Le groupe français Atos brûle un demi-milliard d'euros au premier semestre
Malgré un chiffre d'affaires conforme aux attentes, la société a annoncé qu'elle allait brûler près d'un demi-milliard d'euros en 2022.
La société française déficitaire de conseil en informatique ATOS a annoncé un chiffre d'affaires au premier semestre conforme aux attentes, mais a déclaré qu'elle brûlerait près d'un demi-milliard d'euros en 2022, alors qu'elle adopte un plan de redressement transformateur pour rétablir la confiance des investisseurs.
Le groupe brûlera 1 milliard d'euros sur l'année
Le chiffre d'affaires du premier semestre a baissé de 0,6% à taux de change constant par rapport à l'année précédente, à 5,56 milliards d'euros (5,64 milliards de dollars), conformément à l'estimation médiane de 5,52 milliards de dollars de 10 analystes interrogés par la société.
Le groupe a brûlé 555 millions d'euros au premier semestre et a déclaré qu'il s'attendait à brûler jusqu'à 450 millions d'euros sur l'ensemble de l'année. Il s'attend désormais à ce que sa marge d'exploitation pour l'ensemble de l'année se situe dans le bas de la fourchette de 3 à 5 % qu'il prévoyait précédemment.
Un début d'année difficile pour le groupe ATOS
Les six premiers mois de l'année ont été particulièrement turbulents pour le groupe anciennement dirigé par le chef de l'industrie de l'Union européenne, Thierry Breton, car il a dû faire face à deux remaniements de sa gouvernance et à une douloureuse dégradation de sa dette au rang de junk par la société de notation S&P.
Cette période difficile a atteint son point culminant en juin avec le départ soudain de Rodolphe Belmer, suite à un désaccord avec le conseil d'administration sur la stratégie, quelques mois seulement après sa nomination au poste de PDG.
Belmer a annoncé qu'il quittait le groupe le jour où Atos a présenté son projet de scission de l'entreprise en deux groupes, dans le but de se séparer et de combiner ses actifs les plus juteux, notamment sa division de cybersécurité BDS.
Atos a déclaré avoir obtenu les 1,5 milliard d'euros de financement nécessaires au plan, qui comprend des investissements et des coûts de restructuration des deux entités à venir, la documentation finale devant être signée avec les banques dans les prochains jours.