Byzantine Finance séduit les investisseurs avec une levée de 3 M€ pour le re-staking institutionnel
Byzantine Finance lève 3 M en pré-amorçage pour sa couche d’agrégation re-staking, ouvrant la voie à des rendements inédits pour les institutionnels.

Byzantine Finance vient de faire parler d’elle en annonçant une levée de fonds de 3 millions de dollars en pré-amorçage. Cette opération, portée par plusieurs grands noms du capital-risque, suscite un intérêt grandissant en France et en Europe pour le concept émergent du re-staking.
Un tour de pré-amorçage qui nourrit la curiosité
La mise de départ de 3 millions de dollars a été collectée auprès d’un large éventail d’investisseurs parmi lesquels Node Capital et Blockwall Ventures, qui ont mené la marche. Avec plus de 30 participants, on compte également Lightshift, Masterkey ou encore Kiln Ventures. Des business angels venant d’EigenLayer, LayerZero et Ledger ont ajouté leur pierre à l’édifice, témoignant de la confiance accordée au projet.
Pourquoi une telle effervescence ? Le re-staking attire de plus en plus l’attention des acteurs institutionnels. Sa promesse : permettre aux détenteurs d’actifs sur des protocoles fonctionnant en proof-of-stake (preuve d’enjeu) de sécuriser plusieurs réseaux à la fois, et donc de multiplier leurs rendements. Dans une ère où les investisseurs professionnels cherchent à optimiser leurs portefeuilles, Byzantine Finance se positionne comme un nouvel espace d’opportunité.
Fait notable : cette levée de fonds ne concerne pas simplement un projet d’expérimentation académique. Il s’agit au contraire d’une véritable approche tournée vers des cas d’usage concrets et des solutions techniques avancées, puisque la start-up ambitionne de mettre en place sa propre « couche d’agrégation » autorisant, selon elle, la mutualisation de la liquidité et de l’état entre différentes blockchains, sans sacrifier leur souveraineté.
Qu’est-ce que le re-staking ?
Pour comprendre la portée de la solution proposée par Byzantine, il est utile de revenir sur le concept central du re-staking. Traditionnellement, sur un réseau en proof-of-stake, un investisseur dépose (ou “stake”) une certaine quantité d’actifs (souvent des tokens), afin de contribuer à la sécurité du protocole et de valider les transactions. En contrepartie, il reçoit des récompenses. C’est, en quelque sorte, la rémunération du validateur pour son travail et son apport en fonds bloqués.
Le re-staking repousse cette logique un cran plus loin. L’idée est que les jetons engagés pour sécuriser un premier réseau puissent également être mobilisés pour en sécuriser un second, voire plusieurs autres. Cette mise en commun d’actifs de sécurité, baptisée par certains « primitif » de la nouvelle finance crypto, cherche à optimiser les rendements tout en maintenant un niveau élevé de fiabilité.
Le mécanisme du Proof-of-Stake (PoS) consiste à exiger des validateurs qu’ils verrouillent des tokens pour garantir la sécurité du réseau. Plus la quantité stakée est élevée, plus la crédibilité du validateur grandit, puisqu’il encourt des pénalités s’il se comporte de manière malveillante. Contrairement au Proof-of-Work, le PoS évite la forte consommation énergétique liée au minage traditionnel.
Dans un univers où la multiplicité des blockchains se confirme (Ethereum, Solana, projets sur Bitcoin, etc.), le re-staking apparaît donc comme un moyen de rationaliser l’usage des ressources financières. Plusieurs initiatives, dont Byzantine Finance, souhaitent faire passer la technologie d’un stade artisanal à une infrastructure de marché adaptée aux institutionnels.
Byzantine Finance : un protocole pensé pour les institutions
À la différence des solutions de re-staking déjà présentes, Byzantine cible clairement un public d’investisseurs professionnels. La start-up met en avant une plateforme conçue pour gérer de manière sécurisée et personnalisable plusieurs portefeuilles de re-staking. Les utilisateurs peuvent ainsi ajuster leur exposition au risque en fonction de leurs propres contraintes réglementaires ou de leurs stratégies internes.
