La société toulousaine Eco-Tech Ceram (ETC) a finalisé une levée de fonds de 16 millions d’euros. L’objectif ? Accélérer la fourniture de chaleur décarbonée dans l’industrie et soutenir la résilience énergétique du tissu industriel français. Retour sur les détails financiers, les solutions innovantes et les perspectives de ce nouveau chapitre pour ETC.

Une nouvelle dynamique pour la chaleur industrielle en France

Si la chaleur demeure un pilier incontournable pour de nombreux procédés industriels, sa production reste trop souvent dépendante des énergies fossiles. En France, on estime que l’industrie consomme environ 300 TWh de chaleur par an, la majeure partie provenant encore de ressources importées (gaz, pétrole, etc.). Cette dépendance complexe, soumise aux fluctuations du marché et aux tensions géopolitiques, fragilise à la fois les marges de manœuvre stratégiques des entreprises et leur bilan carbone.

La récente levée de fonds de 16 millions d’euros, réalisée entre autres par le Fonds Révolution Environnementale et Solidaire (géré par Crédit Mutuel Impact) et le fonds PSIM de Bpifrance, entend répondre à ces enjeux. Avec cet apport financier, Eco-Tech Ceram prévoit notamment de renforcer ses activités en R&D, de multiplier ses actions de conseil auprès des industriels et de développer de nouveaux outils permettant la production d’une chaleur hautement compétitive et durable.

Plus largement, cette opération témoigne d’un mouvement de fond : la décarbonation n’est plus un simple effet de mode, mais un impératif stratégique pour les entreprises qui souhaitent se pérenniser et séduire des partenaires engagés. Dans ce paysage, ETC fait figure d’acteur déterminant grâce à une expertise de pointe, notamment dans le stockage et la valorisation de chaleur dite “fatale”.

Les pistes concrètes d’Eco-Tech Ceram : du diagnostic à la mise en œuvre

Pour améliorer l’efficacité énergétique d’un site industriel, Eco-Tech Ceram mise sur une méthode en plusieurs étapes. En premier lieu, la société propose une analyse minutieuse des consommations, certifiée RGE1717 et PACTE. Ce diagnostic, couplé à des audits précis, permet de dénicher les “passoires thermiques” et autres réglages pouvant être optimisés à moindre coût.

Ensuite, l’entreprise se distingue par la mise en place de solutions de stockage thermique. Grâce à un dispositif breveté, baptisé Eco-Stock®, la “chaleur fatale” – autrement dit la chaleur résiduelle générée par certains procédés – est captée et réutilisée. À la clé : un gain financier immédiat, puisque la chaleur récupérée remplace directement une partie de l’approvisionnement en gaz.

On appelle “chaleur fatale” la chaleur produite au cours d’un processus industriel (fours, turbines, etc.) et qui est souvent dispersée dans l’environnement sans être réutilisée. Sa valorisation consiste à la récupérer puis à l’employer pour d’autres usages (chauffage, production d’eau chaude industrielle, etc.).

Enfin, ETC propose une étape d’électrification intelligente à travers une technologie Power-to-Heat. Ce système brevété convertit l’électricité en chaleur haute température lors des créneaux moins coûteux, notamment les heures creuses. L’idée est de rendre les industriels moins dépendants des variations tarifaires du gaz et de leur fournir un levier supplémentaire pour sécuriser leur budget énergétique.

Le coût de cette chaleur décarbonée peut descendre à 25 €/MWh – un prix stable, qui permet de planifier la production sur le long terme. Cette promesse d’une énergie propre et abordable a déjà séduit des acteurs de premier rang, tels que Wienerberger, ArcelorMittal, ThyssenKrupp ou encore Villeroy & Boch. Ils y trouvent à la fois un bénéfice économique, environnemental et une garantie de continuité opérationnelle.

Tiers-financement : un levier de compétitivité pour les industriels

Au-delà de l’aspect technique, Eco-Tech Ceram innove également sur le plan financier. À travers un modèle de tiers-financement, l’entreprise permet aux industriels d’installer les équipements de décarbonation sans avancer de capitaux. Cette modalité séduit les PME comme les grands groupes, car elle supprime la barrière de l’investissement initial.

