Un vent d’audace financière souffle sur le marché du crédit destiné aux plus de 60 ans. En 2024, cette entreprise a prêté 45 millions d’euros à 311 seniors propriétaires, illustrant un changement majeur dans la manière dont nos aînés accèdent au financement en France.

Un financement alternatif qui gagne en popularité

En France, beaucoup de retraités ressentent le besoin d’optimiser leurs ressources pour maintenir un niveau de vie satisfaisant. Les statistiques montrent qu’il leur manquerait chaque mois environ 511 euros pour vivre plus confortablement. Face à cette réalité, Arrago se détache du marché traditionnel en proposant le Prêt 60, conçu pour des ménages qui se trouvent souvent exclus des circuits bancaires classiques.

L’année 2024 aura été décisive pour l’entreprise. Les 311 prêts distribués, totalisant 45 millions d’euros, s’accompagnent d’une progression constante du nombre de bénéficiaires. La moitié de ces prêts a été accordée durant les cinq derniers mois de l’année, ce qui traduit un accroissement fulgurant de la demande. Par conséquent, tout indique que cette dynamique va encore s’accentuer en 2025, une somme de 30 millions d’euros étant déjà « en cours d’engagement » pour de nouveaux dossiers.

Le « reste à vivre » correspond au budget mensuel qu’il reste à un foyer une fois toutes ses charges fixes payées. Concrètement, il inclut les dépenses obligatoires (logement, assurances) et se veut un indicateur de la qualité de vie disponible pour des dépenses variables (loisirs, santé non couverte, etc.). Avec une baisse du taux d’endettement, le reste à vivre augmente mécaniquement.

Les seniors, un public en quête d’une plus grande liberté budgétaire

De nombreux Français âgés de 60 ans et plus cherchent à maintenir leur autonomie financière. Alors que les mécanismes de retraite suscitent interrogations et réformes successives, la tension sur le pouvoir d’achat ne fait que s’intensifier. Les seniors ne se résument pas à un groupe homogène et statique : certains souhaitent voyager, d’autres veulent aider leurs enfants ou petits-enfants, tandis que certains ont pour projet de rénover leur logement. Pour financer ces aspirations, l’accès au crédit se révèle souvent un parcours d’obstacles.

Arrago répond à ce défi en valorisant l’idée que la vie continue après 60 ans. En valorisant le patrimoine immobilier, l’entreprise permet à ses clients de débloquer une partie du capital tout en conservant la propriété de leur bien. Cette perspective répond à un enjeu de société : le logement, dont la valeur cumulée s’élèverait à plus de 3000 milliards d’euros en France, peut devenir un véritable levier de financement pour les projets de vie. Le Prêt 60 s’inscrit donc dans une logique d’inclusion bancaire et d’innovation.

Point clé sur la retraite en France

Selon plusieurs études, le nombre de personnes âgées de 60 ans et plus va croître de manière significative dans les décennies à venir. L’espérance de vie s’allonge, tandis que les modèles économiques traditionnels (emploi, système de pension) sont parfois remis en question. Dans ce contexte, trouver un moyen d’accéder à des liquidités devient crucial pour de nombreux retraités.

Un nouveau modèle de crédit : flexibilité et autonomie

Le Prêt 60 d’Arrago a été conçu pour bousculer les codes de la banque classique. Selon les informations publiées en janvier 2025, ce produit propose un remboursement in fine, sans mensualités, qui peut intervenir lors de la vente du bien, du choix personnel de l’emprunteur ou du règlement de la succession. Ainsi, le senior emprunteur garde son confort financier durant toute la période du prêt.

Par ailleurs, l’accessibilité est un maître-mot : pas de questionnaire de santé, pas de conditions de ressources strictes. Cette caractéristique attire des retraités qui, autrement, verraient leurs dossiers refusés par les banques traditionnelles. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 77,5 % des bénéficiaires indiquent ne pas avoir accès aux prêts classiques. En complément, le niveau d’endettement diminue de 31 % à 12 %, ce qui représente un vrai bol d’air pour des personnes souvent déjà soumises à des charges courantes importantes.

