Blaise Matuidi lance un fonds d’investissement pour la Tech
Le footballeur français Blaise Matuidi vient de lancer un nouveau fonds d'investissement pour soutenir les pépites de la Tech.
Blaise Matuidi, champion du monde de football en 2018, lance Origins, un fonds d’investissement dédié aux start-up de la Tech. Sa particularité ? Les investisseurs sont en grande partie des sportifs célèbres.
Origins, le nouveau fonds d’investissement de Blaise Matuidi
Blaise Matuidi, footballeur professionnel et champion du monde, a annoncé hier le lancement de son fonds d’investissement pour les entreprises de la Tech. Baptisé Origins, il vise particulièrement les start-up qui évoluent dans le monde du web, des jeux-vidéos et des cryptomonnaies.
Pour monter ce fonds d’investissement, Blaise Matuidi s’est entouré de personnalités expérimentées. Tout d’abord, Ilan Abehassera, le cofondateur de Willo, entreprise de logiciels qui a levé 17 millions de dollars. Ensuite, Salomon Aiach, le dirigeant de la branche française du fonds allemand Earlybird. Mais aussi, le footballeur international Yohan Benalouane.
Pour le moment, les participations vont de 100 000 à 500 000 dollars. Il s’agit donc d’investissements en capital risque destinés à faire décoller des projets innovants.
Le fonds d’investissement de Blaise Matuidi : une équipe de sportifs et d’investisseurs
La particularité d’Origins, c’est qu’il allie des investisseurs et sportifs de renoms. Ainsi, une cinquantaine de sportifs de haut niveau ont déjà rejoint le fonds. Parmi eux, mentionnons N’Golo Kante, Olivier Giroud, Paulo Dybala, Presnel Kimpembe, Kingsley Coman, Miralem Pjanic ou bien Antoine Dupont.
Du côté des investisseurs bien connus dans le monde de la Tech, on retrouve notamment Lara Fakhry, qui a travaillé pour des fonds à New-York, Paris ou Dubaï. Citons également Benjamin Chemla, CEO et cofondateur de Shares et Stuart et serial investor (il soutient des jeunes pousses comme PaySika, Koober ou Pixmania). D’autres entrepreneurs célèbres ont aussi intégré Origins ; par exemple Maurice Levy de Publicis, les fondateurs de The Sandbox ou des responsables chez Facebook et Apple. Enfin, la FDJ a elle aussi investi dans le fonds d’investissement de Blaise Matuidi.
« Au sein d’Origins, c’est une seule et même équipe créée pour aider les start-up », résume Ilan Abehassera.
Encourager les champions à investir
Avec son fonds d’investissement, Blaise Matuidi veut aussi encourager les sportifs à investir. « Nous voulions rapprocher le monde de la Tech de celui du sport. Aux États-Unis, c’est fréquent, les athlètes investissent régulièrement dans la Tech. Pas en Europe », raconte Ilan Abehassera. « Nous allons les aider à investir », poursuit Blaise Matuidi.
Pour lui, l’investissement est une solution à la reconversion des sportifs professionnels. « Il faut avoir conscience qu’une carrière de footballeur, c’est court, et penser à l’avenir », commente-t-il. Toutefois, son fonds ne s’adresse pas seulement aux anciens champions : « Il ne s’agit pas forcément de réunir les footballeurs les mieux payés, mais aussi des sportifs qui ont de l’influence et ceux qui sont intéressés par le projet », précise-t-il.
Jouer collectif : promouvoir les start-up de la Tech
Pour les start-up, le soutien d’Origins ne se limite pas à un apport financier. Blaise Matuidi compte effectivement profiter de sa communauté d’investisseurs pour faire rayonner les pépites de la Tech sur les réseaux et, de cette manière, les faire connaître au grand public.
En effet, Salomon Aiach estime qu’« en moyenne, 20 à 40 % de l’argent de capital risque collecté par les start-up grand public `[est] réinvesti dans l’acquisition de clients sur les plateformes de médias sociaux ». « Quand on voit combien les start-up dépensent en publicité… Nous préférons miser sur de l’argent intelligent ! » explique Ilan Abehassera. Voilà pourquoi les cofondateurs comptent s’appuyer sur les réseaux sociaux des investisseurs pour promouvoir les start-up qu’ils soutiennent. Ces derniers rassemblent déjà 160 millions de followers, une belle vitrine pour les jeunes pousses qu’ils accompagnent.