Un nouveau cap pour l’automatisation logistique en France
Découvrez comment Galam Robotics, grâce à 10 M€ levés, accélère l’industrialisation de TAK-ONE et se positionne comme un acteur incontournable de la logistique.

En annonçant une levée de 10 millions d’euros, Galam Robotics attire l’attention des investisseurs et des acteurs du secteur logistique, comme en témoigne la publication. Spécialisée dans la robotique modulaire appliquée à la gestion des stocks, la jeune pousse ambitionne de prendre un virage industriel majeur et d’accélérer son implantation en France et en Europe. Son automatisme TAK-ONE, inspiré du jeu du taquin, s’impose comme un atout prometteur pour la logistique de demain.
Une dynamique de financement pour croître rapidement
Le montant de 10 millions d’euros, injecté par Supernova Invest, Bpifrance et les investisseurs historiques de la startup, s’inscrit dans la perspective d’augmenter la cadence de production et de promouvoir l’adoption de TAK-ONE par de grands acteurs. Ce financement tombe à point nommé : Galam Robotics entend quadrupler son chiffre d’affaires dès 2025. Il s’agit d’une ambition forte, confortée par la demande croissante en outils d’automatisation des stocks pour faire face à l’essor du e-commerce et de la livraison rapide.
Bien plus qu’un simple soutien financier, ce tour de table témoigne de la confiance des partenaires envers la technologie brevetée de Galam Robotics. Les capitaux levés vont permettre de renforcer les effectifs de l’entreprise, d’améliorer la capacité de production et d’affiner la stratégie commerciale. Ce faisant, la jeune pousse espère conquérir un marché en pleine expansion, où la flexibilité et la rentabilité sont des facteurs clés de réussite.
Le dernier kilomètre désigne le segment final de la chaîne de distribution, qui va du centre de tri jusqu’au consommateur final. C’est souvent l’étape la plus coûteuse et la plus complexe à gérer pour les entreprises, en raison de la nécessité de gérer des flux irréguliers et une grande diversité de destinations. Un système performant de buffers logistiques améliore la fluidité et réduit les coûts.
Au fil des dernières années, la transformation numérique et la robotisation ont contribué à l’émergence de nouveaux modèles logistiques. Les acteurs capables d’innover et de proposer des systèmes modulaires, ajustables à différentes capacités de stockage, se distinguent de la concurrence. C’est dans cette optique que Galam Robotics s’est développée, misant sur une innovation technologique unique pour séduire les grandes enseignes.
Une technologie semblable à un jeu du taquin
Contrairement à d’autres robots autonomes circulant au sol ou sur des rails, TAK-ONE de Galam Robotics reprend la logique du “jeu du taquin” : en déplaçant et en réarrangeant des modules, il optimise la place disponible et facilite la progression des colis d’un point A à un point B, sur une surface pourtant réduite. Selon l’entreprise, une capacité de traitement allant jusqu’à 1000 colis/heure peut être atteinte sur 200 m² seulement.
Cette prouesse repose sur une architecture mécanique robuste et une gestion algorithmique fine. Les concepteurs ont misé sur la compacité pour répondre aux contraintes d’espaces restreints, et sur la modularité pour offrir une solution facilement reconfigurable en fonction du volume de flux à traiter. En d’autres termes, TAK-ONE agit comme une plateforme évolutive, qui peut grandir avec les besoins du client.
Pour l’heure, l’utilité de TAK-ONE se révèle dans les centres de distribution, les drive ou les entrepôts de cross-docking. Son architecture “en grillage” (à l’image d’un cube) permet de stocker et de repositionner efficacement plusieurs bacs ou colis à la fois, tout en réduisant les interventions manuelles et en limitant les coûts opérationnels.
