenu B2B.
Cadrage réglementaire, sécurité et implications pour les directions financières
Dans les paiements d'entreprise, la conformité réglementaire et la sécurité opérationnelle structurent la crédibilité. L'adossement à un réseau international comme Mastercard bénéficie d'un socle technologique mature, mais l'enjeu se joue aussi dans l'architecture de contrôle et la gestion des habilitations internes côté client.
Pour une direction financière, l'intérêt d'une carte multi-usages repose sur trois briques: règles de dépense paramétrables, réconciliation automatisée et pilotage consolidé. La capacité à activer des plafonds par catégorie et par collaborateur, combinée à un reporting détaillé, limite les dérives de frais et fluidifie le cycle de clôture.
Checklist opérationnelle pour un déploiement maîtrisé
- Gouvernance des droits par profil utilisateur et par centre de coûts.
- Paramétrage des plafonds par catégorie de dépense et par période.
- Politique justificatifs intégrée avec rappels automatisés.
- Exports comptables compatibles avec l'ERP de l'entreprise.
- Indicateurs RSE associant usages et contributions à la fondation.
Les solutions de cartes professionnelles doivent articuler conformité des dépenses et respect des conventions en vigueur. Les entreprises veilleront à aligner les règles internes sur les plafonds paramétrés et à documenter les contrôles. La lisibilité des flux et la traçabilité des décisions d'autorisation sont essentielles en cas d'audit interne.
Lecture économique: pourquoi l'effet de plate-forme peut compter
Rassembler sur un support unique des usages historiquement distincts crée un effet de plate-forme potentiellement vertueux. D'un côté, l'augmentation de la fréquence d'utilisation renforce l'ancrage de l'outil pour les collaborateurs. De l'autre, la concentration des volumes fluidifie le coût total de possession pour l'entreprise, notamment via la réduction des interfaces et des systèmes parallèles.
Cet effet d'échelle peut également alimenter l'impact de la fondation, puisque le prélèvement de 1 % par transaction est indexé sur l'usage. Dans les organisations multisites, cette logique favorise des indicateurs RSE groupés plus lisibles pour la communication interne et pour les parties prenantes externes.
Les objectifs rendus publics pour fin 2025 offrent un jalon pour mesurer la trajectoire: 65 000 utilisateurs visés, 25 millions d'euros de paiements traités, et rentabilité attendue à la même date. La réussite dépendra de la capacité à industrialiser le déploiement client, tout en tenant la promesse de simplicité et de contrôle.
(Financement total annoncé: 32 millions d'euros. Donnée macro Choose France: 40,8 milliards d'euros et 53 projets.)
Cap franchi, terrain à gagner
Avec un financement bouclé et une proposition de valeur lisible, Greenway entre dans une phase de consolidation commerciale. Les premiers clients cités et l'architecture produit adossée à Mastercard posent des bases solides. La clé sera d'orchestrer l'exécution: industrialisation du paramétrage, qualité des intégrations et robustesse du support client.
Si la traction annoncée se matérialise, la combinaison carte unique et contribution RSE pourrait devenir un standard apprécié des directions financières et RH. La concurrence, toutefois, restera vive. L'année 2025 servira de test grandeur nature pour valider le modèle à l'échelle.
À suivre dans les prochains trimestres, au rythme des déploiements clients et des volumes effectivement traités.