Chiffres marquants : un impact fort sur le quotidien des emprunteurs

Les données recueillies sur l’ensemble de l’année 2024 montrent la diversité des profils soutenus par Arrago. L’âge moyen des souscripteurs se situe autour de 76 ans, avec des montants variant entre 50 000 et 700 000 euros. L’enveloppe moyenne tourne autour de 130 000 euros, ce qui demeure conséquent pour financer de nombreux projets : améliorer ses revenus de retraite, rénover son habitation, soutenir la famille ou encore rembourser des crédits existants.

Près de 50,7 % des clients recourent à ce financement pour gagner en qualité de vie, tandis que 47,9 % s’en servent pour réaliser des travaux. D’autres motivations ressortent, comme venir en aide à un proche (22,5 %) ou regrouper des dettes (25,4 %). Fait notable, 14 % des bénéficiaires se situaient auparavant sous le seuil de pauvreté. Cette statistique souligne la capacité de ces prêts à corriger, en partie, l’inégalité d’accès au crédit qui touche une frange vulnérable de la population senior.

- Être âgé de 60 ans ou plus et propriétaire d’un bien immobilier.
- Aucun test médical, ni questionnaire de santé.
- Aucune obligation de ressources minimales.
- Remboursement in fine, sans mensualité, à la vente du bien ou lors de la succession.
- Possibilité de rembourser le prêt à tout moment, sans frais de pénalité.

Cette formule accroît également le « reste à vivre » des emprunteurs, évalué en moyenne à +27 % après la mise en place du prêt. Cet aspect revêt une importance capitale pour des retraités confrontés à la hausse du coût de la vie et à l’inflation, surtout dans des zones urbaines où les charges courantes demeurent élevées. De plus, le délai moyen pour le déblocage des fonds varie de 45 jours à 3 mois, un intervalle relativement court comparé à certaines procédures bancaires classiques.

Faits clés à retenir

- 45 millions d’euros prêtés en 2024, à travers 311 prêts dans 62 départements
- Baisse du taux d’endettement : de 31 % à 12 %
- 14 % des souscripteurs étaient en dessous du seuil de pauvreté avant le prêt
- 77,5 % des emprunteurs se sont vu refuser l’accès à un crédit bancaire classique
- L’année 2025 s’annonce prometteuse : 30 millions d’euros de Prêts 60 déjà en préparation

Les propos du CEO d’Arrago : un marché en phase d’industrialisation

Alexis Rouëssé, PDG d’Arrago, s’est exprimé sur les performances de l’entreprise en 2024, tout en rappelant l’objectif de porter rapidement le volume de prêts au-delà de la centaine de millions d’euros en 2025. Selon lui, le marché français du crédit pour les seniors se heurte à deux problématiques majeures : le manque d’offres véritablement pensées pour ces profils et la faible connaissance des solutions alternatives disponibles.

Si Arrago s’est imposé comme le leader en valeur et en volume, c’est notamment grâce à une approche « industrielle ». L’entreprise ne se contente pas d’offrir un produit de niche, elle vise une diffusion à large échelle, en s’appuyant sur un modèle bâti pour absorber un volume important de demandes. Pour le PDG, la clé réside dans l’adaptabilité : le Prêt 60 embrasse les objectifs personnels des emprunteurs, qu’il s’agisse de projets familiaux, d’investissements ou d’amélioration du confort quotidien.

Qui est Arrago ? Les origines et la philosophie

La genèse d’Arrago remonte à 2017, lorsque quatre spécialistes du milieu bancaire ont uni leurs compétences pour développer de nouveaux produits financiers destinés aux populations souvent oubliées par les banques classiques. L’ambition initiale était d’offrir une solution respectueuse des besoins des seniors, tout en répondant aux contraintes légales françaises.

Dans un système traditionnel, l’âge, le taux d’endettement ou l’état de santé peuvent être des freins inévitables pour l’octroi d’un crédit. Arrago a donc imaginé un dispositif moins restrictif. Le résultat, c’est le Prêt 60, un mécanisme répondant à la réglementation des prêts bancaires classiques tout en supprimant nombre de verrous. Ainsi, les retraités peuvent disposer de liquidités rapidement, sans avoir à vendre leur bien ni devoir se soumettre à un questionnaire médical parfois discriminant.