Bon à savoir : la juste automatisation
La “juste automatisation” consiste à trouver le niveau d’industrialisation adéquat pour chaque besoin : ni trop, ni trop peu. Dans l’univers de la logistique, il s’agit d’équilibrer le coût des équipements, l’agilité face aux fluctuations de la demande et l’optimisation des processus (temps, ressources, superficie). C’est cette démarche pragmatique que met en avant Galam Robotics.
Le rôle des partenaires financiers
Un projet ambitieux comme celui de Galam Robotics ne peut se faire sans la participation d’investisseurs chevronnés. Dans ce tour de table, on retrouve en premier lieu Supernova Invest, connu pour ses investissements dans la deeptech et sa gestion de plusieurs centaines de millions d’euros consacrés à l’innovation. C’est notamment par son fonds CAIT (soutenu par Amundi et le CEA) que Supernova Invest appuie le projet de Galam Robotics.
D’autre part, Bpifrance, via son programme Bpifrance Amorçage Industriel, s’affirme de plus en plus comme un pivot des projets de réindustrialisation en France. Créé en 2023 et doté de 50 millions d’euros, ce fonds s’emploie à soutenir la création et l’essor d’entreprises industrielles innovantes. Il mise sur la multiplication d’investissements ciblés afin de renforcer la compétitivité de la France dans des secteurs stratégiques.
Le fonds Bpifrance Amorçage Industriel est un véhicule d’investissement visant à encourager le développement d’entreprises à potentiel industriel en France. Il finance des innovations technologiques visant la croissance, avec un focus sur la solidité de la supply chain et la création de valeur ajoutée dans l’hexagone. L’objectif est de doter la France d’usines et de technologies d’avenir.
En complément, des investisseurs historiques comme Polytechnique Ventures et Stéphane Aisenberg renouvellent leur confiance dans le projet. Le fait de voir ces contributeurs de la première heure suivre la croissance de Galam Robotics confirme la cohérence de la stratégie industrielle de la startup.
Une forte demande en logistique automatisée
Pourquoi un tel engouement pour les solutions de stockage automatisé ? Le secteur de la logistique connaît, depuis plusieurs années, une hausse exponentielle du volume de colis à traiter, portée par l’essor des achats en ligne. Les entreprises cherchent donc à fiabiliser et à fluidifier leurs schémas logistiques, tout en réduisant les coûts et en optimisant la place disponible.
Grâce à son système modulable, TAK-ONE offre aux opérateurs un moyen de gagner en flexibilité : les surfaces d’entreposage sont réduites, et la circulation des produits s’effectue plus rapidement. À terme, cela se traduit par une réduction des délais et une diminution des risques d’erreur (commandes mal préparées, retards de livraison, etc.).
Le concept de “buffer logistique” (également appelé “stock tampon”) est au cœur de la technologie Galam Robotics. Il s’agit de zones de stockage temporaires qui servent à réguler le flux des marchandises entre différentes étapes, par exemple l’arrivée d’un lot de colis d’un fournisseur et la préparation de commandes en sortie. Un buffer bien conçu absorbe les variations de flux et limite les goulets d’étranglement.
Vision stratégique et perspective industrielle
La stratégie de Galam Robotics repose sur trois grands axes. D’abord, l’industrialisation de TAK-ONE, qui implique d’augmenter les capacités de production et d’améliorer la fiabilité de la chaîne d’approvisionnement (matières premières, composants, etc.). Ensuite, le déploiement commercial, avec la volonté de multiplier les démonstrations et les installations pilotes chez des clients majeurs du retail, de la distribution et du e-commerce. Enfin, la R&D demeure un pilier essentiel : Galam Robotics souhaite préserver son avance technologique en renforçant l’équipe d’ingénieurs et de techniciens.
Pour atteindre ces objectifs, la levée de fonds représente une opportunité majeure. Les sommes injectées vont permettre à l’entreprise de cibler de nouvelles zones géographiques, d’investir dans du matériel de test et d’agrandir ses locaux de production. À plus long terme, ce plan de développement nourrit l’objectif de devenir un acteur européen de référence dans l’automatisation logistique.