La société a baptisé ce dispositif « obligation Internet ». Derrière ce terme, on retrouve l’idée que les fonds placés dans le jalonnement sont engagés simultanément sur plusieurs protocoles, assurant la robustesse du réseau tout en générant des intérêts. Pour le dire autrement, le re-staking permet de monétiser la « sous-utilisation » des tokens déjà immobilisés.
Le concept d’« obligation Internet »
Byzantine Finance utilise cette formule pour illustrer la manière dont les actifs stakés peuvent servir de garantie dans plusieurs projets à la fois. À l’image d’une obligation financière classique, un tel engagement vise à protéger le réseau contre la fraude et à rémunérer le détenteur des tokens, grâce à des intérêts qui s’accumulent.
Au-delà du simple aspect technique, cette approche revêt un caractère stratégique. Les grands fonds institutionnels – qu’il s’agisse de banques, d’assureurs ou de gestionnaires d’actifs – sont souvent freinés par des contraintes réglementaires et par la nécessaire segmentation entre différents pôles d’investissement. Démultiplier les sources de rendement tout en conservant une vision holistique sur les risques est donc un défi majeur.
Selon Byzantine Finance, la fragmentation de l’écosystème de re-staking provient notamment de la variété des blockchains existantes (Ethereum, Solana, Bitcoin, etc.). Or, la start-up entend bâtir une « couche d’agrégation » capable de faire dialoguer ces différents univers, en tirant profit d’une liquidité commune sans pour autant imposer un cadre trop rigide aux utilisateurs. Cette interopérabilité est présentée comme le chaînon manquant pour attirer les acteurs institutionnels.
Le marché du re-staking en plein essor
Le re-staking n’est pas seulement un effet de mode. Les volumes dédiés à la preuve d’enjeu augmentent sensiblement, notamment depuis le passage d’Ethereum au consensus PoS (initié avec The Merge en septembre 2022). Les rendements liés au staking peuvent dépasser ceux de produits d’épargne traditionnels, ce qui suscite un appétit particulier chez les investisseurs en quête de diversification.
Toutefois, l’adoption à grande échelle suppose la mise en place de standards robustes. Les risques de sécurité, de volatilité des actifs, voire d’instabilité réglementaire, pèsent sur l’écosystème. Il convient donc de proposer des solutions capables de rassurer les gestionnaires d’actifs et les comités de conformité.
Dans le milieu du staking, chaque blockchain a sa logique de validation et son protocole. Ethereum est un environnement très actif, mais Solana, Polkadot ou Avalanche proposent chacun des mécanismes spécifiques. Le re-staking veut servir de pont, permettant d’exploiter simultanément des tokens au profit de différents écosystèmes, sans démultiplier la complexité technique.
C’est précisément cette vocation d’unifier des réseaux divergents qui apparaît comme l’un des atouts majeurs des entreprises se lançant dans la course au re-staking. Byzantine Finance cherche donc à occuper une place de choix sur ce marché, en proposant une plateforme « clé en main » pour les institutions. Une telle concentration de compétences technologiques et financières semble répondre à un besoin croissant.
Les acteurs derrière le financement
Plus de 30 investisseurs ont appuyé le développement de Byzantine Finance. Le tour de table de 3 millions de dollars a été initié par Node Capital et Blockwall Ventures, deux entités reconnues dans l’univers blockchain, où elles détiennent un portefeuille de participations significatives.
En second rideau, on retrouve des noms tout aussi importants. Lightshift, Masterkey et Kiln Ventures sont de la partie, montrant un intérêt affirmé pour ce nouveau segment de la finance crypto. Des business angels en provenance de EigenLayer, LayerZero ou encore Ledger ont également soutenu la levée, confirmant la pertinence du projet.
Cette synergie d’investisseurs met en lumière la volonté partagée de développer l’infrastructure nécessaire au re-staking et de simplifier les processus pour les institutionnels. Lorsque des acteurs habitués à financer l’innovation technologique se rallient à un projet, cela traduit souvent une conviction solide quant au potentiel de croissance à long terme.
VC ou business angels ?
