37,5 M€ de la BEI pour booster la R&D microbiote de MaaT Pharma
MaaT Pharma obtient un prêt de 37,5 M€ de la BEI pour financer ses essais cliniques en hémato-oncologie axés sur des thérapies basées sur le microbiote.

Lyon, terre fertile pour la Recherche et Développement en biotechnologie, voit aujourd’hui l’une de ses entreprises les plus ambitieuses franchir une nouvelle étape. Avec un prêt de 37,5 millions d’euros accordé par la Banque Européenne d’Investissement le 28 juillet 2025 (source : communiqué de presse MaaT Pharma), MaaT Pharma accélère son expansion et confirme sa position de référence dans le traitement des cancers via l’exploration du microbiote intestinal.
Une dynamique financière pour booster la recherche
MaaT Pharma, cotée à Euronext Paris (code mnémonique : MAAT), reçoit un accompagnement stratégique de la BEI qui se concrétise sous la forme d’un prêt de 37,5 millions d’euros (source : même communiqué). Cette enveloppe, structurée en quatre tranches, renforce une approche financière diversifiée, mêlant financements dilutifs et non dilutifs, pour poursuivre des essais cliniques coûteux et complexes en hémato-oncologie.
Pourquoi cette approche séduit-elle ? D’une part, combiner plusieurs formes de capital permet à l’entreprise de conserver une certaine indépendance pour la suite de ses opérations. D’autre part, le soutien d’une institution européenne réputée comme la BEI envoie un signal fort aux investisseurs et aux institutions publiques. Cela démontre la fiabilité du modèle de MaaT Pharma et son potentiel à révolutionner des segments de marché où les besoins médicaux sont urgents.
Dans ce cadre, la biotech lyonnaise ambitionne de finaliser la mise sur le marché de deux programmes phares : Xervyteg (MaaT013), dédié à la maladie aiguë du greffon contre l’hôte (aGvH), et MaaT033, qui explore des pistes de traitement préventif post-greffe. Une eventualité d’extension à la sphère des tumeurs solides reste également à l’horizon, avec en toile de fond l’objectif d’améliorer significativement la survie des patients.
Le microbiote intestinal regroupe des milliards de micro-organismes : bactéries, champignons, virus et archées. Lorsqu’on parle de “thérapies basées sur le microbiote”, il s’agit d’optimiser la composition de ces populations microbiennes, afin de mieux réguler le système immunitaire. Dans le contexte du cancer, ce rééquilibrage peut soutenir la rémission, réduire les complications post-greffe et améliorer l’efficacité de certaines immunothérapies.
Microbiote et oncologie : un levier thérapeutique en pleine émergence
Depuis une quinzaine d’années, la communauté scientifique observe l’impact de la diversité microbienne sur l’immunité. Plusieurs travaux internationaux ont confirmé que la “richesse” du microbiote est associée à une meilleure réponse aux traitements, en particulier dans la sphère des cancers hématologiques (source : études présentées par l’Institut Gustave Roussy, 2024). Cet intérêt pour la flore intestinale motive l’essor de solutions innovantes, dont MaaT Pharma est l’un des promoteurs les plus avancés en Europe.
Des pistes concrètes d’amélioration s’expriment dans différents champs : certains patients subissant un allo-GCSH (greffe allogénique de cellules souches hématopoïétiques) développent des complications graves telles que la maladie aiguë du greffon contre l’hôte. En restaurer l’équilibre microbien est susceptible d’endiguer la progression de ces complications. C’est un espoir d’ordre thérapeutique, mais aussi un grand soulagement pour les familles soumises à la pression de risques post-greffe très élevés.
Au-delà de l’hémato-oncologie, améliorer le microbiote intestinal pourrait aussi jouer un rôle dans le contrôle de certaines tumeurs solides, où l’inflammation chronique et la faiblesse immunologique des patients contribuent fortement à la progression de la maladie. Les approches basées sur le transfert de microbiote fécal (FMT) ou sur des combinaisons de souches bactériennes spécifiques émergent comme autant de prolongements capables d’optimiser l’efficacité des immunothérapies.