Concrètement, un client peut profiter des économies d’énergie dès la première année, tout en répartissant le coût de l’installation sur une durée plus longue. Les gains réalisés par la baisse des consommations compensent alors une partie – voire la totalité – des mensualités dues. Cette approche “pay-as-you-save” retire une grande part de risque financier pour l’industriel. Résultat : une dynamique de décarbonation accélérée, et des entreprises qui peuvent se focaliser sur leur cœur de métier.

Le Power-to-Heat consiste à utiliser de l’électricité – souvent produite de façon décentralisée ou pendant les heures creuses – pour générer de la chaleur. Cette chaleur est ensuite stockée ou directement utilisée. L’intérêt est de diminuer la dépendance au gaz tout en valorisant des segments de réseau où l’électricité est abondante et peu coûteuse.

Sur le plan opérationnel, le recours au tiers-financement ne signifie pas que l’industriel doit faire appel à un nombre infini d’interlocuteurs. Eco-Tech Ceram propose des solutions clé en main, fournissant à la fois le diagnostic, l’installation et même la maintenance, le tout dans un cadre contractuel cadré. Un gage de sérénité pour des entreprises souvent prises par des contraintes de production, de normes réglementaires et de compétitivité internationale.

Le cadre réglementaire en toile de fond

En France, les objectifs de décarbonation industrielle s’inscrivent dans une trajectoire fixée à la fois par le gouvernement et par l’Union européenne. D’ici à 2030, plusieurs secteurs clés – dont la sidérurgie, la verrerie, la céramique, la chimie et la papeterie – devront réduire drastiquement leurs émissions de CO2. Le vote de lois sur la transition énergétique et les plans climat régionaux illustrent la volonté publique de soutenir des projets concrets, capables de contribuer à l’atteinte de ces cibles.

C’est dans ce contexte que l’expertise d’ETC prend une dimension stratégique. Les subventions, appels d’offres et mécanismes de certificats d’économie d’énergie (CEE) constituent autant de leviers pour financer l’innovation. Sans un tel environnement législatif incitatif, de nombreuses entreprises hésiteraient à s’engager dans la voie de la décarbonation. Avec des dispositifs comme CEE INDUS UT 139, l’investissement se trouve partiellement amorti ou parfois même subventionné.

Cependant, si l’État soutient la décarbonation, il exige aussi une fiabilité des solutions mises en place. Des certifications comme RGE1717 et PACTE garantissent un certain niveau de performance. Dans ce cadre, l’arrivée d’Eco-Tech Ceram – connue pour son sérieux scientifique et technique – vient conforter les industriels quant à la crédibilité des résultats promis.

Focus sur le financement : qui investit et pourquoi ?

Le tour de table de 16 millions d’euros réunit des acteurs institutionnels et financiers de poids :

  • Le Fonds Révolution Environnementale et Solidaire, géré par Crédit Mutuel Impact, abondé par le dividende sociétal de Crédit Mutuel Alliance Fédérale. Son ambition : soutenir des projets à fort impact environnemental et social.
  • PSIM (Programme de Soutien à l’Innovation Majeure), un fonds administré par Bpifrance pour le compte de l’État dans le cadre de France 2030. Il accompagne la phase d’industrialisation et le développement de start-up deeptech françaises jugées prometteuses.

Pour le Crédit Mutuel Impact, la participation à cette levée conforte la vision que la décarbonation industrielle n’est pas seulement un critère RSE, mais une opportunité stratégique et économique. À l’échelle de Bpifrance, le soutien à ETC témoigne également d’une volonté de concrétiser les ambitions de France 2030, un plan national visant à placer la France en position de leader mondial sur des secteurs innovants et décisifs comme l’énergie.

Bon à savoir : le mécanisme France 2030

Le plan France 2030 alloue plus de 50 milliards d’euros pour faire émerger des innovations majeures dans des secteurs clés (énergie, santé, automobile, etc.). Il se déploie dans une logique d’investissement pérenne, de la recherche fondamentale jusqu’à la mise sur le marché, en visant à encourager l’excellence technologique et à accélérer la transformation de l’économie française.

Le choix de soutenir Eco-Tech Ceram illustre donc la convergence des intérêts : les investisseurs privés y voient une rentabilité future et une réponse aux enjeux écologiques ; les organismes publics, de leur côté, promeuvent l’émergence d’acteurs français capables d’exporter leur savoir-faire à l’international. Cette symbiose est souvent considérée comme la clé d’une réussite durable dans le domaine des énergies renouvelables et de la décarbonation.

