Le groupe EDF, dont le principal actionnaire est le gouvernement français lui-même, a critiqué l'impact de la mesure mise en œuvre pour limiter les prix de l'électricité, car elle a entraîné des pertes de 5,293 milliards d'euros de janvier à juin. 

Une demande d'indemnisation de 8,34 milliards d'euros

Électricité de France (EDF) a déposé un recours devant le Conseil d'État contre l'État français, principal actionnaire de l'entreprise avec une participation de 84 %, réclamant à l'État une compensation de 8,34 milliards d'euros suite à l'impact de la mesure mise en place pour limiter les prix de l'électricité.

"À la suite d'une analyse juridique approfondie, et compte tenu des préjudices subis du fait du décret et des arrêtés des 11, 12 et 25 mars 2022, EDF a déposé une requête en justice auprès du Conseil d'État, ainsi qu'une demande d'indemnisation, pour un montant estimé à ce jour à 8,34 milliards d'euros", a annoncé l'entreprise.

Une perte de 5,293 milliards d'euros au cours des six premiers mois de 2022,

À la mi-janvier, le gouvernement français a annoncé qu'il limiterait la hausse des tarifs réglementés de l'électricité à 4 %, en plus d'augmenter les volumes d'électricité qu'EDF doit céder à ses concurrents.

EDF a enregistré une perte de 5,293 milliards d'euros au cours des six premiers mois de 2022, contre un bénéfice net attribuable de 4,172 milliards d'euros pour la même période de 2021, après avoir inclus un impact négatif extraordinaire de 3,819 milliards d'euros.

La renationalisation d'EDF 

Le gouvernement français a annoncé à la mi-juillet le lancement d'une offre publique d'achat sur les 15,90 % du capital d'EDF qu'il ne contrôle pas, à un prix de 12 euros par action, ce qui porterait le montant de l'opération de renationalisation de l'entreprise à 9,7 milliards d'euros.

La renationalisation d'EDF reviendra à réaliser l'une des promesses faites pendant la campagne pour sa réélection en mars dernier par le président français, Emmanuel Macron, qui avait défendu la nationalisation de l'entreprise pour renforcer l'indépendance énergétique de la France et comme pilier de la stratégie visant à atteindre l'ambition du zéro émission par la construction de nouvelles centrales nucléaires.