Les enjeux autour de la greffe de cellules souches
Allo-GCSH : après cette greffe, il existe un risque élevé de développer une complication où les cellules greffées attaquent l’organisme du patient (source : fédération hospitalière de France). Cette pathologie, connue sous le nom d’aGvH, touche une proportion significative de patients et peut causer une mortalité allant jusqu’à 80% dans ses formes résistantes aux traitements standard.
Le contexte de la maladie aiguë du greffon contre l’hôte explique l’importance stratégique de MaaT013. En effet, Xervyteg s’attaque précisément aux mécanismes immunitaires dérégulés, via la réinjection d’un microbiote reconstitué et hautement diversifié. L’obtention d’une autorisation de mise sur le marché, visée auprès de l’Agence Européenne des Médicaments d’ici 2026 (source : communications officielles MaaT Pharma 2025), constituerait un sérieux bouleversement dans cette thérapeutique encore mal desservie.
Les temps forts de l’aventure MaaT Pharma
Derrière la réussite de cette entreprise, un ensemble de jalons industriels, financiers et scientifiques se sont enchaînés depuis sa création. MaaT Pharma, qui regroupe aujourd’hui environ 70 salariés, s’est fait connaître dès 2021 en devenant l’une des premières biotechs spécialisées dans le microbiote à entrer sur Euronext Paris (source : archives boursières Euronext 2021). Outre le succès progressif des levées de fonds, la croissance du chiffre d’affaires, établi à 3,20 millions d’euros en 2024, traduit une montée en puissance régulière (source : rapport financier annuel MaaT Pharma).
Pour soutenir cette courbe ascendante, plusieurs compléments de financement ont jalonné les dernières années, comme celui obtenu auprès de Bpifrance à hauteur de 7,4 millions d’euros en novembre 2023 (source : annonce publique Bpifrance). Chaque apport s’intègre à une trajectoire ciblée : étendre le portefeuille de projets cliniques et sécuriser l’élaboration d’installations industrielles aptes à gérer la production à grande échelle de médicaments au microbiote stabilisé.
Une pierre angulaire repose sur la nouvelle usine de Saint-Quentin-Fallavier, d’une superficie de 1600 m², considérée comme la plus grande en Europe dédiée exclusivement au développement industriel de thérapies basées sur le microbiote. Depuis 2023, ce site assure la production dans le respect des Bonnes Pratiques de Fabrication Pharmaceutiques, confortant la capacité de MaaT Pharma à livrer des lots à haute valeur ajoutée et à répondre aux exigences des autorités de santé (source : documentation Skyepharma).
En parallèle, l’entreprise a structuré une plateforme ultramoderne, baptisée gutPrint, qui recourt aux nouvelles technologies d’analyses microbiologiques et d’algorithmes prédictifs pour comprendre l’articulation complexe d’un écosystème microbien dans l’intestin du patient. L’objectif ultime : repérer les « points faibles » de la flore intestinale, puis reconstituer un microbiote complet et varié. Cette approche se démarque des solutions concurrentes plus fragmentées, qui misent souvent sur des cocktails restreints de souches bactériennes.
Les candidats phares pour lutter contre l’aGvH et la leucémie
La feuille de route de MaaT Pharma mise fortement sur deux candidats-médicaments déjà testés à un stade clinique avancé. Le premier, Xervyteg (MaaT013), représente l’arme thérapeutique majeure pour contrer l’aGvH. Après une phase 3 couronnée de résultats encourageants en janvier 2025 (source : compte-rendu d’essais MaaT Pharma), la biotech s’est empressée de déposer une demande d’AMM auprès de l’EMA en juin 2025.
