Réforme des professions libérales : un outil de simulation efficace
Découvrez le simulateur révisé pour les professions libérales, optimisant l'analyse EI-BNC vs SEL-IS pour des choix éclairés en 2025.

Les professions libérales disposent d’un nouvel appui pour arbitrer leurs choix d’organisation. Le groupe de travail Professions libérales, sous l’égide du Conseil national, met à disposition une version entièrement revue du simulateur comparant l’exercice en entreprise individuelle au régime BNC et en société d’exercice libéral à l’impôt sur les sociétés. Un outil pensé pour poser des chiffres fiables sur des décisions de structure souvent déterminantes.
Un simulateur recentré sur les arbitrages ei-bnc et sel à l’is
Dans sa nouvelle mouture, le simulateur cible un besoin précis : éclairer la comparaison entre l’exercice en entreprise individuelle au BNC et la structuration en SEL soumise à l’IS. Le cœur de l’outil repose sur une modélisation rigoureuse des charges sociales et fiscales, ajustée par profession et par caisse de retraite, pour offrir un rendu opérationnel et comparable.
Le périmètre est substantiel : 19 professions libérales et 12 caisses de retraite sont intégrées. Cette couverture élargie permet de tenir compte des spécificités sectorielles, notamment pour les professions de santé, du droit et du conseil, dont les règles sociales et complémentaires varient sensiblement.
La refonte ne se limite pas aux paramètres. L’ergonomie a été reconfigurée pour clarifier la saisie des données et la lecture des résultats. L’objectif affiché est double : fiabiliser l’analyse et réduire le temps d’appropriation pour les cabinets et leurs clients.
Pourquoi ce comparatif EI-BNC vs SEL-IS est clé
Le choix de statut modifie simultanément la base taxable, le niveau de cotisations, la protection sociale et le rythme de trésorerie. Une approche « à l’œil » aboutit souvent à des biais de perception. Un simulateur multi-variables, paramétré par profession et caisse, permet d’arbitrer rationnellement entre rémunération, dividendes, et capacité d’investissement moyen terme.
Ce que change la réforme sociale intégrée dès les revenus 2025
La mise à jour s’aligne sur les dispositions de la loi n° 2023-1250 de financement de la Sécurité sociale pour 2024, article 18. Le texte recompose l’assiette des cotisations sociales et de la CSG/CRDS, en les calculant sur le revenu professionnel après un abattement forfaitaire. Les équipes ont intégré ces règles dans les paramètres par défaut du simulateur.
Sur le calendrier, l’outil retient la bascule telle qu’annoncée pour les indépendants : déclarations de revenus en 2025 pour des effets complets sur les appels de cotisations 2026 (source : Urssaf, mise à jour du 8 juillet 2025). Cette temporalité permet de simuler, en pratique, deux millésimes de cotisations lorsque le professionnel souhaite projeter son résultat 2025 et anticiper la charge 2026.
Des adaptations sectorielles ont été travaillées. Pour les pédicures-podologues et les médecins de secteur 2, le simulateur tient compte de la caisse de rattachement (Urssaf ou SSI) afin de calibrer les barèmes de calcul. Pour les chirurgiens-dentistes, un module intègre le taux Urssaf applicable, afin d’aboutir à une estimation plus fine de la charge sociale totale.
L’article 18 de la LFSS 2024 introduit un mode de calcul partant du revenu professionnel, auquel s’applique un abattement forfaitaire pour déterminer l’assiette des cotisations et de la CSG/CRDS. Ce mécanisme vise à lisser les variations conjoncturelles et à simplifier la lecture pour les indépendants. Le simulateur intègre cette logique dans ses onglets EI et SEL, tout en conservant la possibilité d’ajuster l’abattement si la profession ou le régime complémentaire le justifie.
Paramétrage spécifique pour certaines professions
Certains métiers cumulent des règles sociales et complémentaires particulières. Le simulateur a donc été ajusté pour :
- Médecins secteur 2 : prise en compte du rattachement Urssaf ou SSI pour la détermination des assiettes et des barèmes.
- Pédicures-podologues : calibration de l’assiette selon la caisse et la structuration des activités.
- Chirurgiens-dentistes : intégration du taux Urssaf applicable pour affiner les cotisations estimées.
Objectif : réduire l’écart entre estimation prévisionnelle et appels de cotisations réels, en neutralisant les particularités de branche.
Interface excel repensée : saisie guidée et lecture plus fluide
L’outil reste bâti sur Excel pour maximiser sa portabilité en cabinet. La nouvelle version propose quatre zones de travail clairement identifiées : une page d’accueil dédiée aux données du client, un onglet EI-BNC, un onglet SEL, et une synthèse comparative. La structure facilite une navigation séquentielle et évite les allers-retours inutiles.