Qui est Eco-Tech Ceram ?

Créée en 2014 par Antoine Meffre, Eco-Tech Ceram est issue d’une collaboration étroite avec le CNRS, l’Ademe, la Région Occitanie et Bpifrance. L’entreprise a rapidement fait parler d’elle en remportant à trois reprises le concours mondial de l’innovation, signe de son potentiel et de son ancrage R&D.

Basée à Toulouse, ETC concentre ses efforts sur la “thermique industrielle” : comment récupérer, stocker et valoriser la chaleur résiduelle au sein de sites de production lourds (sidérurgie, verrerie, céramique, etc.). Son équipe, composée pour l’essentiel d’ingénieurs et de profils techniques, travaille en étroite liaison avec des laboratoires de recherche de renom pour développer des solutions robustes et brevetées.

Au cours des dernières années, Eco-Tech Ceram a su élargir son portefeuille de clients grâce à une approche “terrain” : audits détaillés, réponses personnalisées et service après-vente réactif. Cette proximité avec les industriels se traduit par des retours d’expérience positifs et, bien sûr, par une visibilité croissante sur le marché de la décarbonation.

Eco-Tech Ceram collabore avec sa filiale Noria, créée pour intégrer davantage d’outils digitaux et d’algorithmes de machine learning dans la gestion énergétique. L’objectif : calibrer encore plus finement la production de chaleur, en s’adaptant en temps réel aux variations de la demande et des conditions de marché.

Le positionnement d’ETC va au-delà de la simple vente d’équipements. À travers une approche technique et financière globale, l’entreprise entend accompagner les industriels dans un changement de paradigme, tout en assurant une rentabilité rapide grâce à l’énergie économisée ou réutilisée.

Une levée de fonds structurante pour l’avenir

Les 16 millions d’euros récemment levés offriront à Eco-Tech Ceram plusieurs axes d’accélération. D’abord, l’industrialisation de nouveaux prototypes, notamment dans le stockage de la chaleur à haute température, pourrait encore faire baisser les coûts de production. Plus l’échelle de production est grande, plus les économies d’échelle sont importantes, ce qui se répercute positivement sur le prix final pour les industriels.

Ensuite, cette enveloppe permettra d’étoffer les équipes commerciales et techniques, pour déployer plus rapidement l’offre en France et potentiellement à l’étranger. Les récentes tensions sur les prix de l’énergie ont réveillé l’intérêt de nombreux pays européens pour des solutions “clé en main” capables de réduire la dépendance aux combustibles fossiles. Eco-Tech Ceram pourrait donc renforcer sa présence auprès des industriels transfrontaliers (Allemagne, Benelux, Italie), intéressés par la capture et la valorisation de la chaleur fatale.

Enfin, une partie du financement sera dédiée à la recherche et au perfectionnement des technologies Power-to-Heat et Eco-Stock®. Le monde industriel évolue rapidement, et les solutions doivent sans cesse s’adapter aux nouveaux procédés de fabrication, aux contraintes réglementaires plus strictes et aux opportunités offertes par les énergies renouvelables.

Des investisseurs confiants et exigeants

Crédit Mutuel Impact, filiale de gestion d’actifs dédiée à l’impact, insiste sur l’importance de combiner rentabilité et performance extra-financière. Dans le cas d’Eco-Tech Ceram, la réduction des émissions de CO2 s’aligne parfaitement avec la vision stratégique de la banque, qui souhaite accélérer la transition vers une économie bas-carbone. La mise en place d’indicateurs de suivi – tant financiers qu’environnementaux – permettra de vérifier que les objectifs sont atteints.

Pour Bpifrance, l’accent est mis sur l’innovation et la dimension “deeptech”. Le fonds PSIM a vocation à soutenir des technologies qui peuvent avoir un effet disruptif sur le marché, et dont l’impact peut être massif à l’échelle nationale et internationale. L’expérience accumulée par Eco-Tech Ceram depuis sa création, ainsi que les brevets déposés, s’inscrivent dans cette logique de rupture par rapport aux solutions traditionnelles.

