La Première ministre annonce un possible rationnement de l’énergie pour les entreprises
Le Premier ministre français déclare que les entreprises pourraient être confrontées à un « rationnement » de l'énergie cet hiver.
Le Premier ministre français, Elisabeth Borne, a mis en garde lundi les chefs d'entreprise contre le risque de rationnement de l'énergie cet hiver et les a exhortés à prendre des mesures pour réduire leur consommation.
Mise en garde contre le rationnement de l’énergie par la Première ministre
« Si nous agissons collectivement, alors nous pouvons surmonter le risque de pénurie, mais si tout le monde ne participe pas et si tous les mauvais scénarios se réunissent, alors nous pourrions être obligés d'imposer des réductions aux consommateurs », a-t-elle déclaré devant le groupe d'entreprises Medef.
« Si nous nous retrouvons avec un rationnement, les entreprises seront les plus touchées et malheureusement nous devons nous y préparer », a-t-elle poursuivi.
Possible plan d’urgence avec des systèmes d’échanges de quotas
Elle a indiqué que le gouvernement était déjà en train d'élaborer des plans d'urgence comprenant un « système d'échange de quotas » qui permettrait aux entreprises d'acheter et de vendre des quotas d'électricité.
Le gouvernement prépare également des mesures pour soutenir les entreprises.
« Chaque entreprise doit se mobiliser et agir. J'appelle chacun à établir son propre plan d'économies d'énergie en septembre », a-t-elle déclaré, tout en soulignant que la crise provoquée par les prix record de l'énergie favoriserait la transition vers l'abandon des combustibles fossiles.
La nécessité d’une transition énergétique
« Les mois à venir ne sont qu'une étape dans la transition plus vaste que nous devons opérer », a-t-elle déclaré.
La France est plus à l'abri que de nombreux pays européens de la flambée des prix du gaz provoquée par la décision de la Russie de réduire ses exportations vers l'Europe après son invasion de l'Ukraine en février.
La France produit environ 70 % de son électricité à partir d'un parc de 56 réacteurs nucléaires, mais 32 d'entre eux sont actuellement hors service, soit pour une maintenance de routine, soit pour évaluer les risques de corrosion.