À Marseille, Omnium se renforce et agrège du savoir-faire électrique. Le groupe de rénovation, présent sur l’arc méditerranéen, met la main sur Sate et consolide sa capacité à livrer des chantiers de réhabilitation énergétique tout-en-un. Capteurs solaires en toiture, remise à niveau des installations électriques, maintenance des surfaces et suivi d’exploitation : la palette s’élargit, avec un ancrage local assumé.

Acquisition stratégique du groupe Omnium : Sate rejoint l’activité rénovation énergétique

Le groupe Omnium officialise l’acquisition de Sate, société spécialisée en génie électrique. L’opération s’inscrit dans une logique d’intégration de compétences clés pour accélérer la rénovation globale de bâtiments, en particulier sur l’arc méditerranéen où Omnium a développé son cœur de marché.

Sate conserve ses équipes, ses locaux, son dirigeant et son identité. Ce maintien des fondamentaux promet une continuité opérationnelle, tout en bénéficiant du soutien commercial et technique du groupe acquéreur.

Fondé en 1966, Omnium compte environ 200 collaborateurs et affiche un chiffre d’affaires d’environ 70 millions d’euros. Sate, créée en 1986 et reprise par Adrien Darragon en 2015, emploie 25 salariés et a réalisé 3,6 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2024. Le montant de la transaction n’est pas communiqué.

Repères clés de l’opération Omnium x Sate

Les données consolidées permettent de situer l’enjeu industriel et commercial de ce rapprochement :

  • Omnium : 200 collaborateurs, 70 millions d’euros de chiffre d’affaires, fondé en 1966.
  • Sate : 25 salariés, 3,6 millions d’euros de chiffre d’affaires 2024, fondée en 1986.
  • Positionnement : montée en puissance sur la rénovation énergétique et le génie électrique, avec focalisation sur les toitures et l’intégration solaire.

Omnium : profil industriel et résultats

Acteur marseillais de la rénovation, Omnium s’est structuré autour de métiers complémentaires de la réhabilitation et de la performance énergétique. Le groupe réalise environ 70 millions d’euros de recettes annuelles et s’appuie sur une équipe d’environ 200 personnes. Sur l’arc méditerranéen, sa présence de terrain et son maillage opérationnel constituent un atout pour l’exécution rapide et coordonnée de chantiers multi-techniques.

Sate : compétences et chiffres 2024

Sate apporte des compétences de génie électrique qui renforcent la capacité d’Omnium à traiter en interne le volet installations électriques, indispensables aux rénovations profondes et aux chantiers de performance énergétique. Forte de 25 salariés, la société a enregistré 3,6 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2024. En conservant ses équipes, son site et son dirigeant, Sate intègre le groupe sans rompre ses équilibres de proximité, un point souvent décisif pour la fidélisation des clients professionnels.

Renforcement de l’offre globale : génie électrique, toitures et solaire

L’acquisition consolide l’ambition d’Omnium de proposer une offre intégrée en rénovation énergétique et réhabilitation. Le groupe insiste sur la “5ème façade”, c’est-à-dire la toiture, devenue un actif énergétique stratégique.

Ce périmètre recouvre l’installation de générateurs solaires, la reprise de l’étanchéité, les sécurités, la maintenance et l’optimisation d’exploitation. En y adossant le génie électrique, Omnium rapproche la conception, l’exécution et la mise en service. Résultat attendu : des délais raccourcis et moins d’interfaces.

Concrètement, l’intégration de Sate doit permettre de mieux maîtriser l’ensemble du cycle chantier :

  • Diagnostic et études : relevés techniques en toiture, audits électriques, scénarios de rénovation énergétique.
  • Travaux : réfection d’enveloppe, modernisation des installations électriques, intégration PV en toiture.
  • Exploitation : entretien des surfaces, suivi de performance, interventions correctives.

