DLSI affiche une hausse de 6,6 % de son chiffre d'affaires au T3
DLSI enregistre une hausse de 6,6 % de son activité au T3 2025, malgré un marché de l’intérim orienté à la baisse.
À Forbach, DLSI dévoile une progression de son activité au troisième trimestre 2025. Le groupe d’intérim et de services RH, qui a bouclé 2024 avec 212 millions d’euros de chiffre d’affaires, consolide son redressement opérationnel grâce à l’appui croissant de l’international et à une discipline de coûts visible dans les états semestriels. En toile de fond, le marché français de l’intérim reste orienté à la baisse.
Troisième trimestre 2025 : activité en hausse et accélération du chiffre d'affaires
Le Groupe DLSI enregistre au troisième trimestre 2025 un chiffre d’affaires de 57,9 millions d’euros, en progression de 6,6 % par rapport au troisième trimestre 2024. Cette dynamique traduit une montée en puissance à l’international et une résistance relative des métiers en France, malgré un environnement moins porteur pour l’emploi intérimaire.
Sur neuf mois 2025, l’activité cumulée atteint 160,8 millions d’euros, soit une hausse de 2,3 % sur un an. Le groupe confirme ainsi un profil de croissance modérée, mieux orientée au T3 après un premier semestre resté en retrait des attentes du secteur. Ces données sont issues du communiqué financier du groupe diffusé via les canaux d’information réglementée du marché (source: Webdisclosure).
Lecture des variations trimestrielles
Le T3 marque un point de reprise dans le rythme de croissance. La combinaison de contrats internationaux plus dynamiques et de bases de comparaison favorables contribue à la hausse. Le maintien d’une activité stable au premier semestre a servi de socle, limitant l’effet de ciseaux coûts-prix et préservant l’élasticité d’exploitation au second semestre.
Pour les donneurs d’ordres, la performance du T3 éclaire la capacité de DLSI à ajuster la charge en fonction du cycle sectoriel, un paramètre clé dans l’intérim où le levier de volume se matérialise rapidement sur le compte de résultat.
Indicateurs à surveiller au T4
- Mix géographique : maintien d’une part internationale élevée pour sécuriser la croissance.
- Marge opérationnelle : effet volume du T3 à confirmer sur le T4 avec une base France encore prudente.
- Cash et besoin en fonds de roulement : saisonnalité de fin d’année à contrôler dans les métiers à cycles courts.
Dans un modèle d’intérim, la progression du chiffre d’affaires au T3 influe rapidement sur les agrégats de marge, car le coût fixe des agences est relativisé par le volume. Un T3 solide peut ainsi amortir une année chahutée et faciliter un T4 d’exécution pour atteindre l’objectif annuel de croissance modérée.
Neuf mois 2025 : l’international prend 44,4 % du mix
La traction est clairement portée par les activités hors de France, en progression de 11,1 % sur neuf mois. Ces activités représentent 44,4 % du chiffre d’affaires consolidé, un palier structurant pour le groupe. La France recule, elle, de 3,8 % sur la même période.
Le poids accru de l’international dote DLSI d’un amortisseur conjoncturel. Les cycles sectoriels et géographiques y sont hétérogènes, ce qui lisse les à-coups d’activité et stabilise le profil de risque opérationnel. Le redéploiement vers l’étranger, opéré depuis plusieurs exercices, gagne ainsi en efficacité.
Répartition géographique et conséquences opérationnelles
- Diversification des relais de croissance : la part internationale monte à 44,4 %, réduisant la dépendance au marché français.
- Effet mix : l’accélération à l’étranger compense le retrait en France et génère un meilleur profil de marge, selon les régions servies.
- Risque atténué : élargissement du périmètre réduit la volatilité liée à un seul marché.
France vs international : arbitrages de fin d’année
L’atterrissage à fin 2025 dépendra de l’équilibre entre un socle international dynamique et une France encore sous pression. La surperformance relative de DLSI par rapport au marché national de l’intérim, en baisse plus marquée sur neuf mois, suggère un portage commercial et une gestion d’agences efficaces.
Un mix géographique proche de la parité implique des organisations plus robustes : mutualisation des fonctions support, référentiels qualité harmonisés, politique de pricing adaptée par pays. Pour un groupe d’intérim, ce mix peut aussi atténuer les impacts d’un ralentissement industriel localisé.
