Quel impact pour Montpellier avec Green Destinations 2025 ?
Green Destinations 2025 à Montpellier : découvrez les enjeux et la participation d'experts pour un tourisme mondial durable.

Montpellier décroche une vitrine mondiale du tourisme durable. La métropole héraultaise accueillera Green Destinations 2025, événement de référence pour les territoires engagés, avec l’ambition d’accélérer les standards environnementaux et l’attractivité économique. Au-delà du symbole, ce rendez-vous cristallise des choix d’investissement, de gouvernance et de transformation qui redessinent déjà les modèles d’affaires du secteur.
Montpellier accueillera green destinations 2025 : une première française
Pour la première fois, le congrès international Green Destinations posera ses valises en France. Montpellier, au cœur d’une région Occitanie très mobilisée sur la transition, réunira du 28 au 30 septembre 2025 près de 300 décideurs, experts et opérateurs du tourisme durable.
Après Athènes, Tallinn et Punta Arenas, cette édition française prend une dimension stratégique. Elle associe les échelons institutionnels et économiques locaux afin de donner corps à une trajectoire de tourisme responsable et régénératif. Les ateliers et visites de sites en Occitanie doivent illustrer des solutions opérationnelles et réplicables à l’échelle d’autres territoires.
L’organisation a été rendue possible par une alliance d’acteurs régionaux et nationaux, avec un soutien actif de Montpellier Méditerranée Métropole, du CRTL Occitanie, d’Open Tourisme Lab et de l’ADEME (newsletter Green Destinations, juillet 2025).
Dates, lieu, participants : l’essentiel
28 au 30 septembre 2025 à Montpellier, Hérault. Première tenue en France de l’événement Green Destinations. Environ 300 participants attendus, dont des collectivités, destinations, entreprises de l’hospitalité, mobilités, agences, cabinets et start-ups du tourisme durable.
Green Destinations est une certification internationale qui évalue les destinations selon plus de 100 critères, en cohérence avec les 17 objectifs de développement durable de l’ONU. Le référentiel mesure la gouvernance, la gestion des ressources, l’empreinte carbone, la biodiversité, l’inclusion sociale, l’éthique et la qualité de l’expérience visiteurs.
Tourisme français sous contrainte climatique : impacts économiques et signaux de marché
Le débat ne se limite plus à l’image. Il touche le cœur économique du secteur. En France, le tourisme pèse environ 11 % du PIB. Or la transition vers des pratiques à faible impact s’impose pour sécuriser la ressource eau, la biodiversité et la qualité d’accueil, tout en maintenant les marges dans un contexte d’inflation des coûts d’énergie et d’adaptation climatique.
Les signaux de demande évoluent. Selon une étude publiée fin juillet 2025, 70 % des Français affirment privilégier des choix plus éco-responsables, y compris dans leurs voyages (ADEME, 28 juillet 2025). Ce basculement vers la sobriété influence les politiques tarifaires, la conception des produits et la sélection des hébergeurs par les touristes comme par les tour-opérateurs.
À l’échelle mondiale, le tourisme serait à l’origine d’environ 8 % des émissions de gaz à effet de serre. Ces émissions sont concentrées sur le transport et l’hébergement, deux postes qui font l’objet d’innovations et de nouvelles exigences de reporting de la part des destinations et des entreprises (ADEME, juillet 2025).
Ce contexte régule déjà les décisions d’investissement. Les acteurs accélèrent les CAPEX de décarbonation et de résilience : rénovation énergétique, climatisation raisonnée, gestion d’eau, solutions ombrage et confort d’été, mobilité douce, digitalisation des flux pour lisser les pics de fréquentation. La tension climatique pousse aussi à repenser la répartition saisonnière et les micro-itinéraires, avec une attention accrue portée aux territoires ruraux et littoraux fragiles.
Ces valeurs éclairent le sens des trajectoires plus que des objectifs annuels figés. Elles guident les arbitrages d’investissement, les plans de mobilité, la tarification et les feuilles de route climat des destinations. L’essentiel reste la cohérence entre intentions et preuves auditées, en circuit court avec les partenaires locaux.
Occitanie structure sa labellisation et vise l’effet d’entraînement
L’Occitanie fait partie des régions françaises les plus offensives en matière de tourisme durable. Une vingtaine de destinations régionales sont engagées dans un parcours de labellisation Green Destinations, piloté et coordonné par le CRTL Occitanie.
Montpellier Méditerranée Métropole participe à la deuxième vague d’accompagnement. L’objectif est de sécuriser une labellisation rapide et solide, crédible auprès des visiteurs comme des professionnels. La méthode croise audits, formations et outils de suivi, afin d’ancrer des résultats mesurables dans la durée.
