Pour lancer l’industrialisation de ses fermes verticales, Futura Gaïa boucle son deuxième tour de table
L’entreprise basée dans le Gard propose une solution mêlant l’agronomie et la technologie et permettant de cultiver des plantes, feuilles, herbes et fruits.
Futura Gaïa développe des systèmes innovants de ferme verticale. Sa solution s’adresse aussi bien aux acteurs de l’alimentation qu’aux industries pharmaceutiques ou cosmétiques. L’entreprise, fondée en 2019 par Nicolas Ceccaldi et Pascal Thomas, vient d’annoncer une levée de fonds de 11 millions d’euros. Ce tour de table permettra de financer le développement et la commercialisation de son offre.
La solution la plus aboutie en Europe
Une ferme verticale est un type d'agriculture urbaine qui utilise une variété de techniques pour cultiver des aliments sur des surfaces verticales ou à faible emprise au sol. Les fermes verticales sont généralement situées à l'intérieur ou à proximité des zones urbaines et sont conçues pour fournir des aliments frais et locaux aux consommateurs. Ces solutions peuvent compléter l'agriculture plein champ traditionnelle en fournissant une variété d'aliments frais et locaux aux consommateurs des zones urbaines. En effet, les fermes verticales peuvent produire des aliments plus rapidement, avec moins d'intrants et d'espace, et avec une plus grande efficacité environnementale.
La start-up Futura Gaïa définit sa technologie comme celle « la solution clés en main la plus aboutie en Europe ». Spécialisée dans l’agriculture verticale, l’entreprise propose un complément à la production traditionnelle en plein champ. Futura Gaïa utilise la géoponie rotative et conçoit des solutions sous forme de cylindre, permettant de produire des végétaux sur terreau. Cette technologie « limite au maximum l’impact sur l’utilisation de ressources naturelles (l’eau potable et les terres arables) et garantit des plantes à la concentration en principes actifs optimisée », décrit l’entreprise.
Cultiver des fruits, plantes et herbes
Ainsi, Futura Gaïa est déjà en mesure de cultiver des plantes aromatiques (basilic, romarin, menthe, etc). Elle produit également des feuilles (amarante, laitue, feuille de chêne, stevia, épinards, etc), des fruits (fraises, poivrons, tomates cerises) et des fleurs (camomille, capucine, violette, etc). La start-up propose une solution efficace, qui utilise notamment moins d’eau. La start-up souhaite ainsi contribuer « à l’amélioration de la souveraineté alimentaire des territoires face au dérèglement climatique ».
Pour ses productions, la start-up sélectionne des graines et des plants sans OGM, travaille avec un terreau certifié Ecolabel et doté d’une faible empreinte carbone. La conception de ses solutions cylindriques permet un apport en lumière idéal. De plus, chaque plante est suivie de la graine à la récolte, ce qui permet une bonne traçabilité et un suivi de la qualité des récoltes.
11 millions d’euros pour industrialiser sa production
Grâce à une une première levée de fonds en 2020, Futura Gaïta avait pu collecter 2,5 millions d’euros. Cela lui avait permis de « bâtir une première ferme de 1900 m² à Tarascon (Bouches-du-Rhône), comportant une cinquantaine de systèmes de culture ».
En ce mois de février 2023, l’entreprise française réalise un nouveau tour de table, cette fois de 11 millions d’euros. Ce financement réunit ses investisseurs historiques : UI Investissement, Sofilaro Capital Investissement, Région Sud Investissement, Caap Création, Occipac, Elpis et Alain Francois Raymond. La start-up accueille également quelques nouveaux entrants : la Banque des Territoires, Abeille Impact Investing France, Colam Impact, A Plus Finance. Enfin, le financement est complété par un financement participatif réalisé sur le site Sowefund. Cette levée de fonds permettra à Futura Gaïa de « renforcer ses capacités en R&D agronomique et technologique, de passer à l’échelle industrielle et de lancer la phase de commercialisation de ses fermes verticales ».