Le second, MaaT033, reste administré par voie orale et a entamé un essai de phase 2b, baptisé PHOEBUS, qui comprend pas moins de 387 patients (source : registre d’essais cliniques internationaux). Dans ce protocole, la restauration du microbiote doit freiner l’apparition des complications post-greffe, tout en optimisant l’absorption des traitements anticancéreux. Composer une flore intestinale robuste semble ainsi servir de bouclier pour les patients souffrant de leucémies aiguës myéloblastiques.
Phase préclinique : validations initiales sur modèles animaux
Phase 1 : vérifications d’innocuité sur un petit nombre de volontaires sains ou de patients
Phase 2 : première évaluation d’efficacité sur une cohorte plus large, affinement du dosage
Phase 3 : confirmation de l’efficacité et comparaisons randomisées contre le standard de soin
Phase 4 : suivi post-autorisation (pharmacovigilance)
Pour chaque programme, MaaT Pharma s’appuie sur des données recueillies auprès d’institutions prestigieuses comme l’Institut Gustave Roussy en France et le Memorial Sloan Kettering Cancer Center aux États-Unis, qui ont mis en évidence de fortes corrélations entre la diversité microbienne et une immunité renforcée (source : compte rendu d’études 2023-2024 présentées par MaaT Pharma).
Dans un marché émergent porté par l’oncologie de précision, MaaT Pharma adopte une stratégie de différenciation alignée avec son credo : proposer des Microbiome Ecosystem Therapies à large spectre, plutôt que des comprimés contenant quelques souches isolées. Cette spécificité consolide sa position de leader au sein du continent européen.
Un partenariat de distribution pour ouvrir la voie aux patients
En juillet 2025, un accord exclusif a été conclu avec Clinigen, société pharmaceutique réputée pour sa force de frappe logistique en Europe (source : communiqué interne MaaT Pharma). L’objectif : permettre une commercialisation rapide et efficace de Xervyteg dans de nombreux pays européens, dès lors que les autorités réglementaires donneront le feu vert.
Pourquoi Clinigen ? Spécialisée dans l’accès aux médicaments, Clinigen dispose non seulement d’un réseau solide de distributeurs, mais aussi d’une expertise dans le traitement de produits complexes, à conserver dans des conditions strictes. La collaboration répond donc à la spécificité de Xervyteg, qui exige une chaîne du froid surveillée et des standards de qualité rigoureux.
Factorisation de la prise en charge des patients
En oncologie hématologique, la rapidité d’intervention demeure cruciale. Pour Unité de Soins Intensifs, Oncologues et Centres Hospitaliers, il est vital de raccourcir la chaîne logistique afin que le patient reçoive au plus vite le traitement qui lui sauvera peut-être la vie (source : retours de terrain d’unités hospitalières françaises). Grâce à cet accord, MaaT Pharma espère déployer Xervyteg de manière fluide et à grande échelle, en assurant une compatibilité optimale avec les protocoles médicaux existants.
En parallèle, cet attelage stratégique apporte également une reconnaissance institutionnelle à MaaT Pharma, validant la crédibilité de sa solution auprès de multiples parties prenantes : autorités réglementaires, centres hospitaliers universitaires et professionnels de santé. Sur le plan de la compétitivité, l’accord renforce aussi la visibilité de la biotech lyonnaise face à la concurrence nord-américaine dans le secteur émergent du microbiome.
Une vision de financement diversifié
Même si l’annonce du prêt de la BEI a focalisé l’attention, MaaT Pharma applique depuis plusieurs années une stratégie de financement multiple, mêlant capitaux dilutifs (introductions en bourse, augmentations de capital) et solutions non dilutives (prêts, subventions). Cette mosaïque permet à la société de :
- Renforcer sa recherche et développement sans compromettre la trésorerie.
- Préserver la valorisation des titres sur le marché boursier.
- Développer une relation de confiance avec les organismes publics souhaitant soutenir l’innovation.