Des boutons et liens hypertextes renvoient vers les détails de calcul des cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu. Cette granularité donne la possibilité aux utilisateurs avancés de vérifier rapidement les hypothèses, sans perturber la lecture globale pour les utilisateurs occasionnels. Les champs sensibles sont sécurisés par des contrôles de saisie simples, de nature à limiter les incohérences.
La synthèse finale juxtapose les résultats EI-BNC et SEL-IS. Outre le total de charges, elle met en évidence la rémunération nette disponible, la pression fiscale et sociale et, le cas échéant, l’effet d’une distribution de dividendes dans le scénario SEL. La logique suivie est de rendre intelligible le couple rémunération-dividendes, de manière à soutenir les décisions de pilotage de trésorerie.
Une SEL peut prendre la forme d’une SELARL, SELAS, SELAFA ou SELCA. Le régime social du dirigeant diffère selon la forme : gérant majoritaire de SELARL affilié aux travailleurs indépendants, président de SELAS assimilé salarié. Le simulateur se concentre sur le comparatif global EI vs SEL à l’IS, et propose des paramètres ajustables pour refléter l’option réelle de la structure retenue, notamment sur la part de rémunération et la politique de dividendes.
Effets économiques comparés : où l’écart ei-bnc vs sel-is se joue réellement
Au-delà des barèmes, l’arbitrage se joue sur trois leviers : l’assiette des cotisations, l’optimisation entre rémunération et dividendes, et la trajectoire de trésorerie. La réforme sociale de la LFSS 2024 influe sur les deux premiers, tandis que la structure SEL agit aussi sur le troisième à travers le découplage entre résultat et distribution.
En EI-BNC, la logique est linéaire : le résultat professionnel, ajusté des paramètres sociaux, constitue la base principale des cotisations et de l’imposition. En SEL-IS, la chaîne devient double : IS sur le résultat d’une part, puis charges sociales sur la rémunération et, le cas échéant, PFU ou barème sur les dividendes. Dans certaines professions fortement contributrices aux régimes complémentaires, les écarts de charges sociales entre EI et SEL peuvent être sensibles selon la composition de la rémunération.
L’outil s’attache à éviter les illusions d’optique. Réduire la rémunération pour distribuer davantage de dividendes peut sembler efficace à court terme, mais modifiera le socle de droits sociaux et contiendra des effets mécaniques sur la base CSG/CRDS.
Le simulateur affiche donc, en synthèse, les conséquences chiffrées de la stratégie retenue sur le revenu net avant et après prélèvements sociaux et fiscaux. Il permet également d’identifier une zone de neutralité, où le passage en SEL-IS ne crée pas d’avantage différentiel significatif par rapport à l’EI-BNC.
Cabinet dentaire saint-jean : arbitrer entre stabilité sociale et dividendes
Pour un cabinet dentaire envisageant la SEL, le simulateur cartographie d’abord les cotisations sous EI-BNC avec intégration du taux Urssaf en vigueur. En miroir, la projection SEL-IS sépare la rémunération du gérant de l’éventuelle distribution.
L’écart net provient alors de la combinaison des paramètres sociaux et fiscaux. En pratique, une SEL offrant une marge d’autofinancement peut être préférable si le cabinet veut investir, à condition de calibrer la rémunération pour préserver les droits sociaux et éviter une hausse inattendue de CSG/CRDS.
Selarl kiné opale : stratégie et résultats
Un cabinet de kinésithérapie structuré en SELARL utilisera la projection pour ajuster la part de rémunération par rapport aux dividendes. Le simulateur illustre que la baisse de la rémunération diminue les cotisations, mais modifie le profil de protection sociale.
Une politique de dividendes mesurée peut optimiser le cash net, sans détériorer excessivement les droits. L’outil facilite ce réglage fin sur une période de 12 à 24 mois, essentielle pour aligner charge sociale, IS et stratégie d’investissement.
Un socle technique aligné avec les pratiques de cabinet
Le choix d’Excel répond à un critère de praticité. Le fichier peut être versionné, archivé et adapté aux besoins des cabinets. Des zones de paramétrage permettent de sauvegarder des hypothèses spécifiques par client ou par profil de revenus. Les champs d’entrée prennent en compte des éléments clés : taux et contributions obligatoires, charges déductibles, rémunération projetée, politique de distribution.
La page de synthèse s’attache à présenter des indicateurs immédiatement mobilisables par le professionnel : revenu net disponible, taux global de prélèvements, capacité de distribution, et sensibilité des résultats à la modification d’un paramètre. Ce dernier point est crucial pour matérialiser l’impact d’une décision marginale comme l’augmentation de la rémunération ou la bascule d’une charge.
En parallèle, l’équipe a documenté des chemins de validation, afin de rapprocher les calculs du simulateur des bases officielles et de la doctrine issue des organismes sociaux. Cet ancrage technique vise à réduire le décalage avec la réalité des appels et à clarifier les écarts résiduels dans les cas particuliers.
