20M d’euros pour les « cuisines fantômes » de Not So Dark
La start-up Not So Dark vient de révéler le montant record de sa levée de fonds pour faire exploser son concept de cuisines « aveugles ».
Not So Dark a connu une ascension fulgurante avec la nouvelle donne de la pandémie. Ce n’est qu’un début, la start-up risque d’avoir le vent dans les voiles pour encore un moment. Elle a, en effet, annoncé une récente levée de fonds de 20 millions d’euros. En perspective : la création de plusieurs dizaines d’autres cuisines-concept basées sur la livraison.
Le concept des “dark kitchen” boosté par la crise
Cuisines fantômes. Dark Kitchen. Cuisines aveugles. Un concept pourtant simplissime se cache derrière ce jargon énigmatique.
Not So Dark a fait son apparition tout récemment, en 2020. Cette start-up est le fruit d’une alliance évidente entre Clément Benoit, le fondateur des services de livraisons Stuart, son compère Alexandre Haggai et un investisseur historique en la personne d’Oscar Salazar, le co-fondateur d’Uber. Le projet, lui, est d’occuper des locaux pour en faire des cuisines qui se dédient exclusivement à la livraison de plats.
Cette idée a bien évidemment rapidement gagné du terrain avec les restrictions sanitaires en vigueur en France. En effet, depuis des mois les cuisines fantômes ont tenté peu à peu de pallier les fermetures à répétition des restaurants. Non tributaires des serveurs ni des salles visées par les fermetures, ces espaces se contentent de servir à la préparation des recettes à emporter.
Neuf restaurants 2.0 de Not So Dark se sont déjà répartis dans toute la France. On les retrouve à Paris, Nice, Bordeaux et même à l’étranger, à Barcelone. Sans surprise, ils ont d’ailleurs connu un boom de croissance sans précédent en 2020.
20 millions d’euros : Not So Dark sort son épingle du jeu
Les 20 millions d’euros récoltés par la start-up viennent de signer la plus importante levée de fonds pour la Foodtech d’Europe. Bien que le marché des pure players de la restauration soit de plus en plus prisé par les temps qui courent, cette montée en capital devrait permettre à Not So Dark de se démarquer.
En effet, la jeune pousse n’a pas l’intention de se laisser dépasser. « Dans six mois, ce marché sera probablement saturé. Nous avons l’intention d’en devenir le leader. Nous devons être très rapides, ce qui explique notre levée de fonds », a confié Alexandre Haggai.
Ainsi, grâce à la conclusion de cette série A appuyée en majeure partie par le fonds d’investissement Kharis Capital, Not So Dark mise sur des projets d’envergure. Elle prévoit de créer 30 cuisines fantômes supplémentaires et 20 nouvelles marques virtuelles.
La start-up, qui revendique une croissance mensuelle de plus de 30 %, ambitionne d’asseoir son implantation en France et en Espagne et de s’installer en Belgique. De plus, alors que l’entreprise salarie déjà 150 personnes à ce jour, Not So Dark prévoit d’embaucher plus de mille collaborateurs à travers l’Europe. Par ailleurs, pour décupler son expansion, la start-up travaille également au développement d’un concept de franchise virtuelle clé en main, prête à être répliquée à vitesse grand V.