À plus long terme, l’ambition est claire : le CRTL souhaite certifier 30 territoires d’ici 2027. Cette cible collective vise une massification des bonnes pratiques, utile pour la lisibilité commerciale, la lisibilité environnementale et la mise en réseau des offres, notamment autour des mobilités douces, des itinéraires nature et des événements responsables.
Montpellier méditerranée métropole : stratégie et résultats
Selon des informations de juillet 2025, la métropole a défini une feuille de route qui combine décarbonation, mobilités douces et diversification de l’offre. L’objectif est de préserver l’attractivité malgré les épisodes de chaleur ou de sécheresse, en s’appuyant sur des itinéraires éco-touristiques et une sensibilisation renforcée des visiteurs.
Ces orientations s’adossent à une dynamique régionale robuste. L’Occitanie a accueilli plus de 30 millions de touristes en 2024, avec une croissance estimée de 5 % des séjours durables. Ce différentiel suggère un intérêt croissant pour les expériences bas carbone, la nature accessible et les hébergements engagés sur les économies d’eau et d’énergie.
CRTL Occitanie : le rôle opérationnel
Le CRTL structure le parcours de labellisation, sélectionne les destinations volontaires, propose des outils partagés, organise des sessions de formation, suit les indicateurs d’impact et aligne la communication avec les standards internationaux. L’enjeu est de garantir des preuves vérifiables pour répondre aux attentes des voyageurs et des distributeurs.
Partenariats et gouvernance de l’événement : une chaîne de valeur mobilisée
La candidature de Montpellier s’est appuyée sur une coopération public-privé qui engage les acteurs clés de l’écosystème. Le CRTL Occitanie assure la cohérence régionale.
Montpellier Méditerranée Métropole porte l’ambition locale et la logistique d’accueil. Open Tourisme Lab valorise les solutions innovantes, tandis que l’ADEME structure l’appui méthodologique et les accompagnements techniques.
Cette gouvernance doit produire des livrables tangibles : partages d’expériences, kits de déploiement, matrices de priorisation, retours d’essais sur les mobilités douces, gestion des flux, outils de calibrage des consommations d’eau et d’énergie. Le congrès offre une scène d’essaimage pour diffuser ces méthodes auprès d’autres territoires.
Open tourisme lab : catalyseur d’innovation
Open Tourisme Lab travaille à la rencontre des destinations et des solutions du marché. Son action consiste à accompagner l’expérimentation et la montée en échelle de produits utiles à la transition : mesure d’empreinte, optimisation énergétique, sobriété numérique, gestion des flux, itinéraires multimodaux, valorisation de filières locales.
À Montpellier, l’enjeu sera de rapprocher offreurs de solutions et décideurs opérationnels pour sécuriser des POC rapidement activables. L’approche par la preuve, ancrée dans la labellisation, devient un levier d’achat public et de contractualisation privée.
- Gouvernance et transparence des données
- Climat et énergie, y compris l’empreinte des mobilités
- Eau, déchets, ressources et circularité
- Biodiversité, paysages et gestion des risques
- Dimension sociale, accessibilité, retombées locales
La crédibilité repose sur des indicateurs vérifiables et des audits réguliers qui favorisent l’amélioration continue.
Tendances 2025 : préférences des voyageurs et modèles d’affaires qui se réinventent
Les voyageurs plébiscitent des destinations identifiées et certifiées, parce qu’elles offrent des garanties de cohérence et de qualité. L’essor des itinéraires nature, du slow tourism et de l’agro-tourisme s’inscrit dans une recherche d’authenticité et d’impact maîtrisé. Les projets couplant accueils touristiques et énergies renouvelables se multiplient pour sécuriser les coûts et les approvisionnements.
En 2023-2024, le tourisme vert aurait progressé de 15 % en France, avec davantage de nuitées en hébergements éco-responsables. Parallèlement, 60 % des Français se disent prêts à payer plus pour des voyages durables, selon un baromètre 2025. Ces signaux confirment que la valeur perçue migre vers des offres transparentes, traçables et alignées sur les critères ESG.
Conséquence côté entreprises : évolution du revenue management pour intégrer une prime à l’engagement, montée en gamme des labels, renforcement des achats responsables et nouvelles alliances entre hébergeurs, restaurateurs, gestionnaires de sites et opérateurs de transport. Les financeurs, de leur côté, interrogent le ROIC et les trajectoires de décarbonation assorties d’indicateurs vérifiables.
- Pour les hébergeurs : rénovation énergétique, production solaire, sobriété de l’eau, confort d’été sans surclimatisation, filières locales d’approvisionnement.
- Pour les mobilités : offres combinées train + vélo, bus à faibles émissions, navettes électriques, planification d’itinéraires multimodaux.
- Pour la distribution : visibilité des labels, information carbone sur les produits, y compris dans les packages multi-prestataires.
