Le gouvernement français a récemment publié plusieurs décrets techniques visant à accélérer l'implantation de sites industriels jugés essentiels à la transition énergétique et à la souveraineté nationale. Parmi ces projets, un projet de mine de lithium dans l'Allier, au centre de la France. Le décret, publié le 7 juillet 2024, confère à ce dernier le statut de « projet d'intérêt national majeur », ce qui lui permettra de bénéficier de procédures accélérées et de dérogations administratives.

Le lithium, un minerai indispensable pour produire des batteries électriques

Le lithium est un minerai essentiel à la production de batteries électriques, un composant clé de la transition verte, en particulier pour l'industrie automobile. Actuellement, la production mondiale de lithium est dominée par trois pays :

  • L'Australie ;
  • Le Chili
  • Et la Chine.     

En Europe, seul le Portugal produit une petite quantité de lithium. L'importance du gisement de l'Allier est donc considérable pour la France et l'Europe.

Un investissement d'un milliard d'euros pour une production à partir de 2028

Le groupe Imerys, qui souhaite exploiter la mine de lithium située sous une carrière de kaolin à Echassières, prévoit un investissement d'un milliard d'euros. L'objectif est d'extraire à partir de 2028 le matériau nécessaire à la production de 700 000 batteries par an. Ce projet ambitieux pourrait contribuer à réduire la dépendance de la France et de l'Europe vis-à-vis des importations de lithium, tout en soutenant la transition vers une économie plus verte.

Cependant, le projet n'a pas attendu la fin des consultations publiques prévues pour la fin du mois. Lors d'une visite sur place à l'automne dernier, RFI a constaté que si une partie de la population locale accueillait favorablement le projet, il suscitait également l'inquiétude de la part des défenseurs de l'environnement, surtout en raison des besoins en eau de la future mine.