Dans le secteur de la blockchain, la distinction entre capital-risque (VC) et investisseurs providentiels (business angels) est cruciale. Les VC s’inscrivent dans une stratégie de fonds gérés, cherchant des projets technologiques à haut potentiel. Les business angels, souvent entrepreneurs ou experts du domaine, investissent leurs fonds propres et apportent un réseau de contacts précieux.
Pour Byzantine Finance, cumuler des partenaires institutionnels et des investisseurs plus agnostiques apporte une double garantie : la solidité financière et la connaissance fine de l’écosystème crypto. C’est ce qui distingue ce pré-amorçage d’une simple opération de levée, en lui donnant davantage de résonance sur le marché européen.
Perspectives stratégiques et impacts sur l’écosystème
L’émergence de projets de re-staking pourrait entraîner une mutation en profondeur de la finance numérique. Jusqu’ici, on opposait souvent PoS et PoW (Proof-of-Work), chacun ayant ses avantages et inconvénients. Avec le re-staking, on ajoute une couche de complexité qui favorise une meilleure mutualisation de la sécurité.
En France, l’intérêt pour ces solutions se heurte à deux écueils principaux : la régulation des actifs numériques et la sensibilisation des investisseurs traditionnels à ces mécanismes peu familiers. Les cadres législatifs, comme le règlement européen MiCA (Markets in Crypto-Assets), tendent toutefois à créer un environnement plus propice, offrant plus de clarté juridique et incitant les porteurs de projets à innover en toute légalité.
Le fait que Byzantine Finance se concentre sur des produits taillés pour les institutions pourrait accélérer la démocratisation du re-staking en France. Des acteurs comme les banques privées ou les fonds de pension, encore frileux vis-à-vis de la crypto, peuvent se sentir plus enclins à franchir le pas si l’infrastructure est pensée pour répondre à leurs normes de conformité.
Regard sur la réglementation française
Le cadre législatif hexagonal impose aux prestataires de services sur actifs numériques (PSAN) une enregistrement obligatoire auprès de l’AMF. Cette exigence vise à encadrer le secteur et protéger les investisseurs. Pour des projets comme Byzantine Finance, la mise en conformité demande parfois un travail en profondeur, mais elle garantit une meilleure stabilité sur le long terme.
D’un point de vue global, l’apparition de solutions de re-staking stimule la concurrence dans le secteur DeFi (finance décentralisée). Les protocoles aspirent à optimiser les rendements tout en apportant un maximum de garanties. Cette recherche permanente d’équilibre pourrait déboucher sur des innovations majeures, notamment dans la tokenisation d’actifs ou la gestion décentralisée de portefeuilles.
Nouvelle dynamique pour les protocoles de preuve d’enjeu
Le succès de Byzantine Finance s’inscrit dans un mouvement plus large : la montée en puissance des blockchains Proof-of-Stake. Avec Ethereum, le marché a déjà constaté un potentiel gigantesque, et Solana s’est également illustré en offrant une vitesse de transactions très élevée. D’autres réseaux, parfois moins médiatisés, présentent aussi des avantages compétitifs (coûts de transaction réduits, modularité, etc.).
Aujourd’hui, l’un des grands défis est la fragmentation : les porteurs d’actifs doivent jongler entre différents wallets, différentes interfaces de staking et divers taux de rémunération. Le re-staking vient simplifier, voire automatiser, ces démarches. En créant des passerelles techniques entre les protocoles, il devient possible de réallouer rapidement les fonds vers l’écosystème le plus rentable, tout en conservant un statut de validateur sur les autres blockchains.
Dans cette optique, le projet de Byzantine Finance, centré sur une couche dite « d’agrégation », fait sens. Il vise à mettre en place une structure apte à répartir les liquidités et à mutualiser la sécurité entre plusieurs réseaux, sans complexifier l’expérience utilisateur. En transposant cette idée au monde institutionnel, on espère donner un second souffle au marché du staking, qui pourrait, à terme, devenir un pilier central de la DeFi institutionnelle.
Cheminement et ambitions de Byzantine Finance
La genèse de Byzantine Finance remonte à la volonté de concevoir un protocole répondant aux attentes spécifiques des gros porteurs et des institutions. Selon la cofondatrice Gaia Ferrero Regis, ce sont les retours de centaines d’acteurs institutionnels du Web3 qui ont motivé l’équipe à bâtir une solution de re-staking sécurisée et adaptée aux besoins opérationnels.