La CSG/CRDS est sensible à l’assiette retenue après abattement et à la répartition entre rémunération et dividendes dans le cas des SEL. Les écarts de projection proviennent souvent de l’absence de neutralisation d’une charge non déductible ou d’une hypothèse de dividendes trop élevée. Le simulateur met en évidence les postes où l’approche doit être prudente, notamment dans les professions avec compléments obligatoires marqués.
Checklist avant de lancer la simulation
- Vérifier la caisse de rattachement et les paramètres complémentaires applicables à la profession.
- Déterminer la rémunération cible et, en SEL, l’hypothèse de dividendes cohérente avec la politique d’investissement.
- Isoler les charges récurrentes et exceptionnelles pour ne pas biaiser l’assiette.
- Appliquer les règles de la LFSS 2024 sur l’assiette après abattement, en veillant à la cohérence CSG/CRDS.
- Contrôler la synthèse et tester une variante si l’écart net est insuffisant pour trancher.
Ressources et outils qui complètent la démarche
Le simulateur s’inscrit dans un dispositif plus large. Sur le site privé de l’Ordre, le dossier Professions libérales met à disposition des lettres de mission, des dossiers de travail et 27 fiches métiers. Ces ressources aident à sécuriser la relation contractuelle, à cadrer les missions de conseil, et à contextualiser les analyses selon les spécificités de chaque activité.
Pour les besoins de premier niveau, des outils en ligne généralistes restent utiles en amont. Celui de L-Expert-Comptable.com a été mis à jour le 15 juillet 2025.
Le simulateur indépendant sur mon-entreprise.urssaf.fr a été actualisé le 22 avril 2025. Ils permettent de baliser rapidement des ordres de grandeur, avant de basculer vers l’outil approfondi qui compare EI-BNC et SEL-IS sur la base des professions ciblées.
Enfin, des analyses récentes offrent un éclairage sur la réforme : un article didactique souligne que les nouvelles règles de calcul des cotisations sociales en 2025 intègrent des mécanismes d’allégement et d’exonération remaniés, tandis qu’une publication sectorielle détaille le barème envisagé pour 2026 au regard de la LFSS 2024. Ces lectures confirment la nécessité d’un simulateur aligné sur la doctrine et les barèmes actualisés.
Trois usages recommandés selon le besoin
- Diagnostic express : premiers ordres de grandeur via un outil en ligne généraliste, pour capter les points de tension.
- Arbitrage structurant : passage par le simulateur EI-BNC vs SEL-IS pour modéliser plusieurs scénarios avec précision.
- Formalisation : appui des lettres de mission et fiches métiers du dossier de l’Ordre pour sécuriser la relation et les livrables.
Gouvernance du projet et garanties de fiabilité
Le projet est conduit par le groupe de travail Professions libérales, sous l’égide du Conseil national, piloté par Philippe Szafrir. Cette gouvernance associe des praticiens de terrain et des spécialistes de la paie, de la fiscalité et de la protection sociale. Le cycle de production a été rythmé par des tests croisés sur des cas représentatifs des 19 professions intégrées.
Pour parer aux évolutions réglementaires, une documentation des hypothèses et un registre des mises à jour sont associés au fichier. La consolidation des assiettes, la hiérarchie des calculs et les zones d’inconnues sont explicitées. Les cabinets peuvent ainsi tracer les hypothèses retenues en cas de divergence avec un appel de cotisations ou une instruction spécifique d’un organisme.
La démarche mise en œuvre a consisté à prioriser trois exigences : conformité à la LFSS 2024 article 18, cohérence avec les communications officielles en matière de calendrier d’application, et lisibilité pour l’utilisateur final. Le produit livré conjugue ces objectifs, sans sacrifier le niveau de détail nécessaire pour décider.
Le périmètre a été calibré pour couvrir les professions où l’arbitrage EI-BNC vs SEL-IS est le plus fréquent et le plus impactant sur le plan social et fiscal. L’intégration de 12 caisses de retraite répond à la nécessité de préciser les assiettes et compléments en fonction du métier, y compris dans les professions de santé régies par des régimes complémentaires spécifiques. Ce choix permet d’éviter les projections trop génériques qui manquent leur cible.
Mode d’emploi en cabinet : tirer le meilleur du simulateur
Pour une utilisation efficace, la page d’accueil collecte les données essentielles : revenu estimé, charges, situation familiale si l’IR doit être projeté, options fiscales et sociales pertinentes, et hypothèses de rémunération. L’onglet EI-BNC restitue la charge sociale et l’IR selon la nouvelle assiette après abattement. L’onglet SEL détaille la logique IS puis rémunération, avec un module dédié aux dividendes si les statuts le permettent.