Cette ambition s’inscrit dans un mouvement plus large : l’automatisation accélérée des process industriels, favorisée par des technologies comme l’intelligence artificielle, l’IoT ou encore la robotique collaborative. Dans un contexte marqué par la nécessité de maîtriser la chaîne de distribution et de gagner en productivité, Galam Robotics entend se positionner sur un segment porteur et stratégique.
Qui est Galam Robotics ? Le parcours depuis 2019
Fondée en 2019 par Samuel Perez et Jonathan Levy, Galam Robotics est le fruit d’une vision commune : concevoir un dispositif qui ressemblerait à un Rubik’s Cube® géant et qui, en se réagissant de façon intelligente, serait capable de fluidifier la circulation de colis et de bacs de stockage. Les deux ingénieurs ont commencé par analyser les manquements des chaînes logistiques traditionnelles, avant de mettre au point une architecture inédite et déposée sous brevet.
La société, basée à Paris, a pris son envol en démarrant avec un effectif réduit de collaborateurs. Au fil des projets pilotes, la solution TAK-ONE s’est progressivement améliorée, incluant une structure légère, compatible avec de multiples gabarits de colis, et un système de pilotage informatique sophistiqué. Aujourd’hui, une équipe d’environ 15 personnes se consacre à l’évolution du produit et à son intégration client.
L’entreprise dénombre déjà plusieurs partenariats et déploiements opérationnels, notamment dans des centres de distribution où la vitesse et la densité de stockage sont déterminantes. Avec la levée de fonds, Galam Robotics envisage de recruter 30 nouveaux employés d’ici la fin de l’année pour soutenir ce passage à l’échelle.
Le jeu du taquin est un casse-tête où l’on déplace des cases dans un espace restreint afin de reconstituer une image ou une suite de nombres. Dans le cadre de Galam Robotics, il s’agit de déplacer des colis dans un cadre strict pour optimiser l’ordre et la disponibilité de chaque unité, tout en minimisant les trajets.
Une expansion centrée sur l’Europe
Au-delà de l’Hexagone, Galam Robotics voit en l’Europe un marché prometteur. De nombreuses entreprises européennes cherchent à rationaliser leurs chaînes d’approvisionnement, à réduire leur emprunte logistique et à gagner en rentabilité dans la livraison du “dernier kilomètre”. La startup compte donc multiplier les démonstrations et les collaborations transfrontalières pour se forger une réputation de fiabilité et d’innovation.
En 2025, la vision affichée consiste à mettre sur pied une offre commerciale étoffée adaptée aux besoins spécifiques de chaque pays. Les standards de la logistique varient selon les régions : réglementation, habitudes de consommation, structure des entrepôts, etc. Galam Robotics prévoit ainsi de proposer un accompagnement modulable, en tenant compte de ces différences pour adapter son produit phare.
Ce développement européen constitue un défi à plusieurs niveaux : trouver des partenaires industriels locaux pour fabriquer les composantes, organiser la maintenance et le support technique, et surtout réussir à convaincre des réseaux de distribution conséquents, qui ont parfois déjà leurs solutions automatisées historiques. Cependant, la promesse d’une densité de stockage accrue et d’un traitement rapide des marchandises devrait faire pencher la balance.
Un marché global en mutation
Le marché de la logistique est en pleine mutation, impulsée par plusieurs facteurs : le boom du commerce électronique, l’exigence d’une livraison accélérée et la compétition grandissante entre acteurs mondiaux. Dans ce paysage concurrentiel, se distinguer demande une approche innovante, à la fois agile et économique.
Selon des études récentes, le marché européen de la robotique logistique pourrait connaître une croissance annuelle à deux chiffres d’ici 2030. Cette progression est soutenue par l’essor des entrepôts intelligents, la nécessité de pallier la pénurie de main-d’œuvre dans certaines tâches répétitives ou pénibles, et l’urgence de réduire l’empreinte écologique du transport.