Avec le soutien de la BEI, la validation scientifique de MaaT Pharma se trouve encore renforcée. De fait, l’institution européenne mène généralement une due diligence approfondie, exigeant des preuves tangibles de la viabilité clinique et la solidité financière du projet. Cette reconnaissance vient s’ajouter aux subventions déjà perçues de Bpifrance (7,4 millions d’euros en 2023) et à la confiance d’actionnaires de premier plan, qui suivent l’entreprise depuis son IPO en 2021.
Le rôle clé de la Banque Européenne d’Investissement
Mandat européen pour l’innovation : la BEI finance des projets à forte valeur ajoutée, particulièrement dans les secteurs dédiés à la santé et aux technologies propres. Son appui implique un examen strict de la faisabilité financière, mais aussi de l’impact socio-économique et du potentiel d’expansion internationale du projet.
Chiffres clés et indicateurs de performance
Afin de situer la progression de MaaT Pharma dans le paysage biotechnologique français, il peut être instructif d’observer plusieurs métriques financières et opérationnelles. L’évolution du chiffre d’affaires, le nombre de collaborateurs ou encore les financements obtenus illustrent la solidité de l’entreprise.
Derrière ces chiffres, la résonance est double : la croissance de MaaT Pharma atteste d’une forte demande pour des solutions médicales novatrices, mais aussi d’une reconnaissance institutionnelle, symbolisée par l’intérêt d’acteurs publics et privés. Ces indicateurs consolidés confortent la position de l’entreprise comme un “champion” de la biotech française.
La concurrence et le climat du marché
Si MaaT Pharma brille sur la scène française, elle n’est pas seule à miser sur le potentiel du microbiote. Aux États-Unis, plusieurs sociétés de biotechnologie s’intéressent aussi à la modulation du microbiote pour renforcer l’efficacité immunitaire ou contrebalancer les effets iatrogènes des traitements anticancéreux (source : revue spécialisée en biotechnologie 2024). Toutefois, MaaT Pharma se distingue par une approche globale de reconstitution du microbiote, utilisant le principe de “pooling” pour garantir une diversité microbienne élevée.
En Europe, le marché des thérapies à base de microbiote connaît une expansion accélérée. Le potentiel commercial, estimé à plusieurs milliards d’euros d’ici à 2030, attire l’attention de fonds d’investissement cherchant des projets à valeur ajoutée. Or, sur ce segment, la position de MaaT Pharma, adossée à une plateforme technologique robuste et des partenariats stratégiques, pourrait s’avérer un atout déterminant dans la course aux autorisations.
Les projets concurrents majeurs
Sans dresser une liste exhaustive, on recense quelques biotechs européennes tentant des approches voisines. Certaines ciblent la restauration microbienne après l’usage prolongé d’antibiotiques, d’autres travaillent plutôt sur des combinaisons probiotiques spécifiques. Les ventes de ces solutions restent néanmoins limitées, souvent cantonnées à des phases de tests précoces ou à des indications moins critiques que l’hémato-oncologie. Pour l’heure, MaaT Pharma demeure l’une des rares à viser un traitement potentiel pour l’aGvH avec une haute standardisation.
Défis réglementaires et défis scientifiques
L’encadrement réglementaire des biothérapies basées sur la flore intestinale est encore en structuration. Les autorités sanitaires veillent particulièrement à la sécurité du procédé de fabrication, dans la mesure où il implique un dérivé de don fécal. L’évaluation minutieuse porte donc sur l’origine de la matière première, mais aussi sur chaque étape de purification et de stabilisation (source : guidelines de l’Agence Européenne des Médicaments).
D’un point de vue scientifique, la reconstitution complète du microbiote implique un procédé industriel plus complexe que la création d’un simple “probio”. Il est nécessaire de veiller à la diversité des souches sélectionnées tout en garantissant l’absence de pathogènes. Ce défi industriel explique pourquoi très peu d’entreprises sont capables d’opérer dans ce domaine avec la rigueur nécessaire, ce qui peut en même temps constituer un avantage compétitif pour ceux qui maîtrisent la technologie.