Les territoires qui réussiront seront ceux qui documentent la preuve d’impact, mettent en commun les données et assurent un pilotage partenarial souple. Montpellier se positionne en laboratoire à ciel ouvert pour accélérer cette dynamique.
Ce que recherchent les visiteurs en 2025
- Des labels lisibles avec des preuves auditées.
- Des expériences à faible impact et des mobilités pratiques.
- Une meilleure information sur l’eau, l’énergie et la biodiversité.
- Des retombées locales tangibles : circuits courts, emplois, culture.
Les destinations certifiées convertissent ces attentes en avantages concurrentiels tangibles.
Programme, retombées locales et effets mesurables attendus
Le congrès proposera des conférences, des ateliers et des visites de sites en Occitanie intégrant la gestion de la ressource en eau, l’adaptation climatique, l’accessibilité, l’économie circulaire et l’innovation. Ces formats visent un public de décideurs en quête de feuilles de route opérationnelles et d’outils d’aide à la décision.
Les retombées se mesureront autant en visibilité qu’en résultats concrets. À court terme, l’objectif est d’accélérer la labellisation de nouvelles destinations françaises. Les équipes engagées pourront échanger leurs retours d’expérience sur la priorisation des investissements, le suivi d’indicateurs, la relation avec les hébergeurs, la gestion des flux et les plans de mobilité.
Pour les entreprises, l’événement constitue une rampe de lancement de partenariats et de POC, avec la possibilité d’articuler des appels à projets, des groupements d’achats responsables et des solutions numériques d’évaluation d’impact. Les bonnes pratiques mises en lumière faciliteront la diffusion d’un cadre de preuve partagé, gage de confiance commerciale.
- Trois jours pour mesurer où en sont les territoires et définir les prochains jalons.
- Une communauté réunie pour faire progresser des standards communs.
- Un ancrage régional qui servira de base d’essaimage national.
- Consommations d’eau par nuitée et par visiteur
- Mix de mobilité bas carbone sur l’accès et les déplacements in situ
- Taux d’hébergements engagés dans une démarche de sobriété énergétique
- Part d’achats locaux et d’économie circulaire dans l’offre touristique
- Fréquentation en basses saisons et dispersion territoriale des flux
L’enjeu est d’adosser ces KPI à des référentiels vérifiés afin d’éviter les écarts entre discours et preuves.
Feuille de route régionale et appui technique : un levier pour professionnaliser l’offre
L’accompagnement mené en Occitanie s’appuie sur des audits environnementaux, des formations dédiées aux professionnels et un suivi dans la durée. Cette ingénierie opérationnelle permet d’arbitrer les investissements sur la base d’analyses coûts-bénéfices, intégrant les bénéfices non marchands, la réduction des risques climatiques et l’attractivité hors saison.
Le rôle d’un appui technico-méthodologique robuste est déterminant pour éviter l’effet catalogue et prioriser ce qui pèse réellement sur l’empreinte globale. Concrètement, il s’agit de combiner travaux sur l’énergie, économie de l’eau, gestion des déchets, biodiversité et accessibilité. L’approche par la preuve facilite la mise en cohérence avec les attentes des distributeurs et des clientèles.
Ce cadre commun sert aussi la structuration des achats responsables dans la chaîne de valeur : cahiers des charges plus exigeants, clauses de performance, dispositifs d’incitation et obligations de reporting. Les entreprises y gagnent en lisibilité auprès des clients B2B et des visiteurs finaux, tandis que les territoires sécurisent leur positionnement compétitif sur un marché concurrentiel.
Au centre, la gouvernance territoriale doit animer le dialogue entre collectivités, entreprises, associations et habitants. C’est cette co-construction qui permet de traiter les arbitrages sensibles, de l’acceptabilité des flux à la préservation des zones naturelles, tout en maintenant un moteur économique vital.
Pourquoi Montpellier est un laboratoire pertinent
La métropole combine littoral, espaces urbains, arrière-pays et infrastructures de transport. Cette diversité en fait un terrain idéal pour tester des solutions d’adaptation et de sobriété qui pourront être répliquées dans d’autres territoires méditerranéens et au-delà.
Après montpellier, quelles dynamiques à suivre en france
La tenue de Green Destinations 2025 renforcera l’exigence de preuves sur toute la chaîne de valeur touristique. Les destinations qui structureront vite des portefeuilles d’actions priorisées, des indicateurs vérifiés et des partenariats industriels crédibles prendront une avance compétitive durable, tant en notoriété qu’en performance économique.
Cette dynamique dépasse l’événement. Elle installe progressivement une grammaire commune du tourisme durable : gouvernance claire, métriques auditées, trajectoires de décarbonation réalistes et bénéfices locaux concrètement mesurés. C’est ce langage partagé qui fera la différence entre discours et résultats.