Le groupe indique que Sate bénéficiera de son appui pour accélérer son développement et diversifier ses services, sans perdre son identité propre. Cette combinaison préserve l’agilité d’une structure experte tout en lui donnant une profondeur de tir commerciale et technique.

La toiture concentre désormais trois enjeux majeurs : l’étanchéité et la durabilité de l’enveloppe, la sécurité des interventions et la valorisation énergétique via le solaire. Une approche intégrée limite les reprises de travaux, optimise le dimensionnement des installations et clarifie la responsabilité sur l’ouvrage. Pour un donneur d’ordre, cela se traduit par des coûts d’exploitation mieux maîtrisés et une visibilité accrue sur les performances.

Toitures solaires : intégration technique et continuité d’exploitation

Les générateurs solaires en toiture requièrent des compétences croisées : structure et enveloppe, raccordements électriques, protections et systèmes de supervision. En internalisant davantage le génie électrique, Omnium cherche à sécuriser le parcours chantier et à réduire les interfaces entre lots, tout en articulant maintenance et suivi de production dans la durée.

Le génie électrique conditionne la performance de nombreux travaux de rénovation : pilotage des usages, sécurisation des réseaux, compatibilité avec des équipements sobres, qualité des raccordements pour la production d’énergie décentralisée. Sans un volet électrique robuste, la performance énergétique à long terme reste fragile.

Contexte du marché de la rénovation énergétique en France : signaux favorables en 2024

Le marché français de la rénovation énergétique bénéficie d’appuis structurels. Selon les données provisoires 2024, la production primaire d’énergie progresse de 9,9 %, portée notamment par une meilleure disponibilité des réacteurs nucléaires.

Les énergies renouvelables poursuivent leur croissance après une hausse notable en 2023. La consommation primaire d’énergie augmente de 1,9 %, tandis que la consommation finale ressort stable à -0,1 % et corrigée à +0,3 % en intégrant l’effet climat. Ces éléments renvoient aussi aux efforts de sobriété déployés, dans un environnement de prix encore élevés pour les énergies (données provisoires 2024, ministère de la Transition écologique).

Pour des acteurs positionnés sur la rénovation globale, l’équation est claire : les politiques publiques, la dynamique des renouvelables, la modernisation de l’électrotechnique du bâtiment et l’optimisation des enveloppes créent des volumes de travaux soutenus. L’enjeu est d’orchestrer, sur un même chantier, des compétences jusqu’ici dispersées entre plusieurs prestataires.

Chiffres énergie 2024 à retenir

  • +9,9 % de production primaire d’énergie grâce à la meilleure disponibilité du parc nucléaire.
  • Renouvelables en progression, après une hausse marquée en 2023.
  • +1,9 % de consommation primaire et -0,1 % de consommation finale, corrigée à +0,3 %.

Lecture économique : ces tendances confortent les projets de rénovation, en combinant sobriété, efficacité et production locale.

La consommation primaire intègre l’énergie nécessaire à produire et acheminer l’énergie jusqu’à l’utilisateur. La consommation finale correspond à l’énergie effectivement consommée par les ménages, les entreprises et les collectivités. Les deux indicateurs sont complémentaires pour évaluer l’impact de la sobriété et des rénovations sur le système énergétique national.

Initiatives gouvernementales et contrôles : cap sur la fiabilité des travaux

Les autorités renforcent le cadre d’exécution et de protection des consommateurs. En septembre 2025, la DGCCRF a publié une communication rappelant les risques de pratiques frauduleuses et l’importance de travaux fiables en rénovation énergétique.

Le message est double : assainir le marché et accroître la confiance, condition d’un volume d’affaires durable. Cette vigilance publique s’additionne aux dispositifs de soutien ciblés, comme l’initiative France 2030 qui encourage des projets de numérique écoresponsable via des appels à projets dédiés.

Pour les entreprises de la rénovation, l’impératif est clair : qualification des équipes, transparence commerciale, traçabilité des interventions. Omnium met en avant la consolidation de sa chaîne de valeur, avec l’intégration du génie électrique et un accent sur la toiture, afin de fiabiliser le résultat final et de simplifier le parcours pour le maître d’ouvrage. L’orientation est conforme aux attentes des régulateurs et des clients finaux.