Bon à savoir : définition d’« activité cumulée »
Dans la communication financière d’un groupe d’intérim, l’« activité cumulée » désigne la somme des revenus enregistrés depuis le début de l’exercice jusqu’à la période considérée. Elle donne une vision lissée du cycle d’affaires et neutralise les effets ponctuels d’un trimestre. Elle n’implique pas, en elle-même, d’éléments de marge ou de cash-flow.
Marché de l’intérim en France : baisse d’ampleur, DLSI résiste
Le marché français de l’intérim en 2025 traverse une phase de contraction. Les sources statistiques signalent un recul sur un an, dans la plupart des branches, au cœur de l’été 2025. Le groupe DLSI indique une baisse d’environ 5,5 % de l’emploi intérimaire national sur les neuf premiers mois de l’année, tendance cohérente avec les informations publiques disponibles.
Au premier trimestre 2025, l’emploi salarié privé en France est resté stable : variation 0,0 %, soit +9 400 emplois, après une baisse de 0,3 % au T4 2024, ce qui traduit un plancher conjoncturel timidement consolidé (source: INSEE). À fin juillet 2025, environ 721 600 personnes occupaient un emploi intérimaire dans l’Hexagone, en repli sur un an dans les grands secteurs économiques.
Paramètres macro à intégrer par les directions financières
- Volatilité sectorielle : industrie et BTP pilotent la demande d’intérim, avec des cycles plus heurtés en 2025.
- Arbitrage coûts-capacité : maintien d’une flexibilité via l’intérim pour accompagner des carnets de commandes incertains.
- Différentiel d’évolution : DLSI fait mieux que son marché domestique, grâce à l’international et à l’optimisation du réseau d’agences.
Ce que cela implique pour le pricing et les volumes
Un marché intérieur en retrait impose une défense des volumes par un pilotage fin des prix, tout en maintenant les marges unitaires. La montée de l’international joue d’amortisseur, mais requiert des ajustements par pays : coûts salariaux, cotisations, règles sociales, et structure de commandes des clients industriels et de services.
Le taux de recours à l’intérim, indicateur du poids de l’intérim dans l’emploi total, tend à refléter rapidement l’évolution des carnets de commande. Un recul prolongé pèse sur les prix et la durée moyenne des missions. Les groupes exposés ajustent alors les effectifs d’agences, la prospection et les segments servis pour stabiliser la marge.
Structure financière et marge : signaux d’amélioration
Au premier semestre 2025, DLSI a affiché un chiffre d’affaires de 102,9 millions d’euros, stable par rapport à 2024, et une perte nette réduite à -296 000 euros contre -492 000 euros un an plus tôt. L’écart positif de +196 000 euros illustre des économies de coûts et une capacité à absorber des effets de marché moins favorables, confirmés par les publications sectorielles.
L’accélération de l’activité au T3 peut encore soutenir une normalisation de la rentabilité pour l’exercice 2025, sous réserve de la trajectoire du dernier trimestre et de l’élasticité des coûts variables. La mention d’une croissance modérée visée pour l’année s’inscrit dans cet équilibre mesuré entre reprise des volumes et discipline financière.
Résultat net semestriel : réduction de la perte
- Effet volume : socle S1 stable et rebond au T3 pour diluer les coûts fixes.
- Qualité des revenus : mix géographique plus favorable, avec des marchés étrangers mieux orientés.
- Coûts d’agences : efforts de productivité et ajustements à la demande dans les zones moins porteuses.
Ce que regarder côté bilans : capex, cash, BFR
Même si les publications disponibles ne détaillent pas les capex ni le BFR, les groupes d’intérim suivent classiquement un schéma où la rotation du BFR et la périodicité des encaissements jouent un rôle majeur en fin d’exercice. La robustesse du T3 peut faciliter la conversion en cash au T4, à condition de maîtriser les délais clients et la saisonnalité des missions.
La marge brute dans l’intérim correspond à la différence entre le prix de vente facturé au client et le coût lié à l’intérimaire, incluant rémunération et charges. Elle dépend du secteur, de la tension sur les compétences et du pouvoir de négociation. Sa transformation en marge opérationnelle repose sur la maîtrise des coûts d’agences et des frais commerciaux.