Au-delà de la ✔ d’efficacité, l’implémentation clinique peut poser question : définir le bon timing de l’administration du traitement, identifier le meilleur dosage en cas de leucémie myéloblastique, gérer la compatibilité entre deux lignes de traitement, etc. Les efforts de MaaT Pharma s’inscrivent donc dans un cadre global exigeant, où la validation par l’EMA impose des preuves solides de sécurité, d’efficacité et de reproductibilité.
Dans l’usine de Saint-Quentin-Fallavier s’orchestrent plusieurs étapes : collecte des dons sains, extraction, contrôle qualité, mélange, stabilisation et conditionnement. L’objectif demeure la préservation de la diversité microbienne, tout en éliminant les pathogènes. Chaque lot doit répondre aux normes cGMP (Good Manufacturing Practices), spécialement renforcées pour tout ce qui touche au vivant.
Perspectives d’ouverture et élargissement des indications
Au-delà du prisme de la greffe allogénique et de la lutte contre l’aGvH, MaaT Pharma explore déjà de nouvelles voies. Lors de conférences scientifiques, la société a souligné son intérêt pour des protocoles dédiés à certaines tumeurs solides, où l’intervention du microbiote pourrait améliorer la réponse aux inhibiteurs de checkpoints immunitaires (PD-1, CTLA-4) (source : présentation interne MaaT Pharma 2024).
Sur le long terme, la biotech envisage également de s’intéresser à des pathologies auto-immunes ou des troubles neurodégénératifs, dès lors qu’un lien entre dysbiose intestinale et mécanismes inflammatoires est suspecté. Même si aucune étude avancée n’est pour l’heure publiée, les recherches préliminaires montrent déjà des pistes engageantes.
Pour entrer sur le marché américain, MaaT Pharma a entamé des discussions préliminaires avec la FDA (Food and Drug Administration), visant à rendre éligibles ses futurs candidats-médicaments à des programmes accélérés. Une expansion sur ce territoire gigantesque peut multiplier les opportunités de partenariats, tant commerciaux que scientifiques.
Regards pour la suite
En investissant massivement dans la recherche sur le microbiote intestinal, MaaT Pharma s’est imposée comme une figure majeure de la biotechnologie française. Le prêt de 37,5 millions d’euros accordé par la BEI crée un environnement encore plus favorable à l’aboutissement de nouvelles solutions thérapeutiques. Parallèlement, les partenariats noués avec Clinigen et d’autres acteurs institutionnels consolident la chaîne logistique et l’accessibilité des futurs traitements.
Si la roadmap se concrétise, Xervyteg (MaaT013) pourrait être le premier traitement d’origine microbiotique à être homologué en Europe pour l’aGvH. De même, MaaT033 confirme l’importance d’un pilier préventif, permettant de limiter la survenue de complications fatales dans la fenêtre post-greffe. Au-delà, le pipeline s’élargit progressivement, touchant à d’autres aires thérapeutiques cruciales. Le potentiel est immense, mais il restera conditionné par le rythme d’acceptation réglementaire, la capacité à maintenir une production de qualité irréprochable et la solidité financière de l’entreprise.
Dans l’ensemble, ce financement fait franchir un cap décisif à la biotech lyonnaise et ancre ses ambitions sur le marché mondial de l’oncologie. Son engagement technologique et ses résultats d’essais cliniques suscitent déjà l’intérêt des grands laboratoires internationaux. Pour la France, la réussite de MaaT Pharma renforce l’idée que l’innovation médicale peut naître et prospérer sur son territoire, tout en se déployant au-delà de ses frontières.
À travers sa maîtrise du microbiote, MaaT Pharma ouvre la voie à une nouvelle ère de traitements personnalisés, où l’équilibre de l’écosystème intestinal pourrait devenir un pilier incontournable de la lutte contre le cancer.