Le groupe français Atos a annoncé l'obtention d'un financement pour son plan de redressement. Il prévoit une nouvelle amélioration de son chiffre d'affaires au second semestre, ce qui a fait grimper les actions de la société de conseil informatique. 

Atos : un premier semestre qui se clôture positivement

Le groupe Atos s'est efforcé de restaurer la confiance des investisseurs au cours des six derniers mois, marqués par deux remaniements de la direction et une dégradation de sa dette en catégorie "junk" par l'agence de notation S&P.

Les actions d'Atos bondissaient de plus de 10% à 0759 GMT, bien qu'elles soient toujours en baisse d'environ 70% depuis le début de l'année.

Le groupe a indiqué que son ratio "book-to-bill", qui aide les investisseurs à évaluer les perspectives des entreprises technologiques, s'était nettement amélioré au deuxième trimestre par rapport au premier, la nouvelle demande ayant légèrement dépassé l'offre.

Les ventes du premier semestre ont ainsi répondu aux attentes, même si le groupe a dépensé 555 millions d'euros.

Un second semestre qui commence bien

Atos a déclaré qu'il s'attendait à une consommation de 450 millions d'euros pour l'ensemble de l'année, grâce à l'amélioration de la génération de flux de trésorerie au second semestre.

Le groupe s'attend désormais à ce que sa marge d'exploitation pour l'ensemble de l'année se situe dans le bas de la fourchette de 3 à 5 % qu'il avait précédemment prévue.

Comme ses pairs, Atos est confronté à des niveaux élevés de rotation du personnel et d'inflation des salaires, qui pèsent sur ses marges. L'entreprise doit également faire face aux conséquences de son passage plus lent aux services liés à l'informatique dématérialisée par rapport à certains de ses rivaux.

Les six premiers mois de l'année ont été particulièrement turbulents pour le groupe, qui était auparavant dirigé par le chef de l'industrie de l'Union européenne, Thierry Breton.

En juin, il a vu le départ soudain de Rodolphe Belmer à la suite d'un désaccord avec le conseil d'administration sur la stratégie, quelques mois seulement après sa nomination au poste de PDG.

M. Belmer a déclaré qu'il quittait le groupe le jour où Atos a présenté son projet de scission de l'entreprise en deux groupes, dans le but de filialiser et de combiner ses actifs les plus lucratifs, notamment sa division de cybersécurité BDS.

Atos a déclaré avoir obtenu le financement de 1,5 milliard d'euros nécessaire au plan, qui comprend les investissements et les coûts de restructuration des deux entités distinctes, la documentation finale devant être signée avec les banques "dans les prochains jours".

Le groupe avait initialement indiqué que la vente de 700 millions d'euros d'actifs financerait ce plan. Il doit encore trouver des acheteurs pour 480 millions d'euros d'actifs.