La page de synthèse fonctionne comme un tableau de bord. Elle compare les deux scénarios sur les postes sensibles : cotisations globales, fiscalité, net disponible, et, le cas échéant, impact d’une distribution. Les cabinets peuvent ainsi décider d’un seuil d’écart « utile » pour recommander un changement de statut, par exemple un delta de net disponible suffisant pour couvrir les coûts de bascule et sécuriser la protection sociale.
Trois bonnes pratiques se dégagent à l’usage :
- Clôturer un millésime de simulation par client, pour conserver une trace décisionnelle, y compris en cas de modification réglementaire ultérieure.
- Documenter l’abattement appliqué à l’assiette sociale, afin de justifier la cohérence avec la profession et la caisse.
- Anticiper la trésorerie en SEL si une distribution est envisagée, en veillant à la chronologie IS, prélèvements sociaux et IR le cas échéant.
Cette approche limite les mauvaises surprises lors des appels de cotisations et garantit une explication claire au client sur l’optimum retenu.
Points de vigilance sur la réforme et lecture des résultats
Deux écueils reviennent fréquemment. D’abord, une appréciation trop rapide des dividendes comme variable d’optimisation.
En SEL, ils peuvent améliorer le net apparent, mais impactent la CSG/CRDS et la consolidation des droits. Ensuite, une approximation sur les compléments obligatoires de certaines professions, qui peuvent rehausser significativement la charge sociale. Le simulateur a été structuré pour rappeler ces subtilités.
Les publications récentes ont par ailleurs relevé des ajustements sur les allégements et exonérations dans le cadre 2025, ainsi qu’un barème projeté pour 2026 au regard de la LFSS 2024. Ces éléments confirment que les années 2025 et 2026 sont des années charnières en matière de calcul. L’outil, en intégrant l’assiette après abattement et la temporalité des effets sur 2026, donne une image crédible des charges à attendre.
Pour les professions de santé, l’affinage par caisse de rattachement est déterminant. Les chirurgiens-dentistes bénéficient d’un traitement dédié avec le taux Urssaf pertinent, les médecins secteur 2 voient l’impact de leur choix de caisse et d’option, et les pédicures-podologues tirent parti d’un paramétrage qui s’ajuste aux réalités de terrain. Cette granularité évite des écarts de plusieurs milliers d’euros entre une projection générique et une projection correctement calibrée.
Dans les activités de droit et de conseil, la bascule en SEL peut également servir d’outil de pilotage stratégique : moduler la rémunération, programmer une distribution, lisser l’impôt. La condition du succès n’est pas la complexité, mais la cohérence des hypothèses et le respect des calibrages sociaux issus de la LFSS 2024.
Un écosystème renforcé pour décider en 2025 et 2026
Avec cette version actualisée, le groupe de travail propose un chemin clair. Les quatre écrans du simulateur façonnent une expérience linéaire : collecte, calcul EI, calcul SEL, synthèse. Le lien avec les ressources du dossier Professions libérales assure l’alignement documentaire. Les outils en ligne généralistes, mis à jour en 2025, servent d’amorçage pour situer rapidement les ordres de grandeur.
À l’arrivée, le conseil est mieux outillé pour trancher quantitativement, et le professionnel libéral gagne en visibilité sur l’équilibre entre charge sociale, impôt, net disponible et droits associés. Du fait de la réforme sociale et de son calendrier d’application, il est crucial de disposer d’un simulateur qui projette fidèlement l’assiette après abattement dès les revenus 2025 et ses répercussions sur 2026 (Urssaf, 8 juillet 2025).
Par Philippe Szafrir, pilote du groupe de travail Professions libérales, Conseil national. Le message est constant : une comparaison savante EI-BNC vs SEL-IS n’est pas une question de barème isolé mais de cohérence d’ensemble entre assiette sociale, fiscalité et stratégie de rémunération. Cette version du simulateur matérialise ce triptyque et le rend actionnable.
Décider mieux, décider plus vite
La nouvelle version du simulateur EI-BNC vs SEL-IS offre une synthèse rare : respect des nouvelles règles sociales, finesse des spécificités métiers, et ergonomie adaptée aux cabinets. Elle place le choix de structure sur son véritable terrain, celui d’une décision chiffrée, explicable, et révisable si l’environnement évolue.
Les professions libérales entrent dans un cycle 2025-2026 à paramètres mouvants. S’appuyer sur un outil qui combine assiette après abattement, temporalité des appels, et scénarios rémunération-dividendes transforme un dilemme statutaire en une décision de gestion, lisible et robuste.
En intégrant la réforme sociale et une lecture par métiers, le simulateur repositionne l’arbitrage EI-BNC vs SEL-IS comme un acte de gestion rationnel, fondé sur une assiette clarifiée, un calendrier maîtrisé et une stratégie de revenu assumée.