Ornikar met le pied au plancher avec la quatrième levée de fonds de son histoire qui va lui permettre d’accélérer sa croissance. La scale-up vient d’amasser 100 millions d’euros, des fonds qui devraient lui permettre de poursuivre la diversification de son offre et de s’installer à l’étranger. 

Le permis digital boosté par la crise 

Depuis 2013, Ornikar s’est fait connaître pour son offre d’auto-école en ligne. La plateforme permet aux apprentis de suivre leurs leçons de code exclusivement en ligne et de réserver leurs cours de conduite de la même façon, et ce, à des prix qui défient toute concurrence.

La période de crise causée par la Covid-19 a été l’occasion pour la scale-up nantaise de renforcer sa position sur le marché. En effet, dans un contexte où les clients n’ont pas eu d’autres choix que de se tourner vers le digital, Ornikar se félicite d’avoir connu une croissance importante. L’entreprise a, en effet, revendiqué 420 000 nouveaux utilisateurs et une croissance de 30 % par mois en 2020. Son chiffre d’affaires a ainsi grimpé à 44,8 millions d’euros contre 35 en 2019.

Cette progression s’est conclue par une levée de fonds conséquente en série C pour Ornikar. Appuyée par KKR, Idinvest, BpiFrance, Elaia, Brighteye et H14, c’est un financement de 100 millions d’euros que la licorne en devenir a récolté. 

Une offre à 360 degrés pour l’accès à la mobilité 

Grâce à sa récente levée de fonds, Ornikar veut conforter sa place de leader du permis de conduire en ligne, mais pas seulement. L'entreprise nantaise a pour projet d’élargir ses services pour couvrir, de A à Z,  les besoins relatifs à l’accès à la mobilité.  

« Nos ambitions sont immenses car nous voulons être à l’origine d’innovations qui redéfinissent la façon dont les conducteurs sont formés et assurés », a déclaré Benjamin Gaignault, l’un des cofondateurs. Dans cette perspective, la société a lancé sa nouvelle offre d’assurance automobile en ligne pendant le confinement : Ornikar Assurance

L’entreprise pénètre ainsi un marché imposant dominé par des acteurs traditionnels historiques et entend bien y redistribuer les cartes. Ornikar estime avoir une place à prendre, notamment parce que « les plus gros acteurs du marché ne sont pas à l’aise avec l’expérience utilisateur », constate Benjamin Gaignault. La scale-up s’attend ainsi à gagner 20 000 clients d’ici l’été et estime que cette activité devrait représenter 50 % de son chiffre d’affaires à long terme. Dans ce même effort de diversification, elle prévoit aussi d’ajouter d’autres services à son offre et notamment des outils de formation complémentaire et un accompagnement pour les achats de véhicules.   

Onroad : la nouvelle bannière d’Ornikar à l’étranger 

Avec ce nouveau financement de 100 millions d’euros, Ornikar est aussi confiante sur son avenir à l’étranger. « Nous avons prouvé l’efficacité, la durabilité et la flexibilité du modèle que nous avons créé, notamment en démontrant qu’Ornikar peut être répliqué hors de France », explique Benjamin Gaignault. 

Déjà exportée en Espagne et en Allemagne, la scale-up a donc l’intention de s’attaquer à d’autres pays. Cela se fera sous le nom de marque « Onroad », le nom choisi pour faciliter l'internationalisation de l'entreprise.