Gouvernance des travaux : messages récents des autorités

La DGCCRF met en garde contre des pratiques frauduleuses et insiste sur la fiabilité des travaux en rénovation énergétique. Pour les entreprises, cela se traduit par des exigences accrues de conformité et de professionnalisation des filières, avec un intérêt marqué pour les offres intégrées qui clarifient les responsabilités contractuelles (communiqué DGCCRF, septembre 2025).

Diversification et croissance d’Omnium : ancrage marseillais et expansion ciblée

Au-delà de l’acquisition de Sate, Omnium poursuit une stratégie de diversification graduelle. L’entreprise, née à Marseille, élargit son périmètre d’intervention tout en respectant ses bases historiques. Deux éléments récents l’illustrent : le lancement d’une sixième filiale visant à consolider la rénovation globale, et un cap stratégique assumé d’ouverture à de nouveaux métiers au sein de la réhabilitation.

Le Journal des Entreprises : consolidation via une sixième filiale

Selon un article publié en septembre 2024, Omnium a lancé une sixième filiale pour étendre ses activités en rénovation globale. L’objectif affiché : structurer une offre plus complète et améliorer la lisibilité commerciale. En agrégeant des expertises complémentaires, le groupe cherche à gagner en compétitivité sur des projets multi-techniques, un format de plus en plus demandé par les donneurs d’ordre.

Le Moniteur : stratégie d’élargissement au-delà des bases historiques

Dans un autre article de septembre 2024, Le Moniteur décrit la trajectoire d’Omnium comme un mouvement d’élargissement, au-delà de l’assise marseillaise. L’acquisition de Sate s’inscrit dans cette dynamique, avec un déploiement qui reste mesuré et ciblé. L’approche privilégie des niches locales et des métiers où la différenciation passe par la qualité d’exécution, la réactivité et l’expertise technique.

NGE : stratégie d’acquisitions et effets de taille

Le secteur se structure aussi par des opérations d’envergure. En mars 2024, NGE a acquis Sade.

Le groupe a publié un chiffre d’affaires 2024 de 4,6 milliards d’euros, en croissance de 38,7 %, combinant l’effet de l’acquisition et une progression organique. Ce repère sectoriel illustre le contraste entre des stratégies de taille critique et des stratégies plus locales, comme celle d’Omnium, ciblée sur la rénovation et l’intégration de compétences de proximité.

Les grands groupes tirent parti des effets d’échelle, de la mutualisation des achats et d’une force de frappe commerciale. Les opérateurs ancrés localement jouent l’agilité et la maîtrise fine des chantiers.

Les deux modèles répondent à des besoins distincts : projets industriels ou d’infrastructure d’un côté, réhabilitation de patrimoine et rénovation énergétique multi-technique de l’autre. L’acquisition de Sate par Omnium illustre le second modèle.

Capacité à livrer des chantiers multi-techniques

Avec Sate, Omnium renforce sa proposition de valeur : un interlocuteur unique pour piloter enveloppe, toiture, intégration solaire et installations électriques. La coordination des lots, souvent source de délais et de surcoûts, se trouve internalisée. Pour les maîtres d’ouvrage privés ou publics, cela se traduit par un suivi simplifié et une exécution potentiellement plus fluide.

Pourquoi l’intégration du génie électrique change l’équation

Dans la rénovation énergétique, la performance réelle dépend du bon dimensionnement et de l’intégration électrique. Avec Sate, Omnium peut :

  • Réduire les interfaces entre lots, source d’aléas en coûts et délais.
  • Fluidifier la mise en service et la supervision des installations.
  • Créer des offres packagées toiture plus solaire plus maintenance.