Son constat : nombre de ces investisseurs ne pouvaient pas s’engager dans le re-staking, faute d’une offre suffisamment simple et fiable. En proposant des portefeuilles de re-staking distincts, configurables selon le degré de risque ou les objectifs de rendement, Byzantine Finance entend débloquer de nouvelles opportunités sur le marché. Cette approche modulaire facilite aussi la gestion des éventuels incidents (slashing, pertes, volatilité…), puisque l’exposition peut être limitée à certains compartiments du portefeuille.
Avec l’appui de Node Capital et Blockwall Ventures, la start-up compte renforcer ses équipes techniques et parachever le développement de la fameuse « couche d’agrégation ». Dans un contexte où la confiance et la performance sont déterminantes, l’outil proposé par Byzantine doit répondre aux plus hauts standards de sécurité, tout en étant simple à prendre en main. De quoi élargir considérablement la base d’utilisateurs potentiels.
Les acteurs institutionnels (banques, assurances, fonds de pension...) cherchent souvent des produits stables à rendement prévisible. Le re-staking, combiné à des garanties techniques solides, peut devenir un relais de croissance majeur pour ces établissements, à condition de respecter les règles de conformité et d’audit interne qui caractérisent le milieu financier traditionnel.
Le terme « obligation Internet » employé par Byzantine symbolise parfaitement cette dynamique : on tente de transposer des mécanismes financiers classiques (comme l’obligation, instrument de dette) dans l’univers numérique, en tirant parti de la programmabilité des blockchains. Chaque bloc validé rapporte des intérêts et sécurise le réseau, formant ainsi un cercle vertueux où la participation des acteurs profite à l’ensemble de l’écosystème.
Un écosystème en pleine effervescence
Le marché mondial des crypto-actifs se retrouve à un moment charnière, où la finance décentralisée (DeFi) gagne en crédibilité. Le re-staking n’est qu’une déclinaison de cette mouvance plus large, qui englobe le prêt de cryptomonnaies, le yield farming, la tokenisation d’actifs réels et la gestion automatisée de trésoreries. Dans cette concurrence effrénée, chaque projet cherche à offrir un avantage comparatif décisif.
Pour Byzantine Finance, la création d’un protocole très spécialisé dans la re-staking institutionnel pourrait catalyser les forces d’acteurs jusqu’alors peu enclins à s’aventurer dans la DeFi. Car, si les rendements peuvent être attractifs, l’image de la crypto pâtit encore, en 2025, d’une réputation parfois hasardeuse quant à la sécurité et à la stabilité des investissements.
Cependant, on assiste à un nombre croissant de partenariats entre les start-up crypto et les institutions financières. Les banques traditionnelles, par exemple, s’intéressent à la tokenisation d’obligations et de produits structurés, laissant entrevoir un marché gigantesque pour les solutions capables de sécuriser et d’interconnecter différents réseaux. Dans ce contexte, on comprend l’intérêt stratégique de Node Capital, Blockwall Ventures et des business angels pour un protocole comme Byzantine.
Les retombées pour l’écosystème français, et plus largement européen, ne sont pas négligeables. Si la start-up choisit de déployer ses services en conformité avec les exigences de l’AMF et sous l’égide des régulations européennes, elle pourrait ouvrir la voie à une nouvelle génération de solutions DeFi institutionnalisées.
Points de vigilance et enjeux réglementaires
Malgré le soutien de nombreux investisseurs, la route est encore parsemée d’embûches. Les notions de re-staking, de couche d’agrégation et d’interopérabilité des blockchains demeurent complexes sur le plan technique. Pour convaincre un public institutionnel, Byzantine Finance devra apporter des preuves tangibles de la robustesse de son protocole, de son efficacité et de son respect des cadres légaux.
En France, des réflexions sont menées sur la taxation des opérations en crypto et sur la manière d’appliquer les règles de lutte contre le blanchiment (LCB-FT). Toute offre de service impliquant la conservation d’actifs numériques se retrouve sous le contrôle de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF). Par conséquent, les start-up évoluant dans ce secteur doivent souvent collaborer étroitement avec les régulateurs pour limiter les risques et favoriser l’innovation.