C’est dans ce cadre que Galam Robotics souhaite s’inscrire, en misant sur sa technologie “cubique” pour transformer les zones de stockage en espaces réactifs et autonomes. La startup n’est pas la seule à s’engager sur cette voie, mais son orientation sur la “juste automatisation” — autrement dit, une maîtrise fine des coûts et une robustesse éprouvée — lui confère un positionnement distinctif.
Focus sur l’industrialisation de TAK-ONE
L’industrialisation de TAK-ONE ne se limite pas à produire en plus grande série. Il s’agit aussi de standardiser certains éléments de conception, de rationaliser l’approvisionnement et de veiller à la fiabilité des composants sur le long terme. Dans le monde de la robotique industrielle, l’évolutivité du produit et la qualité de sa fabrication sont primordiales pour séduire des clients grands comptes.
Afin d’augmenter sa capacité de production, Galam Robotics envisage de se doter de nouveaux espaces industriels, possiblement dans des bassins d’emplois spécialisés en mécanique de précision. L’entreprise compte également travailler étroitement avec des sous-traitants régionaux pour favoriser une production “made in France”, gage de qualité et de traçabilité.
Parallèlement, la société souhaite renforcer son département R&D. Le développement de nouvelles fonctionnalités, la gestion automatisée des bacs multi-formats et l’intégration d’algorithmes d’optimisation plus puissants font partie des priorités. Cette stratégie orientée vers l’innovation continue vise à maintenir l’avance technologique de TAK-ONE face à la concurrence internationale.
Regard sur la concurrence et différenciation
La robotique logistique ne manque pas de compétiteurs, tant en France qu’à l’étranger. Des entreprises proposent des bras articulés, des véhicules autoguidés (AGV) ou encore des robots collaboratifs (cobots) pour traiter les colis. Toutefois, Galam Robotics se démarque par son parti pris de “mécanique astucieuse”, sans recourir à des batteries ou à des flottes de robots individuels.
Cette option technologique réduit la complexité opérationnelle et le coût de maintenance. Moins de robots signifie moins de risques de panne et moins de pièces de rechange. De plus, la structure modulaire de TAK-ONE peut être aisément agrandie en empilant ou en ajoutant des segments. Ainsi, l’utilisateur peut répondre à une augmentation saisonnière de la demande (comme en périodes de fête) sans repenser entièrement son système.
Dans un marché où la fiabilité est cruciale — tout dysfonctionnement provoque des retards coûteux — Galam Robotics mise sur la simplicité et la robustesse. Il s’agit d’un choix assumé pour convaincre aussi bien les acteurs du retail que les experts de la chaîne du froid, soucieux de préserver l’intégrité des marchandises tout au long de leur transit.
Horizon 2025 : un objectif de croissance rapide
La startup vise désormais un horizon ambitieux : quadrupler ses revenus dès 2025. Pour y parvenir, elle doit multiplier les contrats de déploiement en France et s’imposer en Europe, tout en maintenant un service client performant. Cet objectif repose sur une demande soutenue, un climat favorable aux innovations deeptech et le soutien renforcé des investisseurs.
Galam Robotics planifie également d’augmenter son effectif pour accompagner cette expansion. 30 recrutements sont prévus dans les secteurs de la conception mécanique, du développement informatique, de la gestion de projet et du support technique. Cette structuration permettra de prendre en charge simultanément plusieurs installations clients et d’accompagner le passage à l’échelle.
Par ailleurs, la société entend poursuivre ses efforts de communication et de marketing. Participer à des salons professionnels, réaliser des démonstrations grandeur nature et signer des partenariats stratégiques font partie de la feuille de route. Ce mouvement vise à convaincre les industriels encore hésitants ou ceux qui souhaitent remplacer des systèmes de stockage obsolètes.
