VitiBot conclut la deuxième levée de fonds de son histoire. Grâce aux 11 millions d’euros récoltés, elle compte donner un coup d’accélérateur au développement du robot viticole qu’elle a conçu, dénommé Bakus.

Une reconnaissance dans le milieu viticole 

Pour mener à bien cette levée de fonds, c’est sans surprise vers ses investisseurs historiques que VitiBot s’est tournée. En effet, la start-up peut compter sur l’appui d’une variété de professionnels du milieu. Ces derniers l’avaient déjà soutenue en 2018 et lui avaient permis de lever 3 millions d’euros. Encore une fois, les viticulteurs de maisons renommées telles que Champagne Laurent-Perrier, Roederer ou Martell Mumm Pierrier-Jouet n’ont pas hésité à renouveller leur appui financier. 

Le but de cette levée de fonds qui a, cette fois, permis d’amasser 11 millions d’euros, est d’appuyer le développement du robot viticole fabriqué il y a quelques années maintenant. Ce robot suscite l’intérêt des experts du domaine puisqu’il permet le travail du sol sans herbicide. Cet engin enjambeur de vignobles est 100 % électrique et autonome. Il peut donc ainsi agir de façon mécanique sur le sol sans l’intervention de produits nocifs pour les terres. 

Bakus, le robot viticole, bientôt commercialisé à grande échelle

Le robot viticole de VitiBot n’en est pas à son coup d’essai. En effet, cela fait plus de deux ans que la start-up multiplie les tests dans la région de Champagne, du Bordelais et de la Bourgogne. Ces essais sont l’occasion de peaufiner les performances du tracteur afin qu’il réponde toujours davantage aux besoins du terrain. 

En 2018, notre première levée de fonds de 3 millions d’euros nous a permis de parfaire le prototype et de produire une première série de quatre machines”, précise le directeur général de Vitibot. 

Grâce à cette nouvelle levée de fonds conclue en octobre dernier, les ingénieurs qui penchent sur le projet entendent aller plus loin. “Nous avons travaillé sur un outil de pulvérisation confinée, qui évite les phénomènes de dispersion. L’objectif vise toujours la réduction des produits phytosanitaires et le renforcement de la sécurité des opérateurs”, ajoute le directeur. 

Au moment d’écrire ces lignes, une quinzaine de modèles de robots viticoles sont déjà sur le marché. Grâce au 11 millions d’euros qui s’ajoute au capital de la start-up, c’est la phase d’industrialisation qui se profile. Ainsi, VitiBot prévoit la fabrication de plusieurs dizaines de robots dans un avenir très proche.