Stratégie de croissance à l’étranger : relais confirmés
DLSI met en avant des investissements ciblés et des partenariats pour renforcer sa présence hors de France. Les publications officielles du groupe et les communications à l’AMF confirment cette orientation. La progression de 11,1 % des activités internationales sur neuf mois valide l’approche de diversification géographique.
Cette stratégie repose sur trois piliers : consolidation des implantations existantes, opportunités de croissance externe disciplinées, et amélioration continue des process commerciaux. Elle permet de stabiliser la trajectoire de revenus, tout en élargissant la base de clients et en diluant le risque pays.
Arbitrages opérationnels à l’international
- Segmentation sectorielle : accent sur l’industrie, le BTP et les services, cœurs de métier du groupe.
- Adaptation réglementaire : calibrage des offres selon les cadres sociaux et fiscaux locaux.
- Montée en gamme : accompagnement recrutement et formation pour fidéliser les clients et améliorer la marge.
Gouvernance de la croissance : transparence et reporting
L’ancrage boursier de DLSI, coté sous le code EPA:ALDLS, exige une trajectoire prévisible et une information précise. Les communications récentes attestent de cette exigence, avec un suivi régulier des indicateurs : volumes, performance géographique, et objectif de croissance modérée pour 2025.
Indicateurs avancés pour suivre un acteur de l’intérim
- Mix géographique : part de l’international et vitesse de croissance relative.
- Densité du réseau d’agences : couverture des bassins d’emploi clés.
- Marge par segment : industrie, BTP, services, avec saisonnalité intégrée.
- Rotation du BFR : délais clients et optimisation du cash.
- Qualité du pipeline commercial : récurrence et taille moyenne des missions.
Qui est DLSI : histoire, réseau et secteurs servis
Fondé en 1992 et basé à Forbach en Moselle, DLSI s’est imposé au fil des années comme un acteur notable des services en ressources humaines. Le groupe opère via un réseau d’agences, mobilisant des milliers de collaborateurs et d’intérimaires, avec une spécialisation marquée dans l’industrie, le BTP et les services.
Son chiffre d’affaires de 212 millions d’euros en 2024 le positionne comme un intervenant significatif dans son territoire historique, avec une empreinte désormais large à l’international. La présence boursière sous EPA:ALDLS soutient une discipline de reporting et un pilotage financier adaptés aux attentes des investisseurs.
Modèle économique et offres
- Intérim : mise à disposition de compétences en fonction des besoins de flexibilité des clients.
- Recrutement : placements en CDI et CDD pour sécuriser des profils pénuriques.
- Formation : montée en compétences des intérimaires et des candidats, levier de fidélisation.
Positionnement régional, empreinte nationale
Depuis la Moselle, DLSI a construit une empreinte dans les principaux bassins d’emploi français. Son maillage d’agences est l’un des vecteurs clés de la proximité client, en particulier dans l’industrie et le BTP, où la réactivité conditionne la satisfaction et la répétition des missions.
Surperformer un marché en repli signifie baisser moins vite que le secteur ou croître quand le marché recule. Cela renvoie à des choix de portefeuille clients, à la sélectivité des missions, à un pricing robuste et à une exécution commerciale de qualité. Chez DLSI, le relais international est central dans cette équation.
Cap 2025 : trajectoire de rentabilité renforcée
Pour l’exercice 2025, DLSI vise une croissance modérée et une rentabilité en amélioration. Les points d’appui existent : reprise du T3, dynamique internationale, perte nette semestrielle réduite, et discipline de coûts visible dans les agrégats publiés. Le groupe anticipe de poursuivre sa surperformance en France, malgré un marché de l’intérim toujours en retrait.
L’atterrissage dépendra de l’alignement de trois variables : maintien d’un mix international favorable, contrôle des coûts opérationnels en France, et transformation du rebond d’activité en flux de trésorerie. Si ces conditions se vérifient, l’amélioration de la rentabilité annuelle pourrait être au rendez-vous.
Dans un environnement français sous tension, DLSI capitalise sur l’international et sur une exécution rigoureuse pour sécuriser 2025.