Supernova Invest et la carte deeptech
Acteur incontournable du financement d’entreprises de rupture, Supernova Invest pilote plus de 800 millions d’euros d’investissements dans des domaines comme la transition énergétique, le digital ou les technologies industrielles. Son soutien envers Galam Robotics souligne l’intérêt grandissant pour la robotique modulaire et les solutions logistiques intelligentes.
Supernova Invest s’appuie sur son écosystème deeptech pour connecter les entreprises de son portefeuille avec des partenaires académiques, industriels et financiers. Cette approche globale, fondée sur plus de 20 ans d’expérience, vise à accélérer l’émergence de leaders technologiques européens, capables de rivaliser sur la scène internationale.
Le fait que Galam Robotics bénéficie de ce réseau peut offrir de réelles perspectives de co-innovation. L’entreprise pourrait ainsi nouer des collaborations avec d’autres startups expertes en intelligence artificielle ou en capteurs intelligents, renforçant encore la compétitivité de TAK-ONE.
Bpifrance, moteur de la réindustrialisation française
Depuis plusieurs années, Bpifrance s’emploie à repenser le modèle industriel français et à le faire évoluer vers davantage de valeur ajoutée. Elle propose, outre des prêts, des programmes d’accompagnement et des solutions de garantie. Le fonds Bpifrance Amorçage Industriel, créé en 2023, se focalise spécifiquement sur les innovations industrielles prêtes à être déployées.
Dans le cas de Galam Robotics, cet appui apporte une légitimité supplémentaire. Le fait de pouvoir compter sur un partenaire institutionnel rassure les clients potentiels, tout en incitant d’autres financeurs à entrer au capital. Bpifrance valorise aussi la création d’emplois et le potentiel exportateur, des aspects largement représentés dans la stratégie de la startup.
En parallèle, l’établissement participe au rayonnement de la société à l’international, grâce à son réseau de représentants et de programmes comme “French Tech”. Pour Galam Robotics, cette dimension constitue un atout dans sa volonté de s’implanter durablement sur le marché européen, voire au-delà.
Le point de vue des dirigeants
Pour Samuel Perez, cofondateur de Galam Robotics, cette levée de fonds concrétise des années de recherche et de prototypage : « Nous estimons que l’automatisation intelligente des buffers logistiques est le levier clé pour fluidifier la distribution, réduire les coûts et améliorer l’expérience de livraison du dernier kilomètre. Les retours positifs que nous recevons de nos premiers clients nous confortent dans l’idée que notre solution est adaptée aux exigences modernes. »
Du côté des investisseurs, l’enthousiasme se fait également sentir. David Hansen, Partner chez Supernova Invest, souligne la rupture technologique proposée par Galam Robotics et sa pertinence pour les industries stratégiques : « La densité de stockage et la capacité de flux générées par TAK-ONE surpassent les approches classiques. Nous pensons que cette invention peut remodeler la logistique, surtout pour les entrepôts de taille moyenne ou réduite. »
Enfin, Bpifrance, par l’intermédiaire de Quentin Iprex, Directeur d’investissement chez Bpifrance Amorçage Industriel, met l’accent sur la robustesse et la simplicité : « L’absence de robots mobiles ou de batteries complexes rend le système résilient. Pour nous, c’est la garantie d’une automatisation pertinente, centrée sur des points de blocage précis, plutôt qu’une robotisation à outrance. »
Des défis à relever pour l’avenir
Malgré cette trajectoire ascendante, Galam Robotics devra surmonter quelques défis. D’abord, l’industrialisation nécessite des capitaux humains et financiers conséquents : l’assemblage de TAK-ONE, la création d’outils de production dédiés et la formation du personnel ne sont pas des moindres. Ensuite, la concurrence étrangère reste vive, notamment en Allemagne, aux États-Unis ou en Asie, où plusieurs entreprises investissent massivement dans la robotique.
De plus, la startup devra prouver la pertinence de sa solution dans une variété de cas d’usage. Certes, TAK-ONE est particulièrement efficace sur des surfaces de moins de 1 000 m², mais il convient de démontrer sa capacité à s’adapter à d’autres formats d’entrepôts ou à des environnements moins standards (température contrôlée, humidité, etc.).
