Alors que les Jeux Olympiques de 2024 à Paris se terminent, une vague de préoccupations monte parmi les entreprises locales. Plus de 120 entreprises ont déjà exprimé leur désir de réclamer une compensation pour les pertes subies en raison des restrictions imposées pendant l'événement.

La création d'une commission d'indemnisation

Le ministre de l'Économie et des Finances, Gabriel Attal, a annoncé le 24 juin la mise en place d'une commission spécialement dédiée à l'évaluation des demandes d'indemnisation des entreprises affectées. Cette initiative vise à soutenir les acteurs économiques dont l'activité a été directement impactée par les mesures de sécurité et de logistique nécessaires à l'organisation des Jeux.

Dès le début de l'année 2025, les entreprises pourront soumettre leurs dossiers via une plateforme en ligne développée par le ministère. Cette démarche montre une reconnaissance de l'impact potentiellement négatif des grands événements sur le tissu économique local, en particulier pour les petites et moyennes entreprises dans les secteurs de l'hôtellerie et de la restauration, majoritairement touchés.

Les conditions de demande

Pour être éligibles à une indemnisation, les entreprises devront prouver une baisse significative de leur chiffre d'affaires durant la période des Jeux, du 26 juillet au 11 août, comparativement aux années précédentes. Il est indispensable que cette diminution soit clairement liée aux décisions de l'État, comme les restrictions de circulation imposées autour des sites olympiques.

La commission d'indemnisation examinera chaque cas individuellement et rendra un avis sur la validité et le montant des compensations. En cas de désaccord avec la décision de la commission, les entreprises auront la possibilité de faire appel devant le tribunal administratif, ce qui pourrait prolonger le processus de plusieurs mois.

L'impact sur le secteur de l'hôtellerie et de la restauration

Les secteurs de l'hôtellerie et de la restauration, déjà fragilisés par la crise sanitaire des années précédentes, se retrouvent en première ligne face aux perturbations engendrées par les Jeux Olympiques. L'Île-de-France, en tant que cœur des activités olympiques, est particulièrement exposée. Les restrictions de circulation et la sécurisation des zones autour des sites olympiques peuvent significativement limiter l'accès des clients aux établissements, réduisant ainsi leur fréquentation habituelle.