Une autre contrainte est la volatilité des crypto-actifs. Même si le re-staking mutualise la sécurité et peut générer des rendements supérieurs, il n’offre pas de rempart infaillible contre les fluctuations extrêmes du marché. Les institutions, par nature prudentes, exigeront sans doute des mécanismes de couverture ou d’assurance. Dans ce domaine, on voit déjà émerger des solutions d’insurance crypto, mais elles sont encore à un stade préliminaire.
Le récent vote du règlement MiCA au niveau européen vient toutefois poser un socle législatif unifié, encourageant les bonnes pratiques et garantissant une lisibilité accrue pour les investisseurs. Une start-up française ou européenne qui se conforme d’emblée aux standards de MiCA peut espérer un déploiement facilité sur l’ensemble du marché de l’Union, ce qui constitue un atout compétitif.
Vers un élargissement de la base d’utilisateurs
Les ambitions de Byzantine Finance dépassent certainement la seule levée de pré-amorçage. Avec 3 millions de dollars à disposition, l’entreprise peut accélérer le développement de son protocole et, potentiellement, s’aventurer sur d’autres terrains. Par exemple, la société pourrait songer à nouer des partenariats avec des fournisseurs d’infrastructures blockchain, ou avec des plateformes de service spécialisées dans la gestion de wallets institutionnels.
À plus long terme, si l’on se projette dans un scénario d’adoption massive, le re-staking devient un moyen de rémunérer quasi systématiquement les actifs détenus en trésorerie. Les entreprises non financières elles-mêmes pourraient être tentées de staker leurs réserves de tokens, tout en ayant la possibilité de les affecter à différents protocoles selon le contexte et l’intérêt du moment.
Cette perspective changerait la donne pour l’ensemble de la DeFi. Les protocoles actuels, fragmentés et trop souvent orientés vers une clientèle d’early adopters, pourraient entrer dans une phase de maturité au contact des investisseurs institutionnels. Des mécanismes de gouvernance plus stricts, des audits de sécurité approfondis et une transparence accrue deviendraient la norme, constituant ainsi un cercle vertueux pour la crédibilité de la crypto-finance.
Des défis techniques et humains à relever
Reste que bâtir une telle « couche d’agrégation » n’a rien de trivial. La synchronisation entre différentes blockchains exige une ingénierie pointue, et la multiplication des smart contracts accroît mécaniquement la surface d’attaque potentielle. Les équipes de Byzantine Finance devront prouver leur capacité à livrer un produit stable, tout en tenant compte des retours des premiers utilisateurs.
Au-delà de l’aspect purement technique, la start-up devra maintenir un dialogue constant avec les régulateurs et les auditeurs indépendants. Les protocoles de re-staking introduisent des niveaux de risque supplémentaires si un validateur vient à mal se comporter ou si un bug se glisse dans le code. De plus, la question de la responsabilité juridique en cas de défaillance n’est pas encore parfaitement tranchée.
Les mentalités commencent malgré tout à évoluer. Les grands cabinets de conseil en audit et en cybersécurité (Deloitte, PwC, etc.) suivent de plus près la DeFi et pourraient accompagner les solutions de re-staking dans leur mise en conformité. L’un des enjeux centraux sera alors de concilier la rapidité d’innovation du secteur crypto avec la rigueur des processus de validation propres à l’univers institutionnel.
Pour aller plus loin
L’annonce de la levée de fonds de Byzantine Finance témoigne de l’effervescence grandissante autour du re-staking. En France, les acteurs de la finance et de la tech portent un regard attentif sur cette évolution, qui pourrait redessiner les stratégies d’allocation d’actifs. Si la start-up parvient à prouver la solidité de son protocole et à convaincre les régulateurs, elle ouvrira sans doute la voie à d’autres initiatives similaires.
La re-staking institutionnel marque peut-être l’émergence d’une nouvelle étape pour la DeFi, où la sécurisation des blockchains, la mutualisation des liquidités et la conformité réglementaire se rejoignent enfin pour façonner la finance de demain.