Enfin, la croissance rapide comporte des risques d’exécution. Recruter 30 employés en quelques mois implique de réussir une intégration harmonieuse, de conserver une culture d’entreprise forte et de maintenir la qualité de service. Pour y parvenir, Galam Robotics va devoir mettre en place une organisation solide, capable de supporter cette expansion sans perdre en agilité.
Pistes d’innovation futures
Selon plusieurs experts, la prochaine étape pour Galam Robotics pourrait être l’intégration de capteurs intelligents et de solutions prédictives dans TAK-ONE, permettant d’anticiper la demande, de repérer d’éventuels dysfonctionnements et d’optimiser le séquençage des flux en temps réel. À terme, on peut imaginer que le logiciel de pilotage s’appuie sur des algorithmes de machine learning, rendant le stockage encore plus autonome.
D’autres améliorations sont envisageables, comme la possibilité de gérer des formats de colis très divers (depuis le petit paquet jusqu’à la palette), ou l’ajout de systèmes de sécurité avancés pour manipuler des marchandises fragiles ou réglementées. Ces options techniques nécessitent cependant des investissements supplémentaires et une mise en place progressive, en fonction des retours des clients.
En parallèle, la société pourrait explorer des secteurs encore peu exploités, tels que la logistique hospitalière (stockage de matériel médical), la gestion de fournitures industrielles à flux tendu ou la distribution de pièces de rechange dans le domaine automobile. L’adaptabilité de TAK-ONE semble propice à ces élargissements de marché.
Au cœur d’un écosystème industriel en pleine effervescence
Le marché français de la robotique industrielle a gagné en maturité ces dernières années, soutenu par des dispositifs gouvernementaux visant à encourager l’innovation et la production locale. Les incitations fiscales, les appels à projets et les partenariats entre grands groupes et startups contribuent à cette dynamique. Galam Robotics bénéficie de ce climat porteur, où l’expérimentation est devenue un moteur de compétitivité.
De plus, la volonté nationale de réindustrialisation coïncide avec l’émergence de nouveaux modes de consommation. Aujourd’hui, la livraison express ou le “click & collect” font partie du quotidien. Pour répondre à cette demande exigeante, les entreprises ont besoin de chaînes logistiques capables de s’ajuster en temps réel. C’est exactement la promesse du concept modulaire défendu par la jeune pousse parisienne.
Grâce à cette levée de fonds, Galam Robotics s’attend à améliorer sa notoriété dans l’écosystème. L’entreprise pourrait rejoindre des pôles de compétitivité, participer à des programmes d’accélération sectoriels et renforcer son réseau de partenaires. À terme, cela pourrait faciliter la diffusion de TAK-ONE dans différents canaux de distribution.
Vers de nouveaux standards logistiques
En se démarquant des schémas classiques, Galam Robotics propose de repenser la logistique autour du “jeu du taquin” grandeur nature. Cette approche basée sur une architecture légère, sans robots individuels, apporte une rupture de paradigme : la gestion du flux ne repose plus sur une myriade d’engins circulants, mais sur un mouvement collectif et ordonné des modules de stockage.
Cette innovation soulève des questions sur l’évolution des métiers de la logistique. Si certaines tâches répétitives ou physiques disparaissent, de nouveaux besoins émergent : pilotage de la plateforme, maintenance du système, conception d’algorithmes de planification, etc. À moyen terme, ce modèle pourrait devenir la norme pour toutes les structures voulant optimiser leurs entrepôts urbains ou périurbains.
La startup, dont les fondateurs sont issus de la culture ingénieuse et appliquée, souhaite instaurer de nouveaux standards de performance et de densité d’entreposage. Si TAK-ONE prouve son efficacité à grande échelle, il est possible que la logistique “cubiculaire” s’étende à d’autres maillons de la chaîne de valeur, jusqu’à façonner un écosystème intégralement modulable, depuis le fabricant jusqu’au consommateur final.