Qui est Omnium : histoire, ancrage et portefeuille de métiers

Omnium est un groupe fondé en 1966 à Marseille. Son ancrage méditerranéen s’est construit autour d’un savoir-faire de réhabilitation et d’entretien des bâtiments, avec une orientation croissante vers la performance énergétique.

L’entreprise réunit aujourd’hui environ 200 collaborateurs pour quelque 70 millions d’euros de chiffre d’affaires. L’ajout d’un pôle de génie électrique via Sate complète le portefeuille et ouvre des perspectives de montée en gamme des offres, notamment sur la “5ème façade”.

La stratégie de croissance d’Omnium se distingue par une approche ciblée et progressive : développement par filiales complémentaires, consolidation d’expertises clés, et intégration d’actifs humains et techniques sans rupture organisationnelle. Sate en est l’illustration, avec le maintien des équipes, des locaux et de la direction, et l’appui du groupe pour accélérer la commercialisation et diversifier les prestations.

Sate : savoir-faire de génie électrique au service de la rénovation

Créée en 1986, Sate a été reprise par Adrien Darragon en 2015. La société réunit 25 salariés et a atteint 3,6 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2024. Son expertise en génie électrique s’aligne avec les besoins croissants des chantiers de rénovation énergétique : remise à niveau des installations, raccordements des équipements sobres, intégration des générateurs solaires en toiture et sécurisation des réseaux électriques des bâtiments.

La rénovation électrique ne se limite pas aux câblages. Elle englobe la sélectivité des protections, la compatibilité avec des équipements à haut rendement, la conformité des mises à la terre et la supervision. Dans un bâtiment rénové, ces éléments font la différence entre une performance théorique et des gains effectifs sur la facture énergétique.

Effet structurel du marché : rénovation globale et offres intégrées

Le marché soutenu de la rénovation énergétique, encouragé par des politiques publiques et par la progression des énergies décarbonées, favorise l’émergence d’offres intégrées. Pour un donneur d’ordre, le bénéfice immédiat est la réduction des interfaces, la clarté des responsabilités et la maîtrise de la performance. Pour un groupe comme Omnium, l’enjeu est d’aligner conception, exécution et maintenance sur un même standard de qualité.

L’initiative France 2030 soutient, entre autres, le numérique écoresponsable, poussant les acteurs à digitaliser la supervision et à documenter la performance des ouvrages. Cette évolution rebat les cartes de la chaîne de valeur de la rénovation : l’électricité, la toiture, les capteurs et l’outil numérique ne peuvent plus être pensés séparément. L’intégration de Sate est cohérente avec cette transformation des métiers.

Lecture économique : pourquoi la rénovation globale attire l’investissement

Trois ressorts expliquent l’appétit pour les offres intégrées :

  1. Demande solvabilisée par des dispositifs publics et une exigence croissante de sobriété.
  2. Complexité technique qui valorise les opérateurs capables d’aligner plusieurs métiers.
  3. Recherche de certitudes sur les coûts, les délais et la performance mesurée.

Dans ce cadre, l’acquisition de Sate par Omnium répond à une logique d’industrialisation mesurée de la rénovation, sans dilution de la proximité terrain.

Ce que cette opération dit du secteur : montée des offres intégrées

L’intégration de Sate par Omnium illustre un mouvement de fond : le passage d’un marché fragmenté, aux lots disjoints, vers des solutions packagées qui combinent enveloppe, électricité et solaire. Ce format répond à la demande d’efficacité, tout en s’alignant sur les attentes des régulateurs en matière de fiabilité des travaux et de protection des consommateurs.

Reste à observer la vitesse de déploiement commerciale et la capacité à capitaliser sur l’identité de Sate, conservée et soutenue par la structure du groupe. Sur l’arc méditerranéen, Omnium ancre ainsi une offre de rénovation énergétique complète, à la croisée des impératifs de performance, d’exécution et de proximité.

Suivre l’exécution et la qualité d’intégration électrique dira, dans les prochains mois, la pleine mesure de ce rapprochement.