De fait, ce tour de table prouve que la transition énergétique suscite désormais des investissements solides et durables. Les institutions financières se tournent davantage vers des projets concrets, axés sur la rentabilité économique, la souveraineté énergétique et le respect des engagements climatiques. Eco-Tech Ceram coche ces trois cases, ce qui en fait un exemple de réussite dans un secteur pourtant exigeant.

Une maturité technologique validée sur le terrain

Le retour d’expérience des grands noms de l’industrie, tels que ArcelorMittal ou Wienerberger, constitue un atout majeur pour ETC. Tester des équipements en conditions réelles, sur des chaînes de production très exigeantes, permet de valider la robustesse et l’efficacité du système. Les économies d’énergie réalisées ne sont pas seulement théoriques, elles sont mesurées et quantifiables.

Du point de vue des industriels, la question du retour sur investissement (ROI) est cruciale. Dans bien des cas, le ROI d’une solution ETC s’avère rapide, la réduction des coûts de carburants fossiles venant compenser rapidement la dépense initiale ou la redevance liée au tiers-financement. S’y ajoute un effet d’image : être perçu comme un acteur qui agit pour le climat et la performance énergétique peut constituer un avantage concurrentiel à l’heure où la RSE devient un enjeu clé.

En parallèle, la valorisation de la chaleur fatale répond à un double objectif : maximiser chaque kilowattheure produit et limiter l’empreinte carbone. Dans un monde de plus en plus attentif aux impacts environnementaux, cette approche circulaire et efficiente séduit à la fois les directions financières, les responsables de production et les services communication.

Implications pour la compétitivité industrielle française

Le secteur industriel français se trouve souvent en compétition avec des entreprises de pays où les coûts de l’énergie sont plus faibles, notamment en Amérique du Nord ou au Moyen-Orient. Dans ce contexte, la réduction de la facture énergétique devient une arme décisive pour restaurer une forme de souveraineté économique et limiter les risques liés à la volatilité des prix du gaz.

Avec Eco-Tech Ceram, la France dispose d’un acteur innovant, capable de faire le lien entre les besoins réels des entreprises et les impératifs environnementaux. Les bénéfices attendus dépassent la seule dimension climatique : en diminuant leurs dépenses d’énergie, les sites industriels peuvent réallouer leurs ressources à la recherche, à l’innovation ou à la formation du personnel, ce qui renforce l’ensemble de la chaîne de valeur.

En outre, la robustesse de la technologie ETC, couplée à un accompagnement complet (de la conception à l’exploitation), encourage les projets de long terme. Les industriels peuvent s’engager sur des horizons de cinq à dix ans, en toute confiance quant à la fiabilité des solutions mises en place.

Éclairage sur le rôle des partenaires publics et privés

La transition énergétique n’est pas l’apanage d’un seul acteur. Elle repose au contraire sur des écosystèmes capables de mutualiser leurs compétences et leurs ressources. Les fonds d’investissement à impact, comme celui de Crédit Mutuel Impact, et les programmes étatiques, à l’instar de France 2030 soutenu par Bpifrance, démontrent l’efficacité d’une démarche collective.

En plus de l’apport financier, ces partenaires fournissent souvent un appui stratégique, un réseau et une crédibilité institutionnelle. Cela peut se traduire par des coopérations avec d’autres start-up ou scale-up françaises, par des échanges de bonnes pratiques ou encore par un accès simplifié à des infrastructures de tests et de certifications.

Ce modèle de “private-public partnership” se généralise dans le domaine de l’énergie et du climat. Les enjeux sont trop importants pour être portés par le seul secteur privé ; inversement, les pouvoirs publics ne disposent pas toujours de l’agilité et de la connaissance fine des marchés nécessaires pour innover rapidement. Ensemble, ils permettent à des solutions comme celles d’Eco-Tech Ceram de passer de la phase de prototype à l’industrialisation à grande échelle.

L’importance stratégique des audits et du suivi

Selon plusieurs experts, un plan de décarbonation réussi repose sur un diagnostic énergétique précis. Beaucoup d’entreprises ignorent encore où se situent leurs gisements d’économies, faute d’outils ou de méthodologies adaptées. En proposant des audits complets, ETC répond à cette lacune : elle identifie les points faibles (fuites de chaleur, surconsommation, procédés obsolètes) et propose des pistes d’amélioration concrètes.