Une étape charnière pour l’industrialisation
Concrètement, cette augmentation de capital de 10 millions d’euros marque une étape charnière pour Galam Robotics. Les dirigeants peuvent désormais déployer la stratégie d’industrialisation à plus grande échelle, tout en pérennisant la recherche et le développement. Ces ressources financières arrivent au moment adéquat, alors que la demande s’intensifie et que les premiers projets clients deviennent vitrine du savoir-faire de l’entreprise.
Le défi reste de coordonner efficacement la montée en puissance de la production et le déploiement des solutions sur le terrain. Chaque projet client, qu’il s’agisse d’un entrepôt de distribution ou d’une plateforme de cross-docking, doit être mené avec rigueur pour démontrer la fiabilité de TAK-ONE. La réputation de la startup dépend de ces installations pilotes, véritables étalons de performance.
À long terme, si cette expansion se déroule comme prévu, Galam Robotics pourrait devenir un symbole de la nouvelle ère de la robotique logistique française, ouvrant la voie à d’autres acteurs désireux de miser sur des solutions créatives et durables pour répondre aux défis du commerce moderne.
Regards croisés : concurrence et collaboration
Dans un environnement ultra-concurrentiel, l’innovation est souvent un levier de différenciation. Toutefois, il arrive aussi que des acteurs convergent pour offrir des solutions globales, associant plusieurs technologies complémentaires (analyse prédictive, tri automatisé, véhicules autonomes, etc.). Galam Robotics se positionne comme un maillon essentiel, capable de résoudre la partie stockage et buffering grâce à son architecture en mouvement.
Il est probable que la startup explore à terme des partenariats ou des co-entreprises avec des entreprises spécialisées dans d’autres segments de la chaîne logistique. Cette synergie pourrait aboutir à des plates-formes intégrées, où chaque étape — réception, tri, stockage, préparation de commande et expédition — serait gérée par des modules automatisés interconnectés.
Dans ce panorama, la concurrence internationale demeure un moteur d’amélioration continue. Les entreprises chinoises, par exemple, proposent des solutions moins onéreuses mais parfois moins robustes, tandis que certains acteurs américains mettent l’accent sur l’intelligence artificielle pour pallier certaines limites mécaniques. Galam Robotics se distingue par sa vision d’un système modulaire et sans encombrement, plus adapté aux surfaces restreintes.
Vers une nouvelle ère de l’automatisation
La montée en puissance de la robotique et de la data laisse présager une profonde transformation des entrepôts dans les années à venir. Avec TAK-ONE, Galam Robotics entend participer à cette évolution en repensant le stockage comme un ensemble fluide et réagissant, plutôt qu’une simple accumulation statique de colis. Les enjeux économiques et écologiques donnent à cette solution un caractère urgent et nécessaire.
L’ancrage de la startup en France, appuyé par Supernova Invest et Bpifrance, lui offre un environnement propice pour expérimenter et améliorer sa technologie avant de se lancer plus largement à l’international. D’ici quelques années, TAK-ONE pourrait représenter une référence dans la gestion optimisée des buffers logistiques.
Les signaux sont positifs : la demande est soutenue, la technologie est brevetée et l’entreprise dispose désormais d’un soutien financier solide. Si Galam Robotics réussit à industrialiser rapidement son système, elle contribuera à créer un écosystème logistique nouveau, où chaque acteur gagne en compétitivité et en efficacité.
Des opportunités de croissance, mais aussi de responsabilité
En s’imposant comme un catalyseur de la transformation industrielle, Galam Robotics devra également répondre à des attentes en matière de responsabilité sociale et environnementale. L’automatisation, bien qu’elle supprime certaines tâches pénibles, soulève des questions d’emploi et de qualification de la main-d’œuvre. De même, l’empreinte carbone liée à la fabrication des modules, au transport des pièces et à la consommation énergétique du système doit être optimisée.
