Diabeloop lève 70 M€ pour déployer son dispositif médical
Diabeloop lève 70 M€ pour accélérer le déploiement de sa pompe à insuline automatique. L'appareil est destiné aux personnes atteintes de diabète de type 1.
La start-up grenobloise Diabeloop, spécialisée dans le traitement du diabète, annonce un tour de table d’un montant de 70 millions d’euros. L’opération a été menée auprès de LBO France, accompagné par Terumo Corporation et Innovacom. Y ont également participé les investisseurs historiques : CERITD, CEMAG invest, Kreaxi, Supernova Invest, AGIR A DOM, Crédit Agricole, Odyssée Venture, UI Investissement (Sofimac) et Promontoires.
Diabeloop entend accélérer le développement de son dispositif
Diabeloop a développé un système pour faciliter le contrôle glycémique et l’injection d’insuline aux personnes atteintes de diabète de type 1. Elle se base sur un algorithme auto-apprenant hébergé dans un terminal dédié.
L’appareil, relié à un capteur de glucose en continu et à une pompe à insuline, fonctionne en boucle fermée. Il automatise l’injection d’insuline selon les besoins et les données médicales de son porteur.
La jeune pousse, implantée à Grenoble, vient d’annoncer une levée de fonds d’un montant de 70 millions d’euros pour accélérer le déploiement de son dispositif médical.
Diabeloop se tourne vers l’international !
Ce nouvel investissement permettra à Diabeloop de continuer à développer son activité commerciale, mais également de se déployer à l’international. Elle a connu une forte croissance durant les dernières années, notamment avec deux solutions d’ores et déjà disponibles sur le marché européen. À ce jour, près de 10 000 personnes possèdent le dispositif, soit un an après le lancement commercial.
DBLG1, c’est le nom du produit phare de la jeune pousse. Il s’agit d’un dispositif médical marqué CE qui intègre en son sein un algorithme calculant précisément la quantité d’insuline à injecter dont a besoin un patient atteint d’un diabète de type 1.
Il allie trois dispositifs :
- Un terminal qui comporte un système d’apprentissage automatique ;
- Une pompe à insuline permettant d’injecter directement l’insuline au porteur ;
- Et un système de capteur de glucose en continu pour ajuster le débit d’insuline délivré par la pompe.
Enfin, l’algorithme analyse les données médicales du patient à intervalle de cinq minutes. Cela permet alors de définir la quantité optimale d’insuline à injecter.
En amont, le dispositif tient compte du rythme de vie de l’utilisateur en lui permettant d’ajouter des informations telles que les repas (quantité de glucides consommée) ou encore l’activité physique (effort réalisé), tous deux influant directement sur le taux glycémique.
C’est donc une réelle révolution dans le domaine de la recherche médicale et de l’avancée scientifique !
Un dispositif médical remboursé par l’Assurance maladie
Depuis septembre 2021, le dispositif DBLG1 est présent sur la liste des produits et prestations remboursables par l’Assurance maladie.
La prise en charge se limite aux patients adultes atteints de diabète de type 1, si :
- L’équilibre glycémique est insuffisant malgré une insulinothérapie intensive réalisée à l’aide d’une pompe externe (délivrance d’insuline continue par voie sous-cutanée) ;
- Une autosurveillance glycémique est effectuée plusieurs fois par jour ;
- La période est de plus de six mois.
Des études concluantes
Plusieurs études ont déjà démontré l’efficacité du dispositif. L’équipe de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris et de l’Université de Paris a d’ailleurs supervisé l’une des études, qui a ensuite été relayée dans la revue scientifique Lancet Digital Health, au mois de mars 2022. Cette étude a démontré que le système permet bel et bien de réduire les épisodes d’hypoglycémie chez les enfants en pré-puberté atteints de diabète de type 1.
Pour Diabeloop, le challenge se centre dorénavant sur la conquête de nouveaux pays. Les États-Unis sont déjà dans le viseur, avec un marché qui compte beaucoup de dispositifs innovants de gestion du diabète.
Toutefois, les grands groupes pharmaceutiques contrôlent l’accès à l’insuline en appliquant des tarifs onéreux. Cette décision met alors en danger la vie de nombreux malades. En effet, faute de moyens, certains ne peuvent pas se fournir les médicaments dont ils ont besoin, impactant directement leur santé et... leur vie.