L’intérêt est double. D’une part, l’entreprise cible la solution la plus rentable pour le client (électrification, stockage, récupération, etc.). D’autre part, ce diagnostic initial sert de référence pour mesurer l’évolution des consommations sur le moyen et long terme. Les gains énergétiques peuvent alors être quantifiés avec précision, ce qui facilite la prise de décision pour de futurs investissements.

Au-delà de l’audit, le suivi post-installation demeure crucial. Les sites industriels étant en constante mutation (adaptation de la production, nouveaux matériaux, évolutions réglementaires), les dispositifs de récupération de chaleur doivent être ajustés. Eco-Tech Ceram assure cette veille et propose des mises à jour techniques, garantissant ainsi la pérennité des économies réalisées.

Vers un leadership mondial du stockage de chaleur ?

Alors que l’Europe se positionne comme le continent pionnier de la transition énergétique, certains pays cherchent déjà à rattraper leur retard ou à explorer des alternatives au gaz. Les compétences accumulées par Eco-Tech Ceram en matière de stockage de chaleur haute température suscitent des intérêts au-delà des frontières françaises. Les industriels allemands, notamment, sont réputés pour investir massivement dans l’efficacité énergétique. Les marchés émergents (Asie, Amérique latine) pourraient aussi représenter des débouchés importants, surtout si les prix de l’énergie continuent de grimper.

Antoine Meffre, fondateur d’ETC, affirme sa volonté de “faire d’ETC le leader mondial du stockage de chaleur d’ici 2030”. La trajectoire semble bien engagée, avec des brevets solides, une capitalisation renforcée et une reconnaissance institutionnelle de plus en plus marquée. Toutefois, la concurrence internationale demeure intense, et la course à l’innovation reste un défi permanent.

Néanmoins, les indicateurs sont au vert pour qu’ETC franchisse une nouvelle étape et consolide sa position à l’export. Les partenariats noués avec des géants industriels sont autant de portes d’entrée sur des marchés internationaux, où la demande de solutions décarbonées ne cesse de croître. Cette expansion pourrait se traduire par la création de filiales régionales ou par des partenariats avec des intégrateurs locaux.

Une avancée qui préfigure l’avenir de l’industrie en France

Le succès d’Eco-Tech Ceram s’inscrit dans la dynamique plus large de la décarbonation industrielle, devenue un enjeu majeur pour la souveraineté énergétique et la compétitivité économique. L’injection de 16 millions d’euros dans la société révèle non seulement la confiance des investisseurs, mais aussi l’espoir placé dans des modèles vertueux capables de transformer en profondeur les pratiques industrielles.

Aujourd’hui, la question n’est plus de savoir si la décarbonation est souhaitable, mais comment la mettre en œuvre rapidement et efficacement. Les solutions proposées par ETC et d’autres acteurs innovants prouvent que la transition n’est pas synonyme de renoncement, mais bien d’opportunités de croissance, de réduction de coûts et d’amélioration de l’image de marque.

En France, où la compétitivité industrielle reste un sujet sensible, l’exemple d’ETC montre qu’il est possible de concilier exigence environnementale et logique de profit. À terme, cette approche pourrait inspirer d’autres start-up et PME, encouragées par des dispositifs d’aides publiques et le soutien de fonds privés soucieux de soutenir des projets à impact.

Une dynamique à suivre de près

La levée de fonds d’Eco-Tech Ceram marque un tournant dans la manière dont l’industrie française perçoit la décarbonation. La chaleur fatale, l’électrification et le stockage thermique passent désormais du stade de l’expérimentation à celui de la généralisation, tirés par les innovations techniques et des modes de financement flexibles.

Les prochains mois seront décisifs pour juger de la capacité d’ETC à multiplier les installations et à stabiliser ses coûts. Les industriels, de leur côté, devront évaluer l’impact concret sur leurs chaînes de production et sur leur bilan carbone. Si les retours sont à la hauteur, la décarbonation deviendra un reflex pour un nombre croissant de sites, faisant de la France un laboratoire d’innovations industrielles uniques en Europe.

Et si cette levée de 16 millions d’euros n’était que le premier jalon d’une véritable révolution énergétique, portée par le dynamisme d’ETC et l’engagement croissant de la France dans une industrie compétitive et durable ?