L’entreprise affirme vouloir travailler sur des matériaux durables, privilégier une production locale et limiter le gaspillage énergétique. La configuration modulaire de TAK-ONE facilite l’entretien, le remplacement et la mise à jour des pièces défectueuses, prolongeant ainsi le cycle de vie du système. À long terme, on peut espérer que ces bonnes pratiques renforcent l’impact positif de l’innovation.
En outre, la robotique doit être appréhendée comme un outil au service de l’homme, et non un substitut total. Dans cette optique, Galam Robotics promeut l’idée d’une collaboration entre opérateurs et machines, où la valeur ajoutée de l’humain reste essentielle pour les tâches de supervision, de maintenance ou de décision.
De nouvelles perspectives pour la robotique française
À travers ce nouveau tour de table, Galam Robotics incarne l’énergie créatrice d’une robotique française en pleine effervescence. En offrant une approche disruptive pour le stockage et la distribution, l’entreprise fédère autour d’elle des investisseurs, des partenaires industriels et un vivier de talents. Le pari est de taille, mais l’opportunité est réelle : la logistique, portée par le e-commerce, est en quête de solutions rapides et fiables.
Si le succès se confirme, TAK-ONE pourrait très vite devenir un modèle d’excellence “made in France”, prouvant qu’il est possible de concilier flexibilité, compétitivité et industrialisation responsable dans un secteur très concurrentiel. Ce projet pourrait également renforcer la visibilité de la France comme pôle d’innovation en robotique à l’échelle européenne.
Enfin, cette réussite servirait d’exemple à d’autres projets deeptech, montrant que la synergie entre investisseurs privés, structures publiques et vision entrepreneuriale peut propulser une technologie de pointe vers les plus hauts niveaux. La volonté d’offrir une “juste automatisation”, ni excessive ni déficiente, se pose alors comme un credo résolument moderne.
Un futur plein de promesses
La levée de 10 millions d’euros de Galam Robotics augure de nouveaux développements pour la robotique modulaire en France et en Europe. En redéfinissant la manière dont on conçoit le stockage, la jeune entreprise bouscule les normes et se positionne pour répondre à une demande qui ne cesse de croître.
C’est un tournant majeur pour une structure qui, il y a quelques années, n’était encore qu’une simple idée ambitieuse portée par deux ingénieurs passionnés. L’histoire de Galam Robotics illustre parfaitement la puissance d’une innovation pragmatique et visionnaire, mariant mécanique éprouvée et intelligence logistique.
Les mois à venir seront déterminants : finaliser l’industrialisation, conquérir de nouveaux marchés, renforcer l’équipe, tout en conservant l’ADN inventif qui a fait le succès de la solution TAK-ONE. Si l’équipe parvient à maintenir cet équilibre, rien ne semble devoir freiner la montée en puissance de cette technologie inspirée d’un simple jeu de puzzle.
Quelle suite pour la logistique automatisée ?
Avec Supernova Invest et Bpifrance dans son capital, Galam Robotics franchit un palier décisif. Sa quête pour imposer une logistique flexible et modulaire, capable de s’adapter aux fluctuations du marché, reflète l’évolution des besoins des consommateurs et des industriels. Au croisement de la deeptech, de la mécatronique et du big data, l’entreprise jouit désormais des ressources nécessaires pour concrétiser sa vision.
Plus qu’un simple succès entrepreneurial, c’est toute une filière qui pourrait en bénéficier : ingénieurs, techniciens, fournisseurs, partenaires logistiques, etc. Car la force de Galam Robotics, c’est aussi de fédérer un écosystème autour d’un projet novateur, susceptible d’influer sur la productivité et la compétitivité de nombreux acteurs.
Au final, cette annonce symbolise une étape déterminante, où la créativité industrielle, la synergie des acteurs et la capacité d’adaptation se rejoignent pour façonner la logistique du futur.