Du haut de ses dix ans, De Bonne Facture amorce un nouveau chapitre de son histoire. La marque française premium de mode masculine et non genrée, qui valorise les savoir-faire locaux et prône une approche durable depuis sa création en 2013, veut se structurer en renforçant son management et gagner en visibilité. Pour passer à la vitesse supérieure, sa fondatrice Déborah Neuberg a lancé une levée de fonds sur la plateforme Lita.co, qui s'est achevée fin juillet.

Une levée de fonds réussie

La marque avait pour objectif de collecter entre 220 000 et 500 000 euros, mais elle a réussi à réunir environ 380 000 euros, principalement grâce à des particuliers. Cet argent servira à soutenir la croissance de De Bonne Facture, qui a vu ses ventes doubler au cours des deux dernières années, atteignant un chiffre d'affaires d'environ 1,5 million d'euros en 2022.

Actuellement, l'entreprise emploie une quinzaine de personnes, dont des employés, des stagiaires, des alternants et des travailleurs indépendants, la plupart étant des jeunes talents. Suite au départ du responsable de la communication digitale et du marketing, un nouveau poste a été créé. Ce poste fusionne les responsabilités liées à l'e-commerce et au marketing digital, et sera occupé par un professionnel expérimenté à partir de fin septembre.

De plus, Déborah Neuberg recherche un codirecteur général ou un directeur des opérations expérimenté pour l'aider dans la gestion de l'entreprise, ce qui lui permettra de se concentrer davantage sur la création, les partenariats et les projets stratégiques.

Un développement de l'entreprise dans le monde entier

En seulement dix ans, De Bonne Facture a réussi à se faire remarquer grâce à sa mode non genrée et son style élégant à la française. La marque met en avant ses fournisseurs, principalement des petites entreprises familiales, en sélectionnant des ateliers pour leurs compétences spécifiques ancrées dans des régions particulières. Le nom de ces ateliers est fièrement affichés sur les étiquettes de leurs vêtements. De plus, De Bonne Facture accorde une grande importance aux matières qu'elle utilise, notamment différentes variétés de laine. Leurs vêtements sont vendus à des prix allant de 300 euros pour un pantalon à 500 euros pour une veste, et jusqu'à 1 000 euros pour un manteau.

Au cours de cette décennie, la marque a réussi à séduire plus de 40 boutiques multimarques influentes à travers le monde, comme Maidens à Tokyo, 180 The Store à New York et Bien Habillés à Paris, ainsi que de nombreux sites de vente en ligne. Actuellement, plus de la moitié de leurs ventes proviennent des ventes en ligne, à la fois par le biais de sites spécialisés et de leur propre site internet. Les États-Unis sont leur marché principal, représentant de 35 à 40 % de leurs ventes totales, suivis de près par l'Europe et l'Asie.

Des locaux récents et une certification B Corp

Depuis deux ans, De Bonne Facture occupe un espace multifonctionnel situé dans la rue Sedaine du XIe arrondissement de Paris. Cet espace abrite à la fois une boutique, un showroom, des bureaux et un studio de création. En 2022, la marque a obtenu la certification durable B Corp (Benefit Corporation). Pour célébrer son dixième anniversaire, elle prévoit d'organiser un événement en boutique à la rentrée, mettant en avant dix pièces emblématiques de sa collection, comme le manteau croisé de style grand-père, le pantalon inspiré des modèles pour charpentiers, et la veste de travail.

Déborah Neuberg, la fondatrice de la marque, explique : « Quelques pièces sont inspirées de l’univers workwear ; mais elles sont travaillées de manière plus sophistiquée. Nous appelons nos collections des éditions, car nous aimons reproposer nos classiques dans de nouvelles matières et couleurs. Plus que par les fashionistas, nous sommes incarnés par des artistes, architectes et créateurs, que nous allons davantage mettre en avant dans notre réseau digital. »

Prochainement, De Bonne Facture va collaborer avec Gloverall, spécialiste britannique des duffle-coats. Cette collaboration sera lancée fin septembre et proposera un modèle de manteau mi-long à capuche en laine épaisse, disponible en deux versions. L'une sera confectionnée avec des tartans traditionnels écossais à partir de laine locale, et l'autre avec des laines françaises provenant d'Auvergne. Les deux modèles seront commercialisés à 1 000 euros, et ils sont exempts de teintures chimiques.