Le crédit pour les seniors ne se limite pas aux prêts hypothécaires classiques ou à la vente en viager. D’autres solutions existent, mais elles restent méconnues et rarement proposées par les banques. Le Prêt 60 s’inscrit dans une tendance qui cherche à concilier propriété du bien et accès à des liquidités pour financer la retraite, en évitant les mensualités mensuelles qui peuvent peser sur le budget.

Les seniors et l’innovation financière

La digitalisation des services financiers profite aujourd’hui aux moins de 40 ans, plus enclins à utiliser des applications mobiles. Pourtant, le marché des plus de 60 ans demeure un terreau fertile. Les initiatives comme celle d’Arrago répondent à un réel besoin : permettre à des retraités de tirer parti de leur patrimoine immobilier sans se défaire de leur bien.

Forte de ces bases, la société se projette dans les prochaines années avec optimisme. L’un de ses objectifs annoncés consiste à franchir la barre d’un milliard d’euros prêtés dans les trois à cinq prochaines années. En d’autres termes, Arrago veut à la fois confirmer sa position sur un marché encore émergent et accompagner un plus grand nombre de seniors vers de nouvelles perspectives financières.

Une croissance à fort potentiel : perspectives au-delà de 2024

Selon plusieurs indicateurs démographiques, la proportion de personnes âgées dans la population française va continuer d’augmenter au fil des ans. Cette tendance, associée à la pression sur les régimes de retraite, laisse entrevoir un besoin constant de solutions de financement adaptées. En 2025, Arrago anticipe déjà 30 millions d’euros de Prêts 60 en cours de finalisation, preuve de la confiance grandissante accordée à ce dispositif.

Pour de nombreux spécialistes, l’émergence d’offres comme le Prêt 60 représente plus qu’une alternative bancaire : c’est un outil d’accompagnement sociétal. En donnant la possibilité à des seniors d’emprunter sans alourdir leurs charges mensuelles, la société française pourrait mieux prendre en compte les défis liés au grand âge. Cette approche, à mi-chemin entre l’innovation financière et la responsabilité sociale, pourrait essaimer dans d’autres pays d’Europe, où le vieillissement de la population s’avère également marqué.

Regard sur les évolutions attendues : une maturité progressive du marché

Si Arrago occupe aujourd’hui un rôle pionnier, plusieurs observateurs s’attendent à ce que de nouveaux acteurs s’engouffrent dans la brèche. Ce foisonnement de l’offre reste toutefois conditionné par la compréhension fine des exigences légales et par la nécessité de convaincre des investisseurs institutionnels. Car, pour prêter 45 millions d’euros en une seule année, il faut disposer d’importantes ressources financières, gérées dans un cadre sécurisé et transparent.

En outre, l’acceptation sociale de ce type de crédit nécessite du temps. Certains seniors peuvent appréhender l’idée d’une dette adossée à leur habitation, tandis que d’autres y voient un outil salutaire. Les efforts de pédagogie, déjà portés par Arrago, devraient s’amplifier pour balayer les incompréhensions et accompagner les proches (enfants, héritiers) dans la compréhension du mécanisme. L’enjeu dépasse le simple cadre économique : il touche à la représentation même de la vieillesse et de ses capacités d’action.

Pour aller plus loin dans la découverte

Face à l’importance de cette problématique, Arrago met à disposition un dossier de presse et un guide détaillé sur le Prêt 60. Ces documents approfondissent notamment la sécurité juridique de cette offre de crédit, ses modalités pratiques et son impact potentiel sur la qualité de vie des retraités.

En définitive, le leadership actuel de l’entreprise dans ce secteur naissant laisse présager de nouvelles perspectives pour les personnes qui cherchent un financement sans retomber dans les travers d’un endettement trop lourd. Les 472 bénéficiaires d’Arrago en 2024 incarnent cette volonté de rompre avec les schémas bancaires habituels, tout en poursuivant leurs projets de vie avec sérénité et indépendance.

L’émergence de nouvelles solutions comme le Prêt 60 témoigne d’une révolution discrète mais profonde dans le paysage financier français, où l’avenir de la retraite se réinvente pour donner davantage de latitude et de dignité aux seniors.